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Deux mains, la nuitThe Spiral Staircase
Robert Siodmak — 1945 — 6.5/10
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Avec The Spiral Staircase, Robert Siodmak signait un des précurseurs du slasher: tueur anonyme tapi dans l'ombre s'en prenant à des jeunes femmes infirmes et les épiant depuis leur garde-robe, suspects potentiels à foison, final girl pourchassée dans une maison vidée de ses habitants... Le traitement est davantage tourné vers le gothique hérité de la littérature du 19ème siècle (l'action se passe en 1920), contrairement au slasher genre actuel par excellence, avec une grande maison isolée théâtre des événements et une tempête faisant rage à l'extérieur. Robert Siodmak livre un formidable visuel, qui passe par de très beaux jeux d'ombre héritées de l'expressionnisme allemand, qu'il transposera plus tard au film noir avec Les Tueurs ou Criss Cross, visualisation des pensées du tueur via des gros plans sur ses yeux qui nous montrent sa vision déformée ou bien compositions mettant en avant diagonales et autres formes géométriques... Pour autant, The Spiral Staircase présente des personnages moyennement engageants (même la pauvre héroïne muette suscite peu d'empathie) et se distingue par une place prépondérante laissée aux dialogues au détriment du suspense (seulement une petite vingtaine de minutes sur une heure vingt), ce qui en limite la portée...