Casino Martin Scorsese - 1995
Découverte
pas aimé le début du film: voix off omniprésentes et ce qu'elles racontent qui n'apportent pas grand-chose, défaut de donner la fin (a priori) du film dès le début avec la mort du perso incarné par De Niro au bout de 2 minutes (et puis paie ton mannequin dans la voiture qui explose, franchement c'est pas autorisé ca, que ca soit autant visible dans un film de maitre) , puis on voit pas quelle est l'intrigue avec ce sentiment désagréable de se demander quand le film va commencer ou décoller.
Passé une grosse demie-heure, voire la premiere heure, j'ai pas vérifié, ca décolle doucement et on s'intéresse un peu plus à ce qui se passe sous nos yeux. Et plus le film avance et plus l'intrigue se met en place et alors on se dit que finalement le début c'était pas aussi chiant et inutile que ressenti précédemment (mais bon dommage quand meme). Il s'agit donc en fait d'une histoire de rise & fail, de deux copains voyous, l'un bookmaker réservé, froid et rigoureux reconverti en directeur de casino à Las Vegas, l'autre voleur violent et homme de main de la mafia de kansas city (si je dis pas de connerie, pas envie d'aller vérifier) qui s'occupera de protéger le premier dans la ville de tous les vices et donc les intérêts de ses patrons, mais aussi d'en tirer profit au passage. Par dessus ça s'ajoute le 3e perso, féminin, qui servira de prétexte pour justifier le rise& fail.
Alors heureusement que Scorsese il a de l'or dans les mains pour mettre en scène et cadrer et qu'il a des acteurs au top de leur carrière, car avec un tel scénario, faut retrousser ses manches pour rendre ça très intéressant et crédible. Non mais franchement, j'ai un peu décroché de temps en temps à cause de ca, heureusement l'interprétation de haute volée et la mise en image et les bons placements musicaux m'ont repris par la manche. Je donne un exemple tout con: on nous dépeint le perso de De Niro comme un mec perfectionniste, hyper maniaque, qui se couvre à mort, qui déteste perdre 1 centime et pourtant il laisse la clé du coffre avec le pognon qu'il met de coté à une nana dont le job c'est d’être pute dans les casinos et de voler ses clients au passage. Non mais il est aveugle ou quoi ce con ? Je veux bien qu'il s'extasie devant elle et qu'il soit amoureux fou, mais il confie pas les clés de sa bagnole là, c'est sa survie là, c'est méga risqué quand même, je trouve que ça ne ressemble pas au perso dépeint ! Et tout ça sous couvert justificatif du thème de la confiance, mais WTF !!!!??? Perso j'ai trouvé ça trop invraisemblable. Si le scénariste était un vrai avare et avait une once de misogynie, il n'aurait pas commis cette grotesque erreur.
Le montage également n'est pas exempt de tout reproche à mon avis. En plus de l'intro que j'ai pas trop aimé comme écrit plus haut, c'est beaucoup trop long pour ce que ça raconte, il y a un moment, je sais plus trop quand, ça tourne en rond pour rien, le perso de Stone va et vient plusieurs fois vers son ancien maquereau (superbement interprété par James Woods, tout en retenu, pas l'habitude de le voir comme ça, si doux et mielleux...et puis la gueule quoi, trop bien), c'est un peu redondant toute cette partie et rend encore plus WTF le comportement du perso de De Niro (j'ai du passé à coté c'est pas possible, pour lui). En revanche, la fin, c'est juste excellent, une fois pour toute débarrassé de Sharon, on se sent enlevé d'un poids, et le film aussi probablement. Je kiffe trop cette fin qui ne sent pas le toc, du pur et dur bien badass comme il faut ! C'est pas tous les films qui ont une fin aussi bien réussie, chapeau pour le coup.
Au final, une semi déception, j'en attendais trop certainement, alors que j'aurais du l’être un poil moins, sachant que c'était du Scorsese. Mais bon, un film de 95, avec De Niro, et qui se nomme Casino, ça laissait rêveur. Maintenant que je l'ai vu, que je sais de quoi ça parle, une revision s'impose, nécessairement salvatrice et qui permettra de mieux profiter (surtout du premier tiers).
7.75/10
Les hommes livrent leur âme, comme les femmes leur corps, par zones successives et bien défendues.