[Alegas] Mes Critiques en 2014

[angel.heart]

Perso je me ferais surement Last Waltz qui a plutôt bonne réput', et aussi celui sur l'histoire du ciné américain qui doit être passionnant (enfin j'espère).

Effectivement, son doc sur le cinoche américain est très intéressant. Contrairement à celui sur le cinoche italien, qui m'avait totalement emmerdé. M'enfin je suppose que c'est aussi une question de goût...

Last Waltz, comme Shine a Light avec les Stone, c'est bien si on aime le groupe The Band. Autrement ça n'a pas grand intérêt.

[Alegas]

J'ai cru comprendre que sur la forme Last Waltz valait déjà plus le coup que Shine a Light, c'est vrai ?

[pabelbaba]

Pas vu Shine a Light, mais sur la forme, The Last Waltz n'a rien d'extraordinaire. Faut seulement aimer les artistes qui montent sur scène pour apprécier.

[angel.heart]

J'ai cru comprendre que sur la forme Last Waltz valait déjà plus le coup que Shine a Light, c'est vrai ?

Je trouve que ça se vaut. (cela-dit, mes souvenirs ne sont plus très frais)

[Alegas]

The Elephant Man (Elephant Man) de David Lynch
(1980)

Elephant Man est bel et bien une véritable anomalie dans la filmographie de David Lynch, car même si le métrage transpire de l'identité de son auteur (notamment sur la forme) on sent bien derrière le script que c'est avant tout un film de studio sur lequel Lynch se faisait les dents en guise de second film. Cela donne un film assez loin des trips narratifs et formels que le réalisateur a fait ou fera par la suite, et donc un film plus grand public, certainement le plus abordable de Lynch au final. Si, personnellement, je n'ai jamais réellement compris l'engouement que peut avoir le film auprès du public (chose qui se vérifie à la seconde vision), force est de reconnaître que Lynch s'en sorte admirablement bien en proposant un métrage dont la seule grosse faiblesse est d'y aller un peu fort dans sa démonstration d'humanité. Le propos du script est louable, mais les ficelles sont grosses, et la fameuse scène culte du « Je ne suis pas un animal, je suis un homme » est aussi puissante que ridiculement grandiloquente dans sa mise en forme. Rien de spécialement grave étant donné que ce fameux propos est finalement assez mineur au sein de l'ensemble, mais cela fait clairement perdre au film un peu de sa superbe.

Pour le reste, Elephant Man est assez admirable sur bien des points, que ce soit sur son casting (à l'époque où Hopkins savait faire autre chose que du Hannibal style), les moments où Lynch peut déposer sa touche personnelle (les séquences des freaks, hommage évident au film de Browning) mais aussi et surtout à sa puissance formelle. C'est bien simple, le film est visuellement intemporel avec un noir et blanc qui ne peut que semer le doute sur la date de conception du métrage, seuls certains mouvements de caméra en steady trahissant l'âge réel de celui-ci. Si on est loin d'un chef-d’œuvre, Elephant Man est clairement un essai remarquable de la part de son auteur, preuve ultime que ce dernier pouvait réaliser autre chose que des films dont il serait le seul à comprendre le sens.

8/10

[Alegas]

Redline de Takeshi Koike
(2009)

Quand les courses de Speed Racer rencontrent le penchant SF de l'univers de Mad Max, le tout avec quelques rails de coke. Voilà comment on pourrait qualifier Redline, premier long-métrage d'animation de Takeshi Koike, réalisateur loin d'être inconnu au bataillon puisqu'il est ni plus ni moins que le responsable d'un des meilleurs segments du film Animatrix, ainsi que du passage animé du premier volet de Kill Bill. Autant dire donc que le bonhomme avait sa petite notoriété, due notamment à son coup de crayon particulier repoussant au premier abord mais qui prend finalement tout son sens dans une dynamique de mouvement. On retrouve donc grosso modo la même chose pour ce Redline, mais accentué avec un choix de colorimétrie à base de contrastes très prononcés. Clairement, le film s'impose dès les premières minutes comme unique en son genre en terme visuel, et les effets de style pour souligner l'impression de vitesse ne manquent pas. C'est bien simple : depuis Speed Racer difficile de trouver un tel équivalent dans la façon de mettre en scène une course de voiture, et si Redline ne brille pas spécialement par son script très basique, il arrive à convaincre sans aucun problème dès que l'action s'invite à l'écran.

L'ambition est ici purement visuelle malgré un univers qu'on devine assez élaboré au point d'en vouloir plus que ce qu'on nous montre (mieux vaut ça que le contraire a sûrement pensé Koike), et Redline assume à chaque instant sa volonté d'être avant tout une grosse démonstration qui en met plein les rétines, et c'est tant mieux car même si le scénario n'est pas spécialement catastrophique, il manque clairement d'épaisseur pour convaincre vraiment (ceci dit, lorsque la moitié du film se déroule sur une course, c'est assez compréhensible). En revanche, beau travail sur les caractéristiques des persos et sur la direction artistique en générale qui ne donne pas l'impression d'avoir déjà vu le film par le passé. A défaut d'être un pilier de la japanimation contemporaine, Redline est un beau vent de fraîcheur qui mériterait d'être un peu plus connu.

7,5/10

[Alegas]

Profondo Rosso (Les Frissons de l'Angoisse) de Dario Argento

(1975)

Première incursion personnelle dans le cinéma de Dario Argento, autant dire que j'en ressors un peu déçu. Le giallo, c'est un genre dont on connaît facilement les codes, mais ce n'est pas pour autant que j'en attendais quelque chose de spécifique, bien au contraire, j'étais même plutôt ouvert à n'importe quelle proposition de cinéma. Sauf que là en l'occurrence j'ai réellement l'impression de voir un film un peu le cul entre deux chaises, qui ne s'assumerait pas totalement. Ainsi donc, on a un film présenté du début jusqu'à la fin comme une enquête afin de découvrir un tueur en série, et ça ne poserait pas de problèmes si c'était assumé comme tel mais Argento donne constamment l'impression de s'en foutre totalement. Dès le premier meurtre, on a tout de même un indice visuel assez évocateur qui, dès le départ, limite la liste des potentiels tueurs à deux personnes dans toute l'intrigue, et vu que l'une d'entre elles est rapidement écartée, on connaît l'identité du tueur à moins d'une heure de métrage.

Si Argento s'arrêtait là, on pourrait encore dire qu'il écarte rapidement son intrigue pour se concentrer sur le visuel de son œuvre, mais non, il continue jusqu'au final à tenter de faire croire au spectateur à un faux-coupable (à la mort tout simplement épique) dont on démasque l’innocence dès que l'on possède les neurones suffisants pour se rappeler des dix premières minutes du film. Mais vu que le héros est un teubé de première, il ne s'en rend compte que bien plus tard, flashbacks à l'appui et le pot-aux-roses tombe sur le véritable tueur que l'on connaissait déjà. Bref, je n'ai rien contre des auteurs dont les qualités sont avant tout visuelles, mais dans ce cas que l'on nous sorte pas un script aussi con car là pour le coup j'ai réellement l'impression de voir une jolie coquille vide. Un très beau film visuellement parlant, et à la mise en scène inspirée, mais qui est à chaque fois plombé par son script et son interprétation. J'aime beaucoup le style Argento, mais c'est clairement un mec qui devrait rester sur des films expérimentaux au lieu de tenter de justifier ses plans par une intrigue en mousse. J'espère que le reste de sa filmographie correspondra bien plus à cette attente.

6/10

[Mark Chopper]

J'aime beaucoup le style Argento, mais c'est clairement un mec qui devrait rester sur des films expérimentaux au lieu de tenter de justifier ses plans par une intrigue en mousse. J'espère que le reste de sa filmographie correspondra bien plus à cette attente.

On putain c'est mal barré. Bon, je te conseille Suspiria et Ténèbres (dans cet ordre). Ensuite, tu pourras arrêter je crois...

[osorojo]

Moi je pense que tu peux arrêter dès tout de suite, maintenant, histoire d'arrêter ce massacre. Argento devrait se cantonner à des films expérimentaux, ui ui ui.

De toute façon, t'es trop intelligent pour ce genre de film, laisse donc ces aneries aux idiots que nous sommes

[Mark Chopper]

Perso, je n'avais rien vu venir. C'est limite le seul avec Ténèbres dont je trouve l'intrigue intéressante dans toute sa filmo.

EDIT : Et comme tu reproches à Cattet/Forzani de faire du giallo expérimental sans intrigue, je me demande si tu peux vraiment trouver ton compte. Tu n'es jamais content avec le giallo en fait

[Alegas]

Et comme tu reproches à Cattet/Forzani de faire du giallo expérimental sans intrigue, je me demande si tu peux vraiment trouver ton compte. Tu n'es jamais content avec le giallo en fait

Ouais mais avec ce duo c'est pas spécialement un reproche, c'est juste que je me retrouves pas dans le trip. Ça m'arrive d'accrocher à des films sans scripts, à des pures expérimentations, mais parfois je fais un rejet, aussi beau le film soit-il. En l’occurrence, le duo est capable de beaucoup à mes yeux, mais leurs trips me paraissent comme du Lynch façon Inland Empire : j'ai l'impression qu'eux seuls comprennent le sens de leurs films.

Quand à toi Oso, excuse moi d'avoir vu venir à l'avance TOUT le film (le coup du miroir bah ouais une fois que tu l'as vu tu grilles direct le coupable), pour le coup c'est clairement une intrigue où tu as toujours trois longueurs d'avance sur le personnage, et ça m'énerve, surtout dans le cadre d'un film d'investigation qui s'assume comme tel.
Pour autant, je me considère pas comme trop intelligent pour ce genre de films, arrête un coup ton délire condescendant. Si c'est pour faire ce genre de commentaires, je t'invite à éviter ce topic à l'avenir.
Ou alors tu fais preuve d'un minimum d'ouverture d'esprit, tu acceptes ma vision du film, on en débat autant que tu veux, mais par pitié stop les phrases condamnatoires à deux balles dans ce genre, merci.

[osorojo]

dont on démasque l’innocence dès que l'on possède les neurones suffisants pour se rappeler des dix premières minutes du film

C'est pas toi, qui clairement dans ta critique, traite d'idiot celui qui se laisse prendre au jeu d'Argento ? Ne faut-il pas lire ce que tu marques avant de réagir ?

Et le coup du évite mon topic, je pense que c'est pas nécessaire si ?

[Alegas]

Euh mec arrêtes un coup d'extrapoler sur mes écrits et pour le coup c'est toi qui va me relire, c'est pas parce que je dis que le héros est un teubé que celui qui se laisse prendre au jeu l'est forcément. Évidemment qu'un spectateur peut être totalement floué par n'importe quel film alors que des indices sont évidents, sauf que là sur moi bah ça marche pas. Pour le coup, arrête de prendre mes phrases pour une généralité ou une attaque, c'est simplement mon avis personnel, rien de plus.

Et non, je te confirme, si c'est réellement pour faire ce genre de commentaires dont je me passerais bien, tu peux éviter ce topic.
Si tu veux parler du film avec un minimum d'ouverture d'esprit et pas dans ton attitude ultra-défensive, y'a aucun souci.

[osorojo]

Bien noté.

[Mark Chopper]

dont on démasque l’innocence dès que l'on possède les neurones suffisants pour se rappeler des dix premières minutes du film

Alegas, il faut reconnaître que cette tournure de phrase est maladroite et peut paraître suffisante.