[oso] Mes critiques en 2014

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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar caducia » Mer 24 Sep 2014, 20:53

Vu dans le cadre du challenge, j'ai eu beaucoup de mal à tenir jusqu'à la fin. :?
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mer 24 Sep 2014, 20:53

Ah ça, le petit claquement de cuir sur le dos rebondi de la petite Daliah :bluespit: :eheh:

@Caducia : Erf. Mais en même temps, ça confirme ce que j'ai pensé du film. Il peut vite rebuter ceux qui n'apprécient pas spécialement ce genre de péloche un peu vaporeuse ^^
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Mer 24 Sep 2014, 21:06

caducia a écrit:Vu dans le cadre du challenge, j'ai eu beaucoup de mal à tenir jusqu'à la fin. :?


Mate le bon film français que j'ai sélectionné, ça te changera de tous les films français moisis récents que tu as vus !
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar caducia » Mer 24 Sep 2014, 22:01

Je vais voir. :mrgreen:

Ce qui est marrant c'est de voir la même actrice aussi dans "Lord Jim".
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Repo Man - 7,5/10

Messagepar osorojo » Jeu 25 Sep 2014, 20:49

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REPO MAN

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Alex Cox (1984) | 7.5/10
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Qu’il est revigorant de se confronter à une bobine aussi déjantée que Repo Man. Aucune comparaison n’est possible, cet ovni venu d’ailleurs fait l’effet d’un cadavre exquis visuel en roue libre, stimulé par toute sorte de substances chimiques, et craché en mode automatique sous une impulsion cantonnée par aucune limite, qu’il est habituellement de coutume de cacher, un peu honteusement, au fond d’un tiroir, à côté de son premier playboy.

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Mais Alex Cox, lui, c’est un bonhomme ! Et ses fantasmes cinématographiques les plus absurdes, non seulement, il ne les planque pas, mais il les imprime fièrement sur bobine. Aidé en cela par quelques breuvages énergétiques qu’il parsème dans ses images— je ne parle pas d’Isostar hein— et une bande son Rock’n’roll qui réjouira tout tympan normalement constitué, le caïd du treizième degré accouche d’un enchaînement complètement surréaliste de séquences mêlant habilement abstraction d’un intarissable flux d’idées et imagerie in your face qui ne connait pas la subtilité.

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Concept d’ailleurs complètement absent de chaque parcelle constituant cette œuvre issue d’un esprit se gaussant du ridicule. Si pour imager une potentielle présence extraterrestre, il faut sortir les gros néons roses, et balbutier ses premiers pas en matière de post production, qu’à cela ne tienne, du moment que l’image est compréhensible, le réalisateur valide. En témoigne ce final dément, lors duquel il fait voler pendant 5 minutes, au dessus d’une cité des Anges reléguée au rang de maquette, un bolide vert fluo tout droit sorti d’un paquet de céréale.

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Si les esprits normalement constitués rejetteront en block la proposition sans queue ni tête du faux punk aux commandes, ceux qui sauront prendre le film pour ce qu’il est, à savoir la digestion assumée de références bis en tout genre, apprécieront ce voyage marqué par une liberté de chaque instant. Liberté de ne pas s’encombrer d’un script linéaire utile, liberté de croquer des personnages en déphasage total avec ce qu’ils sont censés représenter et liberté d’écrire des dialogues au ras du bitume, sans recul, mais avec un sens du bourgeonnement qui fait sourire.

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Repo Man est à déguster les écoutilles du vingtième degré ouvertes 3 fois, la tête prête à dodeliner sur une bande son aux petits oignons et une féroce envie d’en découdre avec cette rationalité que l’on recherche pourtant habituellement au cinéma. Ce sont les défauts, que l’on relève habituellement dans tout film manqué, qui font la force singulière de cette bobine à part. En tant que dévoreur de films en tout genre, on ne peut que lui témoigner un profond respect, sans pour autant éprouver à son encontre plus qu’une honnête sympathie passagère.

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Le genre de moment qui file un smile presque douloureux tant il est présent, qui sera pourtant impossible à défendre lorsque le camp de ses farouches détracteurs se manifestera par surprise, dans cette ruelle sombre et poisseuse où, comme moi, un peu honteux, vous avez écrit, le regard pourtant sur le qui vive, votre modeste avis.

CLING !
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Auteur: groo

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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Val » Jeu 25 Sep 2014, 21:42

Celui-là aussi fait partie des films qui me font envie depuis un bout de temps. Va falloir concrétiser tout ça ! :super:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar angel.heart » Jeu 25 Sep 2014, 21:43

Il est cool ce film. :super:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mr Jack » Ven 26 Sep 2014, 08:55

Les screens donnent envie, en tout cas :super:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Ven 26 Sep 2014, 13:30

Val a écrit:Celui-là aussi fait partie des films qui me font envie depuis un bout de temps. Va falloir concrétiser tout ça ! :super:


Réserve le pour une soirée un peu morose où t'as envie de rigoler un petit coup :mrgreen:

angel.heart a écrit:Il est cool ce film. :super:


Ue, un film à mater avec une glace et des lunettes de soleil, pour être dans le ton de la coolitude 8)

Mr Jack a écrit:Les screens donnent envie, en tout cas :super:


Visuellement, c'est super lêché, mais vraiment. Bon, y a juste les effets visuels à coup de fluo type néon qui font un peu cheap, mais le reste ça a vraiment de la gueule !
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Petite fille au bout du chemin (La) - 5,5/10

Messagepar osorojo » Lun 29 Sep 2014, 20:12

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THE LITTLE GIRL WHO LIVES DOWN THE LANE
LA PETITE FILLE AU BOUT DU CHEMIN


++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Nicolas Gessner (1976) | 5.5/10
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CHALLENGE DÉCOUVERTE SEPTEMBRE/ OCTOBRE 2014 •


Sorti la même année que l’uppercut Taxi Driver, La petite fille au bout du chemin confirmait le talent relativement peu commun de la jeune Jodie Foster, cette dernière signant, à quelques mois d’intervalle à peine, deux prestations à saluer. Néanmoins, si dans Taxi Driver, elle était le knockout bonus d’une praline déchausseuse de mâchoires, dans le film de Nicolas Gessner, elle se démène tant bien que mal pour porter sur ses frêles épaules une histoire paresseuse qui ne parvient jamais à transcender l’intéressant pitch à son origine.

En dehors de la performance marquante de la petite Jodie, le film peine à réellement s’exprimer. Surfant sur des thématiques un peu glauques pour imprimer sur bobine des ambiances malsaines, toute la trame que porte généreusement le cabotin Martin Sheen en étant le fer de lance, La petite fille au bout du chemin accumule les raccourcis d’écriture facile et finit par tomber complètement à plat, une fois son twist médian livré au spectateur. Passé cet amusant retournement de situation, que l’on voit en partie venir, il faut être bien luné pour tenir jusqu’au bout sans vaciller. Non pas que le film soit soporifique, mais il est tellement cousu de fil blanc que la fin des hostilités se déguste assez passivement. Nicolas Gessner peine à renouveler son propos, et se retrouve rapidement à court d’idées. A tel point qu’il conclut son film sans panache aucun, au moyen d’une petite fin noire balbutiante écrite de façon la plus convenue qui soit.

C’est dommage, il y avait matière à délivrer une petite bobine bien plus singulière. L'affiche en tête et devant les promesses d'une première partie vaporeuse, il était légitime de s’attendre à ce que l’élément fantastique s’invite à un moment donné dans l’équation, mais que nenni. Il faut se contenter d’un petit drame peu stimulant, qui repose beaucoup trop sur le charisme juvénile de la jolie Jodie Foster et ne fait pas l’effort de sortir un tant soit peu de son sentier critique beaucoup trop balisé. Pas désagréable, loin de là, mais terriblement anecdotique en somme.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar francesco34 » Mar 30 Sep 2014, 08:13

J'en ai un meilleur souvenir que ce que tu décris, mais pas revu depuis des années cependant.
Ce qui m'avait marqué c'est que j'avais lu le roman juste avant, et c'est une des rares fois de ma vie où j'ai eu la sensation d'une adaptation d'une fidélité sans faille, presque comme si le livre était le scénario. Je sais pas si c'est un bien finalement.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mar 30 Sep 2014, 08:46

Ouais, on sent vraiment beaucoup trop, à mon sens, la peur de l'auteur de se détourner du roman. En résulte des prises de position pas très franches, et quelques ellipses un peu cavalières (genre Jodie 13 piges qui se désape pour aller dans le pieux de son magicien en 3 secondes, comme l'habituée de seske qu'elle est). Et puis, y a des trucs qui auraient pu passer si tout n'avait pas été traité au premier degré mais qui, quand c'est le cas, s'effondrent (comment elle mène les adultes par le bout du nez, les faux plans qu'elle monte avec le boiteux, j'enterre deux cadavre à côté du sapin sans problème, je ramène la caisse chez madame sans probleme, etc). L'idée de faire de la gamine une adulte dans son esprit, c'est très bien, et Jodie Foster le rend crédible, mais tout ce que ça implique ne tient pas debout, et ça, c'est beaucoup plus handicapant. Et puis la fin est loupée, ce qui n'arrange rien :/
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Deux filles au tapis - 8/10

Messagepar osorojo » Mar 30 Sep 2014, 20:39

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... ALL THE MARBLES
DEUX FILLES AU TAPIS


++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Robert Aldrich (1981) | 8/10
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++


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Quand Aldrich joue dans la cour du film sportif, il le fait pour dérouler un road movie, en pleine Amérique de la lose, qui sent bon les arrangements entre truands à la petite semaine et les règlements de compte vicieux en mode décrassage de rotule à la batte de baseball. L’occasion pour le cinéaste de lier les thèmes qui lui sont chers : entre revue peu flatteuse d'un American way of life très select, illustration d’une amitié sans concession et success story de la chance, deux filles au tapis brasse un bel éventail de tout ce que le cinéma poisseux du début des années 80 avait de meilleur.

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A commencer par un lead à la tronche burinée qui fait parler le naturel. Peter Falk est présent dans presque chaque scène du film et lui confère une authenticité immédiate. Son personnage de manager à la dèche, épris de ses deux poupées, mais trop rugueux pour leur avouer, sait se rendre sympathique dès ses premiers dialogues. Et lorsqu’il passe enfin la seconde dans le dernier acte, pour jouer le jeu de l’entourloupe à grandes enjambées, c’est pour nous filer un joli sourire de circonstance. Sous son aile, deux actrices qui, non contentes d’être très choupettes, mouillent le maillot sans rechigner à la tache lorsqu’il faut malmener du combattant sur le ring de la dernière chance. Vicki Frederick et Laurene Landon, nos deux lionnes californiennes, ont d’ailleurs eu fort à faire en matière de préparation physique, pour pouvoir se passer de doublures au moment de filer les coups de latte. D’autant plus que pour leur combat contre les excitées du soleil levant, elles jouent le jeu contre de réelles catcheuses.

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L’investissement total des trois comédiens permet au film d’Aldrich de tourner à plein tube pendant pas loin de 2h, ce dernier n’hésitant pas à écraser la pédale de la mise en scène jusqu’à sa butée dès qu’il le peut. Les combats sont de jolis moments de réalisation : les corps s’y meurtrissent avec grâce, y compris lorsque les violents coups qu’ils subissent font grincer des dents. Pas évident de filmer pareils combats, de réussir à en ressortir la triche et les coups bas, mais Aldrich y parvient sans peine. A tel point, que même si, comme moi, vous n’y connaissez pas grand-chose en catch, la façon dont sont orientés les combats vous laissera croire le contraire, et prendre partie, sans réserve aucune, pour les deux poupées qui s’acharnent à faire compter l’homme en noir jusqu’à trois.

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Bien entendu, ce monde de violence qui s'exprime sur le ring n’est qu’un prétexte à Aldrich pour construire une relation à trois touchante. Entre deux projections latérales sans sécurité, le cinéaste pose sa caméra pour construire des moments d’intimité mêlés d’émotions entre ses trois protagonistes. Addiction aux remèdes chimiques, amour vache, doutes en tout genre, sont le quotidien de nos trois larrons perdus sur les routes d’une Amérique difficile à vivre lorsque l’argent se cache désespérément au fond du larfeuille.

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Résultat, lorsque Aldrich termine son film dans une espèce d’apothéose de joie, au lieu de jouer la carte du cynisme en crachant sur ce choix de happy end un peu cavalier, on se laisse envahir par un sentiment d’apaisement qui file la banane, en se disant que ponctuer pareil histoire d’une note de hasard forcé n’est finalement pas si déconnant.

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Et puis, même si c’est sans le vouloir — Aldrich rejoindra les étoiles après ce film sans pouvoir lui donner la suite qu’il comptait réaliser —, finir une carrière sur un sourire est une belle note d’optimisme de la part d’un réalisateur qui a toujours su jouer avec parcimonie la carte de l’humanisme dans ses films, malgré leur ton souvent très corrosif.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar caducia » Mar 30 Sep 2014, 20:51

ça a l'air bien, mais le titre Fr ça fait peur. :eheh:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mar 30 Sep 2014, 20:53

Ue il est pas très heureux, même s'il est bien dans l'esprit du film finalement :)
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