Avis express...
Hommes, porcs et loups, de Kinji Fukasaku (1964)
Dès ses débuts dans le
yakuza eiga, Kinji Fukasaku n'en faisait qu'à sa tête et n'avait guère envie de suivre la voie initiée par
Theater of Life : Hishakaku et ses yakuzas chevaleresques. Chez lui, les gangsters ne respectent aucun code d'honneur et s'entretuent comme des bêtes, les liens familiaux ont moins d'importance que l'appât du gain et les quartiers pauvres laissés pour compte par la reconstruction économique du Japon d'après guerre jamais ignorés. Dommage que ce huis clos finisse par tourner en rond, car il est intéressant de voir Ken Takakura incarner un personnage plus sombre qu'à l'accoutumée.
Note : 5,5/10
Lupin the Third : Strange Psychokinetic Strategy, de Takashi Tsuboshima (1974)
La première adaptation
live de
Lupin III, quarante ans avant celle de Ryûhei Kitamura. Ce personnage de mangas / films d'animation / séries d'animation, petit-fils d'Arsène Lupin, reste surtout connu en France grâce au
Château de Cagliostro. Je connais mal son univers et j'ignore si, à l'origine, il est censé rappeler au cinéphile les films de Philippe de Broca avec Belmondo, voire les comédies des Charlots... L'acteur principal a une tronche d'abruti, l'histoire accuse quelques coups de mou, mais certains seconds rôles font mouche et le côté WTF/psychédélique de l'ensemble n'est pas sans charme. Pour spectateurs déviants.
Note : 5,5/10
Okinawa Yakuza Sensô (Okinawa Yakuza War) de Sadao Nakajima (1976)
Du côté des
yakuza eigas des années 1970, les alternatives à Kinji Fukasaku et Hideo Gosha restent rares, surtout en Occident du côté de la distribution officielle. Bien aiguillé, on peut toutefois faire de bonnes découvertes du côté des
bootlegs : imaginez le personnage incarné par Sonny Chiba dans
The Street Fighter parachuté dans une bobine qui rappelle
Guerre des gangs à Okinawa et
Okita le pourfendeur et vous aurez peut-être une idée de ce que ce film assez violent peut proposer.
Note : 6,5/10