Rocky 5, John G. Avildsen (1990)
Après avoir gagné sur l'URSS, je ne vois pas trop quel nouvel adversaire on pouvait proposer à Rocky. Ainsi, ce retour aux bas-quartiers et à la famille (même si la pirouette narrative est bien grossière dans son genre) sonne comme une bonne idée. Deux aspects qui ont en tous cas défini les bases de la saga, mais littéralement mis de côté dernièrement. Les deux opus étaient rigolos, mais honnêtement, 1) trop de parallèles ont été fait avec le parcours de Stallone au point d'amputer de Rocky une partie de son identité et de son charme (il n'avait même plus son accent et sa mentalité de la rue), 2) Rocky était devenu un surhomme presque inhumain, une machine à donner et à recevoir les gnons. Traduction : c'était con comme tout, ça manquait de chaleur et de profondeur, mais c'était sacrément fun et divertissant. Et Rocky 5 remet justement les pendules à l'heure en rétablissant l'équilibre inverse.
D'un autre côté, je ne peux demeurer aveugle devant toutes les tares qui pourrissent l'enveloppe du film. Celui qui incarne le pseudo Don King surjoue un max au point qu'on a envie de faire avance-rapide dès qu'il apparaît à l'écran, l'initiation du jeune Rocky à la rue ressemble à un mauvais téléfilm, et le poulain à travers lequel Rocky distribue ses dernières cartouches en tant que manager n'a rien d'autre à donner que ses muscles et une carrure, dotée d'une écriture trop naïve pour convaincre alors qu'il était censé être le double corrompu de Rocky. Mais lorsqu'on a suivi et apprécié ce personnage, on ne peut qu'aimer la courbe d'évolution qui est la sienne qui est somme toute évidente, où il finit par enfin faire la paix avec lui-même, renouer avec ses premiers amours, se focaliser sur la famille et assumer sa paternalité. En outre, certaines séquences possèdent un certain caché nostalgique, chose que Rocky Balboa fera aussi mais en bien mieux.
Si je devais résumer, Rocky 5 brille par son humanisme et sa sincérité, là où il échoue à maintes reprises dans son traitement. Ainsi, je trouve les razzie awards exagérés, car au moins Stallone n'a pas perdu le cap en essayant de renouer avec l'esprit originel de la saga, ce qu'il réussit partiellement. Sans effacer pour autant tous les défauts du film, cette pureté dans les intentions m'a touché, d'où mon indulgence.
D'un autre côté, je ne peux demeurer aveugle devant toutes les tares qui pourrissent l'enveloppe du film. Celui qui incarne le pseudo Don King surjoue un max au point qu'on a envie de faire avance-rapide dès qu'il apparaît à l'écran, l'initiation du jeune Rocky à la rue ressemble à un mauvais téléfilm, et le poulain à travers lequel Rocky distribue ses dernières cartouches en tant que manager n'a rien d'autre à donner que ses muscles et une carrure, dotée d'une écriture trop naïve pour convaincre alors qu'il était censé être le double corrompu de Rocky. Mais lorsqu'on a suivi et apprécié ce personnage, on ne peut qu'aimer la courbe d'évolution qui est la sienne qui est somme toute évidente, où il finit par enfin faire la paix avec lui-même, renouer avec ses premiers amours, se focaliser sur la famille et assumer sa paternalité. En outre, certaines séquences possèdent un certain caché nostalgique, chose que Rocky Balboa fera aussi mais en bien mieux.
Si je devais résumer, Rocky 5 brille par son humanisme et sa sincérité, là où il échoue à maintes reprises dans son traitement. Ainsi, je trouve les razzie awards exagérés, car au moins Stallone n'a pas perdu le cap en essayant de renouer avec l'esprit originel de la saga, ce qu'il réussit partiellement. Sans effacer pour autant tous les défauts du film, cette pureté dans les intentions m'a touché, d'où mon indulgence.
Note : 5/10