Cold in July, de Jim Mickle (2014)
L'histoire : Richard Dane tue par accident un cambrioleur qui s'est introduit dans sa maison en pleine nuit. La police identifie ce dernier, Dane est innocenté, mais il apprend que le père de sa victime vient de sortir de prison...
Un petit polar sympathique et bien troussé, ni plus, ni moins... Surtout valable pour sa première heure, qui rappelle le cinéma de John Dahl (Kill Me Again, Red Rock West...), soit un style d'un autre temps dont je regrette la disparition : l'Amérique des ploucs, un héros quelconque (limite pauvre type) victime d'une machination... Le tout tiré vers le haut par des acteurs qui pètent la classe (Sam Shepard et Don Johnson) et une mise en scène jamais tape à œil, très efficace. Certains apprécieront la bande originale à la John Carpenter quand d'autres, comme moi, regretteront l'absence d'une musique moins électronique, peut-être plus adaptée au cadre. Mais le soufflé retombe avec la seconde heure, assez quelconque, qui peine à donner une nouvelle vie au récit et rappelle davantage le Joel Schumacher de 8 mm (pas celui de Batman & Robin, pour les traumatisés du fond) avec un prétexte bidon qui amène leeeeeeeentement l'inévitable final. Et le personnage principal souffre de sérieux problèmes d'écriture (ses actions paraissent incompréhensibles : pourquoi un père de famille pépère décide d'aller jouer les gros bras façon expédition punitive plutôt que de rester auprès de sa femme et de son fils, une fois la menace disparue ? D'un autre côté, un homme avec une telle coupe de cheveux ne doit pas avoir toute sa tête)... En conclusion : ne rien attendre de plus qu'un petit film sympatoche. Ce qui n'est finalement pas si mal.
Note : 5/10