[Mr Jack] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Lun 08 Sep 2014, 23:15

Que tu trouves ça un peu cheap c'est logique, mais l'excuse de la découverte à 25 ans, c'est pas recevable. Je l'ai découvert l'année dernière et sans adorer, je l'ai trouvé vraiment frais. Faut aimer les films d'horreur, ça c'est certain. Par contre, attaquer Evil dead sur la forme, alors que c'est un requiem à la créativité avec des plans de malade dans tous les sens, je trouve ça un peu cavalier cher Mr Jack !
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2014

Messagepar Mr Jack » Lun 08 Sep 2014, 23:20

Ce que je veux dire c'est que pour un film pareil, aussi culte, j'ai aucune histoire avec. Alors je vais pas être indulgent. (après l'âge t'as raison on s'en fout). Ce qui joue aussi je pense c'est mon éloignement pour les films d'horreur. J'peux en regarder mais ça fait pas partie de moi ni de mon éducation ciné tu vois, alors là non plus je vais pas le voir avec les yeux de l'adepte. Mais après j'étais partie pour le railler et à la fin j'ai fini scotché. Donc c'est un 5 positif. Comme je le dis la réal trouve son sens et oui y'a de beaux effets, Raimi sait se servir de son matos et a pas mal d'idées, ça je le nie pas. :super: Mais je peux pas nier la première heure non plus :mrgreen:
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Drive (2011) - 8/10

Messagepar Mr Jack » Jeu 27 Nov 2014, 00:12

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⌲ DRIVE (2011)
de Nicolas Winding Refn avec Ryan Gosling, Carey Mulligan, Bryan Cranston.

Histoire: Un jeune homme solitaire, "The Driver", conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Ultra professionnel et peu bavard, il a son propre code de conduite. Jamais il n’a pris part aux crimes de ses employeurs autrement qu’en conduisant - et au volant, il est le meilleur ! Shannon, le manager qui lui décroche tous ses contrats, propose à Bernie Rose, un malfrat notoire, d’investir dans un véhicule pour que son poulain puisse affronter les circuits de stock-car professionnels. Celui-ci accepte mais impose son associé, Nino, dans le projet. C’est alors que la route du pilote croise celle d’Irene et de son jeune fils. Pour la première fois de sa vie, il n’est plus seul. Lorsque le mari d’Irene sort de prison et se retrouve enrôlé de force dans un braquage pour s’acquitter d’une dette, il décide pourtant de lui venir en aide. L’expédition tourne mal…
Doublé par ses commanditaires, et obsédé par les risques qui pèsent sur Irene, il n’a dès lors pas d’autre alternative que de les traquer un à un…


Pas revu depuis deux ans et autant dire que j'avais un peu d'appréhension. Parce qu'entre temps, je me suis intéressé de près au genre du polar urbain et c'est sur qu'après avoir vu des grands films comme French Connection, Bullitt, The Getaway, To Live and Die in L.A ou même Heat (il m'en reste pas mal, et pas des moindres), j'ai du revoir à la baisse ce film là parce que même s'il tient quelque chose d'unique, ne dégage pas une maitrise aussi puissante et ne brasse pas autant de thématiques que les classiques du genre auxquels pourtant il est fier de s'inspirer.

Parce que dès le début, dès le postulat de départ on comprend où on tombe, et à quoi on va avoir droit. Le perso principal se présente et apparait tout de suite de manière iconique et vient cette introduction parfaite dans le sens où tout de suite on est impregné du style que veux s'imposer le film. Il épouse une esthétique 80's et la musique, sur mesure, fusionnelle, emboite direct le pas et nous fait référence aux films de genre.

D'ailleurs ce script là, très minimaliste, il vaut ni plus ni moins que le postulat de départ d'un film comme Live and Die in LA ou un néo-noir des 80's vu récemment, Blood Simple. Et même au milieu du film, à partir du retour du personnage d'Oscar Isaac, le mari qui revient de prison et qui va tout de suite récidiver et emmener tout le monde dans sa chute, ça touche beaucoup aux thèmes et à la construction des films noirs des années 40 et 50. Donc de ce côté là, on dira ce qu'on voudra, mais le film arrive à se tailler une place dans un genre bien précis, modernisé comme il faut sans avoir la prétention de faire quelque chose de nouveau.

Drive est donc un film référentiel mais qui possède son propre univers et qui va s'amuser avec le mythe du héros tout le long : construction, effritement, déconstruction, décorticage puis mutation.

Ryan Gosling qui c'est vrai, est à des kilomètres de Steve McQueen malgré tous ses efforts pour s'en inspirer, n'est pas foncièrement mauvais, parce qu'il tient bien sur son visage le changement de ton et l'explosion que la narration lui demande de porter mais c'est sur qu'il surjoue un peu trop le côté mutique de la bestiole douce en apparence mais prête à piquer d'un moment à l'autre. Mulligan elle n'est franchement pas mauvaise, c'est juste dans la relation avec Gosling que ça coince un petit peu. Certes il y a une vraie complicité qui s'installe entre les deux mais la caméra s'éternise un peu trop entre les deux et appuie trop souvent les regards jusqu'à en devenir lourde. Après ça dure cinq minutes en combiné mais ça peut faire tiquer, clairement.

Les bad guys sont bons, charismatiques, et les seconds rôles font le job. De Pearlman à Isaac en passant par Cranston ils tiennent la route (sans mauvais jeu de mots). Par contre bon, la lointaine histoire de mafia isolée avec les méchants ça sonne un peu bidon, un peu fake, mais là encore c'est minime.

L'histoire, minimaliste mais qui colle bien au genre épousé, va jusqu'au bout de son raisonnement, à savoir que le héros devient shériff puis se détruit lui même pour ne finir qu'en un simple homme blessé qui fuit. On dira ce qu'on veut de la fin mais elle est iconique à mort et ça boucle bien la boucle entamée dans l'intro. Le film a ses moments de lenteur, nécessaire à l'élaboration du style voulu par Refn et ses moments d'explosion qui sont à mes yeux des sacrés moments de cinéma qui à la fois tuent formellement et font avancer/évoluer la narration : la course poursuite après le casse raté / la scène avec le marteau puis celle sur la plage / la fin. Je ne parle pas de la scène mythique de l'ascenseur parce qu'en fait je la trouve pas si marquante même si elle a beaucoup de sens. Je lui préfère largement celle sur la plage et la photographie démentielle de Newton Thomas Sigel.

Voilà au final même si je n'ai jamais édifié Drive comme le film du siècle, il m'avait foutu une superbe claque lors de sa sortie mais je m'attardais trop sur son aspect visuel et sonore, sur sa mise en scène pour tenter d'approfondir un peu les thèmes abordés qui certes ne vont pas au delà de la bulle que se crée le film, mais brasse quand même le mythe du héros de manière brutale et enlevée qu'il en arrive à garder son côté unique, intemporel et séduisant.


8/10
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Gone Girl - 9/10

Messagepar Mr Jack » Jeu 27 Nov 2014, 00:20

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⌲ GONE GIRL (2014)
de David Fincher avec Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris.

Histoire: A l’occasion de son cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne signale la disparition de sa femme, Amy. Sous la pression de la police et l’affolement des médias, l’image du couple modèle commence à s’effriter. Très vite, les mensonges de Nick et son étrange comportement amènent tout le monde à se poser la même question : a-t-il tué sa femme ?


Jolie mise en abyme du mariage, Fincher tente de redéfinir un concept tellement flou, pervers qu'il en était forcément passionnant pour un fou comme lui. Il utilise son cynisme cru pour brasser beaucoup plus large en faisant un portrait magnifique de l'image et de sa manipulation avec ce même air moderne qui soufflait autour du chef d'oeuvre qu'est Social Network. Il a toujours le don d'adapter des bouquins bien tordus, bien fucked-up, surtout que là le script est en béton armé et le thriller rendu à l'écran est une pure merveille tellement la narration s'étale avec aisance mais surtout avec fracas. Les acteurs sont (encore une habitude avec Fincher) super bien dirigés, Affleck n'est plus et Rosamund devient le symbole que le script veut lui donner. La musique de Reznor & Ross, là encore c'est plus qu'impeccable. J'adore le rythme, très adapté au genre et pendant 1h30/2h on touche au graal. Seulement je trouve que dans le dernier tiers, ça s'en va ailleurs. Ou ça revient à la base mais en délaissant un peu cette parabole passionnante pour revenir au couple, au mariage, etc. C'est pas vraiment un reproche puisqu'au final le film possède plus qu'une grille de lecture mais on va dire que le thriller s'effrite et on change de registre et je le regrette tellement la maitrise était parfaite, immense et puissante. On est bien évidemment devant un grand film, le ou l'un des meilleurs de l'année et qui sera sûrement passionnant à décortiquer à la révision.


9/10
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Exorciste (L') - 8,5/10

Messagepar Mr Jack » Jeu 27 Nov 2014, 00:26

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⌲ THE EXORCIST (1973)
de William Friedkin avec Linda Blair, Ellen Burstyn, Max von Sydow.

Histoire: En Irak, le Père Merrin est profondément troublé par la découverte d'une figurine du démon Pazuzu et les visions macabres qui s'ensuivent. Parallèlement, à Washington, la maison de l'actrice Chris MacNeil est troublée par des phénomènes étranges : celle-ci est réveillée par des grattements mystérieux provenant du grenier, tandis que sa fille Regan se plaint que son lit bouge. Quelques jours plus tard, une réception organisée par Chris est troublée par l'arrivée de Regan, qui profère des menaces de mort à l'encontre du réalisateur Burke Dennings. Les crises se font de plus en plus fréquentes. En proie à des spasmes violents, l'adolescente devient méconnaissable. Chris fait appel à un exorciste. L'Eglise autorise le Père Damien Karras à officier en compagnie du Père Merrin. Une dramatique épreuve de force s'engage alors pour libérer Regan.


Avant d'être un pilier du film d'épouvante, L'Exorciste c'est avant tout un putain de film tout court. Mise en scène planante et narration étirée au maximum pour mieux surprendre (si Carpenter aime poser son jeu, Friedkin est le roi de l'embrouille, mixe les cartes avant d'attaquer). C'est plus marquant que choquant ou gore parce que ça prend le temps d'ouvrir en profondeur et d'insérer par petites touches l'horreur de nature psychologique encore plus que physique. Si on regarde le film au second degré, on loupe tout l'aspect vraiment profond du propos, centré sur le prêtre Karras et sa perte de foi, comment il va faire don de soi pour soigner sa culpabilité. Ça parle aussi de la croyance, qu'on oppose à la science complètement bafouée presque autant que la religion qui n'apportera pas plus de solution. Friedkin est un acharné qui a eu les bolox de malmener une fille de 12 ans pour parler d'autre chose que de l'exorcisme physique ou de la violence. Cette frontalité est une marque de fabrique qui servit au propos et au film qui gagna la notoriété qu'on connait. A regarder au premier degré, et en version originale -sinon autant aller mater toutes les merdes qui s'en sont inspiré depuis 1973 jusqu'à aujourd'hui.


8.5/10
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Star Wars Episode IV : Un nouvel espoir - 7/10

Messagepar Mr Jack » Jeu 27 Nov 2014, 00:32

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⌲ STAR WARS (1977)
de George Lucas avec Mark Hamill, Harrison Ford, Carrie Fisher.

Histoire: Il y a bien longtemps, dans une galaxie très lointaine... La guerre civile fait rage entre l'Empire galactique et l'Alliance rebelle. Capturée par les troupes de choc de l'Empereur menées par le sombre et impitoyable Dark Vador, la princesse Leia Organa dissimule les plans de l'Etoile Noire, une station spatiale invulnérable, à son droïde R2-D2 avec pour mission de les remettre au Jedi Obi-Wan Kenobi. Accompagné de son fidèle compagnon, le droïde de protocole C-3PO, R2-D2 s'échoue sur la planète Tatooine et termine sa quête chez le jeune Luke Skywalker. Rêvant de devenir pilote mais confiné aux travaux de la ferme, ce dernier se lance à la recherche de ce mystérieux Obi-Wan Kenobi, devenu ermite au coeur des montagnes désertiques de Tatooine...


Pas vu depuis un bon paquet d'années. C'est dur de revoir un film comme ça qui a construit une partie de son enfance avec un regard plus lointain, posé et compréhensif. Plus aiguisé, aussi. Le miroir historique est toujours aussi vibrant, c'est ce qui rend toute l'aventure aussi passionnante, l'écho est toujours aussi fort même si je me souvenais pas du premier quart d'heure un peu bidon et téléphoné avec juste deux droïdes qui se baladent dans le désert à la recherche de la perle dans le ruisseau et BAM ils tombent sur le bon, l'élu, c'est beau c'est le destin. Bon tout le langage est tombé dans le domaine public, je vais pas le critiquer d'ailleurs je trouve ça tellement fort d'avoir traduit de simples idées d'adaptation (Lucas voulait juste faire un Flash Gordon en moins kitsch et plus ambitieux) en un truc aussi vaste et riche, bravo et on voit tous les efforts à l'écran, on sent bien la richesse de l'univers on y croit à fond.

Après j'avoue que hormis la scène dans l'étoile noire où ils s'enfuient et les course poursuites en vaisseau à la fin il se passe quand même pas des masses de trucs dans ce premier opus. C'est surtout de l'initiation, ça pose les bases, ça trace un chemin tout droit (trop droit d'ailleurs, c'est assez téléphoné dans l'ensemble, sans parler des moments tout tracés dans la narration où Luke pourrait avancer tout droit avec un canif il finirait par buter tout le monde et sauver la rébellion) et ça va là où c'est supposé aller. On est pas encore dans le vif du sujet, c'est encore gentil et lisse par rapport à ce qui va se passer ensuite. Tout est culte dans cette trilogie de toute façon, et ça reste une aventure épique avec des persos et un univers forts mais on sent que pour ce premier opus c'est déjà un miracle d'avoir réussi à tout mettre sur pieds et qu'il fallait surtout passer cette étape pour aller à l'essentiel...


7/10
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2014

Messagepar puta madre » Jeu 27 Nov 2014, 08:29

Belle salve critique! :super:
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Driver - 8/10

Messagepar Mr Jack » Jeu 27 Nov 2014, 12:33

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⌲ THE DRIVER (1978)
de Walter Hill avec Ryan O'Neal, Isabelle Adjani, Bruce Dern.

Histoire: L'histoire se passe de nos jours. Il y a le meilleur chauffeur a gages que l'on puisse se procurer, toujours en competition avec le meilleur detective, a qui personne ne peut echapper, sauf le conducteur.


C'est bien parce qu'avec celui là on peut tracer une ligne dans le temps qui toucherait Le Samourai en amont et Drive en aval. Les trois sont des bons films, chacun à leur manière. On peut chipoter pour l'un ou pour l'autre mais on est dans le même alignement. Celui ci sent bon le bitume et l'essence. Il ne vaut pas pour son histoire pourtant bien ficelée mais orchestrée avec une cool mollesse, ni pour ses interprètes qui à part Ryan O'Neal ont du mal à porter véritablement la figure qu'ils représentent, mais bien pour ses courses poursuites absolument démentielles. C'est facile : j'ai jamais vu mieux. Dans le montage, c'est fou. Dans la chorégraphie c'est fou. Ce qui est encore plus fou c'est que la voiture surpasse son statut et devient une bête chassant ou fuyant une autre. Ce ne sont pas que des courses mais des charges, des prises, et tout ça sans surfaire dans la mise en scène, juste en filmant les voitures pour ce qu'elles sont: des bêtes qui rôdent dans la nuit. Ca colle parfaitement au côté cow-boy du perso principal et plus globalement au western urbain qu'impose Walter Hill (on sait que le réal a un faible pour ce genre bien précis). Un film à voir pour tout amoureux du polar, film noir ou du cinéma tout simplement.


8/10
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Doulos (Le) - 6,5/10

Messagepar Mr Jack » Jeu 27 Nov 2014, 12:37

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⌲ LE DOULOS (1962)
de Jean-Pierre Melville avec Jean-Paul Belmondo, Serge Reggiani, Michel Piccoli.

Histoire: A sa sortie de prison, Maurice Faugel apprend le meurtre de sa femme et, consumé par le désespoir, tue le receleur chez qui il logeait avant de lui voler ses bijoux. Puis, il prépare un casse avec son complice Rémy et demande l'aide de Silien pour le matériel. Ce dernier, appelé le doulos, est craint par tous car on le prend pour un indicateur de la police.


Deuxième Melville pour moi et je suis surpris d'avoir été déçu par celui ci. Déjà parce que la première partie m'a plu, l'intrigue s'étale avec classe jusqu'au casse et ses répercussions, mais je ne m'attendais pas (surtout après avoir vu Le Samourai) à être lâché comme ça par l'histoire qui s'embrouille volontairement et me laisse moi en tant que spectateur sur le bas côté, dégonflant toute implication possible pour un personnage. C'est le genre de construction de récit que je n'aime pas : quand le spectateur est laissé pour ce qu'il est et ne fait que subir le sort des personnages qui en savent bien plus que ce qu'ils montrent. Alors on peut trouver ça brillant, cette capacité de ficeler à perfection une intrigue, moi je trouve ça chiant, quand c'est fait sans utiliser l'image et l'imagination du spectateur. C'est pourtant un bel hommage au film noir que fait Melville ici, ça sonne très américain (utilisation des décors et des lumières surtout) mais j'ai tout de même trouvé la mise en scène trop en retrait, et la forme en général parce que la musique ne joue pas non plus son rôle. C'est bien de l'avoir vu, mais c'est clairement tout, rien de plus pour moi.


6.5/10
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New-York Melody - 8/10

Messagepar Mr Jack » Jeu 27 Nov 2014, 12:40

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⌲ BEGIN AGAIN (2014)
de John Carney avec Mark Ruffalo, Keira Knightley, Adam Levine.

Histoire: Gretta et son petit ami viennent de débarquer à NYC. La ville est d'autant plus magique pour les deux anglais qu'on leur propose de venir y vivre pleinement leur passion : la musique. Le rêve va se briser et l'idylle voler en éclat quand, aveuglé par la gloire naissante, il va la plaquer pour une carrière solo et... une attachée de presse. Ses valises prêtes et son billet de retour pour Londres en poche, elle décide de passer une dernière nuit à New York avec son meilleur pote. Ce dernier l'emmène dans un pub, la pousse sur scène et la force à chanter. Dans la salle un producteur s'adonne à sa plus dangereuse passion : l'alcool. Revenu de tout, du succès et de sa gloire passée, amer, rancunier, il a perdu le fil de sa vie,... Et soudain il entend cette voix, découvre cette grâce, ce talent brut et authentique... Une rencontre enchantée qui pourrait finir en chansons...


Belle surprise que ce petit film sans fioritures, rempli de bonnes ondes mais non dénué de constats clairs sur l'époque dans laquelle on vit et l'industrie dans laquelle il baigne. Un film honnête qui ne pète pas plus haut que son cul et qui avance avec la liberté qu'il semble louer, sans calcul ni format. Chaque personnage représente quelque chose, une petite pièce d'un plus grand ensemble qui sent la liberté, qu'elle soit intellectuelle ou artistique. L'angle est bon, le ton est bon, la forme est bonne (le plan à la fin au concert résume tout le propos du film et boucle la boucle sans en faire des caissons) et l'arrière plan est parfaitement utilisé (cet esprit libre d'artiste en roue libre colle avec l'image donnée de New-York). Ruffalo est excellent, Keira Knightley sort un peu de son costume et ça lui fait du bien, en plus elle chante bien, les seconds-rôles assurent sans avoir l'impression de tenir la chandelle ou de faire les potiches, et même Adam Levine est juste (y'a même une pointe d'auto-critique c'est dire l'effort du gars). J'aime beaucoup comment la narration est construite, ça rejoint tout le reste ça construit librement et sans en faire trop. Un très bon petit film, donc, très humain, sur la découverte et la redécouverte de soi, qui fait du bien.


8/10
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Quand vient la nuit - 8,25/10

Messagepar Mr Jack » Jeu 27 Nov 2014, 12:45

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⌲ THE DROP (2014)
de Michael R. Roskam avec Tom Hardy, James Gandolfini, Noomi Rapace.

Histoire: Bob Saginowski, barman solitaire, suit d’un regard désabusé le système de blanchiment d’argent basé sur des bars-dépôts – appelés « Drop bars » - qui sévit dans les bas-fonds de Brooklyn. Avec son cousin et employeur Marv, Bob se retrouve au centre d’un braquage qui tourne mal. Il est bientôt mêlé à une enquête qui va réveiller des drames enfouis du passé...


"They never see you coming, do they ?"

Pas déçu, mais un peu surpris. Surpris par le rythme du script de Lehane, assez lent, très étiré, découpé. Mais bien évidemment, tout ça est fait avec intelligence, avec beaucoup de symbolique, de l'humour et un côté implacable dans la construction narrative, et là je reconnais bien la maestria de l'auteur. Tout est ficelé avec soin, des indices sont distillés par ci par là, et l'intrigue formée comme un entonnoir se resserre peu à peu pour déboucher sur une fin inévitable. Les personnages sont très bien dessinés, très subtiles, là encore pas de surprise. Les acteurs sont au niveau, notamment Gandolfini qu'on aura jamais autant regretté. Une pointe d'existentialisme à la sauce aigre-douce et une dimension symbolique très fine. Un bel essai qui va marquer discrètement l'année et qui se reverra, je pense, avec beaucoup d'intérêt.


8.25/10
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Gardiens de la galaxie (Les) - 7/10

Messagepar Mr Jack » Jeu 27 Nov 2014, 12:50

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⌲ GUARDIANS OF THE GALAXY (2014)
de James Gunn avec Chris Pratt, Bradley Cooper, Zoe Saldana.

Histoire: Peter Quill est un aventurier traqué par tous les chasseurs de primes pour avoir volé un mystérieux globe convoité par le puissant Ronan, dont les agissements menacent l’univers tout entier. Lorsqu’il découvre le véritable pouvoir de ce globe et la menace qui pèse sur la galaxie, il conclut une alliance fragile avec quatre aliens disparates : Rocket, un raton laveur fin tireur, Groot, un humanoïde semblable à un arbre, l’énigmatique et mortelle Gamora, et Drax le Destructeur, qui ne rêve que de vengeance. En les ralliant à sa cause, il les convainc de livrer un ultime combat aussi désespéré soit-il pour sauver ce qui peut encore l’être …


Bon bah j'ai eu à peu près ce à quoi je m'attendais. A quelques détails près. C'est drôle, ça gère très bien la rupture de ton et les chutes, l'humour est très efficace et plutôt malin, placé non pas à des moments téléphonés mais là où on l'attend pas. Rocket et Groot déchirent, tout ce qui tourne autour d'eux marche à fond, c'est eux qui lancent la dynamique et qui la perpétue. Ils sont touchants et badass à la fois, c'est parfait pour le genre de film. Chris Pratt est bon, ça non plus c'est pas une surprise. Bon, je suis pas fan du modelage hollywoodien parce que c'est bien de ça qu'on parle : prendre un acteur et le modeler à la sauce grand public, le star system le fait depuis des décennies. Mais bref il tient le coup et souffle son énergie purement comique dans ce gros amas d'action un peu bêta par moments. Mais le gros soucis de ce film, aussi cool soit sa BO (genre...vraiment vraiment cool) ce sont les méchants. C'est une cata totale : Lee Pace en resucée de Loki en mode baveux périmé totalement caricatural dénué de background et Karen Gillian chauve qui après avoir fait Magicarpe dans Doctor Who nous fait le petit oiseau méchant...C'est quand même dommage, et heureusement qu'il y a le boss de Pratt dans le lot qui se charge de faire le dur pour tout le reste parce que sinon ça se casse la gueule et tombe dans le nasebrok vite fait.

J'ai aussi un vrai doute quand à la pérennité du film, qui fait beaucoup pour se différencier des autres franchises (avec succès, c'est sur) et qui prend le choix d'imposer un aspect un peu kitsch 80's avec un mélange de couleurs brunes, violettes, vertes, oranges ou bleues. A mon avis, ça risque de mal vieillir. Wait and see. En attendant ça reste hyper efficace, les scènes de baston un peu nases sont compensées par des course poursuites en vaisseaux qui eux, ont de la gueule (très bien dessinés, d'ailleurs, comme les costumes et les décors dans l'ensemble). Même si ça pèche sur certains points, ça a le mérite de creuser un joli sillon, imposer avec panache une nouvelle marque, en espérant maintenant que ça tienne et qu'on ait enfin le droit à un méchant digne de ce nom pour la suite !


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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Jeu 27 Nov 2014, 14:17

Tu crois qu'avec tes critiques en rafale, celle du Doulos va passer inaperçue? :voleur:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2014

Messagepar dagokhiouma » Jeu 27 Nov 2014, 15:33

je te rejoins complètement sur NY melody, à la nuance près que je trouve ça un poil trop calibré bobos, mais je mets la meme note. Une très agréable séance.
Les hommes livrent leur âme, comme les femmes leur corps, par zones successives et bien défendues.
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Re: [Mr Jack] Mes critiques en 2014

Messagepar Mr Jack » Jeu 27 Nov 2014, 17:58

pabelbaba a écrit:Tu crois qu'avec tes critiques en rafale, celle du Doulos va passer inaperçue? :voleur:


Un peu ouais, je me sens seul sur ce dossier :eheh:

Ouep Dago, vraiment très agréable et clairvoyant dans les discours :super:
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