Terminator 2, James Cameron (1992)
Quand j'étais ado, c'était l'un de mes films cultes (combo Schwarzenegger qui a la classe absolue + hard-rock + l'un des meilleurs duels de l'histoire du cinéma). Mais avec mes yeux et goûts d'adulte, je perçois Terminator 2 légèrement différemment. Si le spectacle est toujours au rendez-vous, avec une histoire qui s'écrit essentiellement dans l'action selon une logique bigger and louder (grands moments : la course-poursuite dans le canal, la visite chez Cyberdyne, et la fin à l'usine), et un fond parfaitement limpide, y compris lorsqu'on aborde les paradoxes temporels, le tout dynamisé par ce déséquilibre (plus léger cette fois-ci) entre les deux Terminator qui constitue selon moi le sel de la franchise, force est de constater qu'on s'oriente clairement vers le tout public, pour le meilleur et le pire. Fini le temps de dessouder du flic dans un commissariat au shotgun, à présent le T-800 devient gentil, s'humanise, au point qu'il esquisse même quelques sourires en coin (j'ai revu la version cinéma, la nouvelle est pire paraît-il). Malgré tout, si l'espoir est davantage présent (une machine pouvant devenir père de substitution et comprendre les sentiments humains, alors l'humanité n'est pas complètement foutue et le futur peut se réécrire), le récit contient tout de même plusieurs touches de noirceur bien senties (l'intro dans le futur, les cauchemars de Sarah, tout le passage avec le créateur de Skynet, et bien sûr la menace du T-1000 qui est l'un des bad-guys du cinéma dont on se rappelle) qui apportent un sympathique soupçon d'impression de fin du monde sans quoi Terminator ne serait pas Terminator.
En dépit de cette nouvelle orientation, T2 demeure l'un de mes films de SF préférés, avec Schwarzenegger retrouvant ici l'un de ses rôles les plus classes et iconiques qui lui ont été offert, avant que son personnage culte devienne définitivement has-been et ridicule dans le troisième épisode. De plus, le gamin n'est pas trop énervant malgré sa tendance à contenir les ardeurs du T-800 (qui, du coup, ressemble parfois à un gros jouet, pour le meilleur et le pire), et sa relation avec le Terminator fonctionne très bien. Sarah Connor en soldate à moitié psycho en impose (à mes yeux, un des meilleurs personnages de femme forte avec Ripley), et son personnage présente une évolution logique lorsqu'on y pense. Ces petites particularités que j'ai relevées me font préférer son cadet : sans blagounette, plus dark, bad-ass, et intense (au point qu'il me faisait des cauchemars étant gamin...). Mais cela n'empêche pas que je les apprécie tous les deux pour ce qu'ils sont, formant un tout bien cohérent là où d'autres ont sacrifié l'intégrité d'une oeuvre sur l'autel du fric. Le premier ressemble presque à un film de genre dans sa conception, avec des passages comparables à Alien premier du nom où l'espoir est incertain jusqu'à la fin, tandis que le second humanise son Terminator, ouvre des perspectives d'espoir à ses protagonistes, avec un déroulement qui le rend sympa et attachant, et fait ainsi regretter sa disparition finale. Bref, deux films, deux intentions, et deux plaisirs différents, de ce qui est l'un des plus beaux diptyques vus au cinéma (ah bon, il y a une suite ?).
En dépit de cette nouvelle orientation, T2 demeure l'un de mes films de SF préférés, avec Schwarzenegger retrouvant ici l'un de ses rôles les plus classes et iconiques qui lui ont été offert, avant que son personnage culte devienne définitivement has-been et ridicule dans le troisième épisode. De plus, le gamin n'est pas trop énervant malgré sa tendance à contenir les ardeurs du T-800 (qui, du coup, ressemble parfois à un gros jouet, pour le meilleur et le pire), et sa relation avec le Terminator fonctionne très bien. Sarah Connor en soldate à moitié psycho en impose (à mes yeux, un des meilleurs personnages de femme forte avec Ripley), et son personnage présente une évolution logique lorsqu'on y pense. Ces petites particularités que j'ai relevées me font préférer son cadet : sans blagounette, plus dark, bad-ass, et intense (au point qu'il me faisait des cauchemars étant gamin...). Mais cela n'empêche pas que je les apprécie tous les deux pour ce qu'ils sont, formant un tout bien cohérent là où d'autres ont sacrifié l'intégrité d'une oeuvre sur l'autel du fric. Le premier ressemble presque à un film de genre dans sa conception, avec des passages comparables à Alien premier du nom où l'espoir est incertain jusqu'à la fin, tandis que le second humanise son Terminator, ouvre des perspectives d'espoir à ses protagonistes, avec un déroulement qui le rend sympa et attachant, et fait ainsi regretter sa disparition finale. Bref, deux films, deux intentions, et deux plaisirs différents, de ce qui est l'un des plus beaux diptyques vus au cinéma (ah bon, il y a une suite ?).
Note : 8.5/10