[comICS-soon] Mes critiques en 2014

[comICS-soon]

Oué mais c'est un problème chez moi, je ne sais pas faire de critique, ça fini toujours en espèce d'analyse Si je fais juste une critique à proprement parler je ne sais pas quoi dire, ça fait 3 lignes et j'ai l'impression de toujours sortir les mêmes banalités Du coup je te conseille de ne pas lire mes... "écrits" si tu n'as pas vu le film

[Dionycos]

Bravo pour cette critique
Je l'ai vu hier matin, et je n'arrête pas d'y repenser. Il y a tellement d'interprétations possibles, c'est excellent.
Le truc génial aussi, c'est que si tu adoptes une vision très terre à terre, à savoir Adam/Anthony = 2 personnes différentes qui se ressemblent comme 2 goutes d'eau, ben tu as un film à la construction parfaitement linéaire et qui se tient également. Même la scène au lit, quand la femme demande comment s'est passé la journée à la fac, ça se tient : Adam feint ne pas comprendre la question car il ne veut pas que la femme comprenne qu'il n'est pas Anthony. Quant à elle, elle pose cette question car elle se doute qu'il ne s'agit pas de son mari, mais de l'homme qu'elle a croisé sur le banc de la fac quelques jours plus tôt.

Enfin bref, même si je suis certain qu'il s'agit de schizophrénie, je trouve génial d'avoir sans cesse 2 ou 3 interprétations possibles. Génial surtout de voir que la mauvaise piste (Adam et Anthony = 2 personnes) est narrée de manière hyper fluide et plausible... jusqu'au plan final complètement WTF.

[Alegas]

Bon je viens de lire ta critique d'Enemy, et si de mon côté j'ai toujours du mal à déchiffrer le film et son propos, ta critique m'a permis de découvrir plein de petits détails que j'avais même pas capté.
C'est étonnant quand même, j'ai pris le film totalement au premier degré, limite sans élément fantastique, et là du coup je suis dans le flou total.

[comICS-soon]

Chaos is order yet undeciphered !



Pour moi c'est du 1er degré embourbé dans une folie camouflée en fantastique !

[comICS-soon]

Réalisation :
James DeMonaco
Photographie :
Jacques Jouffret
Acteurs principaux :
Ethan Hawke
Lena Headey
Max Burkholde
Adelaide Kane
...

En 2022 les États-Unis sont gouvernés par les Nouveaux Pères Fondateurs. Ces derniers ont instauré une période annuelle de douze heures, la Purge, au cours de laquelle toute activité criminelle est permise, dont le meurtre. Ce bain de sang permettant de maintenir un faible taux de chômage et de criminalité tout au long de l'année.
James Sandin, comme de nombreux autres, surfe sur la vague sécuritaire en vendant des systèmes de protections aux nombreuses personnes souhaitant sécuriser leurs demeures. L'argent coule à flot dans la famille Sandin mais leur quartier qu'ils pensaient tranquille va se transformer en enfer.

Tel est le synopsis de cet American Nightmare (alias The Purge). Intéressant au premier abord, en tous cas original et différent des formules habituels. Malheureusement ces quelques informations sur lesquelles l'univers du film est construit constituent la seule originalité du métrage.
Un huis clos prévisible, sans intérêt, avec des abrutis comme personnage. Voilà un résumé honnête.

Un huis clos car en effet, après un générique nous présentant l'étendu des violences partout dans le pays, le film se concentre uniquement sur la demeure des Sandin. Mince alors, on se dirige tout droit vers Panic Room ! La chose ne serait pas gênante si le bâtiment avait été utilisé à sa juste valeur. On nous montre l'étendue de la maison mais c'est pourtant les 2-3 mêmes pièces qui sont sans cesse traversées par les protagonistes. A part ça ? Des couloirs. Mais des couloirs et des pièces sans lumière ! Énorme originalité que ce manque de lumière instauré pour une seule et unique raison, faire sursauter ! Ce qu'il est marrant de noter c'est que la plupart des films n'utilisent ce procédé qu'une seule fois, ou alors le rendent différent pour varier un peu la chose. Ici c'est quasi coup sur coup qu'on nous fait peur avec la lampe de poche qui éclaire la pièce, pivote à gauche, revient à sa position initiale pour nous foutre la gueule d'un abruti en gros plan... BOUH ! Bah non... Non désolé...

Prévisible également. Car nous présenter les voisins au début pour ne pas en parler pendant tout le film ça parait bizarre. Donc quand à 15 minutes de la fin tous les "bad guys" sont crevés excusez-moi mais on se doute de quelque chose... Le SDF qui se libère mais dont en n'entend plus parler pendant la fusillade c'est pareil... Ils nous prend vraiment pour des cons monsieur DeMonaco. Dommage de voir ou en est arrivé le mec qui a écrit le scénario d'Assaut sur le central 13... Bon c'était un remake mais quand même c'était plutôt sympa. Ah ben oui normal c'est pas lui qui l'a réalisé.

Parlons des personnages maintenant. Clichés ? Vous avez dit clichés ? Nooooooooon.
Le père ? Fortuné puisqu'il profite des malheurs du système actuel (comme tous les fortunés de ce monde de merde).

La mère ? Elle sert à rien. Elle fait la cuisine, parle aux voisins et pleure.

Le fils ? Con comme un balai brosse. On nous le présente comme un jeune geek psychopathe mais sa coiffure finira par le trahir. Ma scène préférée ? Quand il se cache dans le noir dans son garage, que quelqu'un arrive et qu'il laisse sa torche allumée. "Héhé ils vont pas me voir, c'est une torche magique, y a que moi qui voit la lumière parce que je suis teubé yihiiii"

La fille ? Encore plus conne (quelle famille de merde...). Ton copain il s'invite chez toi le soir de la Purge alors que ton père ne veut pas de lui, à ton avis il va faire quoi ? Ah puis c'est une écolière donc elle a sa petite jupe de pute raz la moule (on voit sa culotte à un moment j'étais à deux doigts de... Non rien). Et puis elle est tellement abrutie qu'au lieu de se cacher avec sa famille elle préfère jouer à cache-cache dans la maison. Des fois elle revient les voir, elle dit "je t'aime, je suis désolé, je ne savais pas que mon couillon de copain allait essayer de te buter (oui c'est un spoiler désolé mais le film est nul donc on s'en branle)" et puis finalement elle repart.

On peut parler du bad guy aussi. Le petit richou avec ses longs cheveux blond et son blazer des grandes écoles. Un vrai psychopathe, j'ai eu des frissons. Et je me suis cru dans Funny Games cette fois (décidément je me suis cru dans plein d'autres films c'est dingue).

A part ça y a une scène sympa, celle du billard. Ça dure 5 minutes (peut-être moins) et on se croirait dans Die Hard (encore un autre film bordel !). Ethan Hawke est bad ass et il est à deux doigt de crier "YIPIKAYE", ça se sent.

Bref voilà ce qu'est American Nightmare, une purge (c'était facile, tout le monde a du la faire, mais bon c'est la vie).

1/10

[caducia]

"la suite" remonte un peu le niveau, mais c'est pas brillant non plus.

[comICS-soon]

Je pense tenter le 2, rien que pour le fait que ça ne soit pas un huis clos

[Scalp]

Y a Frank Grillo qui pète des tronches, ça vaut pas la moyenne mais c'est pas trop chiant.

[caducia]

ouais le mec à 50 balais, il assure bien.

[Moviewar]

Putain le mec revient avec un 1/10

Sinon t'es dur avec The Purge ..!

[comICS-soon]

C'est facile d'écrire sur des bouses, y a pas à réfléchir juste dire tout ce qu'on pense. Quand c'est bien il faut des screens, des belles formules toussa toussa, c'est du travail. Je crois que maintenant je ne vais "critiquer" que les films de merde.

[Val]

Je devrais faire ça, ça fait deux heures que j'essaie d'écrire sur Le Congrès, et impossible d'écrire un truc potable alors que je sais pourtant ce que je veux dire.

[Scalp]

C'est facile d'écrire sur des bouses, y a pas à réfléchir juste dire tout ce qu'on pense. Quand c'est bien il faut des screens, des belles formules toussa toussa, c'est du travail. Je crois que maintenant je ne vais "critiquer" que les films de merde.

C'est ma technique ça

[comICS-soon]

Réalisation :
Dan Gilroy
Photographie :
Robert Elswit
Acteurs principaux :
Jake Gyllenhaal
Rene Russo
Riz Ahmed
Bill Paxton
...

Lou Bloom est un petit voleur solitaire de Los Angeles. Sa rencontre avec une équipe de cameramans sur les lieux d'un accident va le décider à se lancer dans la réalisation de vidéos toujours plus sanglantes pour satisfaire les chaines de télévision locales.

Premier film de Dan Gilroy en tant que réalisateur et première réussite. L'habituel scénariste nous livre un film passionnant sur les dérives du "journalisme" à travers le parcours d'un homme tourmenté interprété par un Jake Gyllenhaal impressionnant de justesse (saluons également la perte de 9 kilos). Son personnage reste durant tout le métrage à la limite de la folie tout en faisant preuve d'une incroyable, et froide, intelligence. Le reste du casting semble anecdotique à côté. Toutefois le jeune Riz Ahmed livre une performance honorable dans le rôle du stagiaire et associé de Bloom. Avec Rene Russo dans un rôle classique de responsable de diffusion nous avons là les 3 véritables personnages de ce Nightcrawler.

Le métrage prend place à Los Angeles. La ville est superbement filmé par le chef opérateur Robert Elswith. Et quelle belle surprise de découvrir qu'il s'agit du directeur photo de nombreux films de PTA (notamment le dernier à venir, Inherent Vice) qui avait obtenu un Oscar pour la photo de There Will Be Blood. Son travail sur Nightcrawler colle parfaitement au sujet en renforçant les idées de solitude et de perdition tout en rappelant les images de télévision. Il est d'ailleurs légitime de voir une mise en abyme du travail de réalisateur, de "fabrication" d'un film, dans les actes de Lou. A la différence que tout ce que recherche ce dernier, à savoir le sang et la mort, est intelligemment montré à l'écran par le biais de ses images uniquement. Sur les lieux des crimes, ou des accidents, la caméra de Gilroy évite toute image morbide pour finalement nous les montrer par la suite à travers les rushs de Lou. Cela ayant pour effet de renforcer l'indifférence qu'éprouve le jeune cameraman face à la mort, cette insensibilité qui lui permet de tout faire sans éprouver le moindre remord.

Nightcrawler se permet une critique acerbe de la télévision et de ses reportages "d'information" toujours plus sanglants en plus d'une intrigue passionnante. L'humour noir, la BO géniale d'Howard, la tension de certaines scènes parfaitement maitrisées (le restaurant notamment), la performance de Gyllenhaal (certainement l'une des meilleures de l'année) font de ce film une véritable petite pépite. Une pépite qui n'hésite pas à aller au bout de son sujet et de son immoralité. Ici, pas de happy end.

8/10

Point historique:
A noter que ce film rappelle l'histoire de Weegee, alias Arthur Fellig, célèbre dans l'histoire de la photographie. Il fut un véritable précurseur dans le photojournalisme, et notamment dans la photo morbide. Il fut le premier à être doté d'une radio de la police, ce qui lui permit d'être présent sur les lieux en même temps ou même avant la police. Son surnom Weegee faisant référence au jeu spirituel Ouija, en effet certains trouvaient étrange le fait qu'il semblait savoir à l'avance ou se situeraient les événements intéressants. En plus d'être branché sur les communications de la police il s'acheta une Chevrolet (tiens tiens) pour être le plus rapide possible. Il n'appréciait pas que son nom ne soit pas crédité lors de la parution de ses photos et son ambiguïté ne plaisait pas à tout le monde, certains le considéraient comme un voyeur pervers alors qu'il fut également exposé et reconnu artistiquement. Sa devise: "Murder is my business."

[Jimmy Two Times]

Je vais essayer de me le caler mardi soir.