[Dunandan] Mes critiques en 2014

[Dunandan]

Je pensais qu'ils avaient fait plus de trucs ensemble, mais en fait il n'a été que producteur exécutif de Kids. Bon je vais modifier cela...

(je me pencherai d'ailleurs sûrement sur ce dernier pour laisser une autre chance à ce réalisateur )

[osorojo]

Ouais, t'as été assez mal inspiré pour le coup de commencer avec Wassup, qui trouve son intérêt quand on connait le reste de la filmo de Clark.

Après, de toute façon, je me demande s'il ne vaut pas mieux découvrir les fims de LC en étant ado/jeune adulte. Je ne sais pas si je serai aussi touché si je découvrais Kids aujourd'hui, alors qu'à 18-20 piges il m'avait mis une claque monstrueuse. Je n'ose pas le revoir de peur d'être déçu ^^

[Dunandan]

La raison pour laquelle j'ai commencé avec celui-là est assez simple, il était dans le bouquin MK2, et je l'avais choisi pour sa relative courte durée. Mais ouais, apparemment je n'aurais pas du commencer par là .

[Mark Chopper]

Après, de toute façon, je me demande s'il ne vaut pas mieux découvrir les fims de LC en étant ado/jeune adulte.

Oui, je pense que c'est mort pour Dun'. Clark, perso, je n'en ai plus rien à foutre. A moins d'être dans la team Spring Breakers et/ou d'aimer les ados peu farouches, c'est grillé passé 25 balais...

Seule exception possible : Another Day in Paradise.

[Dunandan]

J'avais bien aimé Spring Breakers ... parce que la nouvelle génération s'en prenaient plein la tronche . Mais sinon c'est rare, m'enfin je vais quand même tenter par curiosité (je vais appliquer ma règle de 3).

[Alegas]

Seule exception possible : Another Day in Paradise.

Et Bully.

[Dunandan]

Mariage express, Michael Ian Black (2006)

Le script est tout couillon (deux âmes perdues qui sont sur le point de se marier sur un coup de tête, l'un pour fuir un drame amoureux récent, l'autre pour échapper à une situation amoureuse qui ne lui convient pas), et on connait déjà comment ça va finir (l'affiche du film en dit déjà trop), mais Jason Biggs et Isla Fisher (sosie d'Amy Adams) forment un joli couple à l'écran, tous les personnages affichent un beau grain, et les gags s'enchaînent à vitesse folle, ce qui offre au final une comédie romantique réellement rafraichissante, et idéale pour une soirée brainless. En tous cas, tout amateur d'American Pie devrait sérieusement y jeter un coup d'oeil, où on y retrouve en gros la liberté de ton et l'humour graveleux (mais en moins hard). Je ne comprends pas vraiment pourquoi ce film a connu une sortie DTV aux Etats-Unis, mais ça fout un joli coup contre l'idée que l'on se fait du gentil couple parfait, ce qui est toujours bon à prendre, même si le final tombe un peu à plat par manque d'enjeux. Un divertissement sans prétention qui fait son job, soutenu par une bande originale entraînante.

Note : 6.5/10

[Dunandan]

Si on peut me conseiller d'autres Jason Biggs du même tonneau que celui-là ou American Pie, je suis preneur .

[nicofromtheblock]

Dans mes souvenirs, Diablesse n'était pas trop mal.
Sinon, y'a la série Mad love (une saison de 13 épisodes) qui est plutôt sympa.

[Dunandan]

Death Duel, Chu Yuan (1977)

On retrouve ici ce qui fait le charme des Wu Xian Pan de Chu Yuan, à savoir une très belle mise en valeur des décors artificiels de la Shaw Brothers (malgré quelques ratés, comme l'herbe qui tremble durant une chute), et une intrigue à la Confucius autour de l'esprit du sabre qui condamne ces maîtres sacrifiant leurs proches (le sabre appelle le sabre), agrémentée de traquenards bien retors posés contre son personnage principal que l'on suit avec un plaisir partagé. Au départ, je craignais avoir à faire à un sous-Sabre infernal (du même auteur), le summum du genre, avec le même principe du héros solitaire qui se confronte à toute une armée de maîtres. Mais finalement, il parvient à s'en démarquer en proposant un fil directeur beaucoup moins alambiqué, et surtout un fond plus humain.

Le début est d'ailleurs surprenant, puisque nous passons d'un personnage qui devait se battre pour le titre du meilleur sabreur, pour se concentrer à la place sur son adversaire qui a décidé de tout abandonner (Ti Lung, qui reprend donc son rôle du Sabre infernal, mais tout à l'envers), incluant son nom et son passé, et tenter ainsi de suivre une vie normale. Ce revirement est bien traité, avec un regard tendre posé sur les laissés-pour-compte, comme un muet et une prostituée avec qui il se lie d'amitié. Certes, l'opposition entre le sage, protecteur de la veuve et de l'orphelin, et des vilains qui feraient tout pour la gloire et la fortune auprès des démunis, est un peu facile, mais ça passe plutôt bien, avec des dialogues "petit scarabée" dont Chu Yuan a le secret, et très vite, tout le monde des arts-martiaux va ironiquement se mettre à sa poursuite, ce qui permet d'imprimer un bon rythme de croisière à ce cape et épée chinois old school.

Concernant les combats, j'ai déjà vu mieux (je retiens quand même le duel avec une branche d'arbre qui a une certaine classe), mais l'intérêt est ailleurs, notamment via cette galerie impressionnante de personnages (et de lieux) plus pittoresques les uns que les autres, tous ou presque à essayer de dessouder ce justicier malgré lui (qui défonce pour la peine la moitié de la baraque de ses amis pour les protéger ^^), armés de techniques machiavéliques ou d'armes blanches aux formes et dimensions fort variées (c'est donc bien du Chu Yuan). D'autre part, en dépit du ton tragique de l'ensemble (il a beau cacher son identité, elle finit par le rattraper malgré tout), ça regorge de petites touches d'humour sympathiques, comme ce moment où, à l'aune de sa possible mort, notre héros déclenche chez les gens du peuple une réaction insolite quant à ce qu'ils aimeraient faire s'ils étaient dans une situation similaire (autour du sexe ...). Enfin, la boucle narrative est vraiment très astucieuse, ce qui permet un climax de qualité, bien que trop rapidement expédié.

En bref, même si ce film ne fait pas parti des fleurons du genre, Chu Yuan rappelle ici qu'il en était l'un des grands ténors (je le préfère même à Chan Cheh pour son côté poétique) qui parvient, tant dans le fond que dans la forme, à évoquer une jolie peinture de ces héros d'un autre temps, condamnés à un destin vicelard, sans oublier d'être très ludique et divertissant dans son déroulement.

Note : 7.5/10

[Dunandan]

CHALLENGE ETE 2K14

La vallée perdue, James Clavell (1971)

Un film qui mériterait de sortir davantage de l'oubli, qui prend pour cadre la guerre de religion qui a sévi entre catholiques et protestants durant le 17ème siècle, en montrant combien ces Nations imbues de pouvoir se sont servies de leurs sujets au nom d'un Dieu peu tolérant pour les causes personnelles. Et ce qui m'a intéressé ici, c'est que ce n'est pas traité à la manière d'une grande fresque historique, mais plutôt comme une sorte de western crépusculaire, où les différentes convictions s'affrontent d'un côté, tandis que de l'autre il s'agit de pure survie, qui prend forme dans un petit lieu perdu coupé du reste du monde, avec des règles qui changent selon l'humeur des plus forts, la température générale, et le jeu des petites alliances. C'est ce mélange qui en fait un récit passionnant de bout en bout.

Ainsi, la longue introduction, quasi muette, nous plonge dans l'atmosphère de cette époque bouillante où on s'étripait pour un rien, on dirait presque du Milius avec un professeur-philosophe qui assiste malgré lui aux nombreux dégâts faits à la région (ça ne rigole pas avec des pendaisons, la peste, et la famine). Ce qui le conduit à cette fameuse vallée, où les villageois d'obédience catholique ont finalement affaire à lui, comme juge des affaires entre les soldats venus chercher un peu de répit, conduits par un Michael Caine impérial en capitaine guidant ses hommes d'une main de fer, et eux. Il y réside ainsi une tension de tous les instants, entre les envies de pillage et de viol des uns, le prêtre fanatique qui met le feu aux poudres au milieu, et ces deux hommes guidés par la raison (le pragmatisme du capitaine et l'idéalisme du professeur créent eux aussi quelques étincelles à leur endroit). Toutes ces relations de pouvoir autour de l'occupation et des croyances rendent le récit réellement accrocheur, même si j'émets une réserve pour les femmes qui se livrent un peu trop facilement comme du bétail aux soldats en manque.

Au fur et à mesure que l'histoire progresse, on a aussi droit à un développement travaillé des personnages principaux. Ainsi, celui tenu par Omar Sharif, lui aussi idéal dans le rôle de celui qui garantie le fragile équilibre qui règne désormais dans la vallée, paraît moins idéaliste que prévu (au début on dirait même Judas qui offre ses services pour son seul intérêt, et j'aime beaucoup la façon dont il montre que cette paix est plutôt due à la chance et au bon sens qu'à une prétendue croyance qui flirte avec la superstition), et où le capitaine cache un véritable trauma derrière ses airs de fou de guerre et de tyran, et même un coeur (ce qui offre une dernière scène émouvante). Par contre, je trouve que la rébellion arrive trop brusquement et fait perdre en impact la bataille qui s'ensuit, d'ailleurs pas très bien emballée techniquement (on a de la difficulté à la suivre dans les détails et à lire la stratégie des uns et des autres), ce qui est l'autre défaut du film (l'autre aura le même soucis de visibilité), mais au moins il y a une recherche de crédibilité dans les faits d'armes (ce ne sont pas de grosses armées, et les pièges posés ne sont pas des tours de passe-passe).

Pour terminer, la réalisation est d'assez bonne facture. Comme je l'ai dit, les batailles ne sont pas sa force, mais elle sait mettre en valeur le cadre, l'atmosphère tantôt oppressante, tantôt apaisante de la vallée, avec des plans enneigés, brumeux, ou printaniers de toute beauté, mais aussi des séquences apocalyptiques sur les méfaits de la guerre et de la religion (avec en prime le lynchage en hors-champ d'une sorcière d'une violence à peine tue). Bref, La vallée perdue est un film à découvrir pour tous les amateurs du genre, avec une lecture intelligente sur la religion et l'athéisme sans être plombante pour autant, ce qui est assez rare pour le souligner. Un fond brillant soutenu par une interprétation de taille et une bande-sonore de qualité qui reflète bien son sujet, en mêlant rythmiques épiques et chants religieux.

Note : 8/10

[Jack Spret]

Ça me donne envie de le revoir, tiens !
Et cette photographie, je l'avais trouvé magnifique ! Surtout pour les plans de paysages.

[Dunandan]

Merci

D'ailleurs je ne serais pas contre une sortie BR, car le DVD paraît quand même par moments un peu fatigué... (sans être honteux)

[Dunandan]

Ponette, Jacques Doillon (1996)

La note d'intention est intéressante, à savoir de traiter du deuil à hauteur d'enfant, mais j'ai trouvé l'exécution crispante. On sent tout de suite l'influence de la Nouvelle Vague, tant dans la réalisation (on dirait une production France Télévisions), dans le jeu d'acteurs (ils parlent comme dans la vie), que dans le déroulement (on suit des jeux d'enfants, et cette Ponette qui s'imagine parler à sa mère). Jusque là on se dit pourquoi pas. Mais on se farcit en plus un discours catholique bien pesant sur la mort, une diction presque incompréhensible (forcément, ce sont des enfants), et une fin bien ridicule où la mère réapparait miraculeusement pour que Ponette cesse de penser qu'elle va revenir, et de se raconter des histoires. A la fin je n'avais qu'une envie, payer un orthophoniste aux enfants, car je n'ai compris que la moitié des dialogues. Il faut s'imaginer un scénario écrit par des adultes, mais exprimé avec des mots d'enfants, pour comprendre ma douleur (ça se veut crédible, mais j'ai trouvé ça étrangement faux). Dommage, car comme je l'ai dit, le concept était pas mal, on apprend des choses sur la perception des enfants (qui jouent à être adulte), mais c'est moche et saoulant, et autant suivre un documentaire ou lire un bouquin à ce sujet. Je pense que je vais éviter l'équation France + Nouvelle Vague pour quelques temps.

Note : 2/10

[Hulkiss]

De mémoire, rien que pour le jeu de la gamine, j'aurai mis plus; un film qui m'avait bien secoué.
Et le langage de ces enfants ne fait que renforcer l'incursion du drame profond qui se joue dans la tête de la gosse démolie de l'intérieur, avec son langage. Une culpabilité et une responsabilité bien trop grande pour une fillette de cette âge.
Du coup, ça me donne bien envie de le revoir....