L'histoire : Une étudiante reçoit un message sur son téléphone portable. Elle découvre qu'il a été envoyé par son propre téléphone, trois jours plus tard, et qu’il s’agit de sa propre voix poussant un hurlement de terreur. Trois jours plus tard, elle meurt...
La J Horror a été, un temps, le sauveur du cinéma japonais. Du moins d'un point de vue commercial, puisqu'il s'est de nouveau exporté en masse suite au succès de Ring... Et puisque certains distributeurs, peu regardants sur la qualité, ont infligé aux spectateurs, pendant des années, des productions interchangeables et médiocres (au détriment d'autres genres mieux servis), la J Horror a fini par devenir le fossoyeur de ce même cinéma. Il faut le reconnaître : avec ce type de film, tout passe à la photocopieuse. On retrouve ainsi ce sempiternel fantôme ayant l'apparence d'une jeune femme, aux cheveux longs et noirs, qui provoque des morts violentes. Seul le fait d'enquêter sur son passé et de résoudre son trauma peut mettre fin à cette vague d'assassinats... Dans le cas présent, reprenez la trame de Ring, remplacez la VHS par un téléphone portable et vous aurez la même chose. On aurait pu espérer que Takashi Miike y imprime son style, sa personnalité, et s'amuse à jouer les perturbateurs (comme Sion Sono quelques années plus tard avec Exte) : mais non. Il signe ici une œuvre opportuniste, laide, bavarde et terriblement ennuyante. A fuir, comme 99,99 % des productions de ce genre médiocre.