LES GARDIENS DE LA GALAXIE
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James Gunn (2014) | 7.5/10
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James Gunn (2014) | 7.5/10
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Quoi de plus agréable que cette sensation revigorante de partager l'univers d'un auteur. Avec les gardiens de la Galaxie, James Gunn revisite ses fondamentaux, et propose à son public une plongée en apnée dans la culture pop qui fit le régal de jeunes ados qui s'endormaient à la belle étoile, leur walkman sur les oreilles, et dévoraient des films d’action vulgaires après le journal de 20 heures. En ciblant fortement la jeunesse des années 80-90, James Gunn fait de ses gardiens de la galaxie un blockbuster qui profite des effets numériques foisonnants actuels tout en empruntant à une époque que l'on croyait révolue, un côté décomplexé enthousiasmant qui le marginalise, pour son plus grand bien, du reste des adaptations typées superslip.
Forcément, grosse licence et budget maousse costaud obligent, James Gunn n'a pas été totalement libre de placer à l'écran tous ses caprices. Les gags absurdes et les punchlines virulentes sont victimes d'une retenue de circonstance témoignant d’une certaine emprise de producteurs n’osant pas écraser la pédale de l'ironie jusqu'à sa butée. Toutefois, l'esprit très second degré que l'on pouvait espérer est bien présent. Il propulse Les gardiens de la galaxie dans des pâturages partiellement, mais c'est appréciable tout de même, dépouillé des habituels violons propres au genre. Le groupe qui tente de sauver le monde du salaud qui a volé à Thor son marteau est écrit pour provoquer le sourire, ce qu'il parvient à faire à de nombreuses reprises.
Pourtant, émane du film un éternel sentiment de manque. Le rire est présent, jusqu'à être bien gras parfois, les personnages provoquent la sympathie mais il manque la petite étincelle pour embraser le feu de joie qui, à défaut de flamber, se contente de crépiter. Est-ce du à la bride qui empêche Gunn de pousser la porte du second degré à fond ? Ou bien au manque d'ampleur de la quête qu'entreprennent les 4 larrons ? Ou encore au côté incomplet des personnages, Starlord étant sous exploité et les méchants dépourvus de tout charisme ? Ou bien est-ce le fait de cette peine qui écrase certaines séquences quand l'action s'invite à la fête ?
Difficile d'être catégorique, car le manque est subtil, d'autant plus que l'ensemble est animé d'une telle envie de se démarquer du schéma traditionnellement pompeux des films du genre, qu'on se convainc aisément d’avoir enfin comblé l'espoir secret qui nous animait d'assister à un blockbuster estival un brin couillu. Mais malgré toute cette envie d’y trouver le graal du divertissement, en fin de séance, l'émotion n'est pas aussi intense que le laissait espérer la première partie du film. Il a manqué d'une petite épice à la recette de Gunn pour que cette dernière allie plus férocement humour caustique et script allant à l'essentiel sans être simpliste.
Reste qu'en l'état, il nous offre, ni plus, ni moins, que le meilleur blockbuster sorti ces dernières années. Les gardiens de la galaxie brille par son côté ultra référentiel et réconciliera à coup sur tous les trentenaires qui en ont ras la casquette des films à grand spectacle réservés aux moutards à peine en âge de lire. Ceux-là même qui apprécient, le temps d'une séance amusante, de laisser leur gêne de sale gosse exigeant se repaître grassement à l'occasion d'un divertissement généreux. Et qui finiront la récré en allant dépoussiérer, avec nostalgie, les mixtapes et les VHS du gros carton encombrant mis tristement à la retraite dans un coin oublié du grenier.
Forcément, grosse licence et budget maousse costaud obligent, James Gunn n'a pas été totalement libre de placer à l'écran tous ses caprices. Les gags absurdes et les punchlines virulentes sont victimes d'une retenue de circonstance témoignant d’une certaine emprise de producteurs n’osant pas écraser la pédale de l'ironie jusqu'à sa butée. Toutefois, l'esprit très second degré que l'on pouvait espérer est bien présent. Il propulse Les gardiens de la galaxie dans des pâturages partiellement, mais c'est appréciable tout de même, dépouillé des habituels violons propres au genre. Le groupe qui tente de sauver le monde du salaud qui a volé à Thor son marteau est écrit pour provoquer le sourire, ce qu'il parvient à faire à de nombreuses reprises.
Pourtant, émane du film un éternel sentiment de manque. Le rire est présent, jusqu'à être bien gras parfois, les personnages provoquent la sympathie mais il manque la petite étincelle pour embraser le feu de joie qui, à défaut de flamber, se contente de crépiter. Est-ce du à la bride qui empêche Gunn de pousser la porte du second degré à fond ? Ou bien au manque d'ampleur de la quête qu'entreprennent les 4 larrons ? Ou encore au côté incomplet des personnages, Starlord étant sous exploité et les méchants dépourvus de tout charisme ? Ou bien est-ce le fait de cette peine qui écrase certaines séquences quand l'action s'invite à la fête ?
Difficile d'être catégorique, car le manque est subtil, d'autant plus que l'ensemble est animé d'une telle envie de se démarquer du schéma traditionnellement pompeux des films du genre, qu'on se convainc aisément d’avoir enfin comblé l'espoir secret qui nous animait d'assister à un blockbuster estival un brin couillu. Mais malgré toute cette envie d’y trouver le graal du divertissement, en fin de séance, l'émotion n'est pas aussi intense que le laissait espérer la première partie du film. Il a manqué d'une petite épice à la recette de Gunn pour que cette dernière allie plus férocement humour caustique et script allant à l'essentiel sans être simpliste.
Reste qu'en l'état, il nous offre, ni plus, ni moins, que le meilleur blockbuster sorti ces dernières années. Les gardiens de la galaxie brille par son côté ultra référentiel et réconciliera à coup sur tous les trentenaires qui en ont ras la casquette des films à grand spectacle réservés aux moutards à peine en âge de lire. Ceux-là même qui apprécient, le temps d'une séance amusante, de laisser leur gêne de sale gosse exigeant se repaître grassement à l'occasion d'un divertissement généreux. Et qui finiront la récré en allant dépoussiérer, avec nostalgie, les mixtapes et les VHS du gros carton encombrant mis tristement à la retraite dans un coin oublié du grenier.