Avis express (spécial "vive le cinéma français contemporain") :
Les Gazelles, de Mona Achache (2014)
Un film sur la crise de la trentaine... Pour ceux qui ne la connaissent pas, voici une définition basée sur les pétages de plombs de certain(e)s de mes ami(e)s (qui m'emmerdent) : passé trente ans, une fois sa vie sur des rails, on réalise qu'on risque de ne plus jamais changer d'activité professionnelle et que la personne qu'on aimait est devenue un adulte bien chiant. Et on pète un câble... Ici, le pétage de plombs se manifeste chez une conseillère Pôle Emploi qui quitte son mec alors qu'ils viennent de s'endetter pour un appartement. Elle se rapproche d'autres femmes en pleine crise, baise des tocards et nous inflige une hystérie constante. Exception faite de la belle Audrey Fleurot, j'ai trouvé le tout crispant, pète-burnes, insupportable. Un film situé dans ma zone d'inconfort.
Note : 1/10
Tristesse Club, de Vincent Mariette (2014)
Un ancien acteur de
Classe Mannequin, un chauve à cheveux longs et Ludivine Sagnier qui ne montre jamais ses seins (une première ?) partent à la recherche de leur père soudain disparu... Apparemment, un sacré tocard, endetté et
serial fucker. Bien entendu, chacun est défini par sa déprime (Laffite parce qu'il ressemble à son père, Macaigne parce qu'il est timide et puceau, Sagnier parce qu'elle doit garder son soutien-gorge) et, entre deux scènes qui donnent envie de prendre un Prozac, on sourit un peu. Mais que c'est pauvre... du côté de l'écriture (une succession de saynètes peu inspirées) et de l'interprétation (articuler n'est pas un crime). Pas de mise en scène, une photographie télévisuelle... Pour moi, ce n'est pas du cinéma. Tout juste un téléfilm.
Note : 3,5/10
Dans la cour, de Pierre Salvadori (2014)
Je partais plutôt motivé : le réalisateur des
Apprentis, le journaliste alcoolo de Groland en rôle principal qui joue un... Devinez quoi ? Un dépressif ! Oui, encore un film français qui sent le Xanax. Et qui rencontre-t-il en devenant concierge suite à son entretien avec sa conseillère Pôle Emploi dépressive ? Des locataires dépressifs ! Trop, c'est trop. Traiter le sujet de la dépression dans un film au ton doux-amer, pourquoi pas... Certains passages m'ont fait sourire, mais j'avoue sans peine que j'ai fait une overdose de films franchouillards miroir de cette époque où on tape la déprime pour un oui ou pour un non. Montrez-moi un peu de lumière dans ce tas de noirceur, merci (la note est sans doute punitive).
Note : 3,5/10