[Alegas] Mes Critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar comICS-soon » Ven 19 Déc 2014, 14:35

:eheh: :eheh:
See ya in another life brother !
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Créatures célestes - 7/10

Messagepar Alegas » Ven 19 Déc 2014, 18:52

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Heavenly Creatures (Créatures Célestes) de Peter Jackson
(1994)


J'espérais le revoir à la hausse, et y déceler enfin le grand film de Jackson vendu par beaucoup, mais non, toujours pas. Alors c'est clairement un bon film, aucun doute là-dessus, mais c'est à mes yeux un film assez mineur dans la filmographie de son auteur, malgré son importance dans sa carrière, Heavenly Creatures ayant été une véritable renaissance pour Jackson qui prouvait en un seul métrage qu'il était capable de réaliser autre chose que des petits films déviants de mauvais garçon. Jackson se concentre donc sur un fait divers ayant marqué la Nouvelle-Zélande des années 50, à savoir l'improbable acte de deux jeunes filles ayant tués la mère de l'une d'entre elles sans véritable raison. Et là où Heavenly Creatures surprend, c'est finalement d'aborder son sujet non par par l'aspect macabre (bien que l'introduction pourrait le laisser penser) mais plutôt par l'état d'esprit des deux héroïnes, chacune dans un profond mal-être qui ne se résout que par l'évasion dans des univers imaginaires.

Alors forcément, malgré la beauté du script, le fait d'avoir deux filles qui vont tellement loin dans leur trip empêche clairement l'empathie. Certes, on s'attache à la belle amitié présentée, mais une réelle distance se crée au fur et à mesure, et si cela se comprend par la tournure des choses (les deux filles devenant carrément cinglées par moment), difficile du coup d'avoir un semblant d'émotion devant le final redouté. Pour autant, le film reste tout à fait correct, cela va de soi. Jackson filme efficacement cette histoire sans pour autant renoncer à ses effets de style à base de caméra toujours mobile, et le casting est réellement bon, avec notamment la découverte d'une future grande : Kate Winslet. Clairement pas le plus beau film de Jackson à mes yeux, même si c'est certainement le plus intimiste de sa filmographie, je lui préfère largement l'émotion dégagée dans ses films à plus gros budgets (notamment dans Le Seigneur des Anneaux ou King Kong).


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar Jed_Trigado » Ven 19 Déc 2014, 19:09

Revu ce matin, j'en reste sur mon 9 : le film de la maturité pour Jackson dans ses thématiques doublé d'une vraie claque de mise en scène (de loin son film le plus foisonnant en termes de montage). Et je trouve pas qu'a la fin, le fait qu'il y ait une distance entre le spectateur et les actes des jeunes filles soit un défaut en soi, au contraire, c'est la manière la plus violente de nous faire retomber sur terre après avoir accepté leurs délires pendant tout le film, émotionnellement je trouve ça fort.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar Alegas » Ven 19 Déc 2014, 19:16

Le problème c'est que, dans mon cas, le distance se fait dès qu'elle partent dans leurs trips. Du coup, pendant plus de la moitié du film, j'ai du mal à les cerner.
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Forgotten Silver - 7,5/10

Messagepar Alegas » Sam 20 Déc 2014, 17:02

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Forgotten Silver de Costa Botes & Peter Jackson
(1995)


Projet pour le moins atypique de Peter Jackson, puisqu'il a été conçu à la base pour une simple programmation télévisuelle néo-zélandaise, pour finalement atterrir dans plusieurs festivals de cinéma, ce qui a finalement aboutit à plusieurs sorties nationales et vidéos. Bien qu'il soit vendu comme un documentaire tout à fait sérieux sur un pionner du cinéma découvert en Nouvelle-Zélande dans les années 90, Forgotten Silver est bien entendu un documenteur monté de toutes pièces, dans l'influence directe du cinéma de Peter Watkins. Par ailleurs, cette intention est finalement à peine cachée, car même si les interventions prestigieuses (Peter Jackson lui-même, Sam Neill ou encore Harvey Weinstein) font illusion le temps de quelques instants, l'humour omniprésent dégagé par le film (en gros, McKenzie devient l'inventeur de toutes les techniques technologiques et artistiques du 7ème Art) dévoile aisément la tromperie. Est-ce un défaut ? Non, car bien que l'illusion soit de courte durée, cela permet au film de dévoiler son propos véritable, à savoir une réflexion sur l'amour inconditionnel du cinéma, de la part d'un cinéaste incompris qui travaillera toute sa vie pour créer un long-métrage maudit. Ainsi, le documentaire devient une lettre d'amour au 7ème Art de la part de Peter Jackson et Costa Botes (qui deviendra par la suite le réalisateur attitré des making-of des films de Jackson), à la fois belle et hilarante (il faut voir le passage où Weinstein déclare qu'il souhaite faire concourir le film de McKenzie aux Oscars) qui rend hommage à tout les petits cinéastes oubliés qui ont pourtant fait évoluer leur art.


7,5/10
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Choses de la Vie (Les) - 7/10

Messagepar Alegas » Mer 24 Déc 2014, 22:29

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Les Choses de la vie de Claude Sautet
(1970)


Belle surprise que cette première incursion dans le cinéma de Claude Sautet. Moi qui m'attendais à du drame pépère avec mise en scène et script oubliables, autant dire que j'ai été quelque peu retourné, et ce, dès le générique de début qui annonce direct le ton formel du métrage. Pour un premier film de ce style, c'est tout de même sacrément étonnant, on sent immédiatement que Sautet est un bonhomme qui ne souhaite pas se contenter, à la façon de la Nouvelle Vague, d'opter pour du cinéma-vérité. Bien au contraire, il opte dès le départ pour quelque chose d'ancré profondément dans de la mise en scène pure (utilisation d'images rembobinées) dans un long-métrage qui, finalement, n'a pas d'autres ambitions de que définir la situation de vie d'un homme, et notamment sur le plan amoureux. En ce sens, le film est un peu la quintessence de ce que l'on devrait montrer à pas mal de cinéastes français aujourd'hui, à savoir que ce n'est pas parce que le sujet est intime qu'il doit en être forcément de même pour la mise en scène.

D'autant que dans le cas du film de Sautet, cela réussit parfaitement à épouser le propos, via un montage alternant sans cesse entre passé et présent, et ayant pour séquence-pivot un accident de voiture totalement déconstruit dans le temps qui, là encore, prouve qu'avec une situation simple, il suffit de faire preuve de talent dans la réalisation pour en sortir quelque chose de visuellement épatant. Si, personnellement, le script ne m'a pas directement touché, la faute à un manque d'empathie vis à vis du personnage de Piccoli, il n'en est pas moins sacrément efficace lorsqu'il s'agit d'aller à l'encontre de ce qu'attends le spectateur, à l'image de cette fin déchirante qui témoigne d'une véritable volonté d'aller au bout de son propos. Clairement un film qui me donne envie de continuer dans le cinéma de Claude Sautet, en espérant y retrouver tout ce que j'ai pu apprécier dans ce film rafraîchissant.


7/10
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Vie est belle (La) (1946) - 8/10

Messagepar Alegas » Jeu 25 Déc 2014, 00:36

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It's a wonderful life (La Vie est belle) de Frank Capra
(1946)


Découverte de ce fameux classique du cinéma américain (et au passage mon dépucelage de Frank Capra) et autant je ne ferais pas partie du public (essentiellement américain) qui y décèle un chef-d’œuvre, autant la position du métrage comme représentant parfait du cinéma à l'américaine se comprend parfaitement. C'est étonnant d'ailleurs de constater que le film a été quelque peu boudé à sa sortie, tant aujourd'hui c'est encore LE film à montrer pour saisir tout un pan du cinéma hollywoodien. Alors clairement, il faut savoir dans quoi on s'embarque. Les bons sentiments règnent en maître, tout est soit blanc soit noir avec des personnages assez caricaturaux (le héros courageux et sans reproche, le méchant riche qui veux tout posséder, la gentille bourgade, etc...) mais à partir du moment où on l'accepte le film devient vraiment un divertissement de premier ordre. La grosse qualité du métrage, c'est que malgré ses apparences il ne cède finalement pas tant que ça à la facilité. Alors certes, la base est gentillette, mais plus le film avance, plus on se rend compte que l'objectif de Capra est davantage de livrer sa vision de la vie de l'américain moyen dans un pays en pleine guerre et crise financière, avec un personnage quasi-parfait qui devra néanmoins assumer une vie dont les choix cruciaux auront été décidés à sa place.

Du coup, on a vraiment un film très pertinent et surtout très prenant émotionnellement. Plus le récit avance, plus l'empathie fonctionne envers le personnage de James Stewart (phénoménal dans ce rôle, à la fois profondément naïf et tragique) jusqu'à un dernier acte logique qui jure néanmoins avec le reste du métrage par sa base fantastique (certes, cette base est visible dès le début du film, mais n'empiète jamais sur la storyline de Stewart). C'est d'ailleurs ce dernier acte qui me gêne au final, car autant je ne pourrais pas critiquer sa beauté et la façon dont il est amené, autant j'ai réellement eu l'impression de voir une version modifiée d'Un chant de noël de Dickens, un peu trop facile dans son dénouement et surtout trop explicative (le fait que Stewart n'accepte pas la situation crée clairement une frustration pr rapport au spectateur qui, lui, l'accepte dès les premières minutes du film). C'est d'ailleurs bien le seul reproche majeur que je peux faire au film, car le reste, de la mise en scène au casting (les rôles féminins notamment) est vraiment excellent. Un vrai classique, la base même du mélodrame américain qui a, depuis, fait un nombre incalculable d'émules, mais rarement en retrouvant la même puissance narrative.


8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar maltese » Jeu 25 Déc 2014, 13:07

Grand film :love:
Tu verras, tu y décèleras un chef-d'oeuvre après quelques visions :mrgreen:

Bonne critique, mais pas trop d'accord concernant ceci :
tout est soit blanc soit noir avec des personnages assez caricaturaux (le héros courageux et sans reproche


Le personnage de James Stewart est bien plus nuancé que ça justement, c'est quelqu'un qui se force à faire les "bons" choix tout au long de sa vie en se sacrifiant pour les autres, mais qui est extrêmement frustré par cette situation. Les deux scènes-clés à mon sens sont celles où Stewart et Donna Reed se retrouvent et que Stewart cherche clairement à fuir l'amour de cette femme qui va l'emprisonner, et son pétage de plomb vers la fin lorsqu'il se rend compte qu'il vient de tout perdre à cause de son associé. Stewart fait passer énormément d'émotions par des regards, des petits gestes qui font comprendre qu'il devient une bombe à retardement.

C'est effectivement un film sur l'Amérique de l'époque, mais aussi un film sur la Vie, sur le destin, sur les choix que l'on doit faire et sur ceux qui nous sont imposés et je trouve que le personnage de George Bailey est l'un des plus beaux et des plus forts jamais vus au cinéma.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar Alegas » Jeu 25 Déc 2014, 18:18

Ouais mais globalement pendant tout le film, dernier acte excepté, tu as toujours l'impression que Stewart fait les "bons choix". Peut-être pas pour lui hein, mais pour sa bourgade c'est clairement le mec qui se sacrifie pour le bien commun. Alors oui, il y a des moments où il explose, mais dans son évolution le mec est quasiment sans reproche quoi, genre il fait jamais son enculé.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar maltese » Jeu 25 Déc 2014, 18:37

Ben faut dire que ses choix ont d'énormes conséquences à chaque fois, en gros s'il ne se sacrifie pas, toute la ville est dans la merde; difficile d'être un enculé la conscience tranquille dans des cas pareils :eheh:
C'est quelqu'un de bon, mais qui ne se sacrifie pas par amour du Bien, ou parce qu'il ne se soucie pas de lui-même; il porte d'énormes responsabilités, qu'il choisit d'endosser certes, mais de mauvaise grâce, contraint et forcé par les événements. En cela, je le trouve très humain, très touchant, et imparfait. Quelqu'un de noble, bien entendu, mais pas un Saint car au fond, il ne trouve pas le bonheur dans ses actions (enfin, jusqu'à sa "révélation").
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Men, Women & Children - 3,5/10

Messagepar Alegas » Sam 27 Déc 2014, 23:39

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Men, Women & Children de Jason Reitman
(2014)


Le buzz négatif avait clairement de quoi faire relativiser les attentes du nouveau Jason Reitman, lui qui avait su proposer la surprise Labor Day. Ici, on a quelques chose de sacrément opposé à ce dernier, avec une analyse de la société d'aujourd'hui, en pointant particulièrement du doigt l'interaction humaine quasi-permanente avec la technologie de communication, et en regardant leurs conséquences sur des familles américaines lambda. Autant la proposition aurait pu être intéressante avec un minimum de culot et un regard objectif sur le sujet, autant ici on a réellement l'impression de voir un immense spot pour dénoncer les dangers de l'omniprésence de la technologie réalisé par un conservateur pur et dur (chose que l'on avait déjà pu remarquer sur Juno vis à vis de sa position face à l'avortement). Le film est donc un énorme contresens à lui tout seul, parce qu'il dénonce quelque chose de totalement faux avec un discours que l'on entend depuis des années (les jeux vidéo c'est mal, la pornographie sur internet ne représente pas la réalité, rester sur son portable est nocif, etc etc...) tout en essayant d'attirer un public adolescent via un jeune casting accrocheur. Alors oui, ils pourront sûrement se retrouver dans une love-story qui représente peut-être 25% du script (et encore, je suis large) mais je vois vraiment mal comment ils pourraient accrocher à un film qui leur dit tout simplement qu'ils sont dans le faux depuis leur plus tendre enfance.

Autant dire que j'ai réagi de façon assez violente vis à vis de ce métrage. Là où un Summer Wars arrive à parler du même sujet en démontrant justement que la technologie peut influencer de façon bénéfique la vie de chacun si on l'utilise à bon escient, Men, Women & Children se contente de ressasser un discours de vieux con, qui fera sûrement réagir les parents les plus conservateurs ou ignorants. Alors tout n'est pas mauvais, la mise en scène élégante de Reitman répond toujours présente et quelques têtes du casting arrivent à tirer leur épingle du jeu (Adam Sandler et surtout Dean Norris notamment, oublions rapidement Jennifer Garner qui se contente de proposer le même jeu de film en film pour faire oublier sa carrière inexistante depuis des années) mais face à un tel propos, difficile de se concentrer sur les quelques qualités, surtout quand le même film propose des séquences embarrassantes dès qu'il s'agit de traiter le thème du sexe (entre le jeune qui ne peut pas avoir d'érection sans trip SM ou la mère de famille qui demande à avoir une grosse bite de black toute entière dans la bouche, c'est un festival de ce côté là). Un film à éviter, et qui me laisse penser que le script odieux de Juno ne venait pas que de Diablo Cody. C'est bien simple, Jason Reitman est réellement bon quand il fait du vrai cinéma, il vaudrait mieux qu'il évite à l'avenir de traiter de sujets de société comme celui-ci, surtout pour un résultat digne d'un mauvais reportage-fiction US.


3,5/10
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Bad Taste - 5,5/10

Messagepar Alegas » Dim 28 Déc 2014, 00:05

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Bad Taste de Peter Jackson
(1987)


C'est peut-être pas ce qu'il y a de plus intelligent de compléter sa vision de la filmographie de Peter Jackson par son tout premier long-métrage mais bon c'est comme ça. Alors en l'état, même si c'est à mes yeux le film le plus faible de la carrière de Jackson (peut-être que je m'attendais trop à quelque chose comme Braindead, je tenterais de le revoir lors d'une possible sortie HD) c'est clairement le genre de premier film très intéressant à voir dans le sens où il est sur pas mal d'aspects la matrice de nombreux films à venir. Bad Taste, c'est déjà la quintessence du film de mauvais garçon comme Jackson aime bien les faire (encore que le film est assez sage finalement en comparaison des deux suivants) mais c'est surtout la démonstration d'une débrouillardise étonnante. Si Jackson a aujourd'hui la réputation d'être un touche à tout sur le moindre aspect de production de ses films, on le comprend aisément avec Bad Taste qui est un film entre potes mais tourné le plus sérieusement possible. Du coup, alors que le film possède globalement un aspect visuel digne d'un film tourné à la va-vite, on se surprend à voir des idées de mise en scène (mouvements de grue) et de chorégraphies assez folles (qui préfigure énormément, à mon sens, les futurs combats de la trilogie du Hobbit), des passages vraiment très drôles (le mouton qui se prend une roquette, la référence à Dr. Who) et surtout des effets visuels franchement étonnants vu le peu de budget qu'a nécessité le film (la maison qui décolle est un sacré morceau de bravoure).

Avec un tel métrage, aussi imparfait soit-il, pas étonnant que Jackson se soit fait un nom très rapidement tant il démontrait en l'espace d'1H30 qu'il était capable de surmonter de gros défis avec peu de choses, ce qui est peut-être bien la qualité première d'un cinéaste. Difficile donc de noter un tel film séparément de l'effort considérable qu'il y a derrière. Néanmoins, de mon côté, un peu de déception par rapport à l'excellente réputation du film, surtout à cause de séquences qui tirent trop en longueur, à l'image de la fusillade dans un jardin. Un film à revoir donc, peut-être avec un œil plus indulgent, mais en l'état ça reste quand même à conseiller pour n'importe quel fan de Jackson.


5,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Dim 28 Déc 2014, 00:47

film très intéressant à voir dans le sens où il est sur pas mal d'aspects la matrice de nombreux films à venir.


Franchement, le jour où j'ai appris que le réalisateur de Bad Taste et Braindead allait adapter Le Seigneur des anneaux, j'ai cru à une erreur de casting :eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

Messagepar Alegas » Dim 28 Déc 2014, 00:58

Ah bah ça forcément. :mrgreen:
Mais bon d'un autre côté je voyais mal un réal plus "conventionnel" s'essayer à l'adaptation. Alors oui, peut-être à l'époque certains pensaient plus à Spielberg, Milius ou d'autres, mais finalement je pense pas qu'on ait perdu au change, surtout que Jackson a super bien géré le changement en restant humble tout en insufflant de sa personnalité. C'est un peu moins vrai sur le Hobbit hélas.
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Maestro - 7,5/10

Messagepar Alegas » Mar 30 Déc 2014, 23:43

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Maestro de Léa Fazer
(2014)


Très étonné de la part de ce film sur lequel je n'aurais jamais parié. Il faut dire que Rohmer et moi ce n'est pas réellement une histoire d'amour, donc forcément un film qui lui rend en partie hommage ne m'intéresse guère. Pour autant, Maestro ne se résume pas qu'à ça, bien heureusement. Prenant comme point de départ la relation réelle entre le réalisateur et Jocelyn Quivrin, acteur regretté, le film se révèle non seulement être une comédie efficace et rafraîchissante, chose de plus en plus rare dans le paysage cinématographique français, mais en plus un récit particulièrement touchant sur deux visions opposées (du cinéma comme de la vie) qui vont chacun apprendre des leçons de l'autre. Si, dis comme ça, le film ne donne pas l'impression d'être un monument d'originalité (ce qu'il ne prétend pas être), c'est davantage la sincérité du projet qui lui permet d'atteindre une réelle qualité. C'est d'autant plus intéressant que là où beaucoup auraient épousé une mise en scène épurée, à la Rohmer pour un faux-hommage, Léa Fazer s'éloigne totalement de cette idée pour proposer une réelle comédie tirant son pouvoir comique de la construction du cadre (je pense particulièrement à la façon de mettre en scène deux amis de sexe opposé souhaitant séduire la même femme).

Outre le fait d'être devant un film qui souhaite faire du vrai cinéma (après tout c'est l'un des sujets du film) Maestro pose un regard amusé et particulièrement attachant sur l'opposition entre deux regards qui permet de rire, mais jamais mesquinement, d'un cinéma moqué, mais qui se moque de plaire à tous. Là encore, et heureusement, on est loin d'un spot publicitaire en faveur des films de Rohmer, mais la volonté est bien de prouver toute la sincérité du bonhomme. Si j'ignore totalement comment pouvait être Rohmer en terme de caractère dans la réalité, il reste que le personnage de Lonsdale (génial) est vraiment très bien écrit, à la fois attachant et sage vis à vis de ce qui l'entoure, et son duo avec Pio Marmaï (que l'on avait pas vu aussi bon depuis Le premier jour du reste de ta vie) fonctionne à merveille. Au milieu d'une production nationale multipliant les projets sans surprises, Maestro ressemble à une bouffée d'air frais, et ça fait vraiment du bien.


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