par Mr Jack » Jeu 18 Sep 2014, 17:50
Mon avis sur la démo:
Comme prévu, je suis très emballé.
Autant dire que dès la prise en main, on a envie de soupirer un grand coup, de dire merci à Konami de nous proposer enfin quelque chose de différent parce que depuis la suprématie de Fifa, on avait oublié quelles sensations l'on pouvait avoir rien qu'en passant un joueur, en frappant dans une balle, en effectuant une passe décisive tueuse. Et là on se sent rajeunir de presque dix ans, quand la situation était inversée et que PES enchainait les chef d'oeuvres de fun, pas parfaits pour un sou mais qui techniquement n'avait aucun égal au sein du rectangle vert.
En effet, on retrouve, manette en main, les sensations de liberté d'autrefois, alors on a envie d'accélérer, jouer dans un petit périmètre, et sur des petits pas dribbler son adversaire direct sans effort démesuré mais avec la maitrise nécessaire qui ont fait de PES le jeu de foot de simulation le plus fun de la génération PS1/PS2.
"The pitch is ours" : en voilà une promesse tenue. Là où Fifa 15 envoie du paté dans la forme, dans les animations et les petites scénettes qui rendent un match immersif et interactif, à un point où on se sent actif et observateur du meilleur match de Premier League à la télé ; PES prend le contre-pied et écrase à plate couture son concurrent sur la physique de jeu. De balle, des joueurs, dans le rythme, et les gestes, il y a un gouffre immense entre les deux. Passer d'un jeu à l'autre c'est comme passer d'une paire de ballerines à une paire de sabots. A l'immersif et à l'interactif, PES répond par l'instinctif. Aucun geste n'est le même et sera modelé par rapport à la situation demandée, il n'y a pas une vérité et à chaque passe une conclusion, une réaction différente. Les joueurs s'adaptent et inventent des gestes. Ou plutôt varient avec ceux qu'ils connaissent, qu'ils maitrisent. En effet chaque joueur est différent et ça PES confirme aussi sa promesse. On joue pas de la même façon avec Robben ou avec Gotze, on reconnait la prise en main de Casillas et la technique de frappe de Ronaldo ou Bale. Manette en main, c'est une expérience assez forte. Au delà de ça encore, lors d'un match, on sent les points forts et les qualités d'une équipe sur le long terme. C'est à dire qu'avec le Barça, au milieu c'est resserré et les passes courtes sont demandées, ça va vite, et de l'autre côté, en défense, ça galère un peu dans le domaine aérien. Il y a une vraie cohérence dans tout ça et les promesses ont l'air d'être non seulement respectées, mais surpassées.
PES gagne donc sa bataille sur le terrain, sans problèmes, et d'assez loin. Par contre il faudra voir dans le contenu car même si on annonce beaucoup de licences internationales et plus de championnats, les passionnés de Premier League et de Bundesliga iront se faire plaisir chez le concurrent qui promet du lourd à ce niveau (20 stades de PL, c'est plus que tout ceux de PES). On ne connait rien du mode carrière et le jeu en ligne a toujours été une tare chez Konami alors qu'en face ça maitrise sévère. Mais là encore, PES, avec des coupes et des ligues officielles, que ce soit en club ou en équipes nationales, n'a pas à rougir comme au temps des faux noms et des maillots laidrons.
Petite aparté sur la forme d'ailleurs, parce que vu la claque visuelle sur le FIFA 15, j'avais peur qu'en face ça fasse short mais là encore j'ai été surpris. Certes il n'y a pas autant d'animations ni de petits détails charmants mais c'est visuellement sublime. Le Konami Stadium est une merveille, alors j'imagine pas les vrais... Et même, les célébrations de buts sont superbes, on peut apprécier tous les efforts du studio dans les graphismes et en général le jeu fait 100% next-gen.
On verra sur la longue durée. Dans tous les cas ce PES peut assurément nous ramener à nos plus belles expériences de jeux de foot. Marquer des buts, dribbler, trouver la faille, toute la technique du foot concentrée dans une manette qui ne demande qu'à être chauffée, et le jeu à être fumé. Vivement novembre.
You have to believe.