[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Ven 03 Oct 2014, 05:43

Ouais je sais :eheh:
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Frances Ha - 6,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 03 Oct 2014, 10:03



Frances Ha - Noah Baumbach - 2013


Frances Ha est une petite bulle pop, pétillante comme peut l'être son actrice principale, Greta Gerwig. Véritable électron libre sautillant dans un New York forcément très cinématographique, elle tient le film à bout de bras par sa gouaille et sa bonne humeur. 80 minutes qui passent très vite au gré des pérégrinations de cette chorégraphe en devenir. Unie comme les doigts de la main avec sa meilleure amie Sophie (Mickey Sumner), Frances tombe un peu des nues le jour où cette dernière lui annonce qu'elle veut quitter la colocation qu'elles occupent ensemble. L'occasion pour Frances de se remettre en question, tant d'un point de vue privé que dans sa vie professionnelle, prometteuse mais balbutiante.

La suite n'est qu'une tranche de vie vue par le prisme du ciné indé US et par le réalisateur Noah Baumbach. Si son film est attachant grâce à l'écriture et à l'interprétation très juste du rôle principal, les à côtés ont de quoi laisser quelque peu perplexe pour ceux qui, comme moi, n'ont pas vraiment le cœur à s'apitoyer sur le sort que réservent à ces personnages leur cadre de vie somme toute assez arty/bobo. A ce titre, le personnage de Sophie est régulièrement agaçant. Une fille qui a tout pour être heureuse et qui s'invente des problèmes histoire de pimenter une existence qui sans cela serait trop linéaire à son goût. La thématique du film est dans l'ère du temps. Il est une fois de plus question du délicat passage à l'âge adulte. Entre 20 et 30 ans, on jouit d'une liberté euphorisante mais elle se confronte parfois à des responsabilités qui nous font regretter l'insouciance de l'adolescence. Dommage que le scénario s'attarde un peu trop sur ces lieux communs qui viennent atténuer le caractère rafraîchissant et guilleret de l'ensemble. Une sympathique bobine tout de même.


6.5/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Val » Ven 03 Oct 2014, 20:33

C'est clairement le genre de petit film qui, l'air de rien, te reste en tête longtemps après le visionnage. J'avais trouvé ça bien sans plus au départ, et je pense que maintenant je le noterais plus haut que mon 7 de l'époque. Ce personnage gauche, inadapté à son âge et infiniment attachant fait tout l'intérêt du film. Et je crois que je suis amoureux de Greta Gerwig. :oops:
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Stagiaires (Les) - 4,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Mar 07 Oct 2014, 20:55



Les Stagiaires - Shawn Levy - 2013


Une comédie 2.0 gentillette, spot de pub assez ahurissant pour le mastodonte Google, the place to work à en croire le film... Le côté institutionnel file un peu la gerbe (non, mais sérieux ils ont vraiment besoin de ça?) mais comme j'étais d'humeur à ne pas me prendre la tête, je me suis laissé porté par le duo Vince Vaughn/Owen Wilson, vieux routards du monde de la vente qui se retrouvent sans boulot du jour au lendemain. Galérant pour retrouver un emploi, ils se rabattent sur un stage chez Google et entrent en compétition avec ce que la planète geek compte d'étudiants (dé)connectés, prétentieux, branleurs et j'en passe. Car il y a un CDI à la clé... Un choc des générations comme la comédie US en propose assez régulièrement, il y a quelques scènes marrantes à se mettre sous la dent, le rythme est pas trop mal géré même si ça reste très lisse dans l'ensemble. Faudrait pas froisser le grand géant qui a du mettre des billes dans la production (du coup, on engage un des yes men les plus sages qui soit, le "grand" Shawn Levy). Un divertissement anodin qui en a fait vomir plus d'un (où comment le placement de produit atteint son paroxysme) mais qui fait son office pour une soirée brainless grâce à la complicité des potes de toujours Wilson/Vaughn et quelques situations farfelues.

4.5/10
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Gone Girl - 9/10

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 10 Oct 2014, 10:05



Gone Girl - David Fincher - 2014


Dire que l'année ciné 2014 fut bien morne est un doux euphémisme. Entre suites et autres reboots qui laissent complètement indifférent et des pétards mouillés en pagaille portés aux nues faute de mieux, nous avons vogué de déception en déception. Avec Gone Girl, David Fincher se rappelle à nos bons souvenirs et prouve une fois de plus qu'il est un des plus grands entertainers des 20 dernières années. Mais aussi un auteur, titre qu'il ne semble pas apprécier qu'on lui attribue. Et pourtant, comment ne pas voir une cohérence thématique imparable si on creuse un tant soit peu ses derniers films. Gone Girl en est une preuve flagrante. Il ne ressemble à rien de connu, si ce n'est à un film de David Fincher. Au fil des ans, son incroyable style visuel s'est affiné. Exit les séquences d’esbroufe un peu vaines et place à une certaine forme de classicisme. La substantifique moelle de son indéniable génie de la mise en images se voit enrobée à présent d'une classe assez folle. Sa technique est à la fois enthousiasmante par son inventivité de tous les instants mais aussi par la manière dont elle fait la nique à tous les agités de la focale adeptes du cutter en salle de montage. Fincher est plus proche de la légion de brillants formalistes des 70's que des tâcherons d'aujourd'hui.

Dans le cas présent et sous couvert d'une histoire de moeurs assez banale, il livre une fois encore un thriller exaltant, parfaitement rythmé (on ne voit pas passer les 2h30 et on en redemanderait presque) et aussi riche sur le fond qu'il peut l'être sur la forme. En adaptant le roman "Les Apparences" de Gillian Flynn, il détruit minute après minute l'institution du mariage au travers d'un jeu de faux-semblants aussi retors que pervers. Mais il pointe également du doigt la lente déshumanisation qui gangrène le monde moderne, de la plus petite des cellules, celle du couple, à la plus grande, l'opinion publique. Cette dernière est représentée par le prisme de l'omnipotence des médias, eux qui régissent absolument tout et piétinent allègrement toute forme de libre arbitre. Nulle place pour les sentiments ou la compassion lorsque le tempête médiatique est au dessus de votre tête.


Dead or Alive?


Difficile de parler de l'histoire de Gone Girl sans trop en dévoiler mais la surprise que réserve assez rapidement le script n'a rien d'un coup de théâtre qui réduirait à néant l'intérêt du film s'il était éventé. On l'imaginait à peu près tous tel qu'il nous est présenté au vu de la communication dont a bénéficié le film, via des teasers anti-démonstratifs mais aussi plein de sous-entendus. Le plaisir n'atteint pas son paroxysme lorsque la principale zone d'ombre du script est enfin éclaircie (Amy Dunne est-elle morte ou non?) mais lorsque que l'on découvre la façon dont les personnages en sont arrivés à ce point. En gros, après une heure au cours de laquelle il nous fait gentiment tourner en bourrique, il nous dévoile enfin ce que nous imaginions déjà. Pas une perte de temps pour autant car la suite apparaît comme une déconstruction en règle des codes du thriller, presque dénuée de suspens au sens premier du terme. Ses thématiques brillamment développées prennent alors le relais pour un résultat final glaçant.

Et tout cela ne serait pas possible sans ses comédiens, unanimement bons et preuves que David Fincher est aussi un grand directeur d'acteurs. Ben Affleck a souvent été raillé pour son manque de charisme. Son physique policé de gendre idéal colle à merveille aux traits de caractère de Nick Dunne, homme pris dans la tourmente qui semble payer tout ces petits méfaits, notamment en se faisant passer pour un homme qu'il n'est visiblement pas dans le seul but de conquérir le coeur de l'épatante Amy. Une disparue omniprésente, qui hante la bobine du début à la fin. Une femme dont tout homme rêve de partager la vie, elle si belle et intelligente, mais aussi une femme qui souffre de maux dissidents, victime elle aussi des travers de notre société (cf l'alter égo de fiction qu'on créé ses propres parents). Rosamund Pike est étincelante, pas de doute possible. Même les choix les moins évidents du casting sont judicieux. Il suffit de voir Neil Patrick Harris, enfermé à jamais où presque dans le costume de Barney de la série How I met your mother. Fincher joue avec cette image qui lui colle à la peau pour en faire un personnage qui n'en est qu'une extrapolation sobre et pourtant tout aussi "awesome" (un amour du passé à qui tout semble avoir réussi; il suffit de voir son incroyable chalet pour s'en convaincre).

Si on ajoute à cet amoncellement de qualités la BO subtile et démentielle de Trent Reznor et Atticus ross, Gone Girl fait figure d'eau bénite en ces temps maudits. Il y a bien quelques griefs à lui mettre sur le dos (les pseudos retournements de situation n'en ont jamais été pour moi ou encore le côté un peu trop didactique dans la seconde partie) mais ce ne sont que des broutilles face au plaisir éprouvé. Nick et Amy Dunne ont entrepris de construire une relation amoureuse idyllique, Gone Girl exprime à merveille leur frustration et leur aveu d'impuissance face à cet échec. J'imagine un couple qui bat de l'aile qui se fait ce genre de toile, passer 2h30 à se prendre des coups dans l'estomac alors qu'il pensait s'évader de son morne quotidien, ça doit vraiment faire mal. Pervers et retors, on vous dit. Merci David.


9/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Ven 10 Oct 2014, 10:26

C'est vrai qu'il joue avec l'image "Barney Stinson". Dans la série il est drôle, là il est juste pathétique, voire flippant. Alors que les persos sont très proches.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 10 Oct 2014, 10:32

C'était une de mes craintes à la vue des trailers et finalement Fincher élève tout le monde à son rang.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Val » Ven 10 Oct 2014, 10:36

Pareil, quand j'ai vu les noms au générique, j'ai eu un peu peur car il y a pas mal de monde venu de la télé (Neil Patrick Harris, Kim Dickens, Sella Ward) mais tous son excellents. De là a penser que c'est fait exprès de prendre des gens venus de la télé vu le propos du film...
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 10 Oct 2014, 10:40

...il n'y a qu'un pas. Et à moins de lui tirer les vers du nez, on ne le saura jamais. C'est comme ça que se construisent les légendes en même temps, un mélange de vérités et d'affabulations.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Ven 10 Oct 2014, 11:59

Sella Ward, tu la vois trois minutes mais putain elle arrive à avoir ce regard de prédateur qu'ont certains journalistes américains qui veulent déchiqueter leur invité devant les caméras.
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Miller, une famille en herbe (Les) - 6/10

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 13 Oct 2014, 09:26



Les Miller, une Famille en Herbe - Rawson Marshall Thurber - 2013


La comédie US contemporaine est dans une période critique. Tout ce qui sort depuis quelques années sent le faisan. Entre les multiples répliques de la team Appatow (qui lui aussi est en manque d'inspiration flagrant), les films de potes (Wilson/Vaughn/Ferrel and co) qui ronronnent et toute la vague post-Very Bad Trip, on repassera côté originalité. Les Miller ne vont pas sauver les meubles mais au moins ils ont le mérite de faire le taf et d'être drôles. Côté scénar, c'est du grand classique, on reprend un peu tout ce qu'il y a de mieux à la concurrence et on trempe le tout dans une espèce de resucée de la série Weeds. Soit 4 brebis égarées sur le bas côté de l'autoroute de la vie et qui vont se faire passer pour une petite famille bien sous tout rapport afin de sortir de la panade le perso interprété par Jason Sudeikis, petit dealer qui doit convoyer une grosse livraison de came au Mexique pour rembourser sa dette. Pas d'hystérie, des gags qui fonctionnent (la rencontre avec le couple adepte du camping car), un peu d'action lorsque la terre mexicaine est atteinte et un rythme bien géré qui fait qu'on ne s'ennuie pas. Le gros bémol, c'est la présence d'Ed Helms, insupportable en grossiste et absolument pas crédible. Il était plutôt bon dans la série The Office mais il est à chier sur grand écran. Du coup, il plombe bien l'ambiance et notamment l'épilogue avec ses délires mégalos risibles. Les Millers reste tout de même un bon choix pour une soirée poilade.

6/10
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Juillet de Sang - 6/10

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 13 Oct 2014, 12:10



Cold in July - Jim Mickle - 2014


Déçu parce que Cold in July jouissait d'une belle réputation dans les festivals de genre et aussi parce que les premiers retours dans nos contrées étaient plutôt élogieux. Mais il n'est ni plus, ni moins qu'un petit polar bateau, certes bien troussé techniquement et loin d'être déplaisant mais qui ne dégage pas grand chose au final. Michael C.Hall mène une vie de texan pépère avec femme et enfant, et tue un homme qui tentait de le cambrioler en pleine nuit. Il apprend assez rapidement que celui qu'il a abattu n'est pas celui que la police prétend avoir identifié. Sauf qu'il se retrouve assez rapidement avec le père de la fausse victime aux trousses, interprété par un Sam Shepard très menaçant... La suite est assez convenue, et une fois le mystère levé, on attend sagement l'épilogue, pétaradant mais loin d'être exceptionnel. Entre temps, Don Johnson vient lui aussi faire un coucou et se rappelle à nos bons souvenirs. Le gros hic du film, c'est qu'on a vraiment du mal à comprendre les motivations du personnage principal, qui devenu héros malgré lui, se laisse embarquer dans des embrouilles qu'il aurait facilement pu éviter. Il a envie de rendre justice mais on ne sait pas trop pourquoi et c'est surtout au détriment de la sécurité de sa famille, élément qui lui était si cher jusque là... L'ambiance 80's (très inspirée de John Carpenter, notamment au niveau de la BO), vient un peu pimenter la sauce, mais il n'y a clairement pas de quoi se relever la nuit devant ce sympathique polar, rondement mené, interprété par des trognes qu'on aime voir à l'écran (Shepard et Johnson) mais qui manque clairement d'enjeux et de suspense pour séduire outre mesure. Au moins, on ne se fait pas chier, pas de trauma à la con (coucou Out of the Furnace! :mrgreen: ) et Cold in July ne sort jamais de son cadre de film de genre pur et dur.

6/10
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Players - 4/10

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 20 Oct 2014, 20:55



Players - Brad Furman - 2013


Players est un film d'arnaque dans le milieu du poker en ligne qui n'est pas déplaisant, on est raisonnablement diverti, ça dure 90 minutes à tout casser et on a ainsi pas le temps de s'emmerder, mais tout est un peu trop facile. Sur un simili schéma de rise and fall périmé, on suit le petit génie Justin Timberlake (pas mauvais, mais peu mis en danger avec ce rôle de personnage cool qu'il ne connaît que trop bien), qui file au Costa Rica pour demander des comptes au vilain Ben Affleck (qui retombe dans ses travers d'endive, en même temps quelle idée de l'imaginer en bad guy...), patron d'un site de jeu en ligne qui arnaque ses membres ni vu ni connu. Séduit par la gouaille de son ex-client, il le prend sous son aile. Ils deviennent copains comme cochons, font fortune en un temps record et finissent par se prendre le bec à force de bluffer. Du junk movie sur-explicatif (et pourtant, il n'y a pas lieu, c'est très linéaire) qui ne sollicite que trop peu les neurones, et très loin des modèle du genre. On était en droit d'attendre un peu mieux de la part de Brad Furman après son sympathique Lincoln Lawyer. Avec Players, on se rend compte qu'il aspire plutôt à rejoindre la A-List des yes men d'Hollywood. Next...


4/10
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R.I.P.D. Brigade fantôme - 2,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 23 Oct 2014, 06:07



R.I.P.D. Brigade Fantôme - Robert Schwentke - 2013


Un bel étron à 130 millions de dollars de budget sorti pendant l'été 2013 dans l'anonymat le plus total, et qui singe sans vergogne la recette de MIB, remplaçant les E.T par des fantômes, ici appelés crevures. Vu le peu de communication autour du film, on se dit déjà que les producteurs étaient conscients de la qualité du bousin. Le Rest In Peace Department est une brigade de flics qui ont passé l'arme à gauche et qui traquent les âmes trépassées qui foutent le souk dans l'au delà. L'endive et rookie Ryan Reynolds fait équipe avec l'ours mal léché Jeff Bridges pendant que le méchant Kevin Bacon veut inverser l'aiguillage entre la terre et le ciel et permettre ainsi à une horde de fantômes d'envahir le monde des vivants.

Bon, déjà, c'est tout moche. A part le design de quelques créatures farfelues, l'omniprésence de CGI mal finis épuisent le regard. Le pas bien doué Robert Schwentke (Red, Flight Plan...) est dénué de toute personnalité dans sa mise en scène, se contentant de tromper son monde avec quelques plans séquences tout fake qui ressemblent plus à ce que l'on peut voir dans le domaine de l'animation ou des jeux vidéos que du cinéma live. Histoire de maintenir le spectateur éveillé, le rythme du film est alerte, enchaînant séquences d'action et gags pour la plupart éculés. A deux ou trois occasions, les dialogues font mouche mais il faut vraiment être d'humeur indulgente pour décrocher un sourire. Bridges a rarement été aussi mauvais, il est en mode Tommy Lee Jones (version MIB) et se contente de grogner. En plus, l'équipe des costumes ne s'est pas emmerdée, on dirait qu'ils ont recyclé la garde robe qui était la sienne dans True Grit... Reynolds fait du Reynolds, il est ainsi très fade et aurait pu être remplacé par n'importe quel autre acteur, ça aurait aussi bien fait l'affaire (et bonjour la love story à deux balles en mode Ghost...). Enfin, Bacon est une raclure conventionnelle comme il en a déjà interprété à maintes reprises. On sent qu'ils sont là pour encaisser leur chèque et qu'ils se foutent un peu du reste. Pour toutes ces mauvaises raisons, R.I.P.D est un blockbuster indigent comme on ne pensait plus en voir, qui a essuyé le revers cinglant qu'il méritait au box office. Dans une vingtaine d'années, il finira peut être par être rentabilisé à force d'être bradé dans les boutiques de VOD ou dans les bacs des bonnes affaires à côté des nanars DTV au milieu desquels il ne dépareillerait pas...


2.5/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar angel.heart » Jeu 23 Oct 2014, 11:34

Il me branchait bien, celui-là.

Mais quand je vois les notes qu'il se tape, ça me refroidi... :?
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