[puta madre] Mes Critiques en 2014

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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar Val » Jeu 02 Oct 2014, 20:25

Je ne pourrais pas te contredire, étant donné que j'ai plus ou moins pensé la même chose lors de ma première séance.
Peut-être le reverra tu différemment toi aussi. Tout les côtés horripilants et qui peuvent sembler prétentieux me sont apparus alors comme le signe d'un cinéma encore adolescent et qui en fait du coup des tonnes dans l'expression des sentiments. Mais, cela donne une telle sincérité au film qu'il m'a conquis.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Jeu 02 Oct 2014, 21:26

Peut-être qu'un jour je changerai également d'avis à son sujet, mais pour l'instant je ne suis pas trop pressé de le revoir... :mrgreen:
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Reef (The) - 7/10

Messagepar puta madre » Lun 06 Oct 2014, 19:43

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The Reef

Andrew Traucki — 2010 — 7/10
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Challenge découverte septembre/octobre 2014

Après le réussi Black Water, Andrew Traucki persiste et signe dans le domaine de l'agression animalière. The Reef prend le parti-pris de suivre pendant près de 60 de ses 80 minutes quatre personnages perdus au plein milieu de l'océan suite à un naufrage et cherchant à rejoindre une île située à plusieurs kilomètres dans une eau infestée de requins. Le pari est majoritairement réussi. D'abord parce que l'identification avec les personnages fonctionne parfaitement, le film nous faisant partager leur fatigue, leur découragement et leur peur. Dans ce contexte, pas besoin de super requins modifiés génétiquement pour créer le suspense. Ensuite, parce que The Reef joue à merveille sur les questions de perception et point de vue, multipliant les plans en caméra subjective du héros plongeant sous l'eau pour repérer d'éventuels squales ou les plans à la surface où la visibilité est réduite à quelques mètres. A de nombreuses reprises, les protagonistes croient avoir vu quelque chose et le réalisateur laisse le doute planer sur la présence des requins. Si bien qu'à mi-métrage, on peut se demander si ceux-ci vont réellement pointer le bout de leur mâchoire. Lorsque c'est le cas, le film perd en intensité en ayant recours aux passages obligés du genre: plusieurs personnages feront exactement ce qu'il ne fallait pas faire et finiront logiquement par se faire avoir. L’utilisation de requins en CGI lors de quelques plans vient casser l'illusion de vraisemblance dont le film peut globalement se prévaloir, notamment via l'utilisation de stock-shots de requins filmés dans leur environnement naturel. Un environnement où la moindre entaille au pied peut entraîner la mort. La toute dernière scène vient proposer un solide suspense, l'ile dont s'approchent les héros apparassant toujours aussi éloignée malgré leurs efforts redoublés pour l'atteindre. Le réalisateur a le bon goût de terminer son film sitôt ce dernier morceau de bravoure achevé, sans épilogue qui s'éternise, et c'est encore à cran que le générique de fin vient défiler devant nos yeux. Au final, The Reef constitue donc un excellent survival auquel on peut toutefois reprocher une baisse d’intensité à mi-métrage.
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Blanc comme neige - 5/10

Messagepar puta madre » Mar 07 Oct 2014, 11:24

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Blanc comme neige

Christophe Blanc — 2010 — 5/10
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Une tentative louable de polar français. Le film de Christophe Blanc peut compter sur la présence du toujours irréprochable François Cluzet dans la peau d'un vendeur de voitures de luxe qui va être confronté à des évènements qui le dépassent. La première partie inscrit ce personnage de manière crédible dans son milieu professionnel tout en le suivant dans vie privée. Une vie privée qui va voler en éclats lorsque les magouilles de son associé vont se retourner contre lui. Pour faire face aux menaces de la mafia finlandaise, ses deux frères appelés à la rescousse vont finir par envenimer les choses. Si le réalisateur parvient à décrire l'engrenage dans lequel le héros va se trouver piégé, il peine à bâtir un réel suspense, les évènements s'enchaînant sans qu'on ressente leur inéluctabilité ou la sensation de perte de contrôle du héros. L'angoisse de Cluzet a beau être montrée, elle n'est jamais communicative. L'ensemble se laisse néanmoins regarder car relativement court mais peine à nous impliquer, encore moins à être palpitant. Le final dans les étendues enneigées de Finlande distille une ambiance absente du reste du métrage et restitue bien la sensation de froid, avec une assez bonne gestion de l'action. Tous les éléments pour faire un bon polar étaient là, mais Blanc comme neige constitue, au final, une occasion manquée.
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Enfer mécanique (L') - 6/10

Messagepar puta madre » Mer 15 Oct 2014, 09:35

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L'Enfer mécanique
The Car

Elliot Silverstein — 1977 — 6/10
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A l'issue de The Car, on s'étonne presque de ne pas trouver de remerciements à Steven Spielberg. Produit par la Universal, le studio derrière Duel et Les Dents de la mer, The Car reprend du premier la terreur automobile et du second la petite communauté en proie à une menace invincible auquel tente de s'opposer le shérif local. Qualitativement, The Car est loin de valoir les chefs d'oeuvre de Tonton Steven (on est plus proche de Jaws 2 sorti la même année), mais constitue une sympathique série B. L'atout majeur du film, c'est sa voiture-titre. Une Lincoln Continental customisée pour paraître plus menaçante, qui vampirise l'écran à chacune de ses apparitions et que le réalisateur Elliot Silverstein prend soin de mettre en valeur lors de ses multiples attaques. Une voiture douée d'une vie propre dont l'origine n'est jamais expliquée. Tout au plus, les dialogues suggèrent qu'elle pourrait être l'émanation d'une malédiction indienne. Le film fait ainsi penser aux écrits de Stephen King, avec sa combinaison voiture vivante/malédiction indienne, d'autant plus qu'il s'ouvre sur un plan d'un vaste paysage désertique illustré par la Symphonie Fantastique de Berlioz, à l'instar d'une adaptation célèbre du romancier.

Les attaques de la voiture constituent donc l'attrait principal du film. Les personnages sont peu développés, à l'exception du shérif interprété par le charismatique James Brolin (au look big moustache assez impayable), même si l'on sent une volonté de leur donner un minimum de personnalité (l'alcoolique, celui qui bat sa femme, etc.). The car contient logiquement plusieurs poursuite en voitures, toutes dynamiques. On pourra regretter que la dernière soit filmée en accélérée pour accentuer l'impression de vitesse, ce qui gâche la séquence plus qu'autre chose. Le réalisateur se paie le luxe de réussir un passage assez wtf sur le papier mais emballant dans son exécution, puisque l'on assiste à une scène où la voiture, en effectuant des tonneaux, passe par-dessus et détruit des voitures de policiers qui arrivent en sens inverse.

L'ensemble pâtit d'une construction trop répétitive, alternant mécaniquement scènes de meurtre et description des tentatives désespérées des policiers pour localiser puis neutraliser la voiture. Le film parvient quand même à surprendre lorsque la voiture élimine un des personnages principaux en traversant sa maison de part en part. Le climax assez tendu permet de terminer sur une note positive, avant l'inévitable épilogue où le méchant qu'on croyait détruit...vous connaissez la suite.

Bref, sans jamais atteindre les monuments de suspense que sont Duel ou Jaws, The Car constitue une agréable série B sans prétention.
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Etoile du silence (L') - 5/10

Messagepar puta madre » Mer 15 Oct 2014, 09:58

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L'Etoile du silence
Der schweigende Stern

Kurt Maetzig — 1960 — 5/10
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Une curiosité que cette production germano-polonaise adaptée des écrits de Stanislaw Lem, l'auteur à l'origine de Solaris et du Congrès. Au niveau visuel, L'Etoile du silence n'a rien à envier à ses homologues américains de la même époque, que ce soit au niveau des décors ou des effets spéciaux. Aujourd'hui, cette science-fiction colorée, assez fantaisiste, possède un aspect irrémédiablement kitsch, mais qui joue pour beaucoup dans le charme qu'elle exerce. Toute la première partie, centrée autour de l'assemblage de l'équipe qui partira pour Vénus et des préparatifs techniques, remporte l'adhésion. Bien rythmée, présentant les personnages et le mystère entourant la découverte sur Terre d’un artefact extra-terrestre, elle augure du très bon. Ça se gâte par la suite, avec pas mal de bavardages et des personnages somme toute peu développés, servant essentiellement à débiter des dialogues pseudo-scientifiques. La partie centrale, où les scientifiques sont enfermés dans le vaisseau en route pour Vénus, est de loin la moins intéressante car il ne s'y passe strictement rien, à part l'évitement d'un champ d'astéroïdes. Le dernier tiers est l'occasion de développer un discours anti-nucléaire, la civilisation vénusienne étant morte des suites de l'utilisation du pouvoir atomique. Néanmoins, ce peuple extra-terrestre étant décimé, il manque un antagonisme, une rencontre ou des péripéties qui auraient pu rendre le tout un tant soit peu palpitant. Bref, après un démarrage intrigant, L'Etoile du silence se dégonfle peu à peu à travers d'interminables tunnels de dialogues et un message pacifiste louable mais bien trop appuyé.
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Faster - 4/10

Messagepar puta madre » Jeu 16 Oct 2014, 11:21

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Faster

George Tillman Jr — 2010 — 4/10
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Le personnage incarné par The Rock est libéré au terme d'une peine de 10 ans de prison pendant laquelle il a survécu à la force de ses poings. Après avoir subi un sermon du directeur qui l'enjoint à suivre le droit chemin, il se procure arme et véhicule, se rend jusqu'aux locaux d'une société et...BAM...abat un homme d'une balle en pleine tête. En dix minutes d'une introduction filmée avec la plus grande concision par George Tillman Jr, Faster fait naître le fol espoir de se retrouver face à une série B brutale, sans fioritures et jusqu'au-boutiste comme pouvaient l'être celles des glorieuses seventies. La tenue et le véhicule du héros ainsi que certains choix musicaux vont d'ailleurs dans ce sens. La suite aura vite fait de tuer cet espoir. En effet, Faster pâtit d'un rythme en dents de scie, où les séquences de meurtres, de baston ou de poursuites en voiture viennent secouer un ensemble assez lancinant. Le métrage s'attarde longuement sur la vie privée d'un tueur à gages chargé de supprimer le héros, dans des scènes clairement inutiles où on le voit conter fleurette à sa copine ou exprimer des doutes quant à sa carrière de tueur... Autant de passages qui n'ont rien à faire dans un polar burné. Le discours sur la culpabilité ou le pardon vient alourdir l'l'ensemble, comme s'il fallait aujourd'hui atténuer ou remettre en question le désir de vengeance du héros, moteur de l'intrigue. Le happy end vient définitivement enterrer les espoirs nés de la première séquence. Quant au twist sur l'identité du méchant principal, il est grillé rapidement, via le nombre de séquences dédiées à sa relation avec sa femme. On se rattrape avec une très belle photo à base de couleurs chaudes qui donne une jolie patine visuelle au film. Tillman iconise The Rock comme jamais, lui donnant une stature de machine à tuer grâce à de nombreux plans en contre-plongée ou des travellings qui le suivent en le cadrant à partir des épaules. On en vient à regretter lors de ces moments qu'il n'ait pas repris le rôle du Terminator. Les bastons sont assez efficaces, de même que la poursuite en voitures en marche arrière. Mais Faster, après un démarrage sacrément excitant, représente une belle occasion manquée.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar osorojo » Jeu 16 Oct 2014, 11:25

T'es dur quand même :mrgreen:

C'est pas un chef d'oeuvre, c'est clair, mais j'avais trouvé que ça livrait la came :)
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Jeu 16 Oct 2014, 11:28

Mouais dès que ça s'écart des scènes de baston ou d'exécution, c'est très moyen, voire mauvais... Les états d'âme du tueur à gages, ça m'a achevé...
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Lookout (The) - 6/10

Messagepar puta madre » Jeu 16 Oct 2014, 12:36

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The Lookout

Scott Frank — 2007 — 6/10
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Un polar pas tout à fait abouti mais plutôt agréable à suivre. The Lookout crédibilise dans un premier temps la maladie de son héros, qui souffre de problèmes de concentration et de perte de mémoire suite à un accident de voiture. C'est par la suite que l'intrigue va bifurquer vers une trame policière. Si l'on devine rapidement les tenants et aboutissants du scénario, d'où un léger ventre mou en plein milieu, le film reprend ensuite du poil de la bête pour aboutir à un cambriolage tendu puis à un règlement de comptes dans le cadre très cinégénique de paysages enneigés.
Dans la peau d'un homme dont la vie a basculé en un instant, Joseph Gordon-Levitt rend son personnage très attachant. Il est secondé par le toujours solide Jeff Daniels, que l'on voit malheureusement trop peu. Matthew Goode n'exsude pas encore le charisme qu'il aura dans Stoker, et son méchant manque un peu de prestance, alors que son homme de main (qui ne prononce pas un traître mot de tout le film) bouffe l'écran à chacun de ses apparitions. On déplorera que le personnage d'Isla Fisher disparaisse en cours d'intrigue sans jamais réapparaître par la suite et que Carla Gugino ne fasse qu'une courte apparition dans une unique scène. Pour sa première réalisation, le scénariste Scott Frank livre un travail soigné, qui augure du très bon pour son récent Balade entre les tombes pour peu qu'il bénéficie d'un scénario un peu plus consistant. Au final, malgré un deuxième tiers trop prévisible, The Lookout, avec son mélange de drame et de film noir, exploite bien le handicap de son héros dans sa partie policière et se conclut sur une dernière demi-heure prenante.
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Re: Faster - 4/10

Messagepar padri18 » Jeu 16 Oct 2014, 13:11

puta madre a écrit:
Faster

George Tillman Jr — 2010 — 4/10

Aïe ça me fait mal de référencer ça mais soit, tes arguments se tiennent. Snif. :mrgreen:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Ven 17 Oct 2014, 12:09

Dur dur d'être modo! :eheh:
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Cri du hibou (Le) (1987) - 7/10

Messagepar puta madre » Ven 17 Oct 2014, 12:12

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Le Cri du hibou

Claude Chabrol — 1987 — 7/10
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A l'image de nombreux films de son auteur, Le Cri du hibou se caractérise par son rythme lâche, pour ne pas dire mou, où l'intrigue criminelle n'est qu'un prétexte pour décrire les passions d'une poignée de personnages ou dénoncer les moeurs d'une certaine bourgeoisie provinciale. Et pourtant, dès les premières minutes, le film capte l'attention pour ne plus la relâcher par la suite, avec cette sensation prégnante que quelque chose de terrible va se passer d'un instant à l'autre, ce qui crée une tension quasi-continue. L'interprétation de Christophe Malavoy y est pour beaucoup. Il incarne un dépressif qu'on devine rongé par des démons intérieurs et sur lequel le sort va s'acharner. La sympathie qu'il occasionne, la crainte qu'il soit pris dans les filets qui se dressent sur sa route ainsi que sa relation non consommée avec l'attachante Mathilda May jouent une grande part dans l'investissement dans le film. A côté de ça, il faut compter sur l'interprétation calamiteuse d'un bon nombre de personnages secondaires, avec une mention spéciale à Jacques Penot et Virginie Thévenet, qui plombent carrément le final. Une conclusion dont la noirceur est préfigurée dès les premiers instants, mais gâchée par le sur-jeu des deux acteurs, qui la rendent plus ridicule qu'autre chose. L'ultime plan qui termine le film sur une note d'incertitude rattrape heureusement ce faux-pas.
Le Cri du hibou est donc déconseillé si vous recherchez un thriller haletant, mais il constitue une étude de caractère prenante desservie par son interprétation secondaire.
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Fils du désert (Le) - 6/10

Messagepar puta madre » Sam 18 Oct 2014, 14:08

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Le Fils du désert
3 Godfathers

John Ford — 1948 — 6/10
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Après avoir enchaîné L'Homme qui tua Liberty Valance et Sur la piste des Mohawks, Le fils du désert fait un peu pâle figure. Tourné par John Ford comme une récréation entre deux oeuvres plus ambitieuses, il constitue une démarcation de l'histoire des rois mages. Ses héros sont des bandits, trois bons bougres qui ont basculé dans la criminalité plus par besoin que par vice. Ces trois personnages vont obtenir la garde d'un nouveau né, confié par sa mère mourante dans une carriole perdue en plein milieu du désert. Le générique de début nous dévoile les endroits qu'ils vont traverser tout au long du film: désert du Mojave, lac salé, montagnes... Leur parcours est doublé d'une traque par le shérif de la paroisse dans laquelle ils ont commis leur dernier hold-up. Un shérif fin tacticien qui va leur donner du fil à retordre car, en coupant l'accès aux différents points d'eau, il va les obliger à se perdre en plein milieu du désert. Une partie d'échecs grandeur nature va donc se jouer entre les deux parties, le personnage de John Wayne étant aussi rusé que son ennemi.

Après une course-poursuite à cheval qui pâtit d'un accéléré de mauvais alois et donne un aspect factice aux mouvements des chevaux, la première partie va rendre tangible la recherche d'un point d'eau par les fugitifs. Le scénario nous détaille les différents moyens de s'approvisionner en eau en plein désert (citernes placées à intervalles réguliers le long des rails, cactus) et les conséquences de la mauvaise utilisation d'un puits pour qui tentera de s'y abreuver. Lorsqu'arrive l'adoption du bébé par les trois compagnons, Ford s'amuse à filmer trois grands dadais en prise avec un petit bout de chou dont ils ont bien du mal à s'occuper. Mais la tendresse qu'il leur porte n'est jamais loin et l'instinct "maternel" des compères va ressurgir naturellement au contact de l'enfant, devant lequel ils s'émerveillent tous les trois. Le dernier tiers va prendre un aspect plus dramatique, et tous les personnages n'en ressortiront pas indemnes...

John Ford oblige, le film met superbement en valeur les décors traversés, que ce soit à travers les compositions (un arbre isolé perché au sommet d'une colline lui suffit à créer une image de toute beauté), les couchers de soleils rougeoyants qui préfigurent ceux de la Charge Héroïque, les vues en plongées sur le lac salé ou bien sur les montagnes que vont escaler les protagonistes. La chanson "Streets of Laredo", intégrée à la composition musicale, se marie bien cette la quête a priori sans issue des fugitifs, où le nourrisson représente un symbole d'espoir.

Le Fils du désert pâtit néanmoins d'une seconde moitié où la tension vient à manquer. Le film peine à redresser la barre suite à la rencontre avec la mère et son enfant et le dernier tiers accentue de manière trop appuyée l'allégorie religieuse, alors que le sort des protagonistes ne suscite pas l'émotion voulue par le réalisateur. L'intégration finale à une communauté typiquement fordienne conclut joliment le film.

Au final, Le fils du désert se consomme comme un divertissement léger entre deux oeuvres plus consistantes de son auteur.
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Tony Rome est dangereux - 6/10

Messagepar puta madre » Sam 18 Oct 2014, 14:23

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Tony Rome est dangereux
Tony Rome

Gordon Douglas — 1967 — 6/10
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Tony Rome est dangereux, c'est un peu l'équivalent cinématographique d'une reprise easy listening d'un air connu. On y reconnaît les éléments de l’œuvre originale, mais sur un mode dégradé, beaucoup plus léger. Et c'est justement cette légèreté qui en fait l'attrait. Gordon Douglas n'est ni John Huston, ni Howard Hawks, pas plus que Sinatra n'a la trempe d'un Bogart. Mais aucun des deux n'en a la prétention. Le début fait un peu peur, démarrant de manière comique, comme si le métrage allait constituer une version policière de la série des Matt Helm dont le comparse de Sinatra, Dean Martin, tenait la vedette. L'intrigue s'oriente ensuite vers quelque chose de plus sérieux tout en cultivant une certaine nonchalance, contrebalancée par une intrigue bien fournie en rebondissements et en personnages louches. Tiré d'un roman de Marvin H. Albert ( Don Angelo est mort), Tony Rome est dangereux fait partie du revival du film noir des années 60-70. Sans atteindre les cimes du genre, il constitue une bobine d'autant plus plaisante que Sinatra y est entouré par un séduisant casting féminin (Jill Saint John en bikini :love: ).
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