[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 23 Oct 2014, 11:41

C'est complètement naze. Du blockbuster insipide sans aucune idée. A moins que tu mettes 10 à MIB2, reste loin de ce truc, conseil d'ami.
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Scott Pilgrim - 7,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 23 Oct 2014, 12:04



Scott Pilgrim - Edgar Wright - 2010


Troisième film d'Edgar Wright et un changement de style assez radical après les hommages réussis et poilants aux films de zombies (Shaun of the Dead) et aux buddy movies (Hot Fuzz). Cette fois ci, il fait sans ses deux fidèles compères-acteurs, Simon Pegg et Nick Frost, absents devant sa caméra. Adaptant le comic book Scott Pilgrim, il en profite pour revisiter un genre (on peut difficilement parler d'hommage pour le coup) rarement synonyme de qualité, le teen movie. Et c'est peu dire qu'il viole la concurrence avec une facilité assez désarmante. Déjà, le scénario ultra référencé est comme du pain béni pour le réalisateur anglais. Scott Pilgrim mêle habilement l'univers des jeux vidéos (il y a un tas de petites références sympas) et les tourments adolescents (même si les personnages sont un peu plus âgés). Flashant sur une fille, le "héros" se voit dans l'obligation d'affronter les 7 ex maléfiques de cette dernière avant de pouvoir prétendre conquérir son cœur.



La première partie du film tire pleinement partie des possibilités du script et Wright en profite pour étaler son humour et surtout, pour la première fois, une maîtrise technique assez bluffante. Les bastons contre les ex sont dignes d'un bon vieux Street Fighter et sont franchement fun. L'univers visuel est évidemment à l'avenant, coloré et déjanté, sans jamais verser dans l'hystérie, ce qui n'est pas un mince exploit. Dans le rôle principal, Michael Cera s'en sort très bien et a la tête de l'emploi. Avec son débit mitraillette parfois un peu saoulant (enfin, c'est pas pire que l'insupportable Jesse Eisenberg, lui il me provoque carrément des envies de meurtre...) mas aussi la sensibilité requise pour entrer dans la peau de son personnage, il passe du statut de mec lambda à celui dragueur/combattant/winner de manière crédible. Les seconds rôles sont plutôt bien lotis et on retiendra entre autres l'apparition très auto-parodique de Chris Evans ou encore Kieran Culkin en coloc gay plutôt drôle.

Dommage que le concept du film soit si répétitif car il faut avouer que passé 60 minutes de bobine, on commence un peu à trouver l'ensemble redondant. Le rythme reste enlevé mais à mesure que les niveaux/les ex défilent, l'effet de surprise se dissipe. C'est vraiment l'unique défaut, mais il est de taille, de ce Scott Pilgrim, qui s’affirme quoi qu'il en soit comme un divertissement très fun. Je lui préfère cependant les deux premiers films de Wright, dont les visions répétées n'altèrent aucunement les qualités. Scott Pilgrim file indéniablement la pêche mais manque de souffle à l'arrivée.


7.5/10
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Grand Budapest Hotel (The) - 7/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 26 Oct 2014, 14:43



The Grand Budapest Hotel - Wes Anderson - 2014


Wes Anderson, c'est un peu le réalisateur qu'essaye d'être depuis quelques années Michel Gondry sans toutefois y arriver. Des deux côtés, des univers ultra-personnels mais alors que le premier sait parer ses films de subtilité et de finesse dans l'écriture (les dialogues regorgent de pépites dans le cas présent), le second s'enlise dans des tentatives oniriques assénées à coup de marteau-piqueur. Légèreté enivrante contre foisonnement pictural qui frôle l'indigestion. En nous contant les péripéties de Mr Gustave et son fidèle lobby-boy Zero, Anderson décalque une formule qui a déjà fait ses preuves. C'est peut être son film live le plus proche de son excellent Fantastic Mr Fox, en raison d'un côté cartoon très prononcé. Le rythme est trépidant, quelque part entre comédie, intrigue policière et une pointe de drama. On ne voit pas le temps passer si on apprécie le travail du réalisateur, ici bien aidé par son casting all-star, unanimement enjoué par leurs partitions respectives. La mise en image de l'entre-deux guerres est réjouissant et la toile de fond historique qui émaille le film est une première dans sa filmographie. Dans le rôle principal, Ralph Fiennes se régale et nous régale, une de ses meilleures prestations assurément, laquelle ne serait possible sans la très belle alchimie qui opère avec son partenaire de jeu Tony Revolori. Dommage qu'un sentiment tenace de redite parcoure le film car même s'il revoie subtilement sa recette à chaque nouvel opus, on sent qu'Anderson ne prend que peu de risques, sûr de sa force et peut être un peu trop conforté par l'accueil qui lui est systématiquement réservé tant par la critique que par le public. En l'état, rien que pour l'humour et la tendresse dont il regorge, Grand Budapest Hotel rejoint néanmoins sans peine la maigre liste de films qu'il faudra retenir de cette année 2014.


7/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar dagokhiouma » Lun 27 Oct 2014, 11:32

ta première phrase m'a tué :ptdr: :bravo:
Les hommes livrent leur âme, comme les femmes leur corps, par zones successives et bien défendues.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar caducia » Lun 27 Oct 2014, 11:46

J'ai du louper les "pépites" de Gondry. :eheh:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 27 Oct 2014, 12:03

Gondry, à part Eternal (oui, Dago, je sais que tu ne l'aimes pas celui là), c'est devenu d'une lourdeur son cinéma. Tout le contraire de la légèreté dont fait preuve Wes Anderson.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar maltese » Lun 27 Oct 2014, 13:29

Plutôt d'accord, malheureusement (sauf pour La Science des Rêves, "un peu" bordélique, mais que j'apprécie beaucoup) :?
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Surveillance - 7/10

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 27 Oct 2014, 19:16



Surveillance - Jennifer Lynch - 2008


Un bon petit thriller à tendance trashy qui se garde bien d’éventer les tenants et aboutissants de son intrigue. Avec la caution de papa, et un univers proche de celui de certains de ses films, Jennifer Lynch rend une copie distrayante et malsaine qui refuse presque tout compromis sur l’autel de la bienséance. Même si on peut découvrir l’épilogue assez facilement pour peu que l’on soit rompu au genre, le refus du happy end apparait salvateur en ces temps de conformité industrielle. Le côté Rashomon du film est assez anecdotique mais a le mérite de tordre un peu le cou à cette histoire somme toute assez classique. Deux agents du FBI débarquent dans une bourgade paumée pour enquêter sur une série de meurtres. Réquisitionnant le commissariat local, ils interrogent les 3 témoins des faits : une gamine de 8 ans choquée, une junkie je m’en foutiste et un flic à la gâchette facile. Evidemment, rien ne concorde vraiment…

Dans les rôles du duo d’agents, Bill Pullman et Julia Ormond semblent s’amuser et leur méthode un peu louche de procéder divertit. Bien que très violent par moment (cf le récit de l’attaque des automobilistes), Surveillance vire allègrement dans la farce morbide, ce qui lui évite ainsi de se prendre trop sérieux. Il n’est ainsi pas interdit de se fendre la poire, notamment avec ces flics complètement abrutis qui tuent l’ennui en faisant flipper les automobilistes du coin. En terme de technique, c’est pas du grand cinoche mais ça fait son office, la réalisatrice préférant se concentrer sur son scénario et ses personnages. Cela n’empêche pas Surveillance de remplir sa mission de distraction et de secouer ses spectateurs avec son ambiance dérangeante.


7/10
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American Bluff - 5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 30 Oct 2014, 11:18



American Bluff - David O.Russel - 2014


David O.Russell, un bon p'tit gars jusque là et qui restait sur deux bons films, Fighter et Hapiness Therapy. Autant l'avouer immédiatement, il se casse un peu la gueule dans le cas présent. American Bluff, dont le remaniement du titre original, complètement con, a le mérite de prévenir de la supercherie, mise beaucoup trop sur le jeu des apparences. Un film dans lequel un arnaqueur arnaqué finit tout de même par arnaquer tout le monde. Tout un programme. Passe encore que le réalisateur n'en ait rien à foutre de son intrigue pour se concentrer sur ses personnages. Encore faut-il que ceux-ci inspirent autre chose que des émotions factices. Sous son bel apparat (reconstitution des 70's, look digne des Bee Jees pour messieurs, robes affriolantes pour mesdames...), rien à se mettre sous la dent. La première partie est d'ailleurs très laborieuse, alors qu'elle devrait être la plus intéressante puisque son but est de caractériser ses personnages. La séquence d'introduction annonce la couleur et suffisait presque à figurer la couleur des sentiments qui allaient nous habiter. Mais il faut se coltiner un pénible flashback d'une quarantaine de minutes qui ne fait que brasser du vent, et alourdir un récit qui avait tout à gagner à rester épuré. Cet épisode douloureux vient annihiler toute envie au spectateur de participer à l'embrouille. Tout est livré pré-mâché et pré-digéré. On nous impose de nous réjouir des prestations over the top des acteurs, si géniaux qu'ils ont croulé sous les nominations dans les cérémonies de fin d'année, mais n'ont rien récolté car tout le monde s'est aperçu in extremis du foutage de gueule. Il ne suffit pas de s'amuser de manière communicative devant une caméra pour convaincre.

Tout n'est pas à jeter pour autant, le rythme étant relativement alerte, les décors et la BO chiadés, et l'humour étalé pas désagréable pour un sou. Mais American Bluff laisse un goût amer. Celui d'un pastiche toc qui mise tout sur sa plastique et qui à défaut de berner son monde avec son histoire, dont tout le monde, du scénariste au spectateur se contrefout (mais au moins, on a l'honnêteté de nous le faire comprendre très rapidement au début du film) fait juste illusion au détour de quelques saynètes réussies. Et bordel, que c'est long. 2h15 au cours desquelles O.Russel doit combler le vide alors il se contente de manier sa caméra avec agilité et se repose sur ses acteurs qui font dans la bouffonnerie. Ils ont l'air de se marrer mais ne véhiculent aucune émotion, à l'exception de Jeremy Renner, très bon dans le rôle du dindon de la farce et seul personnage honnête qui inspire autre chose que de la superficialité. Tout le contraire de Jennifer Lawrence, qui comme son personnage, paumé et effrayé par le changement, reproduit les mêmes mimiques hystériques d'un film à l'autre... L'épilogue et son côté un peu moralisateur (regardez comme nous avons évolué de manière positive) laisse lui aussi perplexe. Sans être mauvais, American Bluff déçoit. Sur le papier, nous tenions un divertissement 4 étoiles qui fait malheureusement très toc dès qu'on creuse un peu...


5/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Jeu 30 Oct 2014, 11:26

Ben ué, c'est tout naze ce American Bluff :mrgreen:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Jeu 30 Oct 2014, 11:28

Pfff... Vous jouez les petits aigris là :chut:

J'adore le fait qu'on lui reproche son côté toc alors que c'est sa thématique principale :chut:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 30 Oct 2014, 11:28

@ oso: Ouais, c'est dans le top 3 de Mark quoi :mrgreen:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 30 Oct 2014, 11:34

Mark Chopper a écrit:Pfff... Vous jouez les petits aigris là :chut:

J'adore le fait qu'on lui reproche son côté toc alors que c'est sa thématique principale :chut:


Super, la mise en abyme du serpent qui se mord la queue...
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Jeu 30 Oct 2014, 11:41

Sans cynisme, ça donne : la forme au service du fond (les apparences).
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 30 Oct 2014, 11:45

Ça, ça marche pour Gone Girl. Là, je te connais, ce sont LES formes (Jennifer Lawrence en justaucorps again et Amy Adams et ses décolletés, c'est plus fort que toi) au service du fond. Sans cynisme :mrgreen:
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