Night Call de Dan Gilroy (2014) - 8/10
Los Angeles est devenue un terrain de jeu nocturne, une cour de récréation pour sociopathe qui ont la bave aux lèvres dans une quête dérangée vers un individualisme arriviste et misanthrope sans issue. C’est n’est plus le théâtre des rêves mais celui des cauchemars des courses effrénées pour le droit à l’image qui tache. La nuit arrive, quand le chat n’est pas là, les souris dansent, les vautours mangent les carcasses. Les instincts primaires s’amusent à ressurgir dans une ville de L.A. grandiloquente et fantomatique parfaitement mise en image par le travail visuel parfois assez somptueux de Dan Gilroy, et Robert Elswit faisant irrémédiablement penser à Collateral de Mann ou Drive de Refn.
Des courses poursuites avec la police, des tueries en plein restaurant, le droit à l’image est une jungle qui n’a plus de règles, sauf celui du plus fort, du plus aventureux, du plus mensonger. C’est juste un moyen de vivre, de ressentir même. Lou, un peu fou et vaut rien intellectuel sur les bords, se sent pousser des ailes pour devenir une sorte de paparazzi visuel de la mort, de l’exclusivité morbide pour vendre ses droits aux chaines d’informations en continue avec la maline et manipulatrice Rene Russo qui sont représentées comme les crématoriums des actes de la société.
C’est la simple histoire d’un homme qui comprend la société et ses codes et se met au diapason de l’offre et de la demande : du sang, du trash, du scandale. Night Call, ce n’est pas Drive, au contraire, tout est plus ou moins extériorisé notamment la folie et la fougue verbale du personnage de Lou Bloom, interprété par un Jake Gyllenhaal euphorisant, à la fois inquiétant et amusant grâce à d’innombrables dialogues à la férocité parfois caricaturales jouissives. Dan Gilroy dresse un portrait schizophrène.
La satire amusée du personnage fait parfois penser à celle de Jordan Belfort du Loup de Wall Street où coexiste l’ambiguïté de la volonté de réussir et l’adrénaline devenant une drogue, une sorte de consommation de la destruction de la vie comme l’évoquait Crash de David Cronenberg sur le bitume. Parfois un peu surréaliste ou bancal, sans révolutionner ni enfoncer des portes ouvertes, Night Call n’en reste pas moins une œuvre qui offre un panel de sensations diverses, une descente en enfer qui jouit de son envie de cracher sur le système pour varier les plaisirs entre séquences psychologiques, drôlement cyniques et moments de suspenses haletants.
Des courses poursuites avec la police, des tueries en plein restaurant, le droit à l’image est une jungle qui n’a plus de règles, sauf celui du plus fort, du plus aventureux, du plus mensonger. C’est juste un moyen de vivre, de ressentir même. Lou, un peu fou et vaut rien intellectuel sur les bords, se sent pousser des ailes pour devenir une sorte de paparazzi visuel de la mort, de l’exclusivité morbide pour vendre ses droits aux chaines d’informations en continue avec la maline et manipulatrice Rene Russo qui sont représentées comme les crématoriums des actes de la société.
C’est la simple histoire d’un homme qui comprend la société et ses codes et se met au diapason de l’offre et de la demande : du sang, du trash, du scandale. Night Call, ce n’est pas Drive, au contraire, tout est plus ou moins extériorisé notamment la folie et la fougue verbale du personnage de Lou Bloom, interprété par un Jake Gyllenhaal euphorisant, à la fois inquiétant et amusant grâce à d’innombrables dialogues à la férocité parfois caricaturales jouissives. Dan Gilroy dresse un portrait schizophrène.
La satire amusée du personnage fait parfois penser à celle de Jordan Belfort du Loup de Wall Street où coexiste l’ambiguïté de la volonté de réussir et l’adrénaline devenant une drogue, une sorte de consommation de la destruction de la vie comme l’évoquait Crash de David Cronenberg sur le bitume. Parfois un peu surréaliste ou bancal, sans révolutionner ni enfoncer des portes ouvertes, Night Call n’en reste pas moins une œuvre qui offre un panel de sensations diverses, une descente en enfer qui jouit de son envie de cracher sur le système pour varier les plaisirs entre séquences psychologiques, drôlement cyniques et moments de suspenses haletants.