[maltese] Mes critiques en 2014

[angel.heart]

Je te trouve bien généreux!

J'aime bien le film, mais, pour moi, ça n'est pas du grand De Palma. C'est clairement efficace, car prenant et maîtrisé, mais je n'y vois rien de plus qu'un sympathique exercice de style.

[Pathfinder]

t'as tout dit!

[maltese]

Oh, je sais que je suis un peu seul sur ce coup-là, mais ce film a toujours été un coup de coeur. Je le revois régulièrement et j'y prends toujours autant de plaisir; dès lors, pourquoi faire la fine bouche? Et je trouve qu'il est trop souvent réduit à son plan-séquence d'intro, alors qu'il y a vraiment bien plus que ça à côté...

[Mr Jack]

Comme toi Maltese Snake Eyes fait partie de mes coups de coeur mais objectivement 9 c'est très haut quand même (j'aurais mis plutôt 8/8.25)

[maltese]

L'Inconnu de Las Vegas

Lewis Milestone, 1960

Un bon film de casse dans la tradition du genre, avec la phase de recrutement (j’aime toujours beaucoup ce genre de passage), l’explication du plan, son déroulement… La particularité ici étant d’avoir affaire aux membres du Rat Pack, avec Franck Sinatra et Dean Martin en têtes d’affiches ; on n’échappera du coup pas à de mini-numéros musicaux de Dean Martin et Sammy Davis Jr, mais en même temps, pourquoi s’en priver ? (et puis, c’est mieux placé ici que la chanson de Dean Martin et Rock Hudson dans Rio Bravo par exemple )

C’est plutôt balisé, mais ça se laisse regarder car l’alchimie entre les acteurs est impeccable, on croit à cette bande d’anciens soldats. Je pense que je n’avais jamais vu Sinatra en tant qu’acteur, et c’est une agréable surprise ; son charisme en fait le leader naturel de la bande, il m’a impressionné. Le reste du casting fonctionne également. La mise en scène par contre manque un peu de dynamisme, et ça se ressent particulièrement durant les scènes du braquage, plutôt ternes et sans grande tension. La première partie, qui introduit les personnages, se révèle d’ailleurs plus intéressante que la suite malheureusement. Le background de l’ensemble des personnages n’est pas assez utilisé je trouve, même au niveau de leur passé militaire (je pointerai tout de même cette bonne réplique de Sinatra, « Soldats, notre mission est la suivante : libérer ces dollars ! »).

J’ai vu plus entrainant, mais le film est tout de même sympathique, jouant avant tout sur l’humour des dialogues plutôt que sur le suspense ou l’action. Et puis le final est tout de même

franchement inattendu, à la fois jouissif et terriblement frustrant.

Cas assez rare, je préfère son remake, Ocean’s Eleven (même si le fait que je l’ai découvert avant l’original joue évidemment) ; remake qui est d’ailleurs vraiment différent sur quasi tous les points (et pour ce qui est du personnage d’Angie Dickinson / Julia Roberts par exemple, on ne s’en plaindra pas).

6,5/10

[maltese]

Pas trop "d'inspiration" pour les derniers films vus, avis express du coup :


Indiana Jones et la Dernière Croisade : La dernière fois que je l'avais vu, je l'avais trouvé moins bien que dans mes souvenirs, au point de craindre de rejoindre bientôt les rangs de ceux qui le trouvent à peine passable. Ce ne sera pas pour tout de suite; j'ai à nouveau beaucoup aimé. L'humour fonctionne très bien, le duo Ford-Connery est génial, et Spielberg livre tout de même de nombreuses scènes mémorables - même si, évidemment, ça n'atteint jamais la perfection des Aventuriers de l'Arche Perdue.
9/10


Les Sept Mercenaires : Un peu déçu lorsque je l'avais découvert (en clair, je trouvais que c'était moins vraiment bien que Les Sept Samouraïs), mais cette fois-ci, j'ai marché à fond. 7 personnages magnifiques, un casting de rêve, de l'humour, de l'action, une B.O. inoubliable qui invite à l'aventure; du grand cinéma populaire.
8/10


Die Hard with a vengeance : L'un des films que j'ai le plus vu dans ma vie, un summum du cinéma d'action; pourtant, je craque et lui retire un demi-point, car son final anecdotique me dérange de plus en plus au fil des années (en comparaison avec la confrontation finale avec Hans dans le 1, ça fait mal...).
9,5/10


The African Queen : Dur de critiquer un tel monument du cinéma, d’autant plus que j’avais envie de le voir depuis des années et que j’en bavais d’avance. Huston quoi, le réalisateur de deux des plus beaux films d’aventure (Le trésor de la Sierra Madre et L’Homme qui voulut être Roi bien sûr) ! Un tournage légendaire, auquel a rendu hommage le grand Clint, une promesse de souffle épique, Bogart, Katharine Hepburn…

Mais à l’arrivée, immense déception. Alors oui, c’est très beau, le tournage en Afrique est magnifié par cette photographie superbe ; Huston était un sacré personnage tout de même pour oser un tournage pareil à cette époque, ça force le respect. Mais j’ai trouvé ce film d’un inintéressant… Je ne m’attendais pas à ce qu’on reste autant concentrés sur le duo Hepburn-Bogart en fait ; on ne voit quasiment qu’eux à l’écran pendant près d’une heure et demie. Et malheureusement, je n’ai jamais accroché à leur relation, plutôt attendue et aux dialogues insipides (oh, il y a bien quelques traits d’humour qui ont fonctionné sur moi, mais rarement…). Ce n’est pas mauvais, ou mal écrit, mais question humour et aventure, je trouve qu’on est très peu servis. Finalement, on doit se contenter de quelques passages du bateau dans des rapides pour mouvementer tout ça ; pour le reste, j’ai limite trouvé qu’on aurait pu avoir affaire à une adaptation de pièce de théâtre.

Pas grand-chose d’autre à dire, je comprends qu’on aime ce film, mais ça ne m’a tout simplement pas intéressé ni captivé.

4/10


Phantom of the Paradise : 1h30 de cinéma "autre", bourré d'inventivité. Le film le plus atypique de la filmo de De Palma, et on y retrouve pourtant bon nombre de ses obsessions et de ses "tics" de mise en scène. La dernière partie du film, un peu plus molle et moins bien gérée, gâche un peu le ressenti général, mais ce film demeure un choc. Et puis le personnage de Beef quoi...
8/10

[Alegas]

Franchement tu me met ton avis sur Africa Queen avec un poster et hop je te référence ça.

[Jed_Trigado]

Die Hard with a vengeance : L'un des films que j'ai le plus vu dans ma vie, un summum du cinéma d'action; pourtant, je craque et lui retire un demi-point, car son final anecdotique me dérange de plus en plus au fil des années (en comparaison avec la confrontation finale avec Hans dans le 1, ça fait mal...).
9,5/10

Je suis d'accord, la fin alternative tournée est autrement plus en phase avec le côté ludique de la vengeance.

[Scalp]

9/10 à Indy 3

[maltese]

Suis pas objectif avec les Indiana Jones, mais je m'en fiche

Jed : J'aime bien cette fin alternative aussi, mais d'une certaine manière, elle ne cadre pas tout à fait avec le rythme effréné du film je trouve... J'avais lu quelque part (je ne sais plus où...) qu'à la base, lors de l'écriture du script, McTiernan envisageait une autre fin : la valise piégée récupérée par McClane et Zeus dans la fontaine passait de main en main, pour finir chez Simon qui l'ouvrait et déclenchait sans s'en rendre compte le mécanisme de la bombe; le film se terminait sur Simon disant "est-ce quelqu'un a un gallon d'eau de 4 litres?". Ca m'aurait fait marrer

Alegas : je voulais en faire une critique à la base, mais je n'ai pas trouvé beaucoup plus à dire; en l'état, je trouve que c'est peu, j'essayerai peut-être de revoir ça...

[Dunandan]

C'est vrai que même si je suis assez triste par ta note sur le Huston, un tel contre-point serait toujours intéressant à référencer . C'est vrai que de souvenir, ce film est plus l'histoire d'une romance sur fond d'aventure que l'inverse (beaucoup moins cynique que d'autres Huston, juste un peu éméchée), ça peut surprendre si on ne s'y attend pas ^^.

[maltese]

Oui, quelque part je ne peux pas reprocher au film d'être ce qu'il est; le problème a plutôt été que je m'attendais à tout autre chose... Mais bon, je dois dire que l'écriture de la romance m'a laissé un peu dubitatif, j'ai l'impression que ça hésite trop entre la comédie et la romance "mélodramatique", j'ai trouvé l'ensemble assez terne malheureusement

[maltese]

A cause d'un assassinat

Alan J. Pakula, 1974

Typique du cinéma politique américain des seventies, remettant en cause les institutions, paranoïaque, sombre, ce Parallax View jouit d’une réputation considérable ; ça ne fait que renforcer ma déception vis-à-vis de ce film qui avait tout pour me plaire. Pakula pose des questionnements très intéressants dans sa première partie et construit un mystère prenant autour de l’assassinat d’un homme politique. Qui a commandité ce meurtre ? Pourquoi les seuls témoins du crime meurent tour à tour dans des accidents ? Qui cache la vérité ? Pourtant, peu à peu, le script s’enlise dans une enquête particulièrement confuse et plutôt molle. Je retiendrai principalement la scène du « test » psychologique de Parallax, un excellent montage vidéo qui dit beaucoup de choses sur la manipulation des masses. Mais pour le reste, bien que le film ne dure qu’une heure et demie, le temps devient vite long ; le script manque de dynamisme, on se lasse rapidement des errements du personnage de Warren Beatty (la scène dans la petite ville avec le sheriff et son adjoint, pfff… et la scène de l’avion par exemple, qui aurait pu être intense, ne fonctionne pas du tout). On pourra peut-être laisser au film qu’il ne prend pas son spectateur par la main, mais tout de même, l’écriture manque de fluidité et de clarté.

Le film bénéficie d’une photo splendide ; le travail sur la luminosité est remarquable, la tonalité très sombre de l’ensemble renforce le sentiment de paranoïa et de trouble général, et la composition des plans est géniale (notamment lors du final, ou encore lors de la déclaration sur le rapport d’enquête sur l’assassinat au début). Dommage que ça ne suffise pas ; on a une bonne ambiance au niveau de la forme, mais le manque d’implication vis-à-vis de l’intrigue et de ses personnages empêche de vraiment rentrer dans le film. Le tout est assez froid, terne même je dirais, et à trop se concentrer sur les actions du personnage de Beatty, on perd la réflexion sur le meurtre et ce qu’il dit sur la société (même si la toute fin, très cynique, renvoie à cet aspect).

Le seul autre film de Pakula que j’avais vu, c’était Les Hommes du Président, et je pourrais malheureusement faire le même type de commentaire…Sur les mêmes thèmes, I comme Icare de Verneuil fait largement mieux à mon sens

5,5/10

[Dunandan]

Josey Wales Hors-la-loi

Clint Eastwood, 1976

Josey Wales, c’est la plupart des thèmes chers à Eastwood résumés en un peu plus de 2h : la naissance d’une nation, sur les cendres de la guerre civile, à travers le parcours des hommes et femmes qui la composent (et non pas les traités gouvernementaux, dénoncés comme mensongers) ; la construction de cette nation sur base de la violence, intrinsèque aux Etats-Unis ; le métissage du pays, que l’on retrouve non seulement dans les rapports entre Blancs et Indiens mais également dans les nouveaux rapports entre anciens ennemis de la guerre ; la famille/communauté recomposée, hétéroclyte et qu’on se construit au hasard des rencontres ; le personnage solitaire, en décalage avec son environnement, et en quête de paix et de rédemption. Ce n’était que le cinquième film de Clint en tant que réalisateur, et pourtant, il pourrait déjà s’agir de son film somme, celui qui représente peut-être le mieux sa filmographie, empreinte d’humanisme, mais aussi de violence, s’insinuant dans les méandres les plus troubles de l’âme humaine tout en ayant toujours un vrai respect et beaucoup de tendresse pour ses personnages. Et si en plus il s’agit d’un western dans lequel Eastwood se plait, comme toujours, à filmer les grands espaces…

Pourtant, je reste toujours un peu à côté, la faute à une première moitié de film qui, sans être inintéressante (au contraire, elle est tout à fait logique et importante pour le récit), ne m’emballe définitivement pas. Le tout début, montrant le massacre de la famille de Josey Wales puis son ralliement au groupe sudiste, fonctionne parfaitement (le générique, avec le montage des batailles menées par le groupe, est splendide). Mais la suite m’ennuie quelque peu, je n’accroche pas plus que ça aux personnages et au parcours de Josey Wales, qui fuit sans véritable objectif.

C’est réellement à partir du moment où se forme la communauté autour de Josey (en gros, après la libération de la vieille femme et de Sondra Locke) que le film gagne définitivement en émotion ; normal, d’une certaine manière, car tout ce qui précédait tendait vers cela. Frank Darabont le dit plutôt justement dans un documentaire sur « L’Ouest d’Eastwood », le personnage de Josey Wales cherche continuellement la mort mais est rattrapé par la vie. Et ce « retour à la vie » dans la dernière partie se révèle très touchant, notamment lors de cette scène de dialogue avec le chef indien Ten Bears (« Je suis venu ici pour mourir avec vous… ou pour vivre avec vous »). L’histoire d’une rédemption donc, qui se confond de très belle manière avec la grande histoire puisque le destin de Josey semble finalement être le même que celui de son pays, ravagé par la guerre, ayant vu ses proches mourir sans raison, rendu haineux et vengeur, et qui devra faire la paix avec lui-même et ses démons (le dialogue final est formidablement écrit).

Eastwood filme tout ça avec la justesse de ton qu’on lui connaît, évitant de tomber dans le mélo et dans le larmoyant (la musique n’en rajoute jamais trop, au contraire peut-être de certains de ses derniers films). La photo est vraiment superbe, j’aime toujours beaucoup la manière dont Clint filme ses héros dans l’ombre, refusant de les iconiser de façon trop évidente ; ses personnages restent des menaces mystérieuses. Au final, le film demeure une des références de la filmographie d’Eastwood, qui manque cela dit un peu de scènes marquantes à mon goût et souffre d’un rythme un peu monotone dans sa première partie. Mais il y a énormément de choses à dire sur ce film très riche en lectures sur l'histoire de l'Amérique.


EDIT avril 2021 : j'avais initialement mis 7, mais j'ai revu le film récemment, et ça y est, je vois enfin le grand film. Je n'ai plus du tout trouvé ça monotone ou mou ou je ne sais pas quoi; non, c'est bien un très beau film prenant du début à la fin. L'un des plus grands de son auteur.

9/10

[Dunandan]

je n’accroche pas plus que ça aux personnages et au parcours de Josey Wales, qui fuit sans véritable objectif.

Normal, vu qu'ils sont dans l'errance ^^.

Personnellement, c'est l'un de mes Clint préférés de son "ancienne" période (il pète la classe, et son parcours est touchant, malgré lui on pourrait presque dire), mais tu as très bien résumé ses qualités