New world Park Hoon-jung -2013
Découverte
Sorte de
Infernal Affairs à la mode coréenne, sur fond de guerre de succession d'un syndicat du crime, ce film de mafieux coréens n'est pas exempt de tout reproche mais permet de passer un bon moment.
Sans renouveler le genre, New World a pour lui des bases solides: mise en scène impeccable démontrant une nouvelle fois le savoir faire artistique sud coréen; interprétation solide dans l'ensemble; scénario classique et éculé mais qui conserve un intérêt à mes yeux.
Toutefois, le casting est un frein. Excepté Choi Min-Sik, pas vraiment de tête connue pour le non spécialiste. Pas de Lee Byung-Hun, de Oh Dal-Su ou de Song Kang-Ho. Du coup difficile dans un premier temps de se prendre d'intérêt pour un scénario éculé, sans l'aide d'interprètes charismatiques. De surcroit j'ai trouvé Choi vraiment pas terrible, faisant acte de présence pour prendre le chèque. La bonne surprise est plutôt à regarder du coté de Hwang Jung-min, auteur d'une performance analogue à celle d'un Joe Pesci dans
Casino, toute proportion gardée. Le gros bémol pour moi c'est le cast de Lee Jung-jae, l'écriture de son rôle et sa direction d'acteur laissant drôlement à désirer. Heureusement, à la fin du film, il sort de son jeu d'endive pour enfin fournir un peu de matière, de consistance à son personnage.
Le montage n'est pas assez cut, ça bavarde pas mal pour rien, n'apportant rien pour faire avancer l'histoire à de nombreuses reprises. Ça pourrait allègrement faire 20 minutes de moins. Mais bon c'est pas une tare non plus, et l'ensemble se regarde sympathiquement, l'ennui se fait rarement sentir. Ça manque juste un peu de nervosité à mon goût. Trop drama en somme, trop focalisé sur les problèmes de succession plutôt que sur la recherche de la taupe infiltrée, qui soit dit en passant nous rabat les couilles avec ses états d'âme pello-tractés.
Ce manque de rythme, de gniac, de risque est d'autant plus regrettable lorsqu'on voit combien sont réussies les deux scènes chocs du métrage: celle de la torture dans un entrepôt, l'autre dans l'ascenseur. Ces deux scènes sont excellentes, elles déboitent sa maman.
Parait que ça serait une trilogie, j'attends la suite, mais pas celle du Malick
7.5/10
Les hommes livrent leur âme, comme les femmes leur corps, par zones successives et bien défendues.