[Moviewar] Mes critiques en 2014

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Ouais je suis un tout petit peu à la bourre ...

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Steak (R)évolution
-- by Franck Rbière --
(2014)

Le cinéma documentaire s’intéresse souvent à notre alimentation (fast food – Super Size Me, vin – Résistance naturelle, Mondovino), Franck Ribière, fils d’éleveur, a décidé de nous proposer un tour du monde autour de la viande avec Steak (R)évolution. Qu’ellle se mange a point, bien cuit, saignant, que ce soit une bavette, une entrecôte, un faux filet ou encore un filet mignon, il y en a pour tous les gouts en matière de viande. Accompagné du boucher Yves-Marie Le Bourdonnec, Franck Ribière s’attache à nous sensibiliser sur ce qu’est la bonne viande sans y délaisser le côté économique, scientifique et gustatif. En découle un véritable exposé culinaire qui pâtira cependant d’un traitement un poil trop répétitif, mais qui ravira au plus haut point les carnivores.

A l’instar du vin, la bonne viande est devenue un produit de luxe qui se doit d’être dégusté dans les règles de l’art culinaire. De la France à l’Argentine en passant par le Japon, les États-Unis ou l’Écosse pour ne citer qu’eux, Steak (R)évolution transporte le spectateur d’un bout à l’autre du globe à la rencontre des bouchers, éleveurs et restaurateurs qui œuvrent pour rendre cette viande meilleure. Le premier constat est simple : « on a perdu la notion d’un bon steak, on a la phobie du gras alors que c’est lui qui amène le goût ». Pendant les deux heures qui vont suivre, Frank Ribière et Y-M Le Bourdonnec (qui fait office de « voix on ») tenteront de démontrer les qualités d’une viande grasse et bien chouchoutée, loin des élevages intensifs produisant des morceaux bien lisses et sans aucun persillage, ces filaments de graisse qui parsèment la viande.

Tout novice en la matière étant seulement habitué aux biftecks sous vide de son supermarché ne sera pas perdu dans la masse grâce à la construction pédagogique du film. Les mots techniques fusent, mais le réalisateur parvient à chaque fois à mettre en image les multiples analyses des professionnels. Steak (R)évolution ne fais pas l’impasse sur le côté médical des animaux ainsi que sur la partie économique du marché des bovins, deux facteurs qui sont au centre de l’élevage et brasse de fait toutes les étapes du steak, des pâturages à l’assiette. Le documentaire présente de façon assez admirable les nombreux types de consommation que connait le monde. Par exemple saviez-vous que les argentins dévorent 60 kg de viande par an par habitant tandis que nous autres européennes n’en consommons seulement 17 kg en moyenne ? Grâce à ce tour du monde auprès des éleveurs, des restaurateurs et des bouchers, les secrets de cuissons, les méthodes d’élevage ayant chacune un impact sur le goût de la viande nous sont dévoilées au fur et à mesure des voyages effectués.

Steak (R)évolution est un documentaire qui respire la convivialité et notre guide-boucher Y-M Le Bourdonnec y est pour beaucoup. Frôlant l’extase en dégustant de la viande japonaise ou nous racontant ses propres anecdotes d’éleveur, il invite le spectateur sur le terrain et le fait participer pleinement. Paradoxalement ce point fort du film en fait aussi son point faible. Ces moments d’intimité qu’il tient avec les protagonistes peuvent parfois basculer dans une discussion légèrement trop passionnée qui, au bout d’une heure et demie de film, pourront souvent déconnecter le spectateur. Il n’en demeure pas moins un documentaire complet et riche en rencontres dans l’espoir que le consommateur change sa vision de la viande et arrête « d’accepter le fait de manger de la viande fade » où le duel qualité Vs quantité continue de sévir.

Un voyage culinaire un peu long mais qui ne manque pas de mordant.

6/10

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B I L A N    O C T O B R E

210 - The Equalizer 5,5/10
211 - Albert à l'ouest 2,5/10
212 - The Rover 5/10
213 - Frank 3/10 (2015)
214 - Qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu 2/10
215 - Gone Girl 8,5/10
216 - Mommy 10/10
217 - Le dernier métro 7,5/10
218 - Le Sel de la terre 8/10
219 - Balade entre les tombes 4,5/10
220 - Hiroshima mon amour 3/10
221 - American Nightmare 2 : Anarchy 5/10
222 - Goodbye, Lenin ! 8,5/10
223 - Magic in the Moonlight 4,5/10
224 - Fury 6,5/10
225 - Steak (R)évolution 6/10

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> 16 FILMS <
7 au Cinéma
15 découvertes
Moyenne : 5,6/10


[F I L M   C I N É   D U   M O I S]



[D É C O U V E R T E   D U   M O I S]



[C O U P   D E   C O E U R   D U   M O I S]



[D É C É P T I O N   D U   M O I S]

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B I L A N    N O V E M B R E

226 - Hercule 4,5/10
227 - Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire 6,5/10
228 - John Wick 5/10
229 - New York Melody 7/10
230 - Apocalypse Now Redux 8,5/10
231 - '71 - 6/10
232 - Vidéodrome 5,5/10
233 - Interstellar 8,5/10
234 - Quant vient la nuit 5,5/10
235 - Rec 4 - 4,5/10
236 - De la neige pour Noël 6/10
237 - La petite reine 7/10
238 - Qu'est ce qu'on fait ici 6/10
239 - Le règne de la beauté 6/10
240 - Love Project 6,5/10
241 - Dans la chaleur de la nuit 7,5/10
242 - 22 Jump Street 5/10
243 - Blood SImple 7,5/10
244 - Hunger Games : La révole 6/10
245 - 1989 6,5/10
246 - Respire 7/10
247 - There Will Be blood 8,5/10
248 - L'Homme qu'on aimait trop 5,5/10
249 - Pat Garrett & Billy the Kid 7,5/10
250 - Le Parrain 2ème partie 9/10
251 - The Signal 3/10

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> 26 FILMS <
7 au Cinéma
26 découvertes
Moyenne : 6,2/10


[F I L M   C I N É   D U   M O I S]



[D É C O U V E R T E   D U   M O I S]



[C O U P   D E   C O E U R   D U   M O I S]



[D É C É P T I O N   D U   M O I S]

[Mark Chopper]

Vidéodrome 5,5/10

Ne crois pas que cette note passera inaperçue.

[Jimmy Two Times]

La prochaine génération mettre 2/3 max à ce genre de films...

[Moviewar]

Ba pour le coup je ne suis vraiment pas rentré dans le film comme les persos ! Toujours été en retrait, de par une histoire qui me semblait un peu trop WTF, après je conçoit que l'idée est originale, surprenante aussi, et prend à contre courant le spectateur. Mais, j'ai pas été séduit par cet univers sale, sexuel et vicieux. Ça reste tout de même un film avec des qualités indéniables, mais bon

[Moviewar]

Jimmy's Hall
-- by Ken Loach --
(2014)

Au bout de cinq minutes de film, on a bien la confirmation que l'on se trouve devant un film de Ken Loach : les petites gens dans une campagne irlandaise aux idées nouvelles et à contre-courant. Le réalisateur britannique s'est fait le porte-étendard du cinéma social du Royaume-Unis, avec Jimmy's Hall il part sur les traces de l'après guerre civile qu'il avait magistralement traitée dans Le Vent se lève. Cette fois-ci il s'attarde sur le quotidien des habitants d'une petite bourgade souhaitant s'épanouir à travers le chant, la danse, la culture en somme. Mais cette élévation des esprits n'est pas dans l'air du temps et l'Église et les propriétaires terriens n'y sont pas favorables. Une bataille psychologique puis physique commence alors.

Ken Loach a dit « je n'aime pas les films qui durent plus longtemps qu'un match de foot », le sien aurait valu quelques prolongations pour étoffer un propos qui s'envole trop rapidement dans sa résolution. Mais avant le final, Loach fait du Loach, à savoir une présentation au tempo agréable de la vie quotidienne, des habitants et de leurs coutumes. Les allers-retours avec le passé viennent éclaircir les raisons qui ont poussé Jimmy Gralton, le tenant du « foyer culturel », à s'exiler pendant dix aux États-Unis. Les tensions sont là, le film se tient bien malgré quelques clichés bien appuyés (la fille d'un puissant lord est du côté du Hall dansant, les états d'âme d'un des prêtres …). Au final, il dépoussière un chapitre de l'histoire irlandaise méconnue pour accoucher sur un épisode d'un film sociétal qui manque de profondeur et d'aboutissement. Le charisme de Barry Ward (aux allures de Fassbender) permet au film de se maintenir dans la légèreté, tandis que les scènes de confrontations entre les progressistes et le nouveau gouvernement opèrent avec parcimonie.

Sans jamais briller, Jimmy's Hall est une petite balade musicale plaisante, mais où l'on en ressort légèrement frustré.

6,5/10

[Dunandan]

Ce code couleur est une horreur sur Iphone

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Enter the Void
-- by Gaspar Noé --
(2009)

Première intrusion dans le cinéma de Gaspar Noé qui m'a bousculé dès les premières secondes, pour en ressortir avec une saveur bien étrange, celle d'avoir vécu une expérience cinématographique que l'on ne voit que très rarement. Pas de perte de temps, l'entrée en matière se fait sur tapis rouge avec un générique électrique aux couleurs criardes, clignotements, vrombissements permanent se transformant en une musique électro déjantée qui nous hypnose et nous assomme en même temps. [Je n'ose imaginer l'effet produit au cinéma]

D'entrée de jeu, Gaspar Noé filme en caméra subjective, le spectateur est Oscar, un dealer de drogue habitant avec sa sœur Linda à Tokyo. Le réalisme est au plus haut, chaque clignement des yeux est ressenti à l'écran. C'est parti pour un trip visuel et psychologique qui va durer 2h30. L'intrigue atteint rapidement son point de non retour : la mort d'oscar lors d'un deal de drogue. Quelques minutes plus tôt il disait « il paraît que quand t'es mort tu voles » contemplant un avion dans le ciel de Tokyo. C'est ce qu'une fois mort, la conscience d'Oscar fera. Elle ne quittera pas les bars, clubs et autres appartements de junkie pour respecter la parole qu'il avait donné à sa sœur à la mort de ses parents : être toujours présent à ses côtés. S'ensuit alors un trip mêlant, passé et présent, jouant avec les souvenirs et les événements qui ont fait qu'Oscar et Linda sont devenus ce qu'ils sont.

Gaspar Noé ne posera jamais sa caméra pour une envolée qui perdra peu en intensité, seulement dans son dernier quart d'heure. Les quasi permanents faux plans-séquences sont superbement travaillés, il déconstruit l'espace, volant au-dessus des parois et des ruelles pour ne faire de Tokyo qu'un immense labyrinthe où chaque personnage s'y perd et lutte pour sa survie. Le montage est parfait, les souvenirs s'imbriquent avec brio dans un dédale de scènes qui forment un puzzle se finalisant au compte-goûte. L'âme d'Oscar planant pendant tout le reste du métrage sur le récit apportera une touche psychédélique à travers le prisme de la drogue et les trips qui en découlent. Les images chocs se distillent à travers la réalisation soignée de Noé qui apporte sa touche sulfureuse et sexuelle (pénétration, fécondation …). Peu de choses à dire niveau casting, Paz de la Huerta est parfaite. Enter the Void est une œuvre qui se digère et malgré sa longueur qui pourra s’avérer un poil pesante sur la fin, elle s'installera confortablement dans notre inconscient pour ressortir par bribes lors de prochaines pellicules, car de telles images ne s'oublient pas.

Enter the Void fait qu'un avec son spectateur et l'embarque corps et âme.

8,5/10

[Alegas]

Comment elle fait plaisir cette critique.

Comme tu t'en doutes, à voir au ciné c'est juste la folie. Dès le générique c'est la crise d'épilepsie et 10 minutes plus tard t'es tellement en plein trip que t'as l'impression de voir un film en 3D.
Vu ce que tu dis du film, je pense que tu peux continuer sur ta lancée pour mater le reste de la filmo de Noé. T'as vu son film le plus "sage", dans le sens où c'est beaucoup brut de décoffrage sur les thématiques et plus léché formellement, donc t'attends pas à voir exactement la même chose, mais je me dis qu'il y a moyen que t'apprécies quand même.

[Moviewar]

Yes ! Je me suis mis de côté Irréversible et Seul contre tous

[osorojo]

J'aurais tellement aimé le voir au ciné celui là. Je vais me le faire dans l'année, avec le videoprojecteur, ça devrait envoyer

[Mark Chopper]

C'était génial au ciné, avec tous les hipsters qui poussaient des p'tits cris. J'ai préféré la séance Irréversible, avec le record de sorties en pleine séance.

[Moviewar]

Ça existait pas encore les hipsters a cette epoque ! ^^
Sinon, curieux de voir comment je vais aborder les films !