Avis express...
Rocky III - L'Œil du tigre, de Sylvester Stallone (1982)
Le melon de Sly prend le dessus et il ne donne plus l'impression de jouer Rocky, mais lui-même. Ici, il fait plus que flirter avec le nanar, mais lorsqu'on a grandi avec le personnage, difficile de s'ennuyer, même après plusieurs visionnages. Le combat contre Hulk Hogan ? Je le trouve fun. Mr T qui grogne ? Je le trouve fun. La bromance
très appuyée avec Apollo ? Euh... On va dire que la phase d'entraînement, bien dynamisée par d'excellents choix musicaux, fonctionne à fond les manettes. Pour la profondeur des deux premiers films, on repassera. Mais quel bon divertissement tout de même.
Rocky IV, de Sylvester Stallone (1985)
Rocky qui met fin à la guerre froide à lui seul, c'est chaud... Cet opus a un gros côté nanar avec le robot, la vision caricaturale des russes, Lundgren qui joue comme un Terminator (voir cette
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et la forme, puisqu'il ressemble à un vidéoclip de 90 minutes (la B.O., le montage de certaines séquences : le MTV des débuts n'est jamais loin). Aucun autre long-métrage ne donne à ce point l'envie de se sortir les doigts du cul et de chasser sa tendance à la procrastination pour atteindre enfin ses objectifs.
Rocky V, de John G. Avildsen (1990)
La note d'intention était la bonne : revenir à l'esprit originel de la saga, chasser l'embourgeoisement de Rocky et faire de lui un entraîneur... Mais l'écriture est à la ramasse, tant tout semble précipité (sa ruine comme l'ascension de Tommy Gunn), et le casting donne des envies de meurtre (Sage Stallone, Tommy Morrison et surtout Richard Gant). On se serait bien passé de la crise d'adolescent du fils de Rocky et il manque une apothéose digne de ce nom (un combat miteux dans une ruelle, derrière un bar = mauvaise idée). Un rendez-vous raté, mais moins médiocre et insupportable que dans mes souvenirs (et j'aime trop ce personnage pour saquer un film qui a du cœur).
Note : 5/10