[Anakin] Mes critiques en 2008

[Bik]

Le chef d'oeuvre de l'un sera le nanar de l'autre, on voit de tout...

Oui surtout avec Zack

[Ron Howard]

Into The Wild

Sean Penn étonne tout d'abord par une approche résolument non hollywoodienne, et très réaliste (quasi documentaire). Les acteurs sont tous justes et émouvants, et le récit incroyable de cet homme porté par une folie utopique est forcément touchant et raconté avec une sincérité désarmante. On vit, on aime, on souffre au travers des yeux de ce jeune homme marginal au destin inéluctablement fatal, qui applique aux autres et à lui-même une morale humaine rigoureuse mais toujours juste car héritée du coeur. Beaucoup de questions sont posées et demeurent. Pourtant une réponse semble émerger de cette aventure sociale chaotique : le vrai bonheur c'est de le partager avec les autres. Un film biographique fort, et une foule de questions qui continuent de flotter dans l'air à la sortie du cinéma...

7.5/10

[Bik]

Faut que j'aille le voir celui la.... Obligé

[Ron Howard]

Dans la série les films oubliés du passé...



La Manière Forte

Michael J.Fox joue avec son image en incarnant un acteur capricieux, fidèle aux rôles de gentils héros combattant les ninjas et qui souhaite élargir sa carrière vers quelque chose de plus réaliste. Il choisit donc de suivre un flic 24H/24, en la personne du très cynique James Woods qui va lui révéler ce qu’est la vraie vie.

Ce film est totalement génial. Il étudie les rapports fiction/réalité de manière vraiment bluffante. Par exemple, la scène où Michael doit faire des cascades pour arrêter le meurtrier dans une salle de cinéma, devant son propre film dans lequel il fait exactement les mêmes gestes, est un grand moment de cinéma.

Quelques très savoureuses répliques au passage : « On dit que je ressemble à Nick Lang mais en plus petit… »

Rien que pour voir Michael J.Fox dans le rôle de Joe Gun, un Indiana Jones à la sauvette, ou pour le voir pleinement confronté à son image de star, accroché à une statue promotionnelle géante de lui-même, ça vaut le détour !

Personnellement je classe ce film dans mes préférés. Le scénario est excellent, c’est drôle, Michael et James font vraiment des prouesses ensemble. Mais le film est également très vrai dans son fond, en abordant avec ingéniosité des questions essentielles qui nous intéressent tous, nous amateurs de films de fictions. Contrastes et convergences fiction/réalité, le film en est rempli et chaque petite idée est un délice propice à l’humour.

PS : notons que puisque Michael J.Fox s’est amusé avec son image de héros de fictions, le compositeur de ce film a choisi de pasticher le thème principal du film qui représente le plus Michael J.Fox, pour le thème de Joe Gun, à savoir Retour vers le Futur. Un petit clin d’œil très amusant quand on connaît bien la musique.

Note : 9/10

[jean-michel]

oui! j'aime beaucoup ce film, et puis je suis tellement désolé pour la maladie de Michael j Fox!!

[Ron Howard]

Qu'il avait apprise durant le tournage de ce film d'ailleurs...

[Bik]

Jamais vu ce film, faudra que je le voisn aimant bien michael J FOX

[Ron Howard]

John Rambo

Bonjour à tous.
Je rentre tout juste d’un voyage d’1 mois dans le sud-est de l’Asie où je suis entre autres allé rencontrer des tribus Karen réfugiées de Birmanie : des gens adorables et meurtris, déracinés, qui vivent dans des villages reconstruits sommairement, parfois mutilés, parfois le regard vide et pourtant plein d’une amère déception de ce que la vie leur a réservé, parfois avec un sourire défiant toute forme de désespoir.

Et que fais-je en rentrant ? Je vais voir John Rambo, soucieux de découvrir le regard que porte le cinéma moderne sur cette triste et pourtant magnifique partie du monde, et c’est le choc : des images crues de ces mêmes gens, attaqués, pulverisés, exterminés par le génocide Birman. Des images dures pour moi qui ai vu ces gens, parlé avec eux, les ai côtoyé pendant si longtemps. Je reconnais dans les décors des lieux que j'ai visités, dans les figurants des visages que j’ai croisés, je peux presque les toucher de nouveau, sauf qu’ils sont désormais figés à jamais sur cette grande toile de cinéma, et qu’ils sont aux côtés d’un personnage légendaire du cinéma de guerre.
Stallone fait un come-back incroyable en ressuscitant coup sur coup deux de ses personnages les plus mythiques avec un réel brio : d’abord avec un Rocky vieillissant et touchant, maintenant avec un Rambo dur comme un roc et marqué à jamais par le sang de la guerre.
La guerre civile de Birmanie est montrée avec une cruauté froide et viscérale comme jamais la guerre ne l’a été au cinéma. Vous voulez voir ce que la guerre est, la voilà, crue et sans artifices. Le Soldat Ryan est passé par là, évidemment, mais Stallone pousse le concept encore plus loin et livre un témoignage cruel et authentique de la monstruosité de la guerre, tout en donnant une dimension quasi mystique à son personnage fétiche, sorte d’ange de la mort souillé par le sang des hommes. Il entame alors une réflexion sur la violence et la non-violence : comme le dit à un moment le personnage, « Il vaut mieux mourir pour quelque chose que vivre pour rien » et le trop gentil et utopique médecin sans frontière apprend également à ses dépens qu’il vaut mieux tuer qu’être tué. Un film intelligent, remuant, poignant, qui dissèque la guerre jusqu’à en montrer ses tripes. Un film unique et indispensable. Qui eut cru que Rambo deviendrait une icône aussi noble…

9/10

[Bik]

belle critique

[Ron Howard]

JUMPER


Au niveau strictement scénaristique, Jumper est une sacrée bonne idée. S'attacher à un pouvoir en particulier est souvent plus intéressant que de s'éparpiller en plein de pouvoirs différents à la façon X-Men, car cela permet d'établir un univers, des règles, bref de manière générale d'étoffer, d'approfondir un thème de manière très profitable. C'est le cas de Jumper qui s'attache à ne traiter que le thème de l'omniscience en évaluant toutes les possibilités d'un tel pouvoir.

Au niveau des personnages, le film prend également le parti de ne pas s'éparpiller, avec un nombre strictement limité de persos principaux (le héros, son acolyte, sa bien aimée, son ennemi juré, et brièvement sa mère disparue). L'intrigue suit l'évolution du héros et la découverte de son pouvoir, sans tomber dans le piège du superhéros irréprochable qui répand le bien autour de lui, ni sans adopter complètement un schéma plus verhoevenien (souvenez-vous de L'homme sans Ombre). Hayden Christensen, décidemment fait pour les personnages moralement ambigus, campe très facilement ce héros torturé mais finalement pas si mauvais bougre. Le personnage de Samuel Jackson est quant à lui pas assez développé (on ne comprend pas son engagement, sa volonté, par manque cruel de background le concernant), et ça aurait été intéressant d'étoffer sa relation avec le héros et une possible évolution de ses idéaux extrémistes.

Un autre parti pris qui se défend, est celui d'étouffer un peu les émotions : pas de romantisme dans les scènes d'amour ni de larmoiement dans les scènes mère-fils, juste des émotions crues qui cherchent plus à convaincre qu'à toucher. Les deux manières se défendent, et celle-ci fonctionne dans ce film en particulier, avec ce personnage en particulier.

Sur le plan technique, aucun reproche à faire. Rien d'exceptionnel au niveau de la mise en scène, c'est de l'action années 2000 tout ce qu'il y a de plus conventionnel (avec quelques petits soucis de lecture dans les scènes d'action, comme c'est maintenant souvent le cas), mais les effets spéciaux sont assez efficaces et réalistes pour porter l'ensemble du concept de la téléportation.

En conclusion, Jumper est un film réussi qui aborde un sujet plutôt absent du cinéma de science-fiction et qui, sans devenir un pilier du genre science-fiction, demeure un bel effort qu'il ne faut pas étouffer sous prétexte que le film n'égale pas d'autres chef d'oeuvres passés du genre.

7,5/10

[Ron Howard]

Ben j'espère que tu aimeras, mais sâche que je suis un spectateur moins exigeant que la moyenne ! Tu es prévenu...

[Riton]

Pour Zack, ce film vas être un quasi chef d'œuvre avec un bon 8.75/10

[Ron Howard]

Tant mieux j'aime les gens positifs

[Bik]

En tant que daube-man y a pas de souci à se faire!

[Ron Howard]

TERMINATOR THE SARAH CONNOR CHRONICLES

Pour une fois il s’agit pas d’un film, mais d’une série, tirée de la saga Terminator. Et elle mérite bien plus qu’on s’y attarde que le dernier film de la franchise Terminator.

D’abord cette série aligne les bons points comme un premier de la classe.
Elle efface tout ce qui a pu être dit ou fait dans Terminator 3, dans lequel rien n’était cohérent avec les deux premiers opus et qui servait juste de défouloir pour spectateurs en manque d’action.
Les créateurs de cette série se sont appliqués à réparer toutes les erreurs de ce pathétique Terminator 3 : on reprend là où T2 avait terminé, on cherche à savoir où a eu lieu la fuite de Cyberdine System, on réadopte un esprit non fataliste beaucoup plus sain, on reparle de personnages centraux comme Kyle Reese et Mile Dyson. La série tout entière semble avoir été écrite par des fans appliqués et passionnés, qui multiplient religieusement les répliques et les réminiscences aux films de Cameron. Partant de là, les scénaristes exploitent toutes les possibilités non explorées de la saga et réalisent quelques rêves de fan (dont je fais partie) au passage, de manière intelligente et toujours remarquablement fidèle.

Ensuite je pourrai m’attarder sur des pages pour encenser une mise en scène inspirée, un casting épatant (surtout Sarah et John), une musique plus que « Fiedel » à Brad, des effets spéciaux aussi rares qu’efficaces, mais je crois que le grand point fort, décidément, de cette impressionnante série, c’est son scénario plus fondé sur les personnages et les intrigues temporelles que sur de l’action robot/guns/explosions qui était le seul argument d’un T3 à oublier de toute urgence.

Je n’y croyais plus, la télévision l’a fait, bien mieux qu’au cinéma, presque aussi bien que Cameron lui-même. J’aurais pu facilement donner un 10/10, tant j’ai suivi les 7 premiers épisodes de la série accroché au moindre dialogue et événement se déroulant sous mes yeux, à quelques centimètres du poste, fasciné par une résurrection inespérée se produisant sous mes yeux… Je n'y aurai pas cru si on me l’avait dit, mais The Sarah Connor Chronicles délivre, dans un esprit « Terminator » totalement intact, une œuvre télévisuelle qui me rappelle l’excitation de la découverte de Terminator 2 il y a maintenant 17 ans de ça… Bravo et merci à une équipe créative passionnée et passionnante.

Note : 9,5/10 (je réserve le 10 pour les films de Cameron, rien ne pourra les battre dans mon coeur)