Avis express...
Le Conte de la princesse Kaguya, d'Isao Takahata (2013)
La situation catastrophique dans laquelle se trouve aujourd'hui le studio Ghibli (qui ne se remettra sans doute jamais de la retraite de Miyazaki) ne me surprend pas. Malgré leur suprématie technique (Takahata a toujours signé les plus beaux films du studio), il manque l'étincelle magique qui faisait tout le charme de leurs productions dans les années 1980/1990... On sent un cœur énorme qui bat dans ce film, mais il étouffe trop sous le poids d'une stylisation qui tend vers le maniérisme. A tel point que j'ai suivi le tout avec un regard distant, sans grande implication.
Note : 5,5/10
Maestro, de Léa Fazer (2014)
Un acteur débutant et insouciant, qui ne jure que par
Fast & Furious et Bruce Willis, se retrouve sur le tournage du dernier film d'un vieux cinéaste réputé (double fictionnel d'Eric Rohmer). Le décalage entre les deux fait souvent sourire... Ce film d'apparence légère se fait plus profond grâce à l'évolution du personnage principal, cynique dans un premier temps, puis conscient d'avoir vécu une belle aventure humaine (complicité avec le vieil homme, histoire d'amour avec une actrice qui ne lui ressemble en rien).
Maestro peut tout à la fois plaire aux amateurs d'Eric Rohmer comme à ses détracteurs (il faut voir le tournage qui ressemble à du Ed Wood et sa manière de diriger les acteurs).
Note : 7,5/10
John Dies at the End, de Don Coscarelli (2012)
A une époque où le cinéma d'horreur se retrouve dans une impasse créative (entre
remakes,
spin offs et
jump scares à gogo), il est désolant de voir un film aussi original privé d'une sortie en salles. Prenez les cerveaux de H.P. Lovecraft et de William Burroughs, passez-les au mixeur et vous aurez peut-être une idée des délires WTF que
John Dies at the End peut proposer... Ou comment une drogue appelée "sauce soja" peut provoquer des hallucinations qui feraient passer celles du
Festin nu pour le train-train quotidien. Un film où un hot dog sert de téléphone et une moustache peut vous agresser mérite qu'on lui accorde une chance.
Note : 7/10