[Caducia] Mes Critiques en 2014

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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar elpingos » Lun 20 Oct 2014, 17:02

Mark Chopper a écrit:Tu as du mal avec les meilleurs FX de l'histoire du ciné ?


:eheh: :eheh: Les + crades surtout ...
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Lun 20 Oct 2014, 17:07

Ah non, tu confonds avec Alien 4.
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Autómata - 5,5/10

Messagepar caducia » Lun 20 Oct 2014, 22:39

Autómata

Réalisé par Gabe Ibáñez
Avec Antonio Banderas, Dylan McDermott, Melanie Griffith
SF - espagne 2014 - 1h50

5.5/10






Synopsis


Jacq Vaucan, un agent d'assurance de ROC robotics corporation, fait des tests sur des robots. Ce qu'il découvre va avoir de profondes conséquences sur l'avenir de l'humanité.




Critique

Un film un peu fourre-tout qui malgré des premières images impressionnantes ne tient pas tellement ses promesses en recyclant à la fois les thèmes abordés et les inspirations SF. On y retrouve ainsi niveau ambiance, décors d'anticipation aux airs de "Blade Runner" avec des projections publicitaires holographiques, "Le livre d'Eli" ou "Mad Max" dans ses pasages désertiques, "I-Robot" ou "The young ones" pour ses automates...



Le film s'appuie énormément sur les effets spéciaux qui sont bluffants, mélangeant à la fois des robots réels et du numériques, les animations sont hyper réalistes, pourtant ces robots de sont pas très étonnants ni innovants et ressemblent beaucoup à ceux qu'on a pu voir par ailleurs. Bien sur ils ont été conçus au service de l'humanité et obéissent à des règles à ne pas transgresser - en gros, pour ne pas se retourner contre son créateur et les robots ne doivent pas s'autodétruire ou détruire un autre congénère.

Une réflexion philosophique sur le pouvoir de la création et des origines mêmes de l'humanité, des pouvoirs que peuvent s'octroyer certains sur des individus de façon partiale.
Autómata tente de montrer les fragilités d'un système que l'on pense totalement sécurisé mais qui peut rapidement dégénérer.


On y évoque bien sur le fait de la différence hommes/robots quand au ressenti des sentiments et le fait qu'il puisse se développer une sorte de conscience au sein de ces simples machines.
Même si certaines images flattent la rétine, surtout celles dans le désert, celà ne suffit à sauver un script qui n'arrive jamais à décoller. On suit mollement les aventures d'Antonio Banderas qui a un méchant look et se retrouve bien souvent seul avec les robots (d'où de très longues "discussions" passionnantes). Le coté enquête représente donc la partie la moins passionnante d'Autómata d'une grande faiblesse, d'où un contraste saisissant avec la qualité des images proposées.
Le film manque de personnages charismatiques pour faire face au héros et tourne un peu dans le vide qui manque clairement d'originalité scénaristique et d'enjeux.
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Magic in the Moonlight - 6/10

Messagepar caducia » Jeu 23 Oct 2014, 19:59

Magic in the Moonlight

Réalisé par Woody Allen
Avec Colin Firth, Emma Stone, Eileen Atkins
comédie/romance - USA 2014 - 1h50

6/10


Image




Synopsis


Le prestidigitateur chinois Wei Ling Soo est le plus célèbre magicien de son époque, mais rares sont ceux à savoir qu’il s’agit en réalité du nom de scène de Stanley Crawford : cet Anglais arrogant et grognon ne supporte pas les soi-disant médiums qui prétendent prédire l’avenir. Se laissant convaincre par son fidèle ami Howard Burkan, Stanley se rend chez les Catledge qui possèdent une somptueuse propriété sur la Côte d’Azur et se fait passer pour un homme d’affaires, du nom de Stanley Taplinger, dans le but de démasquer la jeune et ravissante Sophie Baker, une prétendue médium, qui y séjourne avec sa mère.






Critique

Woody Allen arrive encore à nous surprendre avec "Magic in the Moonlight" qui est un dépaysement total, visuellement très léché et une reconstitution précise et minutieuse des années 20. Un véritable écrin, une magie visuelle qui nous transporte sur la Cote d'Azur.
L'histoire se passe au sein des villas luxueuses de la cote d'Azur aux jardins fleuris, tout est un peu "hors du temps" avec des personnages qui évoluent dans des milieux aisés et évoquant des vacances en pays exotiques, héritages, luxe et spiritualité. Autant dire que les problèmes des petites gens leur sont inconnus, on se croit vraiment dans la 5ème dimension où quasiment tout va bien dans le meilleur des mondes et où un petit tracas découle que sur des moments de bonheur.
"Magic in the Moonlight" permet de faire une croix sur le 21ème siècle pendant 1h50 pour nous plonger dans les années folles.


Woody Allen apporte un grand sens du détail grâce à de très beaux costumes d'époque qui mettent en valeur ses personnages, les décapotables, les vastes villas provençales qui constituent un point non négligeable dans l’intérêt du métrage qui semblerait bien fade sans tous ces artifices.



Ainsi, on y retrouve des contes, des comtesses qui côtoient des magiciens ou prestidigitateurs pour se distraire de leur quotidien confortable et prévisible.
Derrière cette façade esthétisante, se cache une rencontre entre 2 êtres que tout oppose : Colin Firth et Emma Stone.
Colin Firth (Stanley Crawford) est un londonien guindé et cynique (et un peu aigri :mrgreen: ), pessimiste dans l’âme, à l'esprit très cartésien qui pourtant trompe son public tous les soirs en se déguisant en magicien chinois.
Emma Stone (Sophie) incarne donc une jeune femme débarquée des USA issue d'un milieu modeste aux talents paranormaux que Stanley Crawford va devoir démasquer.

Bien entendu, le coté paranormal, communication avec les esprits prennent une forte place dans l'intrigue mais ne sont que des excuses pour poser un questionnement sur le but de la vie, la différence de milieux et de mentalité, la place de la magie dans l'existence. C'est donc grâce à ses dialogues de haut vol que "Magic in the Moonlight" montre qu'il faut voir au délà des apparences, ouvrir un peu son esprit vers l'inconnu.
Le film repose grandement sur ses répliques ciselées au risque de perdre un certain nombre de spectateurs.
Woody Allen nous démontre que les deux personnages opposés en apparence sont plus complexes que ça et sont au final très similaires psychologiquement.



Le cadre retro et l'intrigue romantique cachent en fait des thèmes plus profond avec un script "truqué" assez prévisible dont on se délecte. Le casting est sur mesure et d'exception (j'étais un peu septique pour Emma Stone mais elle est juste et surprenante sans fard ou artifices), une vraie alchimie entre les acteurs qui donne un résultat tout à fait charmant, mignon mais anecdotique qui manque d’aspérités mais se laisse délicieusement savourer entre fantaisie, lyrisme et humour.
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Fury (2014) - 6,75/10

Messagepar caducia » Sam 25 Oct 2014, 21:07

Fury

Réalisé par David Ayer
Avec Brad Pitt, Shia LaBeouf, Logan Lerman
Guerre , Drame , Historique - USA 2014 - 2h14

6.75/10






Synopsis


Avril 1945. Les Alliés mènent leur ultime offensive en Europe. À bord d’un tank Sherman, le sergent Wardaddy et ses quatre hommes s’engagent dans une mission à très haut risque bien au-delà des lignes ennemies. Face à un adversaire dont le nombre et la puissance de feu les dépassent, Wardaddy et son équipage vont devoir tout tenter pour frapper l’Allemagne nazie en plein cœur…






Critique

Un film de guerre "pur jus" qui ne révolutionne hélas en rien le genre mis à part aborder le genre sous un nouvel angle, celui du char d’assaut. Ce véhicule de guerre est en effet au centre de l'histoire, les soldats en question y vivant presque 24h/24h et le considèrent comme leur maison, bien que peu confortable, étroit et peu maniable.

Ce char permet en fait de montrer que ces soldats n'ont pas d'autre choix que d'y co-exister, de se supporter les uns les autres avec une haute promiscuité, ce qui ne permet aucune intimité et bien sur permet de créer une forte complicité par la force des choses.

5 soldats sont donc coincés dans cette guerre et ce char : leurs caractères, leurs origines sont très différents mais on nous fait rapidement comprendre à travers l’intégration précipitée d'"un bleu" (Logan Lerman) que malgré ces différences, il faut rentrer dans le moule, faire table rase de son passé et se concentrer sur sa Mission coûte que coûte.
Les règles sont simples, il faut gagner sur terrain sur l'ennemi en n’épargnant personne par tous les moyens.
Brad Pitt est la figure paternelle (Wardaddy) et de référence pour ses bidasses ; vétéran expérimenté, reconnu par ses pairs car il est doué dans l'art de la guerre grâce à sa stratégie, son pouvoir d'improvisation et de motivation des troupes. Il est un peu dommage que l'acteur soit mis en avant de façon excessive (sur au moins 90% des plans) d'où un déséquilibre par rapport au reste de la troupe dont les personnages seront beaucoup moins approfondis pour un résultat assez caricatural.
De façon volontaire, on ne précise par leurs passés, mais on dévoile leur caractère bien trempé et leurs surnoms permettent de les cibler rapidement : le bleu , le père, le religieux, le chauffeur mexicain et la tête brûlée.

Même si les 4 soldats les plus âgés ont combattu ensemble pendant de nombreux mois et se connaissent par cœur, l'intégration du jeunot sera assez rapide par la force des choses, après une sorte de bizutage violent (apprendre à tuer sans réfléchir et sans remord). Cette séquence permet de mettre le spectateur dans le bain et de s'identifier au personnage de Logan Lerman mais montre aussi que Wardaddy tente d'inculquer une évolution vers la violence à son apprenti et "les valeurs" de la nation, de façon abrupte et sans émotion, alors qu'il va se planquer pour relâcher la pression montrant les 2 visages de n'importe quel combattant qui doit rester fort devant ses confrères pour préserver la motivation des troupes et réprimer ses vraies émotions.




C'est pour ça que cette joyeuse troupe roule des mécaniques, joue sur la provocation, les blagues lourdingues, se répètent en boucle qu'ils font le meilleur job du monde alors qu'au fond d'eux ils sont meurtris par tout ce qui leur arrive.

"Fury" n'apporte rien de bien nouveau au genre ; au niveau des dialogues ça semble assez bas du front (donc réaliste, je pense) avec des références bibliques à tout va, des banalités vues et revues. Ce ne sont que les acteurs qui permettent de donner un certain intérêt à l'histoire. Brad Pitt possède le personnage le plus intéressant mais ne livre pas une prestation dantesque, plutôt monolithique.
Shia LaBeouf est plutôt crédible mais peu présent avec des scènes assez répétitives.
Logan Lerman fait un peu la différence grâce à son évolution et son destin.

Un script assez linéaire, et un char "Fury" qui avance tel un bulldozer jusqu'à un tournant scénaristique qui met la troupe en très fâcheuse posture et face à des choix cruciaux d'où découlera une longue scène de combat assez incroyable à la limite du vraisemblable. Celà met exergue le fait que le soldat a toujours le choix entre le combat, la fuite ou se rendre mais que chacun d'entre eux mène à de lourdes conséquences.
Cette ultime séquence d'affrontement est vraiment trop longue et redondante, pourtant bien exécutée dans sa réalisation, tout comme l'ensemble du métrage qui permet une immersion crédible avec un grand détail de reconstitution historique.

Les combats sont lisibles dans l'ensemble, surtout que David Ayer ajoute un code couleur aux balles traçantes pour que le spectateur puisse suivre et visualiser les trajectoires.


Globalement "Fury" montre que la plupart des soldats sont de la chair à canon, que l'expérience, la stratégie ne permettent pas de s'en sortir à tous les coups, que le facteur chance voir divin y est pour beaucoup. Fury démontre aussi la bêtise de la guerre où les soldats se posent peu de question sur le but réel de leurs actes mais sont aveuglés par leur patriotisme et obéir aux ordres de leurs supérieurs (en gros : « tuer l’ennemi avant qu’il ne te tue ») car "l'armée ne se trompe jamais".

Une vision très américaine de la seconde guerre mondiale qui en aucun cas ne se place du coté Allemand. Plutôt poussif dans son ensemble, une dénonciation de la barbarie de guerre ? Fury manque clairement de moments épiques, tous les plans de combats se retrouvent au même niveau de pétarade et finissent par lasser.
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Juge (Le) - 6/10

Messagepar caducia » Sam 25 Oct 2014, 21:55

Le Juge

Réalisé par David Dobkin
Avec Robert Downey Jr., Robert Duvall, Billy Bob Thornton
Drame - USA 2014 - 2h21

6/10






Synopsis


Fils de magistrat, Hank Palmer, grand avocat, revient dans la petite ville de son enfance, où son père, qu'il n'a pas revu depuis longtemps, est soupçonné de meurtre. Il décide alors de mener l'enquête pour découvrir la vérité et, chemin faisant, renoue avec sa famille avec laquelle il avait pris ses distances


Image



Critique

Un film juridique qui peut au premier abord rebuter, mais "Le juge" va bien au délà d'un simple film de procès puisque c'est cette poursuite judiciaire qui amène le père et un fils à se retrouver après de nombreuses années d'absence et de vider leur sac non sans heurt.

"Le juge" fait la part belle à ses 2 personnages principaux (Duvall et Downey Jr). On pourrait croire que Downey Jr allait se faire bouffer face à Duvall mais étonnement il n'en n'est rien, on assiste donc aux retrouvailles tumultueuses de 2 êtres aux caractères forts (butés, peu expansifs).
C'est aussi un retour aux sources pour l'avocat (Hank Palmer / R. Downey Jr) qui est obligé de retourné dans sa ville d'origine pour les funérailles de sa mère après avoir tourné le dos à sa famille pendant des années pour briller en tant qu'avocat à Chicago.



La grande différence entre père et fils réside dans leur sens de l'éthique. L'avocat citadin a peu de scrupules et est près à faire des concessions et défendre les pires coupables du moment que l'argent suit, alors que le père est juge dans son patelin d'origine, un homme de justice et d'honneur quasi irréprochable et respecté de tous.

Robert Duvall est magistral, bien que très marqué physiquement, il en impose par son charisme et ne démérite pas dans les joutes verbales, un monument du cinéma qui ne rebute pas à jouer sur son grand age et à en rajouter.
Robert Downey Jr n'est pas en mode Tony Stark (pas trop de cabotinage) mais garde une petite touche blagueuse et de provoc' dans les situations appropriées pour clouer le bec aux gens, et pour ça c'est un virtuose. Les dialogues sont incisifs et intelligents, mais le film reste beaucoup trop longs et pas mal de moments superflus.

Le procès est un moment déterminant, un tournant dans la vie de cette famille explosée qui tente de recoller les morceaux en dévoilant des bribes de blessures passées, de non-dits, de révélations. Tout cela se fait graduellement permettant de préserver le suspense et de comprendre les mécaniques familiales qui ont pu engendrer des actes irréversibles et dramatiques.
On y évoque ainsi les erreurs de jeunesse, l'incompréhension parent/enfant, le fils préféré, la maladie, la notoriété, l'héritage etc...



Mise en scène passe partout d'une grande banalité, un contraste flagrant entre la drame qui se joue et les images dignes d'un guide touristiques édulcorées au possible ou trop pompeuses.

Le procès est donc un révélateur des problèmes profonds de cette famille dysfonctionnelle qui extirpent des vérités enfouies par les années de séparation car l'épée de Damoclès est prête à tomber. Un résultat un peu indigeste de part sa longueur, des personnages inutiles (un gros gâchis) et trop bavard qui aurait pu être plus incisif.
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Beowulf la légende viking - 4,75/10

Messagepar caducia » Dim 26 Oct 2014, 15:09

Beowulf la légende viking

Réalisé par Sturla Gunnarsson
Avec Gerard Butler, Stellan Skarsgård, Sarah Polley
aventure - USA 2005 - 1h40

4.75/10




Synopsis


Danemark, VIe siècle. Le roi Hrothgar fait appel à Beowulf, un guerrier réputé invincible, pour se débarrasser d'un troll nommé Grendel qui sème la terreur et la mort dans le royaume. Mais Beowulf réalise rapidement que Grendel n'est pas forcément le monstre que l'on croit et que le roi cache une partie de la vérité...



Critique

Un film prometteur de part sa thématique qui promet de l'aventure, un voyage dans les contrées nordiques...qui hélas ne touche pas du tout au but.
Un métrage hélas trop souvent en dents de scie qui peut à la fois nous procurer des plans majestueux quand il s'agit de mettre en avant des paysages et d'autres ridicules à cause du sérieux manque de qualité visuelle de la reconstitution au niveau des accessoires et costumes.



Beowulf souffre aussi d'un gros manque de rythme et l'action n'est clairement pas au rendez-vous.

De quoi bien rigoler quand on voit les séquences filmées en extérieur où un groupe d'acteurs tentent de jouer leur scène avec de vraies rafales de vent, les cheveux dans la figure et les costumes drapés qui virevoltent puissamment au gré du vent (heureusement qu'il ne s'agissait pas de Braveheart).
Des costumes vraiment cheap surtout pour les robes de ces dames vraiment affreuses, niveau messieurs, il y a encore du boulot surtout pour Stellan Skarsgård qui paye une coloration jaune-orange fluo du plus bel effet.
Les batailles au corps à corps ne font pas du tout réalistes et sont à mourir de rire d'amateurisme.
Les cotes de maille sont bruyantes à souhait couvrant de façon gênante les dialogues.



Grendel ressemble à 2 gouttes d'eau à dent de sabre dans X-men et apporte aussi son lot d'humour involontaire avec son délire perso et ses grognements.
Vous m'avez compris le ridicule prime sur le réalisme, ce qui implique qu'il est difficile de rentrer dans l'histoire car il y a toujours un détail visuel qui cloche.



Les décors naturels grandioses eux sont bien exploités avec ses côtes escarpées, ses larges espaces verdoyants ou ses plages de sable noir qui assurent un dépaysement réussi et permettent de sauver les meubles.

Étrangement le filme change de ton allant de séquences violentes (comme l'introduction) à d'autres beaucoup plus humoristiques et décalées perdant ainsi le fil rouge de sa narration.
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Paradise Lost (2014) - 6/10

Messagepar caducia » Mar 28 Oct 2014, 11:49

Paradise Lost

Réalisé par Andrea Di Stefano
Avec Benicio Del Toro, Josh Hutcherson, Claudia Traisac
Drame - france 2014 - 1h54

6/10






Synopsis


Nick pense avoir trouvé son paradis en rejoignant son frère en Colombie. Un lagon turquoise, une plage d’ivoire et des vagues parfaites ; un rêve pour ce jeune surfeur canadien. Il y rencontre Maria, une magnifique Colombienne. Ils tombent follement amoureux. Tout semble parfait… jusqu’à ce que Maria le présente à son oncle : un certain Pablo Escobar.






Critique

Première réalisation d'Andrea Di Stefano qui choisit de ne pas traiter le personnage de Pablo Escobar de façon traditionnelle et clichée comme on pourrait l'attendre, mais souhaite plutôt s'attacher à la mécanique du personnage et non pas sur les trafics de cocaïne ou les meurtres en série.

Cette vision permet de dévoiler les deux faces d'Escobar qu'on découvre dans un premier temps comme un homme de pouvoir mégalo, tyrannique, qui baigne dans l'argent et son univers singulier, hyper protecteur envers sa famille qui est sacrée, son coté sombre apparaît progressivement.
Nous sommes constamment aux coté du jeune gringo - Nick (Josh Hutcherson) qui a un regard entièrement neutre et naïf sur le trafiquant colombien. Ainsi "Paradise Lost" permet de s'insinuer dans l'intimité d'Escobar, au plus près de la machine et tente de nous montrer les coulisses avec plus ou moins de réussite.

La drogue n'est ici qu'évoquée et volontairement jamais montrée à l'écran (ce qui est un comble tout de même) , ce qui permet de se placer aux cotés de gens externes au système Escobar qui n'ont accès qu'à la partie immergée, c'est à dire : la vie luxueuse au sein de villas tout confort, chaque petit caprice est exaucé, fêtes en tous genre grandiose... une sorte de cage dorée dont tout le monde connait l'origine et choisit de se voiler la face.
La famille restant sacrée du moment que ses membres savent "rester à leur place" sans entraver les rouages des trafiquants sous peine de dénonciation.
Cette vision idyllique dans ce cocon est aussi portée à l'écran par l'histoire d'amour entre Nick (un jeune canadien) et la nièce d'Escobar (Maria -Claudia Traisac).
Leur rencontre est tout à fait fortuite, leur amour semble sincère, l'intégration à la famille est évidente, il est dommage que cet aspect du métrage soit ultra-clichée mais ce n'est que pour accentuer la part sombre de celui-ci.

La première moitié de Paradise Lost aborde donc la vision faussée du jeune homme sur cette famille singulière issue d'un milieu modeste et qui se retrouve au sommet de la haute société colombienne. Un train de vie exubérant et un cadre de vie qui ressemble aux prémices de "Neverland" (un paradis pour les enfants), reconstitué avec un grand sens du détail et de recherches documentaires.
Cette 1ere partie n'est que rarement ponctuée de détails faisant références aux méfaits d'Escobar mais permettent d'éveiller le spectateur sur le suite.



Dans un second temps, ce train de vie si tranquille se voit bouleversé et tout s'accélère, une chasse à l'homme s'organise autour du jeune canadien et constitue la part la plus réussie de "Paradise Lost" où le coté sombre des deux protagonistes nous sont enfin découverts où la vision de rêve part en éclats.
Escobar ne se salit jamais les mains, fait porter le chapeau et délègue à ses hommes de mains le sale boulot.
Même si la violence est enfin de la partie, elle reste suggérée et jamais frontale.

Au départ, j'avais bien sur des réticences quant aux capacités de Josh Hutcherson de se sortir des rôles policés, pourtant j'avoue que c'est un bon choix car il colle bien à Nick pour son coté naïf qui découvre la vie et qui malgré lui va devoir faire des choix de rester honnête de A à Z aux dépends de la sécurité de ses proches et de la sienne ou bien de céder aux avances d'Escobar : fermer les yeux et lui donner un coup de main de temps à autre. La limite entre les 2 options est très mince car on ne peut pas délaisser un tel train de vie de facilités en un instant, la complexité du système fait qu'on ne peut le quitter que de façon organisée et mûrement réfléchie.
Le métrage se focalise fortement sur la descente aux enfers de Nick c'est pourquoi le contraste entre la vie fastueuse et le dénouement tragique est énorme. A savoir que la narration n'est pas totalement linéaire mais plutôt déstructurée ce qui est un peu déstabilisant car on entrevoit une partie de la scène finale en introduction.

Benicio Del Toro est physiquement transformé (avec une prise de poids de 30 kg) et se fond à Escobar parfaitement, jouant sur le coté patriarche affectueux mais capable de basculer en tyran implacable en l'espace d'une seconde. Une prestation de haute volée même si j'aurais aimer le voir encore plus présent à l'écran. Un personnage complexe à la fois attachant, empli de générosité envers son peuple mais un meurtrier avant tout qui avait un don pour tirer les ficelles et créer un réseau puissant à la fois au niveau des autorités officielles mais aussi au niveau de toutes les strates de la société le rendant quasi intouchable.
Paradise Lost ne permet pas d'apprendre de scoop sur Escobar mais le rend cruellement humain de part les multiples séquences anecdotiques mais réelles qui jonchent le film mettant en avant son culte de la personnalité, sa facilité à se faire aimer de tous etc...



Au final, Paradise Lost ne souhaite pas aborder Escobar de façon brutale et dans sa globalité mais s'attache à une montée en puissance de la violence au travers du regard d'un jeune étranger naïf aveuglé par l'amour et la richesse.
Il est dommage que la première partie soit si lisse, prévisible sans grain de sable et plombe le rythme dans cette ambiance un peu artificielle et caricaturale. Le virage sombre vers la réelle personnalité du système est beaucoup plus prenante et riche en suspense d'où un résultat inégal et une semi-déception.
Reste la prestation de Benicio Del Toro impeccable qui contraste aussi fortement avec des personnages secondaires superflus quasi inexistants.
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar Alegas » Mar 28 Oct 2014, 11:53

Note pour un modo de la partie critique : il faudrait différencier les deux films "Paradise Lost".
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


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Mad Max 2 : Le défi - 8/10

Messagepar caducia » Mar 28 Oct 2014, 23:51

Mad max 2

Réalisé par George Miller
Avec Mel Gibson, Bruce Spence, Vernon Wells
SF - australie 1982 - 1h37

8/10






Synopsis


Dans un futur non défini, les réserves de pétrole sont épuisées et la violence règne sur le monde. Max, un ancien de la sécurité routière, se porte aux secours d'une communauté de fuyards aux prises avec des pirates de la route. La bataille se concentre autour d'une citerne de raffinerie.





Critique

Une référence du genre film post-apocalyptique, copié et recopié mais jamais égalé. Le second opus de Mad Max ne fait pas dans la dentelle mais dans la brutalité à l'état brut, mettant à l'honneur ses déserts australiens, ses personnages déjantés et un sacré sens de la mise en scène.

Cet opus laisse peu de place aux temps morts et fait la part belle aux courses poursuites réalisées de façon admirable avec un sentiment immersif réussi par des cadrages étudiés (au ras du sol, en mode embarqué...), un rythme soutenu et une musique qui colle parfaitement aux images. La route aride foisonne de véhicules en tous genres customisés qui se détachent des routes sans fin sur fond de coucher de soleil ; la puissance des moteurs se fait ressentir avec le vibration de la caméra, les vues aériennes astucieuses permettent d'en préserver la visibilité globale.



On y retrouve forcément les codes du western avec son héros solitaire introverti qui erre sans but précis dans le désert immense, sauf que le cheval est passé sous le capot et que le Stetson est devenu armure. Les armes ne se résument plus aux fusils ou revolvers mais deviennent des arbalètes, lance-flammes, boomerangs aiguisés ; des armes barbares qui s'adaptent bien aux looks des tribus ennemies.

Mad max 2 aurait pu être un peu casse-gueule artistiquement avec les costumes punk-warrior qui font très sado maso et ont du choquer plus d'une ménagère à l'époque, mais plusieurs années plus tard, ils intègrent bien cet univers (on a vu bien pire depuis) car le look outrancier colle bien avec la violence sans limite et abrupte.
On notera quelques allusions Gay qui font assez décalées dans cet univers très viril.
Quelques personnages secondaires "Carpenteriens" sont là pour assurer le second degré que n'a pas le personnage principal.

Des cascades "à l'ancienne" réalisées au cordeau, riches en adrénaline qui n'ont rien à envier aux productions numériques modernes.




On pourra juste remarque une courte séquence grossièrement accélérée mais Mad Max 2 reste clairement une référence pour ses scènes de pyrotechnie et de courses poursuites endiablées. Le feu et le fer ont la part belle dans cet épisode.

Le film est assez pauvre en dialogues, Mel Gibson n'a que très peu répliques ; néanmoins les mots sont superflus ici car les images sont explicites et parlent d'elles-mêmes. Max se méfie des hommes et au départ ne souhaite que sa propre survie, c'est grâce à la figure de l'enfant sauvage qu'il va retourner auprès de ses congénères.




Film précurseur qui n'a pas pris une ride, son héros ténébreux, une vision pessimiste de l'humanité qui tend vers son autodestruction.
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 29 Oct 2014, 07:41

Pas vu depuis au moins 15 ans, faut que je me le refasse.
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John Wick - 7,25/10

Messagepar caducia » Mer 29 Oct 2014, 20:16

John Wick

Réalisé par David Leitch, Chad Stahelski
Avec Keanu Reeves, Michael Nyqvist, Alfie Allen
action - USA 2014 - 1h41

7.25/10






Synopsis


Depuis la mort de sa femme bien-aimée, John Wick passe ses journées à retaper sa Ford Mustang de 1969, avec pour seule compagnie sa chienne Daisy. Il mène une vie sans histoire, jusqu’à ce qu’un malfrat sadique nommé Iosef Tarasof remarque sa voiture. John refuse de la lui vendre. Iosef n’acceptant pas qu’on lui résiste, s’introduit chez John avec deux complices pour voler la Mustang, et tuer sauvagement Daisy…





Critique

John Wick sort un peu de nulle part, réalisé par 2 cascadeurs qui ont néanmoins de beaux palmarès derrière eux et qui ne s'en sortent pas si mal pour la mise en scène qui est certes imparfaite mais multi-référentielle.
Globalement un métrage qui ressemble au dernier opus de Jason Statham, qui ne laisse aucune place à la réflexion mais met à l'honneur les combats de toute nature. Les amateurs d'action rentabiliseront leur ticket de cinéma, les autres vont surement s'amuser devant un tel spectacle qui permet de passer un bon moment sans ennui.

Un script pas très fino qui m'a fait penser à celui d' "Homefront" : c'est à dire un simple différent qui est monté en épingle et dégénère dans les grandes largeurs. Là où le point de départ d'Homefront était une dispute à l'école, on part ici du vol d'une voiture chérie par John Wick et de la mort de son chien par des mafieux russes qui se transforment au final à un massacre massif. Un revenge movie de base, efficace mais ultra-prévisible.



John Wick signe le grand retour de Keanu Reeves dans le film d'action pure. Du haut de ses 50 ans, c'est un retour en force pour l'acteur survolté qui assure presque toutes les scènes d'action (qui constituent quasi 80% de la durée) montrant qu'il se bonifie avec l'age pour un résultat impressionant. Le coté prestation dramatique est néanmoins monolithique ("as usual") mais en osmose avec la situation du héros.
ça dézingue donc à tout va, sans chichi façon "Safe" : de nombreux corps à corps,, de tirs à bout portant, headshots, fusillades, couteaux etc...on ne fait pas dans le subtil, d'un autre coté ça livre la marchandise respectant le cahier des charges et le quota de cadavres.

Malgré le coté répétitif de la chasse à l'homme, John Wick ne parvient pas à nous lasser car il y peu de scènes inutiles. Le Héros n'a que pour seul but, se venger du fils du grand parrain de la mafia, incarné par Alfie Allen, bon choix de casting pour un personnage qui roule des mécaniques mais qui est d'une haute lâcheté.

Les chorégraphies des cascades ainsi que les ambiances sont variées ; on passe d'un petit club privé, à des chambres d’hôtel de luxe, sauna ou encore des boites de nuit, non sans nous rappeler Collateral ou John Woo.
Grace à l'expérience de notre duo de réalisateurs en la matière, les combats sont de bonne facture, crédibles et surtout lisibles. Un beau travail sur les lumières utilisées qui électrisent encore plus l’atmosphère et un climax pluvieux final appréciable.
La seule faute de gout réside dans les incrustations grossières de sous titres des répliques russes qui n'apportent rien et sont d'une rare laideur et font tache dans l'esthétisme urbain sombre.



Une déferlante de mises à mort qui permet à Wick d'évacuer de façon brute ses blessures présentes et passées, un véritable exutoire qui fait des dégats. La violence est présente mais jamais choquante ou gore.
Le coté psychologique du personnage est hyper basique, vu et revu.
Le film n'est pourtant pas dénué d'humour avec quelques séquences où John Wick est interrompu en pleine action et se laisse une pause avec un ton décalé qui montre que le personnage garde du recul sur ses actes et permet un changement de tons judicieux qui sont bien souvent assurés par des têtes connues : Willem Dafoe, Lance Reddick, Ian McShane, Jason Isaacs, Dean Winters.

Généreux en action et en body count, John Wick remplit son contrat haut la main, agréable à regarder et divertissant ce qui compense un faible script.
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Jeune fille à la perle (La) - 5/10

Messagepar caducia » Mer 29 Oct 2014, 21:12

La Jeune fille à la perle

Réalisé par Peter Webber
Avec Scarlett Johansson, Colin Firth, Tom Wilkinson
drame- USA 2004 - 1h40

5/10






Synopsis


Delft, XVIIe siècle, l'âge d'or de la peinture hollandaise. La jeune et ravissante Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. elle s'occupe du ménage et des six enfants de Vermeer en s'efforçant d'amadouer l'épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de ses prérogatives.
Au fil du temps, la douceur, la sensibilité et la vivacité de la jeune fille émeuvent le maître qui l'introduit dans son univers. A mesure que s'affirme leur intimité, le scandale se propage dans la ville.





Critique

"La Jeune fille à la perle" s'attache à retracer une fragment de la vie du peintre Vermeer et surtout la genèse du célèbre tableau et de dévoiler un peu plus sur le quotidien du peintre à travers son entourage, ses rencontres, sa méthode de travail.

La photographie est de haute qualité, on se délecte de quasi chaque plan qui ressemblent presque tous à un tableau dont se dégagent un grand travail de reconstitution historique et de l'éclairage de ses sujets. Les décors et les costumes sont donc largement à la hauteur. L'ambiance colorimétrique et des habitants y est d'une grande austérité, des gens issus de classes diverses qui ne se mélangent en aucun cas et respectent une rigueur de vie implacable. Un sentiment général de froideur se déploie donc sur le film et cette petite servante (Scarlett Johansson) qui au fil des jours transgresse les regles pré-établies est un petit rayon de soleil dans cette austérité stricte. Pourtant Griet n'est pas le personnage le plus folichon du cinéma et demeure très coincée...



Scarlett Johansson est certes très mignonne mais son jeu est une répétition de regards de biche effarouchée qui découvre la vie et qui est choquée en de multiple situations.

Vermeer est quand à lui interprété par Colin Firth qui entretient le mystère sur le peintre, peu démonstratif mais qui souhaite faire découvrir la vie et son art à Griet qui semble être la personne la plus sensible à ses tableaux de toute la maisonnée et qui deviendra rapidement sa muse.



Là où une jolie amourette ultra-romantique aurait pu naître de ces moments de complicité susceptibles de dégénérer, "La Jeune fille à la perle" ne fait que tourner autour du pot et va étouffer ses personnages avec un script peu inspiré pauvre en intérêt ou en bouleversements de situation qui manque sincèrement de passion.
Un sentiment global de claustrophobie dans ce huis clos entravé par la rigueur et le carcan de la société de l'époque qui n'offre aucune liberté de choix à ses protagonistes.

Un film qui ne va clairement pas au bout des choses qui laisse un sentiment d'inachevé.
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Auteur: Jipi

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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Mer 29 Oct 2014, 21:14

Oui, j'ai aussi un peu de mal avec celui-là. A cause du cadre historique que j'aime bien (bien servi par la photo), je pourrais mettre un point de plus, mais c'est tout.
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar caducia » Mer 29 Oct 2014, 21:26

Je l'avais vu il y a longtemps, j'en avais un meilleur souvenir. :|
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