[puta madre] Mes Critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar Val » Dim 07 Déc 2014, 18:45

C'est clair que la scène avec Jean Lefebvre sur la plage, je m'attendais pas à un truc aussi graphique dans un film grand public. :lol:
Mais c'est un très bon film en effet. :super:
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Web of Death (The) - 7/10

Messagepar puta madre » Lun 08 Déc 2014, 15:21

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The Web of Death
Wu du tian luo

Chu Yuan — 1976 — 7/10
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Ça doit être le premier Shaw Brothers ouvertement fantastique que je vois. En tout cas, le seul à afficher aussi visiblement ses effets spéciaux optiques. L'intrigue tourne autour de la Five Venoms Spider, une arme redoutable constituée d'une araignée dotée de pouvoirs magiques qui balance une toile qui vient figer ses adversaires. Une arme cachée en début de métrage et convoitée par plusieurs clans. The Web of Death ne se distingue pas par ses séquences de combats. S'il contient quelques sympathiques passes d'armes, aucune n'est franchement mémorable. S'il séduit, c'est parce qu'il contient son lot d'intrigues, de machinations et de méprises sur l'identité du responsable du massacre d'un clan. L'intrigue se densifie au fil de son déroulement pour aboutir sur un difficile cas de conscience pour son héroïne, fille du membre d'un clan mais épouse du membre d'un autre clan. Les décors au kitsch assumé, baignés de lumières fluo, et un passage où l'un des protagonistes doit éviter les pièges qui empêchent l'accès au Five Venoms Spider consolident le tout. La très belle image finale conclut sur une note dramatique ce chouette film d'aventures fantastiques.
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Frayeurs - 4/10

Messagepar puta madre » Mar 09 Déc 2014, 12:06

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Frayeurs
Paura nella città dei morti viventi

Lucio Fulci — 1980 — 4/10
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Ce n'est pas Frayeurs qui va me réconcilier avec le cinéma de Lucio Fulci. Le réalisateur a le chic pour composer des images-choc, de l'héroïne enterrée vivante qui voit une pioche lui frôler dangereusement le visage alors qu'on tente de la libérer à la fille qui régurgite ses entrailles en passant par le type qui se fait trouer le crâne à la perceuse (passage totalement gratuit mais ô combien efficace) ou par les différentes apparitions zombiesques qui parsèment le film. D'autres n'ont toutefois pas la même intensité, comme le passage où les personnages sont arrosés d'asticots ou les arrachages de cervelles un peu trop soft à mon goût...

Le problème vient de ce qui entoure ces scènes, qui est d'une platitude extrême. La construction en vignettes horrifiques vient renforcer la désorientation, la perte de repères qui accompagnent une fin du monde imminente (une orientation mieux gérée dans L'Au-delà). Mais difficile de ne pas s'ennuyer en suivant des personnages que le réalisateur ne fait jamais exister, d'autant plus que l'absence de rythme se fait ressentir à plus d'une reprise. Ainsi, les héros prennent le temps d'aller chercher la mère d'un gamin et de discuter dans leur salon alors que les portes de l'enfer sont sur le point de s'ouvrir. La medium, seul personnage intrigant, se fait évacuer du métrage au bout d'un quart d'heure. L'aspect mythologique du livre d'Enoch, les références lovecraftiennes et l'aspect descente aux enfers plutôt bien géré sont à mettre au crédit de Frayeurs, de même que la musique de Fabio Frizzi qui joue pour beaucoup dans l'ambiance angoissante qui se dégage. Malheureusement,l e climax est loin d'être à la hauteur, Fulci filmant mollement des personnages qui évoluent mollement dans le décor, assaillis par des revenants qui les attaquent mollement. Bref, pour quelques scènes horrifiques bien sympas, il faut se farcir un métrage assez mou du genou dans l'ensemble.
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Search (The) - 4/10

Messagepar puta madre » Mer 10 Déc 2014, 12:55

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The Search

Michel Hazanavicius — 2014 — 4/10
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Premièrement, c'est beaucoup trop long. Ça doit être la première fois depuis...pfiou...des lustres que j'ai regardé ma montre pendant une séance ciné pour voir combien de temps il restait.
Deuxièmement, ça ne raconte rien qui n'ait déjà été vu et archi-revu ailleurs, souvent en beaucoup mieux: de l'entraînement des soldats à la Full Metal Jacket au plan-séquence suivant un soldat dans une ville en état de siège qu'on croirait sorti des Fils de l'Homme, de la relation entre l'héroïne et l'enfant devenu quasi-autiste après avoir perdu sa famille et qui va s'ouvrir à elle à une séquence digne de Billy Elliot où le gamin se met à effectuer une chorégraphie sur du Bee Gees (nan mais lol cette séquence :ptdr: ).
Troisièmement, Bérénice Bejo m'avait paru beaucoup plus juste dans The Artist ou Le Passé. Elle manque ici de prestance et en fait un peu trop dans le style larmoyant / proie aux doutes. Elle se fait bouffer toute crue par Annette Benning lors des 2-3 face-à-face qu'elles ont ensemble.
Quatrièmement, pourquoi intituler ce film The Search alors que la recherche n'est pas le sujet en soi (à moins qu'il ne s'agisse de quelque chose de métaphorique)?

Néanmoins, aussi déconnectée qu'elle soit du reste du récit, la partie lavage de cerveau du soldat russe réserve quelques passages forts et autres images marquantes, comme ce plan d'un groupe de soldats rassemblés devant un immeuble en feu. L'émotion parvient à pointer parfois le bout de son nez lors des échanges avec l'enfant ou lors du final. Le "twist" final est plutôt bien vu, la circularité affichée insistant sur l'inéluctabilité de la guerre. Un message d’autant plus fort au vu de l’actualité en Ukraine, Poutine étant cité à plusieurs reprises comme étant un des principaux artisans du conflit tchétchène.

N'empêche, ce premier essai de Michel Hazanavicius en dehors du divertissement pur et dur constitue également son premier plantage.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar Mr Jack » Mer 10 Déc 2014, 12:58

Merci pour le crash-test mate ! :super:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar maltese » Mer 10 Déc 2014, 13:25

:? Pas encourageant tout ça...
Et sur la forme, ça donne quoi? Je suis assez curieux de voir ce qu'Hazanavicius peut faire à la mise en scène sur un film pareil...
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Mer 10 Déc 2014, 16:02

Il affiche une belle tenue formelle: bien sûr, c'est moins sophistiqué que ses efforts précédents, plus brut, ce qui est logique vu le ton plus dramatique de ce film. Mais ça reste bien shooté, avec un filmage à hauteur d'homme. Il s'adonne au style caméra à l'épaule, quasi-incontournable maintenant dans les films de guerre, et même au found footage dans la séquence d'introduction!
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar maltese » Mer 10 Déc 2014, 16:42

Merci pour ton retour :super:
Je veux continuer à croire en Michel!
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Pièce maudite (La) - 6,5/10

Messagepar puta madre » Lun 15 Déc 2014, 09:10

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La Pièce maudite
The Brasher Doubloon

John Brahm — 1947 — 6.5/10
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Encore un titre français trompeur sur le contenu du film qu'il illustre, puisqu'il n'est ici pas plus question de malédiction que de beurre en broche. The Brasher Doubloon est une adaptation de The High Window de Raymond Chandler qui prend pour héros le détective privé Phillip Marlowe. Comme souvent dans les récits tirés du romancier, il est difficile au terme d'un unique visionnage d'avoir une idée claire de la manière dont les événements au coeur de l'énigme se sont enchaînés, l'intrigue ne manquant pas de suspects potentiels, rebondissement et autres fausses pistes. D'autant que le réalisateur John Brahm conduit son film à marche forcée, en à peine 1h12. The Brasher Doubloon est majoritairement constitué de scènes dialoguées, confrontations verbales ou échanges de renseignements. Mais rien de rébarbatif, car le réalisateur sait maintenir l'attention tout au long ces séquences, à l'image de la scène de séduction/interrogatoire d'une dizaine de minutes entre Marlowe et le principal personnage féminin.

Le rythme du film empêche à Brahms de créer une atmosphère comme il avait su brillamment le faire dans le très bon Hangover Square, mais on peut déceler ici ou là une ambiance nocturne fort séduisante. Pareillement, l'action se fait rare mais donne lieu à une baston sympa entre Marlowe et des gangsters où ces derniers se prennent du mobilier sur la tronche. George Montgomery en Marlowe, c'est pas du tout ça. L'acteur s'avère assez charismatique mais il lui manque le caractère désabusé propre au personnage. Il campe un héros énergique, une figure de détective privé solide si l'on fait abstraction du nom du personnage. Son duo avec Nancy Guild fonctionne très bien.

Au final, The Brasher Doubloon constitue donc un bon petit film noir (vu qu'il date de 1947, je peux utiliser cette appellation :mrgreen: ) mais ne rejoint pas les must du genre en raison de son rythme qui l'empêche de bâtir une réelle atmosphère.
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Cria Cuervos - 7/10

Messagepar puta madre » Mar 16 Déc 2014, 12:47

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Cria Cuervos

Carlos Saura — 1976 — 7/10
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Challenge découverte novembre/décembre 2014

Avec Cria Cuervos, Carlos Saura propose une belle illustration du thème de l'enfance confrontée à la Mort. Les enfants, ce sont trois filles qui viennent de perdre coup sur coup leur mère, atteinte d'une maladie incurable, et leur père d'un supposé empoisonnement. Des fillettes qui se voient confiées à la charge de leur tante et de leur grand-mère elle-même au seuil de la Mort, paralysée et ne s'exprimant qu'en hochant ou secouant la tête. La Mort, présente également au travers des envies de meurtre de la benjamine, personne principal, qui nourrit de noirs desseins à l'encontre de sa tante et pourrait avoir un rapport avec le décès de son père.

Un personnage dont la solitude est principalement illustrée par des flashbacks entre passé et présent, où l'on assiste à la détérioration des rapports entre leur père coureur de jupons et leur mère visiblement dépressive, alors que les rares immersions dans le futur nous montrent l'héroïne nous expliquant à quel point son enfance a été une période dure et interminable. Le présent revêt pour elle la forme d'une grande maison triste où elle rêvasse, laisse libre court à son imagination, voyant les spectres de ses parents s'adresser à elle. Une tristesse prégnante, uniquement interrompue par les jeux et rires des enfants ou par la musique qui s'échappe de leur tourne-disque.

Carlos Saura applique à son récit une réalisation pleine de tact et de délicatesse, déplaçant sa caméra dans de lents travellings au son de la musique de Federico Mompou, qui renforce la mélancolie qui se dégage de l'ensemble. Les relations entre les enfants sonnent vraies, les trois actrices en herbes étant toutes criantes de vérité. Parmi elles, la jeune Ana Torrent, que l'on reverra dans le Tesis d'Amenabar une vingtaine d'années plus tard, est tout bonnement bluffante, donnant constamment l'impression d'être ailleurs, perdue dans ses pensées.

On devine dans Cria Cuervos une métaphore du franquisme alors à l'agonie. Mes piètres connaissances de l'histoire ibérique ne me permettent pas de les citer précisément. Mais la conclusion, ce retour à la vie quotidienne à l'occasion de la rentrée des classes, sonne comme un grand cri de liberté, un retour au réel marqué par les accords de la chanson "Por que te vas" de Jeanette, une bouffée d'air frais après avoir été enfermé pendant plus d'une heure et demie dans l'atmosphère étouffante de cette maison lugubre. Une conclusion qui met fin à une très belle immersion dans les rêveries de cette petite fille affectée par le deuil.
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Parfum de la Dame en Noir (Le) - 5/10

Messagepar puta madre » Mer 17 Déc 2014, 10:51

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Le Parfum de la Dame en Noir
Il profumo della signora in nero

Francesco Barilli — 1974 — 5/10
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Deuxième giallo que je vois coup-sur-coup, après Un Papillon aux ailes ensanglantées, qui ne correspond pas à l'image traditionnelle du genre. Ce qui laisse penser que le giallo est peut-être un genre moins figer qu'il ne paraît au premier abord...ou, dans le cas présent, un fourre-tout bien pratique pour classer certains films n'ayant qu'un lointain rapport avec le genre. Les liens avec le giallo s'expriment ici par un érotisme fort plaisant (Mimsy Farmer topless lors de ses ébats avec son boyfriend ou filmée dans un déshabillé qui laisse apercevoir ses formes :love: ) ou des passages où l'héroïne déambule dans les décors (rues ou appartements) au son de la musique typiquement 70's all’italiana de Nicola Piovani.

En terme de contenu, on est plus proche de la trilogie Répulsion-Rosemary's Baby-Le Locataire de Roman Polanski, avec un sentiment croissant de paranoïa et que les perceptions de l'héroïne lui jouent des tours. Le récit fait donc des allers-retours entre réel et imaginaire: l'héroïne revit des scènes de son enfance, se rencontre elle-même enfant habillé comme Alice au Pays des Merveilles, se fait violer, est épiée par un inconnu...alors que ce qui relève du fantasme et du vécu devient de moins en moins évident. Le réalisateur casse un peu l'ambiguïté de son histoire en insérant ici et là des scènes où l'objectivité des événements ne fait aucun doute, que ce soit le passage où un personnage donne à manger à ses chats des doigts qu'on présume appartenir à une jeune femme disparue ou la conclusion qui dévoile la machination ourdie contre l'héroïne.

Néanmoins, Le Parfum de la Dame en Noir repose sur un rythme lancinant où il ne se passe pas grand-chose pendant les deux premiers tiers du métrage... L'ennui pointe donc le bout de son nez assez rapidement, et l'intérêt ne repart qu'à l'occasion de cette rencontre avec un homme que l'héroïne a défiguré pendant sa jeunesse ou l'assassinat d'un voisin. Le sort du personnage principal n'est pas sans rappeler celui du Locataire filmé deux ans plus tard. Quant à l'ultime scène, avec sa réunion de notables décadents tout droit sortis de Je suis vivant!, c'est un peu la scène de trop qui vient surligner ce qui n'aurait pu qu'être suggéré. Sa crudité dénote avec l'ambiance plus stylisée du reste du métrage, Francesco Barilli faisant preuve par ailleurs d'une jolie mise en scène soignée.

Malgré ces jolis atours, le facteur "chiant" prédomine et vient modérer les qualités réelles du Parfum de la dame en noir.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mer 17 Déc 2014, 11:55

D'accord avec toi, faut s'accrocher pour aller au bout. C'est dommage, parce qu'il y a une vraie proposition de Francesco Barilli :/
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Echec à l'organisation - 8/10

Messagepar puta madre » Mer 17 Déc 2014, 16:04

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Echec à l'organisation
The Outfit

John Flynn — 1973 — 8/10
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Un excellent polar hardboiled! La séquence d'introduction met tout de suite dans l'ambiance: dans une mise en scène au cordeau, John Flynn nous montre une exécution menée par deux tueurs à gages. Cette scène, a priori déconnectée de ce qui va suivre et uniquement destinée à introduire les deux assassins voire le monde violent dans lequel l'action se déroule, va se révéler le déclencheur de l'intrigue puisque la victime n'est autre que le frère du héros. C'est dans la deuxième scène que nous rencontrons celui-ci: Parker...euh...Earl Macklin (Robert Duvall), truand revanchard qui n'hésite pas à recourir à la violence pour arriver à ses fins (cf. le passage où il se met à torturer un homme de main envoyé l'éliminer, avant que sa copine ne l'empêche de continuer). Par la suite, après une courte scène nous présentant la relation entre Macklin et sa copine, The Outfit enchaîne fusillades, braquages, guet-apens, traquenards, confrontations verbales, etc. à un rythme qui ne faiblit jamais et sans que ça en devienne répétitif. Même la sempiternelle scène d'achat d'armes est dynamisée en se déroulant à l'intérieur d'une voiture en mouvements, tandis que la revente d'une voiture volée tourne mal lorsque la femme du revendeur vient attiser sa jalousie.

John Flynn excelle à créer des ambiances viriles où les poings et la poudre parlent tout autant que les personnages. Un monde où les femmes sont soit des salopes, soit juste bonnes à la fermer ou à se prendre des gifles. :mrgreen: Et si la copine de Macklin (Karen Black) se différencie en prenant part à l'action, c'est pour s'en prendre plein la figure lorsqu'elle commence à se plaindre de son insatisfaction croissante face à la cavale continue imposée par cette quête vengeresse. Macklin est également accompagné par Cody, incarné par Joe Don Baker, personnage charismatique qui en a vu d'autres et sait s'éviter les ennuis inutiles, comme le démontre le passage où il refuse les avances de la femme du revendeur de voitures. Sa scène d'introduction qui joue intelligemment sur les non-dits est un petit modèle où, avec un calme olympien, il dissuade par la parole les deux tueurs à gages de s'en prendre à lui.

Flynn fait une utilisation habile de la caméra à l'épaule, nous embarquant littéralement avec les personnages lors des différents braquages, et signe des scènes d'action épurées mais hautement efficaces. Duvall et Baker sont entourés d'un solide casting composé de vétérans du film noir: Robert Ryan, Elisha Cook, Jane Greer, Marie Windsor... La fin, qui laisse augurer une conclusion désespérée dans la droite lignée de ce genre, vient terminer le film sur l'éclat de rire de deux amis figés dans un freeze frame. Un relâchement bien mérité, autant pour les personnages que pour les spectateurs, au terme d'1h45 d'action et de tension quasi-non stop.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mer 17 Déc 2014, 16:51

C'était la belle époque quand même :love:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar Jed_Trigado » Mer 17 Déc 2014, 16:52

Flynn c'est un boss dans son domaine. 8)
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