[oso] Mes critiques en 2014

[osorojo]

Oh rassure toi, t'es loin d'être le seul à avoir apprécié le film, t'es juste le seul courageux à avoir écrit dessus, les autres se planquent !

Je suis d'accord avec toi pour certains moments de bravoure dans la mise en scène. Celle de la prison comme tu dis laisses espérer du savatage bien exploité, et pour être honnête le reste du film à ce niveau là envoie clairement la sauce. Je l'ai dit, et je le redis, ce n'est pas du tout ce que je reproche au film. Niveau tatane, ça livre la came, mais de façon un peu trop mécanique à mon gout. Dans le sens où cette recherche constante de surenchère dans les coups les rend tellement improbables que, pour ma part, je n'arrive plus à les apprécier. Les chorés à la batte de baseball, ou pire au double marteau (l'idée à la con xD), ça me laisse froid à un point ... tu sens tellement la performance physique et la chorégraphie qui les rend, pour le film, possibles que je m'en détache totalement. Surtout que ça les rend les finissages tellement prévisible ! Comme si t'étais dans un street fighter et qu'avant de taper l'enchaînement, t'avais la bulle ULTRA MAX qui s'allume !

Ca plus le gras autour, ça me suffit à rejeter en bloc le film. Je sais que je m'emballe un peu, mais c'est juste que je comprends pas pourquoi le mec a voulu en faire autant alors qu'il avait tout à sa dispo pour torcher une putain de référence du genre ! Pour moi The raid 2, c'est une playliste Youtube de bastons. Entre chaque combat, t'as les pubs pour justifier le film et le financer. Quand t'as la main, tu peux sauter de fight en fight, mais là, tu dois te fader la réclame entre deux coups de tatane

[osorojo]

DEEP END

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Jerzy Skolimowski (1970) | 8/10
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• CHALLENGE DÉCOUVERTE SEPTEMBRE/ OCTOBRE 2014 •

C’est par la poésie des formes et la puissance complémentaire des couleurs que Jerzy Skolimowski construit avec Deep end une envoutante fable initiatique. A travers le visage angélique d’un jeune homme de 15 ans tombant amoureux de sa collègue de travail à peine plus âgée que lui, mais déjà rompue au monde des adultes, le cinéaste évoque la perte du regard innocent qu’est celui d’un jeune adolescent au moment où il comprend que les espoirs qu’il fondait pour la seconde partie de sa vie ne sont qu’illusions. Cette image pure et idéalisée qu’il se fait de sa jolie collègue, se désagrégeant au fur et à mesure qu’il fait la lumière sur la vie privée de cette dernière.

La quête de la vérité conduisant à l’abandon que fera le nouvel adulte de ses rêves d’adolescent est le seul fil rouge qui construit Deep End. Autour de cette thématique suffisamment riche pour tenir tout le film, Jerzy Skolimowski dépeint un portrait de l’Angleterre des 60’s, à cheval entre une liberté grivoise due à une récente émancipation sexuelle — on emmène sa copine voir un porno au ciné tranquillou — et quelques restes rigides issus de la culture britannique. Ces ambiances nocturnes dans un quartier de plaisir peuvent à ce titre faire sourire, puisque s’y côtoient, dans la même rue, petites chambres spartiates équipées pour quelques passes furtives, peepshow affichant le programme par des PLV racoleuses et club sélect dont l’entrée est filtrée par un portier guindé dans son uniforme.

A ces ambiances superbes, rendues possibles par une photographie rigoureuse et maîtrisée, qui jalonnent le chemin empli de sentiments qu’entreprend son jeune éphèbe, Jerzy Skolimowski oppose un jeu moins dirigé, beaucoup plus marqué par l’improvisation des deux acteurs qui envahissent tour à tour chaque parcelle de l’écran. Fraîchement installé à Londres lorsqu’il réalise Deep End, et peu familier avec la langue anglaise, le cinéaste réalise le film avec, pour toute feuille de route, des intentions, que ses acteurs peuvent dialoguer librement pendant les prises de vue.

Le résultat est troublant mais terriblement efficace. Et même si le jeu du jeune John Moulder-Brown paraît vraiment trop naïf, cela permet au personnage de contraster d’autant plus avec le côté terre à terre de la belle Sue, incarnée par le charme hypnotique de la belle Jane Asher. La relation qui s’installe entre les deux personnages bascule progressivement du jeu d’enfant, encouragé vicieusement par la jeune femme qui laisse entrevoir la possibilité d’une relation, à la pulsion passionnelle que génère sans crier gare l’état amoureux. Le final ponctue cette évolution à grand fracas, dans ce lieu symbolique qui a jalonné tout le film, une piscine vidée qui se remplit une dernière fois, pour nettoyer, à coup de chlore, les vestiges d’une passion trop dévorante. Image magnifique, qui résume en quelques secondes la puissance métaphorique et visuelle de Deep End, voyage initiatique à la forme admirable dont le fond s’est construit sans guide ni barrière. Une œuvre touchante qui par son final enragé, mais poétique, s’inscrit dans les esprits pour ne plus en sortir.

[Mark Chopper]

Ticket ?

[Moviewar]

J'avais été moins généreux que toi sur la note mais il est vrai qu'il est bien sympa ce Deep End. Puis Jane Asher C'était ma pépette du mois ..

[osorojo]

Comme quoi écrire des chansons sur des sous marin jaunes, ça attire les jolies filles

[Val]

Belle critique pour un film qui mérite d'être plus connu.

[osorojo]

Merci Val, c'est une belle proposition en tout cas pour le challenge !

Je viens de me rendre compte que j'avais vu 2 autres films de Jerzy Skolimowski, que j'ai appréciés également : Essential Killing et 4 nuits avec Anna. Je vais essayer de m'en choper d'autres, la barrière et le départ notamment !

[Val]

Mais de rien

J'ai justement enregistrer cette nuit la rediff de Essential Killing sur Arte, hâte de le découvrir, ça a l'air pas mal du tout.

Sinon, Skolimowski, c'est aussi le vieux qui se fait péter la gueule par Scarlett Johannson dans Avengers.

[Rockatanski]

'tain merde faudra juste m'expliquer comment vous arrivez à écrire toutes ces critiques aussi bien rédigées; non par la syntaxe et la justesse du ton et des mots, mais simplement par le temps à y consacrer.... perso j'y arrive pas !

les gosses...

[osorojo]

J'suis un nolife gras du bide qui se rassure dans les films qu'il engouffre toute la journée parce qu'il n'a rien d'autre à foutre que de maladroitement mettre bout à bout quelques mots afin de leur donner un intérêt autre que le simple divertissement.

C'est ce que tu voulais dire ?

Merci, je sors la corde



Blague à part, ben ué, je pense qu'à partir du moment où tu décides de faire des enfants, tu mets de côté une petite part de ta passion pour la transférer sur tes tetes blondes, c'est normal ^^

[Mark Chopper]

Perso, je ne regarde plus de film. J'écris les critiques directement pour gagner du temps.

[osorojo]

Tu vas loin, je me contente de tabasser la touche avance rapide, ça me donne bonne conscience

[Mark Chopper]

Blague à part, ben ué, je pense qu'à partir du moment où tu décides de faire des enfants, tu mets de côté une petite part de ta passion pour la transférer sur tes tetes blondes, c'est normal ^^

C'est beau. Perso, je pense que tu meurs quand tu fais des enfants

[osorojo]

Je suis moins radical que toi mais vu l'impact qu'ont ces petits monstres sur mon entourage, je ne démentirai pas totalement ton affirmation

[dagokhiouma]

PROFITEZ !!!!!!!