[puta madre] Mes Critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Batman Under the Red Hood - 7/10

Messagepar puta madre » Mer 29 Oct 2014, 14:32

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Batman et Red Hood: Sous le masque rouge
Batman: Under the Red Hood

Brandon Vietti — 2010 — 7/10
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Une bonne petite surprise que ce Batman et Red Hood: Sous le masque Rouge, un dessin-animé plus violent que la moyenne du genre. Une violence davantage psychologique que physique, qui passe principalement par le méchant Red Hood, une espèce d'alter ego extrémiste de Batman pour qui un bon criminel est un criminel mort. On assiste ainsi à l'assassinat de Robin battu à mort par le Joker, à une scène où Red Hood balance un sac rempli de têtes devant un parterre de mafieux ou aux exactions du Joker qui refroidit ses victimes de sang-froid. Sous le masque Rouge développe l'arc Jason Todd de la saga, soit le deuxième Robin, sorte d'ange déchu de la famille Batman.

La scène d'ouverture reprend la mort mythique du personnage des mains du Joker, ce qui annihile tout de suite l'effet de surprise quant à l'identité du méchant principal. Le film est parsemé de flashbacks sur la rencontre entre Batman et son protégé, ce qui appuie violemment le contraste entre le jeune homme innocent qu'il était et le criminel violent qu'il est devenu. C'est sans aucun doute le DA Batman le plus sombre, et la dernière image de Jason enfilant pour la première fois son costume de Robin est un véritable crève-coeur. Sous le masque Rouge nous permet égalemennt d'en savoir plus sur la manière dont le Joker est devenu la nemesis de Batman ou d'apercevoir les puits de Lazare qui permettent à Ra's Al Ghul de se régénérer. Malgré la présence d'un nombre important de personnages (4 méchants dont Black Mask, plus la participation de Nightwing) pour une durée de seulement 75 minutes, le traitement des personnages principaux ne donne jamais le sentiment d'être bâclé, même s'il faut se contenter d'une courte apparition pour certains (Jim Gordon, Ra's Al Ghul).

Le savoir-faire des studios Warner en termes d'animation et de design est bien visible. Les scènes d'action sont dynamiques et rondement menées. A la fois spectaculaire, rythmé et exploitant correctement ses nombreux personnages, il se classe dans le haut du panier des DA consacrés au personnage. Si seulement une adaptation live du même style pouvait voir le jour...
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar dagokhiouma » Mer 29 Oct 2014, 15:14

une critique d'anime :shock: :bravo: :banane:
Les hommes livrent leur âme, comme les femmes leur corps, par zones successives et bien défendues.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Mer 29 Oct 2014, 15:25

Oui, celui-ci vaut vraiment le coup d'oeil, d'où le petit coup de projecteur :)
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Black Death - 6/10

Messagepar puta madre » Ven 31 Oct 2014, 15:38

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Black Death

Christopher Smith — 2010 — 6/10
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Je suis un peu embêté pour parler de Black Death. D'un côté, je ne lui ai rien trouvé d'extraordinaire pendant la projection. De l'autre, un certain nombre de passages me sont restés en tête plusieurs jours après l'avoir vu... Le souci, c'est que ces moments se situent tous dans sa dernière demi-heure:
l'exécution des mercenaires, le sacrifice du personnage de Sean Bean, l'utilisation de la peste comme arme secrète contre l'ennemi, le sort de la fiancée du héros et la transformation de ce dernier en un inquisiteur impitoyable...
Des moments forts qui interviennent après une heure pas désagréable mais plutôt anecdotique, d'où une grosse sensation de déséquilibre. Le film met trop de temps à démarrer et, après une longue introduction, passe directement à sa conclusion. Il manque un deuxième tiers qui viendrait développer les enjeux de l'intrigue et certaines facilités scénaristiques se font ressentir, comme ce couteau qu'on laisse commodément traîner à côté de la cage aux prisonniers ou la facilité avec laquelle les mercenaires se laissent capturer.

Le thème du choc des religions est pourtant passionnant. Le Catholicisme est y décrit comme une religion cruelle qui souhaite s'imposer à tous quitte à en passer par la violence, alors que la secte s'avère, au final, ne vendre que du vent. L'incertitude sur le caractère fantastique des événements décrits plane quasiment jusqu'à la dernière minute. Le film décrit un Moyen-Âge comme on l'aime: en proie à la saleté, à la maladie, à la violence, à l'intolérance... A la réalisation, Christopher Smith fait parfois usage d'une shakycam qui ne s'imposait pas, comme s'il s'agissait de la caution indispensable pour créer une sensation de réalisme. L'unique scène de bataille est un peu brouillonne, et il manque un véritable final: le cinéaste préfère se concentrer sur la poursuite de la sorcière dans une atmosphère brumeuse que décrire les faits d'armes de ses mercenaires. Une égale répartition entre les deux aurait été parfaite.

Au casting, Sean Bean est sous-exploité, et n'existe réellement que dans deux scènes (dont sa dernière). C'est d'autant plus dommage que le héros est transparent pendant les trois quarts du métrage. L'acteur est, par contre, très bon dès lors qu'il endosse sa défroque d'inquisiteur. Carice Van Houtten livre une prestation bien décevante, et ne possède jamais le magnétisme nécessaire au personnage.

Bref, si Black Death part d'un postulat excitant, il laisse sur sa faim principalement en raison d'une construction scénaristique bancale.
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Vendredi 13 VII : Un nouveau defi - 5/10

Messagepar puta madre » Dim 02 Nov 2014, 18:33

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Vendredi 13, chapitre 7 : Un nouveau défi
Friday the 13th Part VII: The New Blood

John Carl Buechler — 1988 — 5/10
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Ce septième Vendredi 13 confirme l'ancrage dans le fantastique amorcé par l'épisode précédent. Jason est ici confronté à une adolescente dotée de pouvoirs télékinésiques qui va lui donner du fil à retordre, ce qui change du train-train habituel de la série, même s'il faut attendre le dernier quart d'heure pour voir s'affronter les deux protagonistes. Une confrontation filmée platement, assez sympa puisque Jason s'en prend plein la tronche, mais qui ne tient pas toutes ses promesses et qui se termine dans le n'importe quoi le plus complet. En attendant, les scénaristes sont obligés de meubler, tournant autour du pot en décrivant les méfaits du tueur de Crystal Lake sur sa cible préférée: les ados forniqueurs, bien qu'on compte ici deux adultes accompagnant l'héroïne au nombre de ses victimes. Le trauma dont souffre l'héroïne étoffe un peu sa personnalité et la rend moins lisse qu'à l'accoutumée. Les meurtres sont assez répétitifs, Jason utilisant majoritairement sa machette. Deux meurtres sont plutôt sympas: dans le premier, Jason éclate une ado enfermée dans son sac de couchage contre un arbre et dans le second, il écrase entre ses mains la tête d'un personnage (un effet déjà utilisé, en mieux, dans le quatrième volet). Pour le reste, c'est très peu gore, le film ayant beaucoup souffert de la censure au montage. Mais on ne s'ennuie pas trop puisqu'il ne faut jamais attendre très longtemps pour voir apparaître Jason, qui bénéficie d'un super look: colonne vertébrale à vif et faciès en décomposition après son séjour d'une dizaine d'années dans les eaux de Crystal Lake. Bref, un slasher dans la moyenne du genre, ce qui en fait quand même un des meilleurs Vendredi 13 produits par la Paramount!
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OSS117 se déchaîne - 6/10

Messagepar puta madre » Lun 03 Nov 2014, 20:45

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OSS 117 se déchaîne

André Hunebelle — 1963 — 6/10
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Mieux vaut ne pas avoir à l'esprit les deux dernières aventures d'OSS 117 avec Jean Dujardin devant cet OSS 117 se déchaîne. Tous les clichés dont se moquent les films de Michel Michel Hazanavicius sont bien présents, mais le film est emballé avec une telle sincérité qu'on se laisse emporter par ces aventures un brin désuètes mais non dénuées de charme. Avec cette première aventure réalisée par André Hunebelle, les producteurs emboîtent le pas au tout premier James Bond sorti l'année précédente. L'exotisme n'est pas encore au rendez-vous, et il faudra attendre le deuxième volet pour partir en terres étrangères, l'action se déroulant ici en Corse et à Nice. Dans le rôle-titre, Kerwin Matthews livre une prestation adéquate mais il lui manque le charisme viril qui en ferait l'alter ego d'un 007 voulu par ses créateurs. Le personnage est même ridiculisé lorsqu'il tente d'embrasser de force une femme qui refuse ses avances - pour le côté séducteur irrésistible, on repassera! Il est bien entouré par Nadia Sanders, l'atout charme indéniable du film, et par un complice fort sympathique. Daniel Emilfork pointe le bout de sa sale gueule et se révèle plus convaincant que le méchant en chef, qui manque de prestance. L'intrigue se révèle assez pauvre, les personnages étant vite condamnés à tourner en rond dans les rues de Bonifacio, et l'identité du traître est bien prévisible. Le film se déroule à un rythme tranquille, ce qui permet de profiter des paysages corses ou des quelques scènes d'exploration sous-marine, sur une musique jazzy de Michel Magne qui abuse des "choubidouwa". Les multiples combats à mains nues sont assez efficaces, mais ont quelquefois du mal à dissimuler le visage des cascadeurs. Le final manque d'ampleur, se résumant à une baston sur un hors-bord et à l'acolyte du héros qui dégomme les méchants sortant de leur repère en ayant l'air content de lui. André Hunebelle emballe le tout dans un très beau noir et blanc (le seul de la série) et signe un divertissement honnête, aux ambitions limitées, mais assez rafraîchissant.
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Film: OSS 117 se déchaîne
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar maltese » Lun 03 Nov 2014, 22:27

des quelques scènes d'exploration sous-marine, sur une musique jazzy de Michel Magne qui abuse des "choubidouwa".


Ah, je suis motivé là :mrgreen:
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Re-animator - 8/10

Messagepar puta madre » Mar 04 Nov 2014, 14:16

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Re-Animator

Stuart Gordon — 1985 — 8/10
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Challenge septembre/octobre 2014

Revoir Re-Animator aujourd'hui, c'est se replonger dans une époque (bénie) où les réalisateurs de série B horrifiques compensaient la faiblesse de leur budget par une inventivité et une générosité sans bornes. Considéré aujourd'hui à raison comme des plus illustres représentants de cette période, Re-Animator mâtine son histoire de néo-Frankenstein d'une bonne dose de gore et de second degré. Après une mise en place calme et sérieuse qui prend son temps pour nous présenter les relations entre personnages, l'intrigue suit une construction en effet boule de neige où la situation échappe complètement aux héros pour se conclure par une invasion zombiesque au sein de leur faculté, avec fin en point de suspension qui nous indique que la boîte de Pandore ne va pas rester fermée très longtemps. Cette seconde partie est l'occasion pour Stuart Gordon de développer des idées complètement délirantes, à l'image de ce professeur libidineux réduit à une unique tête qui nage dans un bac de sang, l'internement du père de l'héroïne considéré comme fou alors qu'il est mort, ou bien le cunnilingus pratiqué par la tête du professeur Hill sur une étudiante récalcitrante. Re-Animator se permet même de se conclure par l'apparition d'un tunnel qui mène vers les enfers, pas du tout justifié d'un point de vue scénaristique, sans que ça choque pour autant. Quant à l'épilogue, il nous dit clairement que la boîte de Pandore ne va pas rester fermée très longtemps... Au casting, Jeffrey Combs campe un Herbert West cérébral, dont le calme tranche avec la folie furieuse qui l'entoure. David Gale a une sacrée gueule et campe un méchant impressionnant, dont il restitue bien le côté vicelard. Quant à la mignonne Barbara Crampton, elle nous dévoile son anatomie dans une scène culte où elle doit faire face aux avances de Hill. Le score Herrmanien de Richard Band impulse une belle énergie au film, auquel on pourra juste reprocher son aspect visuel un peu daté. Une bonne part du budget a visiblement été dépensé sur les très bons effets spéciaux au détriment des éclairages, d'où un côté un peu cheap qui ressort davantage avec les années. Mais l'ensemble est tellement fun qu'on lui pardonnera facilement ce menu défaut.

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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mar 04 Nov 2014, 14:20

:super: :super:

Putain de film celui là :mrgreen: Ce gif :eheh:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Mar 04 Nov 2014, 14:49

Ouais, il est toujours aussi bonnard!
Je me le suis maté pour Halloween, d'où le retard pour le challenge.
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Légitime violence - 7,5/10

Messagepar puta madre » Sam 08 Nov 2014, 14:10

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Légitime violence
Rolling Thunder

John Flynn — 1977 — 7.5/10
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Face à Rolling Thunder, je m'attendais à un résultat nettement plus orienté "exploitation". Si le film rentre dans la catégorie du Revenge movie avec une scène où la femme et le fils du héros se font assassiner alors qu'il est laissé pour mort le bras déchiqueté dans un broyeur électrique et se termine avec un règlement de comptes sanglant, il contient peu de scènes musclées hormis une rapide baston dans un bar et le traquenard tendu par une bande de truands à un flic.

Scénarisé par Paul Schrader, qui avouera par la suite avoir vu son scénario original nettement retouché par Heywood Gould, Rolling Thunder suit la même mouvance que Taxi driver en dressant le portrait d'un soldat hanté par des démons qu'il devra exorciser par la violence. A un moment, on aperçoit même le héros torse nu, vêtu d'un unique holster, comme Travis Bickle dans le Scorsese. Le film suit le major Charles Rane (William Devane), de retour aux Etats-Unis après avoir été emprisonné dans des geôles vietnamiennes, et sa difficile réinsertion dans la vie civile, retrouvant un fils qu'il n'a jamais connu et une femme qui l'a quitté pour un autre. Après les tortures subies aux mains de l'ennemi, il doit de retour au pays à nouveau faire face à la violence. Les tortures sont retranscrites via des flashes rapides et une bande-son qui nous fait entendre les cris de ses tortionnaires, revenant à intervalles réguliers pour montrer son traumatisme. Dans sa seconde partie, Rolling Thunder nous emmène dans une virée dans le Sud du Texas et de l'autre côté de la frontière mexicaine, dans des villages frappés par la pauvreté. Un environnement qui répond à la désolation morale du héros.

Dans le rôle du major Rane, William Devane livre une prestation tout en mutisme. Il est accompagné par la jolie Linda Haynes, une vraie révélation, avec sa voix à la Lauren Bacall et son jeu très naturel : elle rend son personnage de serveuse attachant, tombée amoureuse d'un homme qui la prend pour quantité négligeable. Un homme qui se considère comme mort intérieurement, parlant de l'époque précédant sa capture comme celle où il était vivant. Cependant, son penchant patriotique un peu trop prononcé va à l'encontre de sa caractérisation. On le voit ainsi expliquer à son fils comment il a fabriqué alors qu'il était prisonnier un morceau de tissu à l'image du drapeau américain.

Rolling Thunder se conclut par une fusillade tout à fait jouissive dans un bordel mexicain, où le héros est accompagné par son ancien frère d'armes (Tommy Lee Jones). Dans l'esprit, cette fusillade n'est pas sans faire penser à celle de Way of the gun, en plus courte et plus épurée. Cette fusillade peut aussi se voir comme une scène-miroir du final de Taxi Driver. Là où le film de Scorsese ne glorifiait jamais la violence de Travis , ici le scénario nous présente clairement l'assassinat des truands comme un acte héroïque.
Présenté comme une fuite en avant où la mort est la seule issue possible, Rolling Thunder étonne avec son final pas assez jusqu'au-boutiste et son happy end aussi déplacé que la musique sirupeuse illustrant le générique de fin. Mais dans l'ensemble, il constitue une autre réussite du polar à mettre à l'actif de John Flynn.
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Massacre à la tronçonneuse (1974) - 8,5/10

Messagepar puta madre » Sam 08 Nov 2014, 14:39

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Massacre à la tronçonneuse
The Texas Chain Saw Massacre

Tobe Hooper — 1974 — 8.5/10
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Du haut de ses 40 ans, Massacre n'a rien perdu de son intensité. Le panneau d'introduction nous indique d'emblée la teneur funeste des événements qui vont suivre et la tension est palpable dès la première minute, bien aidée par une atmosphère inconfortable qui passe par la bande-sonore et le réalisme de la mise en scène. L'identification avec des personnages à la fois cloîtrés dans un van étroit, étouffant et surchauffé et dans un pays qui leur est étranger (cf. la rencontre avec l'auto-stoppeur ou avec les différents autochtones) fonctionne donc à merveille, d'autant qu'ils nous sont présentés comme des adolescents ordinaires avec leurs qualités et leurs défauts. Il y a une espèce d'inéluctabilité dans les évènements qui sont montrés, comme si les protagonistes ne pouvaient échapper à leur sort. Si bien que lorsque les deux premières victimes se rendent vers la maison de la famille tronçonneuse, on redoute ce qui va leur arriver tout en ne se faisant aucune illusion à ce sujet. Les interventions de Leatherface font mal autant aux personnages qu'aux spectateurs tant Hooper nous fait ressentir la brutalité des coups. Les meurtres sont présentés de manière très rapide mais avec une grande efficacité, le montage suggérant la violence plus qu'elle ne nous la montre. D'ailleurs, le montage fait partie des grandes qualités du film, particulièrement visible lors de la séquence de la forêt où Leatherface chasse Sally avec les plans des personnages répétés encore et encore qui donnent une sensation de dilatation du temps et de l'espace, Sally ne semblant jamais pouvoir sortir de cette forêt, ou bien lors de la séquence du repas avec les plans sur ses yeux répétés à un rythme ultra-rapide. Malgré son côté tendu et glauque, le film recèle quelques pointes d'humour, avec les réactions des jeunes au comportement de l'auto-stoppeur ou plus tard lorsque Leatherface se fait réprimander pour avoir détruit la porte d'entrée à coups de tronçonneuse. Il n'y a que le repas final, tant vanté, qui fait perdre au film de son efficacité. Peut-être à force de l'avoir vu, son impact s'est-il estompé... En tout cas , les derniers plans qui voient Leatherface sur le bord de la route en train de faire des moulinets avec son instrument-fétiche, signifiant que le mal est encore prêt à frapper, alors que Sally est comme devenue folle devant la sauvagerie dont elle a été témoin n'ont rien perdu de leur force. Maintes fois copié , Massacre à la tronçonneuse n'a jamais été égalé dans son domaine...
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Queue du scorpion (La) - 6/10

Messagepar puta madre » Dim 09 Nov 2014, 10:56

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La Queue du scorpion
La Coda dello scorpione

Sergio Martino — 1971 — 6/10
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Un giallo sympathique mais loin d'être transcendant.

Petite évaluation par rapport aux règles constitutives du genre:

L'enquête: Pas le point fort du film. Guère palpitante, elle trop lâche pour captiver, ne possédant pas le côté recherche obsessionnelle de la vérité d'autres gialli. Entre deux meurtres, elle présente un peu trop de scènes dialoguées entre les policiers et les deux héros. Heureusement, ces derniers sont campés par George Hilton et Anita Strindberg ( :bluespit: ) qui les rendent hautement sympathiques, et qu'on prend plaisir à voir interagir. Le scénario bénéficie d'un changement de personnage principal au bout d'une demi-heure, un rebondissement inattendu qui renforce la menace qui plane sur les protagonistes. Vers la fin, l'intrigue est délocalisée sur un voilier au large d'une île grecque, un changement d'environnement bienvenu qui permet d'échapper au cadre essentiellement urbain du genre.

Les meurtres: Ici, pas de recherche esthétisante à la Argento, même si l'on peut apprécier ça et là quelques bonnes idées de mise en scène, comme ce ralenti utilisé lorsqu'une des victimes se précipite pour barricader la porte de son appartement. La réalisation s'avère malgré tout efficace avec une bonne gestion du suspense et des apparitions du tueur qui rentre dans le cadre sans prévenir. Les meurtres sont loin d'être explicites graphiquement: ils sont très rapides, sans débordement sanglant. On voit bien le couteau trancher les chairs ou le sang gicler mais ça reste très soft. Le seul meurtre un peu plus explicite est celui d'un steward qui finit avec un tesson de bouteille planté dans l'oeil.

L'identité du tueur: Tous les personnages sont des assassins en puissance, maître chanteurs ou malfrats, ce qui résume la liste des suspects potentiels à quasiment tout le monde. La révélation de l'identité de l'assassin est très surprenante, et on ne voit venir la possibilité que ce soit cette personne-là qu'à la toute dernière minute. Par contre, l'explication de la manière de procéder de l'assassin à la fin laisse quelque peu à désirer, avec des zones d'ombre qui restent à éclairer. Si les personnages semblent se satisfaire d'une explication incomplète, il n'en va pas de même pour moi!

La mort du tueur: Très décevante, elle n'a rien d'explicite, l'assassin se contentant de mourir d'une rafale de mitraillette dans le torse. Bof...

La nudité: Sur les quatre personnages féminins principaux, seule Anita Strinberg dévoile ses charmes. C'est peu, mais le film privilégie la qualité à la quantité... :bluespit:

La musique: La bande-originale de Bruno Nicolai est excellente, à la fois mélodique mais avec un aspect menaçant qui préfigure dès le début les évènements tragiques qui vont suivre.

Au final, le film est suffisamment bien rythmé, avec des personnages auxquels on s'attache, pour constituer une séance giallesque acceptable. La deuxième réalisation de Segio Martino dans le genre, qui fera mieux plus tard (cf. Ton Vice est une chambre close dont moi seul ai la clé), même s'il me reste encore ses trois essais à découvrir.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Dim 09 Nov 2014, 10:57

Il est bien ce topic.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Dim 09 Nov 2014, 11:11

Merci! :chinese:
Je me fais plaisir en ce moment en matant pleins de films de genre. Ça doit se ressentir dans mes choix de critiques... :mrgreen:
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