Serena |
Réalisé par Susanne Bier |
4.5/10 |
Synopsis
Critique
Une belle déception que "Serena" où on retrouve pour la 3ème fois sur grand écran le duo d'acteurs Bradley Cooper - Jennifer Lawrence pour un résultat clairement bancal avec un mélange de séquences romantiques ou très noires, passant du coq à l’âne en l'espace de quelques secondes.
Un métrage qui manque clairement de crédibilité et de consistance qui fait la part belle à la facilité avec un script hyper prévisible. "Serena" se joue des apparences du duo George-Serena qui forment a priori le couple parfait mais qui en réalité ont de lourds secrets ; cette dualité de chaque personnage est traitée de façon caricaturale et "Serena" ne fait pas du tout dans le finesse.
La rencontre des 2 tourtereaux est vraiment la scène la plus fendart de l'ensemble et en même temps le reflet de ce scénario qui perd en crédibilité, où George rencontre Serena sur son cheval, la salue et lui demande de l'épouser sans détour et bien sur, elle accepte !
Le film est globalement un mix des éditions Arlequin pour le coté romantico-sensuel, on ajoute un soupçon de psychologie de comptoir et de trauma de l'enfance.
Au début, le couple est en parfaite osmose et très démonstratif, on a donc droit à de multiples plans de baiser enflammés ou d'autres scènes pseudo érotiques (mais après ce qu'on a vu passer sur le net, c'est rien.), ces séquences n'ont rien de choquant en elles-mêmes mais sont insérées à tout bout de champ sans rapport avec les scènes qui précédent ou qui suivent pour surligner la passion entre ces deux êtres.
Malgré ces démonstrations appuyées, on ne croit jamais au couple Cooper Lawrence.
Une fois la phase passionnelle passée, les secrets de famille refont surface et s'ajoutent aux problèmes financiers, c'est là que la véritable intrigue commence, malheureusement tout est cousu de fil blanc.
Dommage que les scènes les plus dramatiques arrivent vraiment sur le tard.
Bradley Cooper s'en tire relativement bien, Jennifer Lawrence incarne ainsi une femme fatale mais aussi une femme de poigne manipulatrice qui dégénère n'a pas les épaules ni le charisme pour ce type de personnage, et vraiment il ne faut pas la faire pleurer car le surjeu est obligatoire.
Du point de vue reconstitution historique, c'est plutôt joli mais ça manque cruellement d'authenticité avec les Pemperton qui sont à la tête d'une entreprise d'exploitation de bois, ils passent leur temps à cheval et dans la foret à superviser les abattages de forets, mais ils demeurent toujours tirés à 4 épingles et fringués comme des princes.
Les décors font aussi un peu trop neufs et peu majestueux, heureusement que les paysages permettent de rattraper l'ensemble.
Rhys Ifans arrive à tirer son épingle du jeu avec son rôle de pisteur ténébreux apportant une touche violente et sombre à cette romance à l'eau de rose qui vire à une descente aux enfers.