Avenir Handicapé ou la réponse de Herzog aux détracteurs qui voyaient en lui un sale type qui se moquait des personnes de petites tailles dans son deuxième long métrage.
Documentaire qui ne paye pas de mine au début avec Herzog qui filme une classe spécialisé assez banal sur des professeurs qui essayent d'inculquer les bases d'une éducation à ses handicapés physiques (sans bras/Sans jambe voir les deux). Mais très vite le cinéaste va vers tout autre chose en donnant la parole aux proches qui décrivent les mentalités allemandes face au handicap, puis la parole aux handicapés adultes qui racontent leur quotidien face à un état qui ne les considère pas et ne leur donne aucun rôle au sein de la société (jusqu'à recevoir des tracts prônant leur euthanasie.)
Herzog conclu sur un constat d'échec flagrant, encourageant ses handicapés à aller en Amérique, pays ou les mentalités et les structures laissent un place à ses personnes, mais comme il dit lui même, peu de ses personnes peuvent ou veulent accéder à ceci.
Film qui devait être vraiment nécessaire à l'époque et qui est tout aussi intéressant d'un point de vue historique à revoir aujourd'hui.
7.5/10
Fallait bien que je regarde un mauvais Herzog un jour, voila c'est fait...Bon je vais pas m'étendre deux heures, c'est hystérique dans le mauvais sens du terme (les rires sont juste insupportables au bout d'un moment.), ca raconte presque rien, on se fout des personnages car jamais caractérisés et y a une espèce de désespoir et de noirceur assez inhabituel dans ce que j'ai pu voir de Herzog (il reconnait lui même que c'est son film le plus sombre.)
Un film à oublier donc même si le commentaire audio au revisionnage rend le tout plus intéressant et rien que pour CA je le reverrais peut être (on apprends notamment que Herzog a failli mourir de la Maleria, ou qu'il a été retenu en prison en Afrique ou il s'est fait torturer, tout ça dans le même tournage, il tournait celui la et Fata Morgana, un documentaire, en même temps.)
2/10 (car la réal est bien.)
Deux documentaires de Herzog qui ressortent au ciné en double programme et qui contient la soufrière et Gasherbrum.
La soufrière film qui narre la visite de Herzog en Guadeloupe alors qu'un volcan est sur le point d'exploser. L'ile entièrement évacuée donne des allures de film post apocalyptique au documentaire ou les animaux ont repris leurs droits sur la ville (et Herzog ne nous épargne rien montrant même l'horreur de la situation avec des chiens morts sur le bas côtés à cause de la famine et des gaz.), dans la deuxième partie du documentaire Herzog se concentre sur deux hommes qui ont choisis de rester malgré une mort certaine et essaye de comprendre pourquoi ils choisissent sciemment ce sort.
Le deuxième documentaire, Gasherbrum, raconte la montée de deux alpinistes qui décident de franchir deux pics de 8000 métres, choses qui n'a jamais été faites. Mais Herzog ne se concentre pas sur l'aspect technique de la chose mais sur l'humain et surtout Reinhold Messner dans lequel il voit un espèce d'alter ego (les deux adorent la solitude de la marche.)
Deux documentaires passionnants et qui sont en ce moment au cinéma sur Paris au grand action ou au MK2 Beaubourg.
7.5/10
Documentaire de Herzog qui va cette fois en Sibérie étudier toutes les sortes possibles de religion qui passe aussi bien par la sorcellerie, l'exorcise que le chamanisme. Documentaire un poil moins intéressant que les deux que j'ai pu voir cette semaine, surtout vis à vis du sujet qui me parle un poil moins. Mais à côté de ca on retrouve tout le sel du travail de Herzog qui n'hésite pas à s'aventurer un peu partout et rencontrer des personnes qu'on a pas l'habitude de voir dans ce genre de documentaire, personnes qu'ils filment comme toujours sans jugement et en écoutant leurs histoires et points de vue. Et puis Herzog sait filmer les extérieurs sans les embellir pour autant et comme toujours gros plus pour l'utilisation de la musique classique.
6.5/10
Lessons of darkness
Documentaire formidable de Herzog, à mi chemin entre une version live de Apocalypse Now et Sorcerer, ou ce dernier cite le texte des lamentations du prophète Jeremie, ici dans le contexte du conflit au Koweit ou les Irakiens, avant de partir, ont mis le feu à un nombre incalculable de puits de pétrole laissant le pays dans un état digne d'un film post-apocalyptique. La ou Herzog est un génie c'est qu'il ne se contente pas de venir faire un simple documentaire sur le sujet, non il rend le tout vachement cinématographique, en n'expliquant rien, laissant la beauté de l'horreur marqué nos rétines sous fond de musiques classiques lourdes de sens. Un Must see si on s'intéresse au genre du documentaire dans le cinéma.
8/10
+ Echos d'un sombre empire: 8/10 (
Documentaire passionnant et humain ou Herzog suit Michael Goldsmith, journaliste, accusé d'espionnage et torturé par Bokassa qui revient sur son sacre et règne.Mais au final à l'image de cette fin c'est plus un film sur Michael Goldsmith que Bokassa que Herzog tourne.)