[Dunandan] Mes critiques en 2014

[pabelbaba]

Plutôt d'accord sauf sur le Kaneshiro > Andy Lau. Le second n'est pas un cador, mais le premier n'a jamais manifesté un quelconque charisme nulle part.

[Mark Chopper]

Dans Les Trois Royaumes il est hyper charismatique.

[pabelbaba]

Mouais, je dirais plutôt qu'il fait son petit péteux...

[Mark Chopper]

Mais tu n'aimes rien

Sérieux, c'est quoi le dernier film HK que tu as vraiment aimé ? Voire dernier film tout court ?

[Dunandan]

Ben ce n'est pas qu'une question d'acteur, mais son personnage (et aussi dans 3 Royaumes, effectivement) est plus classe, voilà .

[pabelbaba]

Mark => Nan mais j'adore Les 3 Royaumes, c'est juste que le jeu des acteurs ne m'a pas époustouflé. La mise en scène de Woo fait 95% du taf pour en prendre plein les mirettes.

Sinon le dernier film récent auquel j'ai mis 8/10 ou plus, doit justement remonter aux 3 Royaumes...

Dun' => Plus classe??? Il est putôt casse couille, non?

EDIT : Y'a eu Ong Bak 2 aussi!

[Dunandan]

Ben Detective Dee ne fait presque rien que de se battre, alors dans Wu Xia, l'enquêteur utilise sa tête avant tout .

[Dunandan]

Hunger Games : L'Embrasement, Gary Ross (2013)

Après avoir découvert avec surprise que le premier n'avait rien d'une purge, contre l'avis des mauvaises langues, cette suite me paraît encore meilleure, sans être pour autant un chef-d'oeuvre dans le genre de l'anticipation. Certes, la première partie est assez longue, mais est assez intéressante dans la façon dont la tyrannie des médias est représentée, encore plus létale symboliquement que le Hunger Games afin de contrer la révolution en marche. Une nouvelle fois, c'est parfois kitsch et sur-ligné pour opposer le monde des ouvriers et celui qui gouverne, mais ça fonctionne assez bien. Puis lorsque vient la seconde partie, le terrain de "jeu" est encore plus retors, avec un maître de cérémonie apparemment diabolique (incarné par le regretté Philip Seymour Hoffman qui en impose toujours par sa présence), et des participants aguerris, à quelques exceptions près (qui sont d'ailleurs les plus intéressants à suivre), même si ça reste relativement soft en violence. Un divertissement honnête, doublé d'une lecture assez intéressante sur le pouvoir débilitant du divertissement censé faire oublier ses soucis, sans être renversante. Par contre, je n'ai pas trouvé Jennifer Lawrence si formidable lorsqu'elle essaie de sortir de son joli visage de marbre, elle a encore du chemin pour s'acquérir un jeu subtil et convaincant. Et ça coupe brutalement sur la fin, lorsque ça va barder, du coup ça nous "oblige" de voir la suite ...

Note : 6.5/10

[Mark Chopper]

Mark => Nan mais j'adore Les 3 Royaumes, c'est juste que le jeu des acteurs ne m'a pas époustouflé. La mise en scène de Woo fait 95% du taf pour en prendre plein les mirettes.

Pourtant, il y a une nette amélioration par rapport aux anciens films de Woo. Vicki Zhao joue bien, ce qui est un miracle pour une femme chez Woo

[Dunandan]

Ah ouais pas faux. Woo en fait, c'est le Nolan chinois.

Sinon ils ont tous la classe dans 3 Royaumes (certainement mon film HK préféré de cette dernière décennie). Ce serait que des tocards, je ne suis même pas sûr que ça me dérangerait avec Woo à la caméra ^^ (bon ok, il y a le contre-exemple Dean Shek )

[Mark Chopper]

En fait, c'est un film chinois, pas vraiment HK. Mais je chipote.

[Dunandan]

Peut-être, mais tu as tout à fait raison de rappeler cette distinction ^^.

[pabelbaba]

Enfin je dis pas que c'est des tocards, ils font le job. Mais par exemple Tony Leung est moins impressionnant que dans pas mal d'autres films. C'est pas un des points forts du film.

[Dunandan]

Journey to the west : Conquering the demons, Stephen Chow et Derek Kwok (2013)

Stephen Chow nous livre ici une refonte de l'histoire culte du Roi Singe, considérée en Chine comme de la pure culture populaire. On se rapproche ici beaucoup des délires graphiques et du ton naïf de l'Histoire de fantômes chinois, mixé au genre du film de monstres, mais avec un talent, encore une fois chez lui, dans la rupture de tons. A ce titre, l'introduction est un petit modèle d'humour décalé, où il parvient à nous faire rire d'un massacre du style des Dents de la mer, étonnamment violent et gore par rapport à ce qu'il nous propose d'habitude.

Et alors que le début pourrait nous fait croire qu'il ne s'agira qu'un enchaînement classique de combats contre des démons avec des CGI certes pas toujours jolis mais bien intégrés à la narration, finalement, très vite, on revient au thème central de S. Chow, par le biais de son personnage central (pour une fois non incarné par Chow lui-même, mais par un jeune clone qui assure lui aussi en grimaces, et sympathique comme tout, même s'il n'égale pas son talent de comédien), moine chasseur de démons qui souhaite que ces derniers retrouvent leur bonté originale sans les tuer (à l'aide d'un grimoire de comptines, gros clin d'oeil complice à ses films d'antan). Ce qui est l'occasion d'un chouette cours accéléré sur ces légendes et cette sagesse bouddhiste qui animent le folklore chinois.

En outre, une love story naissante assez déjantée occupe une large part du récit, avec la sublime Shu Qi incarnant également une chasseuse de monstres qui envoie du lourd au combat, et va chercher par tous les moyens, à moitié hystérique, à s'accaparer du coeur du héros jeune et naïf, qui mériterait presque deux claques lorsqu'il lui refuse ses avances pour le moins cavalières. Avec l'introduction, il s'agit d'ailleurs de l'une des meilleures séquences, barres de rire assurées avec un coup monté visant à les mettre ensemble, avec notamment un "charme" de copie de mouvements pour apporter un peu de féminité à ce garçon manqué.

Enfin, il s'agit de l'une des réalisations les plus ambitieuses et mieux gaulées de Stephen Chow, en dépit d'effets forcément dépassés lorsqu'on est au courant des limites du cinéma HK, mais qui livrent la marchandise avec des combats épiques, généreux, et qui ne manquent pas d'humour, avec une reprise jouissive des stéréotypes du genre. Bref, ce cinéaste nous livre de nouveau un divertissement de qualité, avec un coeur gros comme ça (on reconnait sa patte de bout en bout, avec une énorme capacité à faire peau neuve en changeant constamment de genre ou de sujet, ce qui permet d'éviter la redite, malgré le canevas commun du "simple d'esprit" devenant maître à son tour), drôle et émouvant à la fois (surtout sur la fin), globalement bien rythmé, et donc parfait pour filer la patate. Par contre, la suite tournée par Tsui Hark semble malheureusement moins fameuse, mais de toutes façons, difficile de concurrencer l'inégalable Roi singe avec justement Stephen Chow dans le rôle-titre.

Note : 7.5/10

[pabelbaba]

Je me prends à imaginer une sortie en France avec un relatif succès et paf, derrière, HK video qui se sort les doigts du cul et nous pond un big coffret avec ses vrais chefs d’œuvres!

Ouais, il est 7h du mat et je rêve encore...