[oso] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Creeps » Lun 06 Oct 2014, 21:00

Et là je suis dépité que mon coffret se soit perdu sur son chemin transatlantique :evil:
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Poings contre les murs (Les) - 6,5/10

Messagepar osorojo » Mar 07 Oct 2014, 15:27

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LES POINGS CONTRE LES MURS

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David Mackenzie (2014) | 6.5/10
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Eric est un petit gars un peu nerveux, du genre à te casser les dents si tu lui offres un briquet, à s’enduire le torse de lotion pour bébé pour mieux tataner du maton quand ces derniers tentent de le raisonner avec leurs boucliers. Mais Eric, fraîchement arrivé dans la version avec barreaux et pour adultes de la maison de correction d’où il a été transféré, après avoir éclaté le high score en matière de bourre-pifs, c’est surtout le rejeton de Ned. Un taulard qui a su se faire sa place dans la nouvelle taule qui voit débarquer son fiston et qui compte bien profiter de l’arrivée de ce dernier pour faire connaissance avec celui qu’il avait du abandonner, alors qu’il était tout gamin, quand il fut placé à l’ombre.

C’est cette relation entre père et fils qui démarque Les poings contre les murs de l’habituelle tambouille faite de mitards et d’attaques vicieuses sous les douches qui sont les points d’arrêt classiques du genre. Et si la proposition de David Mackenzie n’échappe pas à tous les gimmicks du film de prison, elle est pourtant porteuse d’une réflexion personnelle qui lui donne une densité toute autre. Le bel échange qui se joue à l’écran entre Jack O’Connell, impressionnant de bestialité, et Ben Mendelsohn, son patriarche un peu trop franc du collier, monte en puissance sans s’annoncer pour trouver une belle dimension émotionnelle lorsqu’il conclut le film, par une petite touche d’optimisme bienvenue.

Pour le reste malheureusement, c’est un peu court et parfois beaucoup trop cliché : difficile de croire à ces sessions de groupe notamment, dont les protagonistes manquent cruellement d’ampleur. Rien n’est réellement loupé, mais il manque la petite fougue singulière qui permettrait au film d’être plus cohérent dans ses intentions. En l’état, il est tout de même porté par des comédiens très investis, il est mis en scène sans esbroufe mais de façon efficace et bénéficie d’un rythme parfaitement géré.

Si David Mackenzie avait su éviter l’habituel combat entre direction aveugle, matons corrompus et éducateur idéaliste inflexible, Les poings contre les murs aurait pu trouver percussion encore plus forte. Mais en sabrant la plupart de ses personnages au profit d’Eric et son père, le jeune cinéaste peine à entretenir l’à côté de la relation père-fils qu’il déploie. Dommage, le potentiel uppercut rageur était là, on se contentera d’un one shot habité d’une belle volonté de proposer quelque chose d’un peu différent, mais un peu trop timide pour rester dans les esprits.
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Ensorcelés (Les) - 8/10

Messagepar osorojo » Jeu 09 Oct 2014, 11:22

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LES ENSORCELÉS

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Vncente Minnelli (1951) | 8/10
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The Bad And The Beautiful peut sembler au prime abord un peu didactique. L’exercice de la mise en abîme d’un tournage au sein d’un film, est souvent de l’ordre du clin d’œil, mais Minnelli choisit lui d’en montrer toutes les ficelles pour dépeindre un portrait dépourvu de tout le miel que l’on prête généralement à Hollywood. Le résultat est un peu particulier, passionnant parce qu’il est narré avec beaucoup de talent mais quelque peu troublant par son côté introspectif : quand un réalisateur essaye de porter un regard, sinon lucide, au moins sincère, sur son propre métier, il le fait forcément au moyen de divers clins d’œil tirés de sa propre expérience, en s’inspirant de personnes qu’il a côtoyées.

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Si le système de flashback peut paraître un peu facile sur la forme, il n’en est pas moins d’une efficacité redoutable. En l’espace de trois séquences parfaitement découpées, Minnelli pose tous les enjeux nécessaires à la compréhension de son propos. Chaque personnage qu’il présente est un moyen pour lui d’illustrer une facette bien particulière de l’industrie cinématographie et d’Hollywood en particulier. De la création d’une star, à la maîtrise de l’encre pour écrire une histoire qui fait mouche, en prenant aussi la peine de s’attarder sur les problèmes de financements et les relations à entretenir avec les bonnes personnes pour faire aboutir ses projets, rien n’est mis de côté. C’est passionnant, mais la rigueur très linéaire de l’ensemble peut parfois sembler un peu monotone. La leçon de cinéma est appréciable, mais il lui manque un peu de folie, son chemin balisé semble un peu trop mécanique.

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Heureusement, L’homme qui lie les trois histoires, un producteur ambitieux auquel un père tyran a légué un empire ruiné, permet à cette narration un peu convenue de prendre sa pleine expression. The Bad And The Beautiful doit beaucoup à l’énergie d’un Kirk Douglas qui parvient à retranscrire, sans fausse note aucune, toute l’ambiguité de son personnage. Un homme sincère, dont le feu intérieur est trop vif pour s’accoutumer de façon prolongée à la tendre présence de ses semblables. Un homme animé par les meilleures intentions du monde, totalement impliqué par chaque oeuvre qu’il produit, à tel point qu’il prend chaque décision avec la rigueur d’un automate sans se laisser le temps de la réflexion. Un homme qui a du mal à vivre avec les autres, marqué par son enfance, qui ne veut plus s’attacher à quiconque et dont la fibre dépressive n’est apaisée que lorsqu’il a la tête dans l’un de ses projets. Une âme meurtrie qui renoue avec le désespoir à chaque projection publique de l’un de ses films, symbole inéluctable de la fin d’un voyage qui signifie pour l’homme un retour au réel dans la douleur.

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La complexité du personnage est parfaitement exploitée, jamais le spectateur ne ressent une antipathie réelle pour ce producteur trop fougueux, car finalement, même si son indélicatesse peut paraître rugueuse, elle est à l’origine du succès des trois personnages sujets des flashbacks. On pourrait même aller jusqu’à penser que finalement, ce producteur énervé est le seul à assumer pleinement sa propre nature, et sa soif de succès. Les autres se cachent derrière leurs principes, mais nourrissent, plus discrètement, la même ambition dévorante. Pour preuve, les trois larrons, bien qu'ils s'étaient promis de ne plus jamais fouler le même sol que l'objet de leur haine silencieuse, sont incapables de contrer l'attraction qui émane de la voix du producteur lorsqu'il énonce au téléphone le futur projet qu'il leur réserve.

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Les ensorcelés est un film qui cache, dans les noir et blancs profonds, et les multiples jeux de miroir de sa belle photographie, une densité thématique impressionnante. Son impeccable casting, dirigé d’une main de maître, permet à son intrigue convenue de se faire force avec violence dans l’esprit de son spectateur. Kirk Douglas, envoûtant en diable, joue de son charme hypnotique pour nous mettre dans sa besace en même temps qu’il manipule chaque personnage apparaissant dans le cadre. L’homme est omniprésent : même quand il n’est pas à l’image, il est question de lui. En témoigne ce final amusant, l’un des seuls moments du film où il n’est pas présent physiquement, pourtant irradié par sa personnalité. Un joli tour de force, qui sert une introspection critique franche et pertinente, qui témoigne de la difficulté à échanger autour d’un projet commun lorsque la passion s’en mêle.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar caducia » Jeu 09 Oct 2014, 12:40

Belle critique, je vais me le mettre de coté. :bluespit:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar puta madre » Jeu 09 Oct 2014, 14:31

Content que tu aies aimé! :super:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar maltese » Jeu 09 Oct 2014, 15:49

Superbe critique, tu as remarquablement analysé les qualités (et défauts) de ce très beau film. Et effectivement, il est toujours bon de rappeler à quel point Kirk Douglas peut bouffer un écran ; un des plus grands de l’histoire du cinéma, assurément.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Jeu 09 Oct 2014, 16:31

@maltese @ caducia : merci pour les compliments, ça fait plaisie ;)

@Puta : encore un bon choix de proposition, pas sur que je serais allé vers ce film sans le challenge :chinese:
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Vie nouvelle (La) - 3/10

Messagepar osorojo » Jeu 09 Oct 2014, 18:23

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LA VIE NOUVELLE

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Philippe Grandrieux (2002) | 3/10
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L’expérience Sombre avait déjà été un peu particulière et annonçait la couleur d’un cinéma sensitif qui se préoccupe peu de ce qu’il raconte mais La vie nouvelle est encore un niveau d'abstraction au dessus. Grandrieux est à mon sens un plasticien avant d’être un cinéaste, on ressent ici une réelle force de proposition, une envie d’expérimenter par l’image et le son. C’est d’ailleurs tout le boulot réalisé par l'artiste sur l’ambiance sonore qui constitue l’intérêt majeur du film. Je parle d’intérêt, et je plaque 3, de quoi froncer les sourcils et se demander si je choisis bien mes mots. Et bien, pour être honnête, si je laissais mon clavier saisir ces quelques phrases sans essayer de me raisonner, je serais certainement beaucoup plus radical.

De La vie nouvelle, j’ai tout rejeté ou presque. Son absence total de liant narratif m’a passablement agacé, d’autant plus qu’il est remplacé par une seule intention : choquer, provoquer la réaction d’un spectateur perdu, qui cherche à donner sens aux séquences qui le mettent mal à l’aise et qui s’enchaînent sans aucune cohérence. Grandrieux filme les corps au plus près, les malmène, les fait crier, les fait pleurer, les fait copuler grossièrement, les fait se frapper, tout cela sans aucun objectif, sans finalité. A cela, il faut ajouter cette constante recherche graphique, en roue libre totale, qui aboutit à un passage complet filmé en infrarouge qui ne sert strictement à rien sinon montrer que la technique, c’est pratique quand on sait pas quoi filmer.

Pour parfaire son œuvre, Grandrieux s’amuse à plaquer quelques dialogues ici et là, tantôt baragouinés dans un anglais incompréhensible, autrefois dans un dialecte insaisissable dont les sonorités sembles être des pays de l’est (ben ouais, il est question de prostitution, allons-y à fond dans le stéréotype) ou encore en français, histoire qu’on puisse ronger l’os qu’on nous tend en imaginant nous même un contexte, même s’il n’y a plus de moelle en son centre et qu'il est vain de cogiter.

J’imagine qu’il y a un sens à toute cette torture visuelle (la séance a vraiment été pénible), mais je ne l’ai pas trouvé. Nul doute que certains y trouveront leur compte, je me suis, pour ma part, remémoré les pires expositions d’art contemporain auxquelles j’ai assistées. Pour moi, La vie nouvelle est une performance visuelle avant d’être un film, et pour le coup, j’en cherche encore la note d’intention (il y avait peut être un manuel de 20 pages à l'entrée des salles ?). Mais après avoir passé 1h42 à compter les secondes, je n’ai plus l’énergie suffisante pour cogiter davantage, d'autant plus que la forme, péniblement accouchée (le flou et le style shacky cam, ça va deux secondes pour dissimuler ce qui dérange...), ne m'y pousse pas non plus.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Jeu 09 Oct 2014, 18:28

Je pense la même chose de Sombre et j'ai lâché (à jamais) l'affaire Grandrieux après ça.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Jeu 09 Oct 2014, 18:29

Ben là, c'est sombre puissance 12 :eheh:

Il m'a limite énervé ce film :mrgreen:

Et puis, le générique de fin qui arrive, avec son interlettrage énorme, histoire de dire je fais rien comme les autres, et continuer de m'achever. Rha la la ! :evil:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Jeu 09 Oct 2014, 18:34

osorojo a écrit:Ben là, c'est sombre puissance 12 :eheh:


Ceci dépasse les limites de mon entendement. Je compatis là...
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Velvet » Jeu 09 Oct 2014, 20:53

Arf, désolé de t'avoir fait subir cette séance. :eheh:
Grandrieux, c'est un réalisateur de la chaleur notamment de celle du corps et des expressions de celui ci, quelque chose de purement sensitif, bien plus que Sombre oui. La vie nouvelle c'est la cruauté dans un monde déshumanisé. Mais après, le sens importe peu, mais si on rentre pas dans le film, ça du être un calvaire. Moi j'ai trouvé ça plastiquement ahurissant et hypnotisant.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Jeu 09 Oct 2014, 22:54

T'inquiète, pas de souci, c'est aussi ça le challenge, sortir de sa zone de confort. Pour le coup, je peux pas sortir plus :eheh:
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Ordure - 6/10

Messagepar osorojo » Ven 10 Oct 2014, 10:37

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ORDURE

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Jon S. Baird (2014) | 6/10
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Un flic perturbé singeant Herzog arrangé à la sauce Transpotting pour le fond, un mix un peu cavalier entre Tony Scott et Guy Ritchie pour la forme, et vous obtenez Ordure, un film salace et pas très finaud qui fait plaisir par sa liberté de ton mais qui nous rappelle, dans le même temps, notre époque avec violence. Il est impossible en 2014 de faire un film en roue libre totale, sans lui insuffler la dose de trauma pompeux nécessaire pour racheter ses quelques scènes réussies, celles qui ne s'embarrassent pas de la bonne morale et se laissent aller sans limite au jeu de la transgression outrancière.

C'est bien dommage, parce qu'en dépit d'une réalisation tape à l'oeil un peu discutable, lorsque Jon S. Baird lâche les chevaux du 15ème degré, et bien la sauce prend, et on se laisse aller au rire gras sans culpabiliser une seconde. James Mc Avoy en fait des tonnes, mais ça fonctionne, son personnage d'enfoiré sans scrupule est atrocement délicieux. Entre farces potaches de très mauvais gout, parties de jambes en l'air bien dégueulasses et punchline cyniques de bas étage, Ordure délivre bien plus que le quota d'un DTV moyen. A ce niveau là c'est une bonne surprise.

On tombe d'autant plus de haut lorsque le film s'oriente dangereusement sur la voie du drame social, et de la quête rédemptrice du salopard salace qui nous faisait rigoler. "J'étais un homme bien, avant, tu comprends ?", se défend-il face à la poupette - mais inutile - Imogen Poots. L'enfoiré cynique devient pleureuse dépressive, de quoi se racheter auprès du public qui aurait pu s'offusquer de ses frasques peu chrétiennes.

En bref, un pétard mouillé, au fond pourtant attachant, mais qu'on sent tenu en laisse par des directives qui ne souhaitaient pas voir le film jouer sa carte transgressive à fond les ballons. Et c'est bien dommage.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Rockatanski » Ven 10 Oct 2014, 10:43

Ta critique des Ensorcelés est divine ! :super:

Je n'ai pas revu le film depuis une bonne dizaine d'années, ca me donne l'envie de me remettre ca fort bientôt... le temps d'en trouver une bobine quelque part.... :roll:
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