Réalisation :
James DeMonaco
Photographie :
Jacques Jouffret
Acteurs principaux :
Ethan Hawke
Lena Headey
Max Burkholde
Adelaide Kane
...
En 2022 les États-Unis sont gouvernés par les Nouveaux Pères Fondateurs. Ces derniers ont instauré une période annuelle de douze heures, la Purge, au cours de laquelle toute activité criminelle est permise, dont le meurtre. Ce bain de sang permettant de maintenir un faible taux de chômage et de criminalité tout au long de l'année.
James Sandin, comme de nombreux autres, surfe sur la vague sécuritaire en vendant des systèmes de protections aux nombreuses personnes souhaitant sécuriser leurs demeures. L'argent coule à flot dans la famille Sandin mais leur quartier qu'ils pensaient tranquille va se transformer en enfer. Tel est le synopsis de cet
American Nightmare (alias
The Purge). Intéressant au premier abord, en tous cas original et différent des formules habituels. Malheureusement ces quelques informations sur lesquelles l'univers du film est construit constituent la seule originalité du métrage.
Un huis clos prévisible, sans intérêt, avec des abrutis comme personnage. Voilà un résumé honnête.
Un huis clos car en effet, après un générique nous présentant l'étendu des violences partout dans le pays, le film se concentre uniquement sur la demeure des Sandin. Mince alors, on se dirige tout droit vers
Panic Room ! La chose ne serait pas gênante si le bâtiment avait été utilisé à sa juste valeur. On nous montre l'étendue de la maison mais c'est pourtant les 2-3 mêmes pièces qui sont sans cesse traversées par les protagonistes. A part ça ? Des couloirs. Mais des couloirs et des pièces sans lumière ! Énorme originalité que ce manque de lumière instauré pour une seule et unique raison, faire sursauter ! Ce qu'il est marrant de noter c'est que la plupart des films n'utilisent ce procédé qu'une seule fois, ou alors le rendent différent pour varier un peu la chose. Ici c'est quasi coup sur coup qu'on nous fait peur avec la lampe de poche qui éclaire la pièce, pivote à gauche, revient à sa position initiale pour nous foutre la gueule d'un abruti en gros plan... BOUH ! Bah non... Non désolé...
Prévisible également. Car nous présenter les voisins au début pour ne pas en parler pendant tout le film ça parait bizarre. Donc quand à 15 minutes de la fin tous les "bad guys" sont crevés excusez-moi mais on se doute de quelque chose... Le SDF qui se libère mais dont en n'entend plus parler pendant la fusillade c'est pareil... Ils nous prend vraiment pour des cons monsieur DeMonaco. Dommage de voir ou en est arrivé le mec qui a écrit le scénario d'
Assaut sur le central 13... Bon c'était un remake mais quand même c'était plutôt sympa. Ah ben oui normal c'est pas lui qui l'a réalisé.
Parlons des personnages maintenant. Clichés ? Vous avez dit clichés ? Nooooooooon.
Le père ? Fortuné puisqu'il profite des malheurs du système actuel (comme tous les fortunés de ce monde de merde).
La mère ? Elle sert à rien. Elle fait la cuisine, parle aux voisins et pleure.
Le fils ? Con comme un balai brosse. On nous le présente comme un jeune geek psychopathe mais sa coiffure finira par le trahir. Ma scène préférée ? Quand il se cache dans le noir dans son garage, que quelqu'un arrive et qu'il laisse sa torche allumée. "Héhé ils vont pas me voir, c'est une torche magique, y a que moi qui voit la lumière parce que je suis teubé yihiiii"
La fille ? Encore plus conne (quelle famille de merde...). Ton copain il s'invite chez toi le soir de la Purge alors que ton père ne veut pas de lui, à ton avis il va faire quoi ? Ah puis c'est une écolière donc elle a sa petite jupe de pute raz la moule (on voit sa culotte à un moment j'étais à deux doigts de... Non rien). Et puis elle est tellement abrutie qu'au lieu de se cacher avec sa famille elle préfère jouer à cache-cache dans la maison. Des fois elle revient les voir, elle dit "je t'aime, je suis désolé, je ne savais pas que mon couillon de copain allait essayer de te buter (oui c'est un spoiler désolé mais le film est nul donc on s'en branle)" et puis finalement elle repart.
On peut parler du bad guy aussi. Le petit richou avec ses longs cheveux blond et son blazer des grandes écoles. Un vrai psychopathe, j'ai eu des frissons. Et je me suis cru dans
Funny Games cette fois (décidément je me suis cru dans plein d'autres films c'est dingue).
A part ça y a une scène sympa, celle du billard. Ça dure 5 minutes (peut-être moins) et on se croirait dans
Die Hard (encore un autre film bordel !). Ethan Hawke est bad ass et il est à deux doigt de crier "YIPIKAYE", ça se sent.
Bref voilà ce qu'est American Nightmare, une purge (c'était facile, tout le monde a du la faire, mais bon c'est la vie).
1/10