[Dunandan] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Alien 3 - 7/10

Messagepar Dunandan » Jeu 09 Oct 2014, 23:00

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Alien 3, David Fincher (1992)

Quelques mots sur la gestation d'Alien 3 qui fut pour le moins difficile. De nombreux scénarios et réalisateurs passent entre les mains de la Fox sans convaincre, avant que finalement ce dernier jette son dévolu sur David Fincher, jeune réalisateur prometteur dont ce fut la première expérience dans le long-métrage, et qu'on pensait pouvoir ainsi plier comme un vulgaire Yes Man. Sauf que ce dernier ne lâche rien en dépit de l'absence d'un scénario terminé. Finalement, en raison de nombreux désaccords avec le studio, on lui refusera le Director's Cut, et c'est pourquoi il reniera complètement le film (au moins, cette pugnacité lui aura permis par la suite d'avoir ce privilège de contrôler le montage final).

Or, il faut quand même avouer que le résultat est plutôt bon, et mieux encore, il porte sa signature. Certes, cette histoire de prison auto-gérée qui se termine en partie de cache-cache est plutôt bancale, mais force est de constater qu'en dépit des lourdes contraintes auxquelles Fincher a dû faire face (entre-autre les réécritures du scénario en plein tournage), ce dernier lui a apporté, dès le départ, des motifs et un ton qui ont posé les bases de son univers. Ainsi, il fallait oser flinguer certains des personnages principaux, lui adjoindre la lie de la société en guise de partenaires (violeurs et tueurs de femmes) en quête de rédemption, le tout enrobé d'une atmosphère sombre et pessimiste qui sonne comme une fin de monde (à ce titre, les plans de la planète ont beau avoir vieilli, ils en jettent), des éléments qui font bien sûr penser à Seven. A ce titre, le montage alterné entre la bête et la cérémonie funèbre est tout simplement sublime et forte en termes de symbolique christique. Bref, on reconnaît le Fincher formaliste qui sait instaurer une ambiance qui tranche par sa noirceur, tout en transcendant le statut de simple oeuvre de commande en lui instillant certaines de ses obsessions.

Par contre, je suis toujours mitigé par le manque de tension autour d'un Alien se faufilant dans les dédales d'un lieu confiné, qui constituait la puissance du premier opus, mais s'avère ici peu exploitée. A certains moments, on le zappe même complètement pour se concentrer sur les humains, leur obsession des germes, et leur communauté sectaire, ce qui donne un rythme à deux vitesses un peu étrange. Autre soucis, si l'Alien n'a jamais paru aussi glauque et violent, les SFX n'ont pas tous très bien vieillis, et sa vue subjective a beau être intéressante, elle ne fait pas peur. Quant au casting, sans être tous super bien écrits (on sent parfois les trous dans le script, comme l'histoire entre Ripley et le médecin qui ne transmet pas l'émotion qu'elle devrait procurer), les personnages ont une bonne gueule de prisonniers (dotés d'un petit soupçon de mysticisme et d'ambiguité), et Weaver joue une Ripley torturée et angoissée, malade et au bout du rouleau qui est tout à fait dans le ton du film.

Bref, je retiendrai surtout de ce film son ambiance crépusculaire, la mise en valeur des décors, et des séquences qui ont gardé toute leur force d'impact (l'intro, la cérémonie funéraire, et le final avec la mythique explosion thoracique). Bien que la seconde partie accuse un sérieux manque de souffle dès lors que se met en route l'affrontement mortel avec la bébête (qui ne fait pas le poids face à ses deux prédécesseurs), cette révision fait quand même du bien. Un film malade que je soutiens volontiers, et j'imagine à peine quel aurait été le résultat avec un Fincher totalement en contrôle (je pense surtout aux connexions entre les humains et l'alien). Et comme tous ses camarades, ce qui est le propre de cette saga et la raison pour laquelle je l'aime tellement, il est parvenu à donner une identité forte à son film tout en participant à son évolution (de sauveur de l'humanité, elle en condamne presque l'existence par ce qu'elle porte en elle, aboutissant ainsi au sacrifice ultime...), ce qui n'était vraiment pas une mince affaire en raison des circonstances très particulières du tournage.

Note : 7/10
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Rocky 2 - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Ven 10 Oct 2014, 23:28

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Rocky 2, Sylvester Stallone (1979)

Rocky 2 est souvent considéré comme une sorte de remake du premier opus. Ainsi, on retrouve la même caractérisation de personnages, le même univers, et la même dynamique pour Rocky (sentiment d'être pris comme une sous-merde, suivi d'une grosse motivation pour que le coeur revienne, le tout se terminant par un entraînement de grosse brute, jusqu'au combat final qu'il torche après s'être pris quelques gnons dans la tronche). Sauf que Sylvester, qui s'octroie la casquette de réalisateur en plus de celle de scénariste et d'acteur, oublie la sobriété, et met le paquet avec une sincérité et une énergie certes parfois maladroites (avec de grands moments over the top), mais qui nous laisse à la fin avec une patate d'enfer qui nous galvanise tout entier.

J'aime bien aussi l'évolution du personnage qui, contrairement aux apparences, est loin d'être une redite du premier (il cherche désormais à se ranger et à approfondir sa vie de couple, et surtout on nous montre comment il fait face à un succès fulgurant mais éphémère, épongeant désillusions sur désillusions). Cette impression de redite est surtout présente lors des premières minutes, où on revoie un combat entièrement calqué sur la dernière séquence de Rocky, mais plus long, énergique, et intense (ce sera en fait un gimmick de la saga pour repartir là où ça s'est terminé), certainement pour mettre en valeur le pic de bonheur que vit le personnage, puis la descente aux enfers qui s'en vient. On a alors droit à des scènes tantôt touchantes (on voit à quel point il est déterminé de fonder une famille de manière honorable, jusqu'à toucher le fond en acceptant des jobs de plus en plus minables), tantôt plein de ridicule (la pub pour le déodorant est une petite merveille dans le genre), mais c'est finalement à l'image de Rocky... Un peu teubé sur les bords, mais entier, avec un coeur gros comme ça, prêt à se laisser écraser par les autres si Adrian lui dit de ne plus retourner sur le ring (s'il n'avait pas cette blessure des yeux, elle passerait pour une grosse manipulatrice). En face, on nous prépare un Apollo plus vindicatif que jamais, qui veut juste sa revanche pour être le champion incontestable, beaucoup moins subtil qu'avant.

Le rythme de la première partie est donc vraiment soft, à l'image de cet état d'esprit qui habite Rocky, prêt à toutes les besognes pour gagner sa vie honnêtement. Puis lorsqu'il redevient enfin "Rocky" après les mots d'encouragement d'Adrian qui le remet ainsi sur les rails (meilleure scène du film), ça beau être difficile à défendre, j'adore cette montée en puissance (et ce que ça représente pour Rocky, de pouvoir concilier ses deux grands amours). Quand il attrape ce putain de poulet, défonce de la fonte à bout de bras, fait 400 pompes et abdominaux sous le regard d'un black chelou, court avec plein de gamins (bon ça ok, c'est vraiment kitsch), ça file une de ses bananes. Et ça se termine par un combat bien plus long que dans le premier, totalement irréaliste (les boxeurs ne se protègent pas, frappent chacun à leur tour comme des sourds sans aucune technique, et démontrent une résistance surhumaine qui ressemblent plus à un manga japonais qu'à un match professionnel), mais tellement fun et jouissif.

Bref, beaucoup moins fin et riche que le premier, ce second opus compense par sa générosité à tous les niveaux (surtout en termes d'émotion, de sincérité, et d'énergie). Le genre de film qui donne envie de se bouger le cul et de se remettre au sport.

I never asked you to stop being a woman, so please don't ask me to stop being a man.

Note : 7.5/10
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Rocky 3 - 6,5/10

Messagepar Dunandan » Dim 12 Oct 2014, 01:24

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Rocky 3, Sylvester Stallone (1982)

Souvent conspué, sûrement le plus 80's dans son esthétique et son ton, je ne l'ai pas trouvé si mal. La chanson Eye of the tiger, l'évolution du personnage, et le rythme bien appuyé faisant que je ne me suis pas ennuyé une seconde, même si malheureusement la boxe prend ici le pas sur l'humain et la peinture des bas-quartiers (tout l'inverse des deux précédents).

Ainsi, après deux épisodes qui insistaient sur la difficile ascension de Rocky vers le statut de champion des poids lourds de boxe, vient enfin l'ère du succès et de la routine (gros parallèle pas subtil pour un sou avec la propre vie de Sly) qui ont corrompu ce fameux oeil de tigre (avec en prime un combat exubérant contre le gigantesque Hulk Hogan qui est bien marrant dans son genre), l'ont éloigné de son vieux pote Paulie et de ce ring suintant et puant où il a fait ses premières armes. Bref, il est devenu civilisé et a perdu tout mordant. Or, alors qu'un équilibre était présent entre les différentes relations du boxeur, c'est clairement le Rocky le plus masculin au point de reléguer Adrian à l'arrière-plan, mis à part ce moment désormais habituel où elle remet les choses au carré avec son mec (décidément, il a besoin de sa famille autour de lui, ce qui inspire toujours de la sympathie à son égard. Et d'ailleurs j'aime beaucoup ce tournant dans le film, où d'un business man relativement détestable, il retourne aux sources). Et si avec son entraîneur, ça donne une proximité assez touchante (dommage que sa scène n'ait pas l'impact émotionnel qu'elle aurait du avoir), avec son ancien challenger (Apollo) devenu son manager pour défaire ainsi le bouillant Mr T, son nouveau adversaire, ça donne des séquences sacrément ... "autres". Encore une fois, on la sent passer cette touche 80's.

Malgré tout, ça fait du bien un peu de changement avec un entraînement qui table plus sur l'endurance, la vitesse, et la souplesse que sur la force brute (on assiste en parallèle aux séances d'un Mr T bien énervé, son personnage rappelant la hargne de l'ancien Rocky et le melon d'Apollo, sauf qu'il déteste tout le monde et affirme qu'il s'est fait tout seul, un trait de caractère qui le rend tout de suite intéressant bien que ça en fait aussi un gros stéréotype du mec ghettorisé, l'interprétation mono-expressive de Mr T n'aidant pas), probablement plus adapté à un homme de son âge (il a 34 ans), bien que certains moments sont bien kitsch et ridicules (la course et le petit calin sur la plage, le short et le maillot bien serrés autour de la taille, la danse...). Le match final est aussi différent, où pour une fois, miracle, Rocky esquive, m'enfin du moins au début, avec une stratégie de l'épuisement pour le moins dangereuse pour sa poire déjà bien abîmée.

En conclusion, je n'y vois pas le gros nanar que certains ont vu ou voulu voir, bien qu'en effet des moments gay friendly font leur apparition (ça rappelle que cette époque du cinéma détient le record incontesté des amitiés viriles), et que Mr T est loin d'avoir le charisme de Apollo comme adversaire de Rocky, se contentant de grogner et de faire les yeux méchants. Mais le résultat est suffisamment punchy, différent et cohérent avec l'évolution de la saga, pour que je ne le descende pas à gros boulets (même s'il est clair que je lui préfèrerai toujours les deux premiers, certainement les opus les plus touchants et attachants avec Rocky Balboa, et mine de rien il me manque le Rocky teubé qui a le coeur sur la main, alors qu'il apparaît ici presque intelligent, un sacrilège qui perdura jusqu'à l'opus suivant...).

Apollo : And you're gonna owe me a favor.
Rocky : What favor?
Apollo : When it's over Rock.

(So gay...)


Note : 6.5/10
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Messagepar puta madre » Dim 12 Oct 2014, 14:10

Je profite de cette rétrospective Rocky pour signaler la mise à disposition sur Arte+7 d'un documentaire consacré à Rocky 4 et sa relation avec la politique reaganienne des 80's. On peut y voir quelques images de la comédie musicale interprétée par Stallone :eheh: , d'un remake turque de Rocky :mady: ou de Ronald Reagan s'enthousiasmer sur le combat Rocky-Drago :shock:
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Messagepar Mark Chopper » Dim 12 Oct 2014, 14:24

Oui, un doc sympathique (surtout les délires de Reagan, qui font flipper).
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Messagepar Dunandan » Dim 12 Oct 2014, 18:31

"Non disponible" dans mon pays :evil:
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Messagepar Mark Chopper » Dim 12 Oct 2014, 19:17

Tu ne vas pas t'en sortir comme ça. Voici l'extrait de la comédie musicale (pas de raison de le subir seul :mrgreen: ) :

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Messagepar Dunandan » Dim 12 Oct 2014, 19:24

Oh putain :eheh:

(voilà, je sais quoi me mettre pour Halloween...)

Edit : sinon je le suis seul à voir des parallèles entre les combats de Rocky et ceux des mangas japonais ? :mrgreen: (DBZ, Les chevaliers...)
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Messagepar Waylander » Lun 13 Oct 2014, 13:12

Ouais , t'es le seul.
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Messagepar Mark Chopper » Lun 13 Oct 2014, 13:19

Mouais, le parallèle avec les codes du shônen, pour le coup, ça ne colle pas.
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Messagepar Jimmy Two Times » Lun 13 Oct 2014, 13:20

Depuis qu'il s'est mis à sniffer du sirop d'érable... :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Lun 13 Oct 2014, 15:35

Bah, je viens se vérifier que je ne suis pas le seul à défendre cette comparaison sur internet :mrgreen:.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Lun 13 Oct 2014, 15:51

Le truc, c'est que la comparaison est cavalière parce que le manga shonen suit cette logique de la success story, sans toutefois l'avoir imposée lui même. Du coup, vu que Rocky suit le même schéma, forcément la comparaison peut se défendre, mais bon, c'est pas parce que toutes ces oeuvres partagent la même mécanique narrative qu'on peut les rapprocher pour autant ;)
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Waylander » Lun 13 Oct 2014, 15:54

Oui mais il faut reconnaitre que le trip du : un plus fort arrive, le gentil se fait démonter, il part s'entrainer, il revient de démonte le méchant ou se fait démonter avant mais au dernier moment il a la révélation et reprend des forces de manière inattendue (l'amour, le sixième sens, la force etc....). Ca n'existe pas depuis des siècles ce schéma. Ca ressemble bien au parcours du héros de Campbell mais développé d'une autre manière.
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Rocky 4 - 6,5/10

Messagepar Dunandan » Mar 14 Oct 2014, 03:32

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Rocky 4, Sylvester Stallone (1985)

La première partie m'a été assez pénible à suivre, entre un sur-lignage lourdingue de l'arrivée des nouvelles technologies (Rocky qui offre un robot à tout faire à son pote, c'est d'un sacré ridicule), et la boxe qui devient une façon de régler la guerre froide (une blague en soi). Mais quelque part, à l'instar du précédent opus, le "parfum nanardesque" de Rocky 4 fait partie du charme de ce genre de film (le manichéisme entre USA et URSS est tellement appuyé qu'il en devient assez rigolo). J'ai surtout pris mon panard dès que l'entraînement commence, après une déculottée royale de Apollo qui amène Rocky à une terrible vengeance contre l'envahisseur russe. En effet, le montage alterné entre Rocky qui se forge un corps à l'ancienne au fond de la toundra (pas du tout content avec sa barbe de trois jours), et Dolph Lundgreen, dur et froid comme l'acier (doté d'un accent russe du style "pas content", ils sont donc deux), qui suit les nouvelles méthodes (machines ultra perfectionnées, anabolisants...), le tout avec des choix musicaux qui envoient du lourd, est ce genre de séquence qui file la patate. Enfin, le combat final est tout simplement le plus long de toute la saga, celui qui verse dans la surenchère la plus totale. "No pain, no pain" répète le nouveau entraîneur de Rocky, résume bien l'état d'esprit délirant des combattants, qui ressemblent désormais plus à des robots qu'à des humains, vu ce qu'ils sont prêts à encaisser pour la victoire.

Bref, on s'éloigne de plus en plus des racines de Rocky (ce qui importe désormais, plus que la famille et le boxeur, ce sont les valeurs qu'il incarne et donc son pays : dans le genre pro-américanisme craignos, ça y va fort, même si je reconnais que le sous-texte individu/Rocky versus groupe/Drago est moins con qu'il en a l'air), mais putain, qu'est-ce que c'est fun et jouissif dès qu'on passe aux choses "sérieuses", avec Lundgreen qui pète tout simplement la classe (ses entrées à la limite du fantastique sont fabuleuses), volant la vedette à ses deux adversaires américains, et livrant selon moi le meilleur combat de toute la saga contre Rocky. Le genre de divertissement décomplexé difficile à juger objectivement (pareil en fin de compte que Rocky 3, sauf que là on atteint le high level), mais pour qui est prêt à poser un peu son cerveau et à ne pas tout prendre au premier degré, peut y trouver un certain plaisir comme seuls les films des années 80 étaient capables d'apporter, qui ne craignaient pas de mettre les deux pieds dans le plat.

Note : 6.5/10
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