Oui voilà c'est plutôt ça que j'évoquais dans mon post. Je peux reprendre ton post et le poster dans "citations" ?
En fait,tout est " conscience " (qui vient, je pense, des sens et les sens sont des parties du corps plus sensibles que d'autres qui sont elles mêmes reliées au cerveau , tout est matière avant d'être autre chose et c'est la prise de conscience face à l'ignorance qui a donné vie à une dimension spirituelle immatérielle donc inobservable) : TOUT vient de là. Quelque part c'est beau, c'est grand mais c'est indéniablement ce qui a foutu un bordel monstre dans la vie de l'Homme. Comme me disait un collègue : la vie était simple avant, pas de prises de tête existentielles puis après.... Le confort, la sécurité, l'hygiène, la technologie ok mais tout le reste c'est de la branlette qui sur pleins de points nous élève considérablement dans l'échelle des espèces (au niveau de la conscience de soi, des autres, de l'univers, de la vie etc....jusqu'à avoir même atteint un niveau insondable et immatériel : la métaphysique) pour finalement nous rabaisser la seconde d'après (communautarisme, religions, idéologies politiques/économiques, écoles philosophiques , théories scientifiques et j'en passe) au rang de spectateur puis acteur, militant , fanatique, actionnaire d'idées qui ne sont pas de nous mais qu'on soutient parce que notre sensibilité nous y pousse. Celle-ci semble découler naturellement de la génétique (peu de gens l'acceptent) , de l'éducation, de la culture nationale , de notre époque, du contexte, de l'influence des médias, des livres qu'on lit etc...
Au final, de tout cet assemblage ressort la psychologie d'un homme sur laquelle il se base inconsciemment et involontairement pour se construire une philosophie et en grandissant il va surement se politiser (on retrouvera grosso modo la démarche psychologique et la philosophie du bougre) : si en plus il est pratiquant -ou non- d'une religion ça rajoute une étape dans son cheminement intellectuel. Je ne critique pas tout ça : je suis seulement entrain de le constater puis de l'admettre (même sur moi). Je pense sincèrement que c'est un processus naturel chez l'Homme (comme le pensait Gernez : le besoin de croire , peu importe que l' on parle de Dieu, d'une théorie scientifique à laquelle on adhère, d'un parti politique mais on a ce besoin de se rattacher à quelque chose, de se sentir appartenir à quelque chose qui comble un manque, une ignorance). Faut souligner aussi que c'est bien plus épanouissant de croire que de ne pas croire. Le non-sens de la vie fait peur et c'est peut être pour ça qu'on a besoin de croire , seulement voilà certains "croient" au non sens de la vie, ça tourne en rond............
Il ne peut pas (encore ?) être objectif et se débarrasser (dans un premier temps volontairement) de sa subjectivité. Seulement, est-ce que ce ne serait pas là un homme déshumanisé , c'est à dire débarrassé de ses émotions, de ses accroches, attaches etc...? Est-ce que la force de l'homme c'est l'émotion ou l'intellect pur, la raison pure, objective et dénuée de sentiments ? Un ami pense que c'est l'intellect, je serais plutôt du genre à pencher vers la sensibilité : en effet, l'intellect nous met dans de bonne condition pour la survie mais la sensibilité nous permet de dépasser le stade de la survie et de tenter autre chose. C'est l'intellect qui pousse un homme à sauver une brebis égarée ou le sentimental, l'empathie qui en soit est contraire aux règles de survie dans bien des cas ) ? Bon après, je donne ma vision de l'intellect : c'est l'intelligence et selon moi (pas le dico) c'est essentiellement lié à la survie de l'espèce. Tout ce qui est contraire à la survie, au confort, au matériel , à la logique ne rentre pas dans le domaine l'intelligence (donc le cerveau) mais dans celui l'esprit (sentiments, foi, sensation océanique, empathie).
Mais l'esprit c'est le cerveau et on sait aujourd'hui que plusieurs "sentiments" ne sont que des interprétations par le cerveau d'informations chimiques/visuelles (le voisin, la voisine, la vue d'un vagin etc...) Là encore, quand Freud dit que c'est le sexe qui nous poussé vers l'amour et pas l'inverse il a peut-être pas tort mais toute cette science est entrain de rendre le monde moins magique, moins mystérieux, moins beau quelque part c'est vraiment chiant la vérité en fait
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J'ai l'impression aussi que Freud n'avait pas bien tort quand il parlait de pulsion de mort (la grosse contradiction de la vie mais bon , vu qu'on sait pas ce qu'il y a après ou pendant -
- car suggéré l'après-mort c'est déjà voir une suite à la vie- on ne sait pas vraiment si c'est une contradiction).
On a l'impression que dans l'Univers règne une loi assez étrange qui dit " Tout ce qui vit meurt, tout ce qui est bon est mauvais,tout ce qui est beau est moche, tout ce qui est vrai est faux".
Je ne sais pas qui si vous voyez ce que je veux dire.... Si vraiment la philo et la religion ne servaient qu'à faire le bien au prix de la vérité je serais le premier sur la scène mais le fait est que même là ce n'est pas le cas puisque cette quête du bien dissimule une quête de vérité dont la réflexion se limite dans des carcans précis et bien établis. La science désenchante le monde, la religion dénature le monde, la politique et l'économie déshumanisent l'Homme.
Bref, tout ça pour dire que je ne comprends de plus en plus la pensée nihiliste (que je partage malgré moi bien plus souvent que je ne le veux) et en même temps je comprends les croyants , peu importe le domaine qu'ils invoquent pour faire face à l'Immensité. Le truc, c'est que cette époque n'est pas avare en médias ce qui peut engendrer chez certains , un sentiment d'étouffement d'où découle justement le nihilisme : on se sent agressé, on se sent "forcé", on se sent influencé, on se sent opprimé par des idéologies et ça peut soit te pousser à te convertir ou prendre ta carte de l'UMP, soit te pousser à haïr tout le monde. A partir du moment où un se choisit un camp, on croit forcément plus en lui qu'au reste, donc on pense avoir trouver la vérité sinon on serait comme pleins d'agnostiques : le cul entre 10 religions et au final on finirait par mater There will be blood.