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Baby Cart : L'enfant massacre
Kozure Ôkami: Sanzu no kawa no ubaguruma
Kenji Misumi — 1972 — 8/10
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Une suite supérieure en tous points au Sabre de la vengeance.
Tout d'abord, la mise en scène de Kenji Misumi est beaucoup plus inspirée que sur le premier volet. Il fait passer des idées à l'aide de petits mouvements de caméra, comme ces travellings sur Ogami Itto la nuit auprès du feu, ou plus tard lors de la scène du bain qui viennent souligner qu'il a repéré un ennemi. L'Enfant massacre multiplie les idées de montage ou de mise en scène qui viennent dynamiser les combats. Le plus réussi est celui où les femmes ninjas s'attaquent à un adversaire qu'elles vont découper en petits morceaux. Un passage dans lequel n'apparaît pas le personnage principal, où Misumi effectue un joli travail à la fois sur l'image (avec des inserts des membres qui voltigent ou tombent par terre) et sur le son (qui est coupé par endroits).
L'intrigue est réduite au strict minimum, l'idée étant certainement de tirer profit du fait que tout le passé d'Ogami Itto et sa relation avec le clan Yagyu ont été exposés dans l'épisode précédent pour passer à la vitesse supérieure. On assiste donc à une succession de combats jamais répétitifs car présentant des adversaires et des styles variés. Même le petit Daigoro s'y met, plantant un couteau dans un adversaire ou actionnant la poussette à des moments-clés. C'est dommage que les femmes-ninjas n'attaquent jamais les héros en même temps. Leur introduction montrait quelles redoutables adversaires elles pouvaient être lorsqu'elles se prenaient en même temps à un ennemi, une tactique qu'elles ne mettent jamais à profit contre Ogami Itto qui les bat ainsi beaucoup trop facilement.
Malgré la profusion de scènes d'action, L'Enfant massacre continue de développer la relation entre père et fils lors d'une scène attendrissante séquence où le bambin va s'occuper de son père blessé. Le réalisateur prend le temps de nous montrer comment Daigoro trouve un moyen d'amener de l'eau depuis le fleuve pour désaltérer son père. Les trois méchants possèdent un pur look et sont bien iconisés lors de leur combat sur le bateau où on les voit pour la première fois à l'oeuvre, ou plus tard lorsqu'ils éliminent des ennemis en plein désert, avec un superbe plan qui nous montre les griffes de l'un d'entre eux s'enfoncer dans le sable et du sang se mettre à couler.
Par contre, je n'ai pas trouvé leur combat contre Ogami tout à fait à la hauteur de ce qui a précédé. Il se conclue toutefois sur un très beau plan empreint de poésie d'un des frères mourant dont le sang s'écoule de sa blessure au cou et se met à siffler par l'effet du vent. La relation d'Ogami avec la chef des ninjas, qui finit par faire amende honorable, humanise le personnage principal et prouve qu'il n'est pas qu'une machine à tuer juste bonne à régler ses problèmes à coups de sabres. Et alors que le film paraissait terminé, Misumi clôt sur une très belle confrontation silencieuse entre ces deux protagonistes ce qui constitue le meilleur film de la saga Baby Cart.
Tout d'abord, la mise en scène de Kenji Misumi est beaucoup plus inspirée que sur le premier volet. Il fait passer des idées à l'aide de petits mouvements de caméra, comme ces travellings sur Ogami Itto la nuit auprès du feu, ou plus tard lors de la scène du bain qui viennent souligner qu'il a repéré un ennemi. L'Enfant massacre multiplie les idées de montage ou de mise en scène qui viennent dynamiser les combats. Le plus réussi est celui où les femmes ninjas s'attaquent à un adversaire qu'elles vont découper en petits morceaux. Un passage dans lequel n'apparaît pas le personnage principal, où Misumi effectue un joli travail à la fois sur l'image (avec des inserts des membres qui voltigent ou tombent par terre) et sur le son (qui est coupé par endroits).
L'intrigue est réduite au strict minimum, l'idée étant certainement de tirer profit du fait que tout le passé d'Ogami Itto et sa relation avec le clan Yagyu ont été exposés dans l'épisode précédent pour passer à la vitesse supérieure. On assiste donc à une succession de combats jamais répétitifs car présentant des adversaires et des styles variés. Même le petit Daigoro s'y met, plantant un couteau dans un adversaire ou actionnant la poussette à des moments-clés. C'est dommage que les femmes-ninjas n'attaquent jamais les héros en même temps. Leur introduction montrait quelles redoutables adversaires elles pouvaient être lorsqu'elles se prenaient en même temps à un ennemi, une tactique qu'elles ne mettent jamais à profit contre Ogami Itto qui les bat ainsi beaucoup trop facilement.
Malgré la profusion de scènes d'action, L'Enfant massacre continue de développer la relation entre père et fils lors d'une scène attendrissante séquence où le bambin va s'occuper de son père blessé. Le réalisateur prend le temps de nous montrer comment Daigoro trouve un moyen d'amener de l'eau depuis le fleuve pour désaltérer son père. Les trois méchants possèdent un pur look et sont bien iconisés lors de leur combat sur le bateau où on les voit pour la première fois à l'oeuvre, ou plus tard lorsqu'ils éliminent des ennemis en plein désert, avec un superbe plan qui nous montre les griffes de l'un d'entre eux s'enfoncer dans le sable et du sang se mettre à couler.
Par contre, je n'ai pas trouvé leur combat contre Ogami tout à fait à la hauteur de ce qui a précédé. Il se conclue toutefois sur un très beau plan empreint de poésie d'un des frères mourant dont le sang s'écoule de sa blessure au cou et se met à siffler par l'effet du vent. La relation d'Ogami avec la chef des ninjas, qui finit par faire amende honorable, humanise le personnage principal et prouve qu'il n'est pas qu'une machine à tuer juste bonne à régler ses problèmes à coups de sabres. Et alors que le film paraissait terminé, Misumi clôt sur une très belle confrontation silencieuse entre ces deux protagonistes ce qui constitue le meilleur film de la saga Baby Cart.