Equalizer, d'Antoine Fuqua (2014) L'histoire : Un ancien tueur des services secrets mène à présent une vie paisible sous une fausse identité. Mais il décide de venir en aide à une jeune prostituée menacée par la mafia russe...L'année 2014 aura été avare en
actioners décérébrés susceptibles de faire le job pour une soirée... Mais on peut toujours compter sur Antoine Fuqua pour bien emballer son produit et sur Denzel Washington pour péter la classe. Tout n'est pas parfait cependant : laisser aux personnages le temps d'exister est certes une bonne chose, mais le scénario en fait un peu trop. Denzel en veuf qui lit Hemingway, Cervantes et Ellison pour meubler la solitude de ses soirées : pourquoi pas. Denzel en bon samaritain toujours prêt à aider ses collègues, y compris un jeune en surpoids qui veut devenir agent de sécurité : le récit aurait sans doute gagné à en être allégé. Les scènes d'action, si elles sont peu nombreuses, se révèlent comme toujours chez Fuqua parfaitement emballées, chorégraphiées et découpées, avec un Denzel bien iconique. Ses adversaires ne sont certes pas à sa hauteur, mais rien à faire : je ne ferai pas mon pisse-froid face à des images aussi classes, surtout avec un
climax qui réinvente les possibilités d'un Bricorama. Tout ça ne vaut pas un
Gégé Butler qui bute des nord-coréens et sauve la Maison Blanche, mais ça défoule sans insulter l'intelligence du spectateur. En résumé : un
actioner un poil trop long et oubliable, mais élégant et très efficace.
Note : 6/10