[pabelbaba] Mes critiques en 2014

[pabelbaba]

Le Prénom de Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte - 2012

Une adaptation de pièce de théâtre au ciné, c'est rarement gage de qualité.

En effet, ça se présente toujours comme un huis-clos et l'exercice requiert de sacrés talents de mise en scène pour ne pas donner le sentiment au spectateur de se trouver devant un production télévisuelle. Manque de pot, ici les gugusses derrière la caméra n'ont pas plus d'idée que les Ramones avant d'enregistrer un nouvel album. Enfin ça aurait pu aller, on parle d'une comédie, pas d'un thriller bien tendu. Mais ils cumulent... avec cette présentation des persos en voix-off qui n'en finit pas et plombe le film avant même que l'action ne démarre. Chapeau!

Sont-ce les seuls défauts? Et bien non! Il faut bien avouer que le casting ne correspond pas aux personnages. On se paye une bande de quinquas-quadras alors que compte-tenu de leur situation, on devrait trouver des trentenaires ou éventuellement des jeunes quadras. Encore une jolie tâche.

Mais alors que reste-t-il à ce film? Et bien une solide écriture, rythmée, permettant d'enfiler les vacheries et les rires avec suffisamment de pauses pour ménager des jolis effets de surprise. Là, j'avoue que les acteurs, pourtant pas forcément géniaux, arrivent à nous faire oublier que leur âge ne correspond pas à leur rôle. Et c'est déjà pas mal.

Parce que derrière on se paye une fin à la con avec le retour de la voix-off casse-couille.

6/10

[pabelbaba]

Shinjuku Incident de Derek Yee - 2009

Je ne sais pas pourquoi, mais je le sentais mal...

Pourtant sur le papier, un polar urbain avec des immigrés signé Derek Yee, ça rappelle tout de suite Une Nuit à Mongkok et on se dit que ça peut le faire. Le problème, c'est Jackie Chan en acteur principal. Impossible avec lui d'avoir un vrai film noir et violent. On peut malgré tout saluer les efforts d'écriture pour lui faire jouer des scènes de mains tranchées, de torture, de coups de couteau mal placés et de meurtre de sang-froid, mais à côté de ça il y a trop de conneries qui viennent gâcher un film qui n'a déjà pas beaucoup d'ambition. Ses histoires d'amour complètement improbables, son penchant pour les tracteurs, son revirement en mousse quand on lui attribue enfin un territoire, avec à la clé une scène bien gênante où il refuse ses responsabilités.

Grosso modo, on se retrouve devant le même problème d'écriture que dans Le Justicier de Shanghai, avec un caïd au grand cœur qui fait n'importe quoi et qui n'est pas crédible un instant. Sans compter sur quelques autres délires bien pourraves comme le look de Daniel Wu ou la scène d'intro avec les clandestins qui gisent sur la plage. En plus on pouvait espérer un traitement visuel de qualité avec un tournage à Tokyo la nuit, mais non, à part quelques effets de zoom ridicules c'est d'une platitude quelconque. Pire, dans les quelques scènes chaudes, le montage ne suit pas et on ne pige pas grand chose, notamment dans la scène finale où tout le monde se tire dessus.

Heureusement, quelques éléments viennent relever le niveau, comme les scènes de violence cash déjà énumérées ou le défilé de vieilles trognes du ciné HK comme Yasuaki Kurata ou Ken Lo. Dernier rayon de soleil, le personnage du flic, pas trop mièvre malgré un rôle un peu foireux, qui donne le change avec un certain talent.

En conclusion, on est bien loin des jolies réussites qu'étaient Une Nuit à Mongkok et Protégé et on se rapproche dangereusement de la paresse d’écriture d'un Shooters.

5/10

[Mark Chopper]

Daniel Wu plombe le film de manière magistrale

[pabelbaba]

Il aurait dû coller un pain à la costumière qui lui a présenté sa tenue pour la deuxième moitié du film.

[Mark Chopper]

[pabelbaba]

[dagokhiouma]

Je l'aime bien ce jackie, bande d'aigris !

[Mark Chopper]

T'aimes tous les polars HK tant qu'il n'y a pas d'humour gol.

Et il te reste 10 jours pour mater Terminator

[dagokhiouma]

C est pas faux pour HK

Pour Terminator je crois que je vais attendre debut 2015 car j ai grillé mon pere: il va m offrir le blu ray pour noel. Je n ai pas acces a de lecteur d ici là....

[pabelbaba]

Hors Limites de Andrzej Bartkowiak - 2001

Je continue ma rétro Saumon Agile... et ben, je cherche encore les trucs vraiment pourris! (ça ne devrait plus tarder)

Ici on est même dans le tout haut du panier. Le scénario est toujours aussi bidon et surréaliste avec en prime des twists toupétés, mais ça correspond bien à l'esprit du truc. Décérébré et décomplexé. En fait, dès les premières minutes ça enchaîne les scènes d'action over-the-top sans discontinuer. Malgré la présence de jolis minois (Jill Hennessy et Eva Mendes), pas de romance à la con, tout pour l'action! Du coup on a du corps à corps, des gunfights et des courses poursuites en cascade.

Pour les corps à corps, c'est pas trop ça. Seagal est pas mal doublé en raison d'acrobaties souvent périlleuses, ce qui rajoute du fun, mais pas de la crédibilité! Il manque d'ailleurs sa fameuse spéciale 1 Vs 8 dans un bar, remplacée par un fight contre deux armoires à glace dans un night club. On va dire qu'il fait le job. Pour les gunfights, ça ne ressemble à rien, mais on s'en fout un peu : les morts sont généralement bien violentes, le réalisateur a pompé le coup du shotgun à lanière de Tiger On the Beat et ça cartonne gentiment. En revanche les courses poursuites claquent sévère du slibard. Impression de vitesse, prise de risque, cartons, explosions, tout l'attirail est de sortie et ça fait vraiment plaiz. Rien de retouché numériquement, juste du live comme on aime. C'est parfait!

En plus de cela le casting, hormis DMX qui sert à rien, fout la patate soit en mode vétéran (Bruce Mcgill et Bill Duke) soit en mode jeune pousse à potentiel (Michael Jai White). Et si on rajoute à ça des gentils qui crèvent, c'est le bonheur complet!!!

On pourrait chipoter en soulignant l'absence de vestes improbables et de tirades nanardes, mais certaines courtes répliques suffisent largement ("mais t'es David Copperflic!" ).

7/10

[Scalp]

T'es bien généreux !!!

[pabelbaba]

Je crois que je suis amoureux!

[Mark Chopper]

C'est dans celui-là que Steven Seagal dit que l'expression de son visage est l'incarnation même du bonheur ? Alors qu'il tire la même gueule que d'habitude ?

[pabelbaba]

Ouais.

[Mark Chopper]

Bon ses films avec des rappeurs, c'est le début de la fin. Après viennent les DTV miteux...