[Alegas] Mes Critiques en 2014

[Alegas]

Ah non, je me trompe pas. A mes yeux le film délivre bien d'un certain côté une vision nihiliste de la vie.
Le perso de Meryl Street est condamné (ou carrément se condamne elle-même pour le bien de ses enfants) à vivre toutes les années suivantes à vivre avec un mari qui n'a l'air de rien éprouver, avec des enfants qui lui parlent à peine, dans une société où on place la femme comme pivot de bien-être du foyer, dans une bourgade où quoi qu'elle fasse elle sera jugée.
Du coup, de son point de vue, est-ce que la quête du bonheur, ou tout simplement le fait d'endurer la vie, est-ce que ces choses ont un sens ? Plus vraiment à mes yeux. Je trouve le final très noir de ce côté là.

[logan]

Ouais enfin c'est plus pessimiste que Nihiliste du coup (running gag )

[Mark Chopper]

[Alegas]

Le nihilisme (du latin nihil, « rien ») est un point de vue philosophique d'après lequel le monde (et plus particulièrement l'existence humaine) est dénué de tout sens, de tout but, de toute vérité compréhensible ou encore de toutes valeurs.

C'est donc bien ce que je souhaitais souligner : du point de vue de Meryl Streep, la vie n'a plus aucun sens, aucune logique, puisqu'elle n'est même plus capable de faire ses propres choix pour son bien.

[Dunandan]

Ben si, la défense du mariage . Je sais bien que la vision de cette institution est bien épinglée à travers ce film, mais n'empêche que voilà, ce n'est pas nihiliste au sens strict. De plus, elle parvient à transmettre des valeurs à ses enfants en leur communiquant son expérience personnelle.

Mais bon on ne vas pas se battre pour ça, le reste de ta critique est très bien ^^. On n'est juste pas d'accord sur l'usage de cette notion, qui me semble trop extrême pour exprimer ce que tu veux dire.

[Alegas]

Bah de mon point de vue, c'est nihiliste et je vous emmerde, voilà.

Non mais plus sérieusement, bien sur que si que le terme peut être utlisé sur ce film. Défense du mariage mon cul, le film est de 95 où le mariage avait déjà perdu énormément de sa grandeur auprès de l'américain moyen, donc clairement quand on regarde le film et qu'on s'attache au perso de Meryl Streep, jamais on se dit "ouais mais bon en fait son choix je suis ok, parce que ça défend le mariage". Franchement, à part si t'es catho pur et dur, ou un conservateur, je vois mal comment on peut être en accord avec son choix qui lui fait perdre tout espoir.
Alors peut-être que du point de vue global, parce qu'il y a préservation de la cellule familial, il n'y a pas nihilisme, mais clairement du côté de Streep ça s'applique aisément et ça se voit quand elle reçoit à nouveau sa famille : elle ne montre qu'une image, et le fait pour le reste de sa vie jusqu'à la mort de son mari.

[Dunandan]

Je n'ai jamais dit que je défendais sa vision, j'aime juste être nuancé, voilà tout (déformation prof').

Pour appuyer ton point de vue et montrer que je suis de bonne foi, je pense que sans la storyline des enfants, en effet, ce serait un récit purement nihiliste dans sa finalité (à savoir conserver la famille quoiqu'il arrive). Mais le fait que ses enfants la "comprennent" finalement, ça en fait un film étrangement porteur d'espoir, à mes yeux en tous cas. Bref, son histoire "sert" à quelque chose, elle a une finalité. Et elle dans tout ça, et bien en effet ce n'est pas jojo ^^.

[Alegas]

Du point de vue des enfants, c'est très ambiguë. Ils sont chacun dans une situation amoureuse foireuse, alors que leur mère a fait le choix de rester justement pour conserver l'idée que le mariage est sacré (elle le dit dans un dialogue, comme quoi il ne faut pas briser les illusions). Le truc, c'est que la lecture de cette histoire leur fait justement comprendre que non, le mariage est juste un outil dont l'on peut se débarrasser.
Alors oui, le choix de Meryl Streep a finalement un bon côté (chacun arrivant à faire un pas vers un meilleur avenir sentimental), mais est-ce qu'il a eu l'effet escompté (à savoir créer des bons mariages pour ses gosses) ? Pas du tout, ça a même eu l'effet contraire.
Si ça se trouve, si Streep s'était cassé, les enfants auraient vite compris la réalité de la vie amoureuse et auraient pris les devants.

[Dunandan]

Oui pas faux. Mais encore une fois, je n'ai jamais dit que ce film défend le mariage, mais c'est bien le personnage de Meryl qui le fait. Après, qu'elle ait eu raison ou tort de le faire, je trouve ça aussi ambigu (elle avait peut-être aussi peur de vivre à fond ses sentiments, c'était tellement nouveau pour elle, cette époque, cette mentalité). J'en retiens quand même qu'elle transmet une belle valeur de la relation sentimentale (à travers son récit), disons, à rebours ^^.

Du coup, tu me donnes envie de le revoir (je plains ceux qui ont suivi notre discussion et qui n'ont pas vu le film, car on spoile à mort ).

[Scalp]

C'est pas nihiliste, au revoir.

[Alegas]

[Scalp]

T'as pas le vécu pour décréter que c'est nihiliste ( no condescendance)

[Mark Chopper]

Et voilà : ça va finir dans la cour de récré comme avec Goku.

[osorojo]

Bah, il faut juste qu'Alegas se reinjecte une vraie dose de nihilisme :

[Jimmy Two Times]

Enorme les nihilistes de Big Lebowski!