Thirteen de Catherine Hardwicke
(2003)
A la base, c'était un film que j'appréciais. Cinq ans plus tard, c'est la douche froide, au point de me demander ce que j'avais pu trouver comme qualités dans un tel truc. Sur le papier, Thirteen peut s'imposer comme une référence du teen-movie croisé avec une critique sociale, mais c'est véritablement dans son exécution que le film se vautre lamentablement. Si l'écriture, loin d'être sans défaut, est déjà un problème (l'adolescente modèle devient une pouffiasse en quelques scènes vite expédiées, difficile de comprendre un tel revirement bâclé) c'est davantage sur la forme que Thirteen devient carrément à vomir. Hardwicke se contente de livrer visuellement ce qui pourrait être un reportage sur la chaîne MTV, à coup de caméra épaule intempestive et de filtres couleur immondes. Rajoutons à cela un montage tellement épileptique qu'il en devient une caricature (faut voir comment sont montées les séquences de trip) et on obtient grosso modo quelque chose de bien immonde, totalement prévisible et surtout bien peu inspiré. C'est d'autant plus dommage qu'il y avait un potentiel et que le casting féminin, même s'il en fait parfois trop, est plutôt convaincant. Mais il faut croire que jamais Hardwicke dans sa vie ne signera un film qui ne sentira pas la facilité à plein nez (car bon, même Lords of Dogtown c'est quand même pas génial).
3/10