164. Ab-normal Beauty - Oxyde Pang Chun - Hong Kong - 2004: 2,5/10 (DVD - 1ère vision)
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Oyez ! Oyez !
J'ai retrouvé ma plume (qui était coincé dans le cul d'Alegas) ainsi que ma volonté d'écrire des critiques. Sans nul doute que l'arrivée de l'hiver y est pour quelque chose.
Quoi qu'il en soit, pour fêter ça, attardons-nous sur un naveton hong kongais (
Mark) parmi tant d'autres, réalisé par l'un des frères PANG !!! (vous avez eu peur hein ?)
Quoi de mieux pour redémarrer ma contribution à l'espace d'expression libre qu'est la critique qu'un film dont le titre démarre par les deux premières lettres de l'alphabet ?
Et bien un film dont le titre termine par les deux dernières lettres de l'alphabet, ce qui serait un exploit en soit.
Parlons-en de ce titre d'ailleurs.
Ab-normal Beauty !
Sérieusement ?! Comment vous pouvez traduire
Sei mong se jun (qui signifie littéralement
Il est pourri ce mois de Juin) par ça ?
Ils ont du organisé un concours de titres avec tirage au sort à la clé. Y'a un prof de maths bourré qui passait par là et qui a écrit un théorème à l'arrache sur un bout de feuille à rouler et il a été tiré au sort. Ou alors le mec chargé de la distribution du film en France traînait aux urgences d'un hôpital et a entendu au loin une conversation entre une infirmière enrhumée et un chirurgien sénégalais qui ressemblait à ça:
"- Docteur Malala, bite !
- Que se passe-t-il là dis donc, mon petit canari ?
- Une héborragie chambre bint trois ! La betite Camille a besoin de zang mais nous ne retrouvons plus zon dozier.
- Ah oui ! Je la connais bien la bougresse ! Donnez lui du AB. Mais pas du AB de noir, hein ! Ils sont contaminés par l'Ebola !
- Du zang AB cobent alors ?
- Du sang AB normal, beauté."
L'une des théories est plus probable que l'autre selon moi. Mais passons outre ce détail et concentrons nous sur le cœur de tout film à savoir...le scénario.
...
Voila, c'est chose faite maintenant nous allons parler du choix des acteurs.
Et si on prenait des jeunes acnéiques et qu'on leur faisait jouer des rôles super intenses ?
Ah ouais !Attends, attends ! Et si on prenait deux sœurs actrices et qu'on leur faisait jouer des rôles de copines lesbiennes ?
Putain, mais ouais ! Super idée !Et puis imaginons que le méchant du film soit un mec en cagoule de cuir torse nu et que les filles sont enchaînées à un siège et qu'elles se font maraver la gueule ?
Oh trop bon !Et si...?
Attends !!! (sort sa bite)
Voila à quoi nous en sommes réduits: voir des adolescents (comme dans 90% de la production horrifique) subir tout un tas de traumatismes en s'en sortant indemne psychologiquement à la fin.
Je constate que vous ruminez dans votre coin parce que je n'ai pas daigné parler du scénario.
Allez, je vais vous faire une fleur et perdre de mon temps précieux pour vous pitcher le truc (hé non Alegas, ça n'est pas une nouvelle coutume homosexuelle qui consiste à se faire fourrer de chocolat).
Une jolie jeune étudiante en art talentueuse va côtoyer la mort de près, jusqu'à être attirée par elle et se faire aspirer (ressort sa bite) dans un tourbillon frénétique d'images choquantes qui vont l'entraîner à connaître le mal absolu.
Voila en gros ce que les frères Pang ont tenté de faire. Pitcher comme ça, ça sonne bien mais c'est loin d'être aussi attirant que sur le papier.
On se retrouve avec tout un tas de clichés monumentaux (le syndrome du Kremlin, la muraille psychologique de Chine, du Eiffel 65) qui rendent le tout indigeste et tellement formaté que l'on a une seule hâte: les voir crever !
En même temps, pas étonnant de voir que les ficelles scénaristiques utilisées sont complètement rouillés avec un prénom comme Oxyde.
Passez votre chemin, le film de Pang est aussi passionnant qu'une partie de Pong.
2,5/10