[Caducia] Mes critiques en 2015

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[Caducia] Mes critiques en 2015

Messagepar caducia » Jeu 01 Jan 2015, 13:34

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Most Violent Year (A) - 7/10

Messagepar caducia » Sam 03 Jan 2015, 23:55

A Most Violent Year

Réalisé par
J. C. Chandor
Avec Oscar Isaac, Jessica Chastain, Albert Brooks

Long-métrage USA
Genre : Drame , Thriller
Durée : 02h05min
Année de production : 2014

7/10





Synopsis


New York - 1981. L'année la plus violente qu'ait connu la ville. Le destin d'un immigré qui tente de se faire une place dans le business du pétrole. Son ambition se heurte à la corruption, la violence galopante et à la dépravation de l'époque qui menacent de détruire tout ce que lui et sa famille ont construit.



Critique

Aux vues de critiques dithyrambiques, A most violent year se devait de terminer 2014 en beauté, hélas le film n'est pas une totale réussite même si la maîtrise est omniprésente et même trop présente, on aurait aimé quelque chose de plus détonant que ce drame à l'ambiance urbaine languissante.
Le script et ses personnages sont très crédibles et jamais J. C. Chandor ne sombre dans la caricature, avec un aspect psychologique approfondi mais hélas son couple de personnages ne restera pas gravé dans nos mémoires très longtemps.




Le prestation d'Oscar Isaac est à retenir car présent sur 90% des plans, avec ce personnage d'homme d'affaire tiraillé entre sa morale personnelle et la tentation de sombrer dans la facilité des actes illégaux.
L'influence de sa femme vénéneuse qui dans l'ombre le manipule et le fait dériver sur les traces de son paternel.
Hélas Abel est aveuglé par son train de vie car il a déjà franchi le cap du hors la loi mais s'auto-persuade que non.

Forcément, la réussite fait des envieux et son train de vie bien huilé va se retrouvé perturbé par des concurrents aux méthodes musclées. Le film suit donc Abel tentant d'échapper à la justice et à ces mystérieuses attaques violentes qui mettent en péril son business.
Oscar Isaac assure par sa prestance, incarnant à la perfection l'homme d'affaire sur de lui qui fait passer honneur et famille avant tout en principe. Pourtant cet homme n'est pas si droit que ça, peu humaniste et peu sensible aux malheurs de son prochain, qui pourrait basculer aisément du coté obscur par vanité.
Il est dommage que le rôle de Jessica Chastain reste finalement en retrait et se découvre tardivement, malheureusement Anna n'est pas aussi charismatique qu'une Sharon Stone dans Casino qui avait un pouvoir de manipulation beaucoup plus percutant, ce personnage bâtard entre femme au foyer, femme fatale et buisnesswoman n'est pas assez développé et n'a pas beaucoup de dialogues qui servent ses intentions.

Coté réalisation, il est dommage que le flou de profondeur soit utilisé de façon quasi permanente ce qui devient un peu fatiguant et peu surprenant. L'ambiance des années 80 ne se fait pas trop ressentir, les images font plus penser à celles des années 70.

Une vision pessimiste de l'american dream sans esbroufe à travers un personnage central charismatique, il est dommage que le métrage s'étire en longueur inutilement et que les rares scènes qui se démarquent en action soient si peu nombreuses noyées dans une ambiance glaciale. Une film qui nous marquera par sa retenue générale qui piétine beaucoup avec un esthétisme policé.
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Marchand de Venise (Le) - 7/10

Messagepar caducia » Dim 04 Jan 2015, 15:36

Le Marchand de Venise

Réalisé par
Michael Radford
Avec Al Pacino, Jeremy Irons, Joseph Fiennes

Long-métrage USA
Genre : Drame
Durée : 02h15min
Année de production : 2004

7/10





Synopsis


L'adaptation cinématographique du Marchand de Venise de William Shakespeare : Venise 1596. Afin de courtiser la belle Portia, Bassanio demande à son ami Antonio, un talentueux marchand, de lui prêter une forte somme. Contraint d'emprunter l'argent à l'usurier juif Shylock, Antonio promet de lui donner une livre de sa chair s'il ne peut rembourser le prêt à la date convenue.



Critique

Les fans de Shakespeare seront forcément conquis par cette adaptation qui nous offre un casting de haut vol et un cadre unique.
Une distribution solide avec des acteurs confirmés (Al Pacino, Jeremy Irons, Joseph Fiennes ) mais le charisme des seniors est contrebalancé par le charme et la fraîcheur de jeunes recrues (Charlie Cox, Lynn Collins ,Kris Marshall, Zuleikha Robinson).



Celà fait réellement plaisir de voir Al Pacino en personnage vieillissant empli de défauts qui assume son age mais ne sombre pas dans la caricature pour autant gardant une justesse de ton et une sobriété appréciable.

La trame narrative donne droit à de nombreux rebondissements sur les thèmes fondamentaux de la famille, l'honneur, la puissance et l'amour bien sur, Shakespeare usant de quelques personnages ambigus qui cachent bien leur jeu, qui permet aisément au spectateur de s'identifier ou de reconnaître les qualités ou défauts d'un proche et de s'intéresser aux sujets.




Les interprètes mettent beaucoup de conviction dans leur jeu, alors que les dialogues et les situations sont loin d’être simples à aborder, mais le résultat est à la hauteur.
La reconstitution historique est admirable, et permet en grande partie de rester scotchés devant son écran tant les images sont dignes de tableaux de maître.



Venise dévoile ses palais de luxe restés intacts malgré le temps qui passe pour nous offrir un écrin majestueux, le film utilise assez peu des décors extérieurs évitant quelque peu les lieux clichés pour garder une narration au plus près de ses personnages rongés par le matérialisme.
Les costumes ainsi que les accessoires sont d'une grande qualité donnant un aspect précieux à chaque scène, on ne peut s’empêcher d'admirer tous ces apparats.

Une adaptation que tout le monde ne pourra pas aborder facilement, mais qui par sa mise en scène de qualité et ses comédiens la rendent plus aisée.
Critiques similaires
Film: Marchand de Venise (Le)
Note: 8/10
Auteur: gegesan

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Foxcatcher - 7/10

Messagepar caducia » Dim 04 Jan 2015, 20:53

Foxcatcher

Réalisé par
Bennett Miller
Avec Channing Tatum, Steve Carell, Mark Ruffalo

Long-métrage USA
Genre : Drame
Durée : 02h14min
Année de production : 2014

7/10





Synopsis


Inspiré d’une histoire vraie, Foxcatcher raconte l’histoire tragique et fascinante de la relation improbable entre un milliardaire excentrique et deux champions de lutte.

Lorsque le médaillé d’or olympique Mark Schultz est invité par le riche héritier John du Pont à emménager dans sa magnifique propriété familiale pour aider à mettre en place un camp d’entraînement haut de gamme, dans l’optique des JO de Séoul de 1988, Schultz saute sur l’occasion : il espère pouvoir concentrer toute son attention sur son entraînement et ne plus souffrir d’être constamment éclipsé par son frère, Dave.



Critique

Foxcatcher, annoncé comme un aimant à Oscars, avec ce biopic qui se déroule dans le domaine de la lutte.
Le coté sportif n'est bien entendu pas le principal intérêt du film, mais c'est surtout l'aspect psychologique qui fait que Foxcatcher se démarque des super productions. Le métrage ne cherche pas à faire de l’esbroufe, prend son temps à l'image du personnage principal incarné par le méconnaissable Steve Carell (John du Pont).
Même s'il n'a pas un rythme fou, Foxcatcher se laisse suivre doucement permettant de cerner ses protagonistes et leurs relations complexes, on retiendra la relation entre les 2 frères lutteurs Schultz mais surtout celle entre John du Pont et son petit protégé (Channing Tatum).

A travers ce script incroyable dont on ne voit pas le dénouement venir sauf si on connait la vraie histoire, c'est aussi une critique sous-jacente de la société américaine. John du Pont ressemble un peu à Howard Hughes en un peu moins frapadingue, qui est malade, âge et vit en reclus dans son domaine qu'il a aménagé contre une antre en l'hommage à sa famille, à son sport. A la recherche permanente de reconnaissance, alors qu'il est clairement au bout du rouleau.

Une propriété d'un grande froideur, qui manque clairement de vie et dont il se dégage un amour pour le passé, le patriotisme, les armes à feu...
John du Pont ne peut exister qu'en faisant fructifier sa fortune à travers du sang neuf qui vont grâce à leurs victoires remplir à nouveau les étagères de trophées et alimenter la propagande autour de "Foxcatcher".
Ainsi, grâce à la propagation de sa philosophie, son argent, John du Pont gagne du terrain et la confiance de quelques lutteurs qui le voient comme un père spirituel ou de substitution.
Le film bascule lorsque les limites de ces liens est franchie et que les membres de l'équipe découvre qu'il y a un malaise au sein du groupe et que le pouvoir de perversion de John du Pont est mis à jour.



Steve Carell nous étonne car clairement à contre-emploi par rapport à son registre habituel, métamorphosé physiquement pour coller au maximum au vrai John du Pont. C'est un peu dommage car je ne pense pas qu'un tel maquillage aussi prononcé ait été nécessaire pour le rendre crédible. Néanmoins il est clair que c'est le pivot scénaristique et son emprise sournoise est bien amenée et surlignée par le rythme languissant et la sensation de malaise. Une sorte de dictateur qui arrive à s'imposer grâce à son argent et son pouvoir vampirique de manipulation.

Le thème de l'héritage tient une place fondamentale dans Foxcatcher, là où John du Pont cherche sans cesse à plaire à sa mère qui le prend pour le vilain petit canard de la dynastie, il en sera de même pour Mark Schultz qui fera de son mieux pour remercier son tuteur et s'émanciper par rapport à son frère aîné. Des lutteurs embrigadés dans une cage dorée luxueuse dans l'Amérique de Reagan.
Une reconstitution fidèle, un grand sens du réalisme qui servent ce drame psychologique.
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Film: Foxcatcher
Note: 3/10
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 04 Jan 2015, 22:29

Je l'avais oublié celui là. Tatum est pas trop casse couilles (je me méfie des films dans lesquels il ne fait pas le con)?
I'm the motherfucker who found this place!
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2015

Messagepar caducia » Lun 05 Jan 2015, 08:22

Non ça va. En plus vu les fringues de lutteur il faut assumer.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2015

Messagepar caducia » Dim 01 Fév 2015, 10:08

BILAN JANVIER 2015


53 films vus


Rencontre ciné : Joaquin Phoenix & Paul Thomas Anderson



Découvertes marquantes




Flops

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Jupiter : Le destin de l'univers - 3,25/10

Messagepar caducia » Ven 06 Fév 2015, 23:28

Jupiter : Le destin de l'Univers

Réalisé par
Channing Tatum, Mila Kunis, Sean Bean
Avec Andy Wachowski, Lana Wachowski

Long-métrage USA
Genre : SF
Durée : 02h07min
Année de production : 2015

3.25/10





Synopsis


Née sous un ciel étoilé, Jupiter Jones est promise à un destin hors du commun. Devenue adulte, elle a la tête dans les étoiles, mais enchaîne les coups durs et n'a d'autre perspective que de gagner sa vie en nettoyant des toilettes. Ce n'est que lorsque Caine, ancien chasseur militaire génétiquement modifié, débarque sur Terre pour retrouver sa trace que Jupiter commence à entrevoir le destin qui l'attend depuis toujours : grâce à son empreinte génétique, elle doit bénéficier d'un héritage extraordinaire qui pourrait bien bouleverser l'équilibre du cosmos…



Critique

Jupiter Ascending est visuellement l'opposé de Matrix qui faisait tout en sobriété, classe, humour par petites touches et scénario en béton.
Ici, on mélange tout et n'importe quoi en espérant que ça passe, mais la pilule est difficile à avaler. Du recyclage à gogo, visuellement le film est bourré de défauts majeurs qui le rend peut agréable à regarder, de part son montage étrange, ses plans hachés, on a l'impression que les réalisateurs ont voulu emporter ses spectateurs à une vitesse folle mais nombreux vont rester sur le bord de la route et ne pas adhérer à leur délire qui fait se succéder ses facilités ce qui fait oublier les rares bonnes idées.

Clairement Mila Kunis est l'alter ego de Keanu Reeves, étant l'Elue qu'un inconnu venu d'un autre monde vient chercher pour qu'il accomplisse son destin....Là où Matrix arrivait à nous faire avaler la pilule bleue ou rouge, avec un Néo qui est toujours empli de doutes, qui échoue, qui progresse, Jupiter Ascending nous propose une histoire du même genre, sauf que son héroïne principale gobe tout ce qu'on lui sans se poser de questions.
Il est clair que le métrage nous présente une galerie de personnages à foison mais les relations qui sont au coeur du récit sont assez mal exploitées, et on ne ressent aucune émotion face à leurs destins que ce soit du coté des méchants ou des bad guys.



L'amourette entre la princesse et son loup-garou n'est pas crédible pour 2 sous avec un manque de sensualité évident, même si les deux jeunes acteurs peuvent sortir tout droit d'une magazine de papier glacé, ils restent froids et insipides de A à Z, c'est le concours de la non-expression.
On essaye tant bien que mal de dissimuler ce manque d'assurance et de finesse de jeu avec des costumes, des accessoires pour distraire notre attention mais à part des boots qui volent, le reste est en rase-motte.

Eddie Redmayne a la lourde tache d'incarner le Mal absolu ,alias Darth Vador le retour : "non je ne suis pas ta mère" !. Tout comme Vador, il a une petite voix fluette qui cache un esprit maléfique et il a des relations chelou avec les membres de sa famille et tout ça se termine dans une chute vertigineuse dans le vide.
Ces fameuses chutes aux effets spéciaux monstrueux où les tels des pantins les malheureux acteurs gesticulent sans une once de subtilité dans tous les sens en tournoyant, vraiment pénible à voir.

Revenons au Loup-Garou (Caine) qui visuellement est le mieux abouti, mais qui hélas est le personnage le moins bien écrit, ultra prévisible : un gros bras qui sauve tout le monde au dernier moment tout le temps. C'est bien dommage.

Sean Bean ne meurt pas (et c'est un exploit) mais a un rôle vraiment pourri de semi-traître sans intérêt.



Un melting pot d'univers que ce Jupiter Ascending, on notera de nombreuses influences asiatiques avec la sœur jumelle nippone de la réalisatrice, version force bleue, de très belles tenues moulantes et des décors bouddhiques. Ce sont pour moi les éléments visuels les plus élégants du film.
A ces influences se rajoutent des styles de tous les pays et de toutes les époques, on n'a que l'embarras du choix : gothique, baroque, ultra-moderne, ultra-vieillot, et sur Terre chez les bourgeois friqués ou chez les miséreux immigrés, tout celà reste très caricatural et malheureusement ces éléments qui séparément pourraient marcher font tache les uns à coté des autres, ça pique la rétine sévère.
Heureusement que cet univers singulier est peuplé ! Les Wachowski se font plaisir en testant des maquillages sobres (comme celui de Tatum) à d'autres plutôt culottés mais qui sont dans l'ensemble grossiers et ridicules : on croise un alien qui se prend pour Mozart niveau look, un éléphant Han Solo, les aliens gris de Roswell, les dinosaures etc...G Lucas aurait pu en vendre de belles figurines avec tout ça. Et Legolas a de petites oreilles à coté des bestioles de Jupiter.
On peut rapprocher de l'univers des gardiens de la galaxie qui eux aussi ont de nombreuses espèces alien, mais les make up sont clairement de meilleure facture. Marvell a quand même réussi à nous faire adhérer au personnage de Groot et c'est pas une mince affaire.

Jupiter Ascending souffre d'un gros problème rythmique et scénaristique.
On a clairement l'impression d'avoir raté des épisodes avec un enchaînement ultra-précipité des situations et une sensation globale de saturation d'action peu visible. Une avalanche d'attaques qu'on a beaucoup de mal à suivre, qui manque de plans spectaculaires et de recul, et une sensation de répétition abusive qui gâche l'effet de surprise et qui ne sont pas du tout réalistes (même si ce n'est pas le but), le spectateur est vite largué et veut en finir face à ces incohérences et les destins de persos dont on se moque.
Le problème majeur aussi, c'est le fort manque d'humour. Cet univers coloré et décalé aurait mieux marché avec des répliques cinglantes, une complicité entre personnages, mais celà n'existe pas du tout ici, on ne prend super au sérieux, pourtant il est difficile de ne pas rire devant un tel ratage.

Des personnages qui manquent de caractère, qui sont dans l'ensemble mono-expressifs ne se basant sur aucun acteur expérimenté (Sean Bean est hélas de passage). Une histoire déjà vue remanié dont le manque de profondeur est masquée par des artifices visuels qui envahissent l'écran à outrance sans finesse ni élégance.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2015

Messagepar pabelbaba » Sam 07 Fév 2015, 08:52

En lisant vos critiques on dirait le Blanche Neige et le Chasseur de la SF.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2015

Messagepar Scalp » Sam 07 Fév 2015, 08:55

C'était pas à chier Blange Neige, nul mais pas à chier là c'est pire blockbuster ever
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Voices (The) - 7/10

Messagepar caducia » Dim 08 Fév 2015, 22:16

The voices

Réalisé par Ryan Reynolds, Gemma Arterton
Avec Marjane Satrapi

Long-métrage USA
Genre : comédie
Durée : 01h43min
Année de production : 2015

7/10





Synopsis


Jerry vit à Milton, petite ville américaine bien tranquille où il travaille dans une usine de baignoires. Célibataire, il n’est pas solitaire pour autant dans la mesure où il s’entend très bien avec son chat, M. Moustache, et son chien, Bosco. Jerry voit régulièrement sa psy, aussi charmante que compréhensive, à qui il révèle un jour qu’il apprécie de plus en plus Fiona - la délicieuse Anglaise qui travaille à la comptabilité de l’usine



Critique

Une oeuvre atypique se situant à mi-chemin entre la comédie horrifique et le thriller au pari plutôt ambitieux.
On retrouvera un petit coté de la série Dexter avec un héros a priori bien sous tous rapports qui en réalité cache bien son jeu. Cette facette secrète nous sera dévoilée de façon progressive par quelques indices plus ou moins gros qui nous donne la puce à l'oreille, comme les animaux de compagnie qui parlent...

Le film se joue de la double personnalité de son héros bipolaire qui sous traitement voit la dure réalité de la vie mais qui sans aide thérapeutique voit des éléphants roses et les bons cotés de la vie. Cette vie en mode bisounours est ici mise en scène façon Tim Burton et ses mondes paradisiaques (Edward aux mains d'argent, Mars attacks) est ultra-caricatural et coloré pour mieux contraster le destin funeste au glaucissime de ses personnages.





Un oscillation entre ces deux mondes qui est dans son ensemble habile permettant de mieux faire passer les scènes les plus sanglantes et absurdes pour se mettre dans la peau d'un serial killer fou qui a une vision déformée de la réalité, pari réussi car le personnage principal interprété par Ryan Reynolds devient attachant et proche du spectateur malgré ses méfaits, dans la même lignée que American Psycho.

Le film n'est pas exempt de défauts, il faut déjà aimer cet univers singulier kitsch et l'originalité va parfois très loin au point de laisser le public perplexe. Un métrage schizophrène qui ose et met dans le mile malgré les risques de mises en scène de son casting. Dans son ensemble, le cocktail fonctionne avec un ton décalé et un humour bien noir qui en surprendra plus d'un.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Dim 08 Fév 2015, 22:19

Change d'avatar, c'est intenable :mrgreen:
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2015

Messagepar caducia » Dim 08 Fév 2015, 22:19

pas crédible ? :eheh:
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Dim 08 Fév 2015, 22:28

Perso, je kiffe. :mrgreen:
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

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It follows - 6,25/10

Messagepar caducia » Jeu 12 Fév 2015, 23:41

It follows

Réalisé par David Robert Mitchell
Avec Maika Monroe, Keir Gilchrist, Daniel Zovatto

Long-métrage USA
Genre : horreur
Durée : 01h40min
Année de production : 2015

6.25/10





Synopsis


Après une expérience sexuelle apparemment anodine, Jay se retrouve confrontée à d'étranges visions et l'inextricable impression que quelqu'un, ou quelque chose, la suit. Abasourdis, Jay et ses amis doivent trouver une échappatoire à la menace qui semble les rattraper...



Critique

Enfin, un film d'horreur qui fait preuve d'un peu d'originalité par rapport aux films d'épouvante, d'exorcisme, d’envoûtement, de portes qui claquent pour pas grand chose ou de found foutage pourri.
It follows fait preuve d'un scénario un peu plus abouti et même si les héros sont tous de jeunes adultes, le public visé n'est pas uniquement adolescent loin de là. David Robert Mitchell ne cherche pas à faire dans le sensationnel ni le révolutionnaire avec des plans lisibles sans tremblements agaçants, une mise en scène somme tout classique qui par quelques touches sonores ou musicales bien senties permettent de souligner certaines scènes et créer une atmosphère à suspense.

Coté casting, rien de sensationnel non plus, que des jeunes comédiens anonymes auxquels on s'identifie aisément , ça nous change des bimbos. Le groupe de potes est crédible et réjouissante car ces djeuns ne sont pas des accros aux nouvelles technologies mais plutôt adeptes du stylo rétro et des films d'horreur qui vont avec.

Un métrage efficace qui choisit de rester sage, sans nudité choquante ni scène sanguinolente, tout est dans le suspense et le tension psychologique. il est dommage que It follows devienne un peu répétitif avec un sentiment d'inachevé et une fin prévisible. Un film horrifique un peu plus subtil et intelligent que les autres qui joue sur le mystère et le symbolisme sans esbroufe.
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