Hiroshima mon amour, Alain Resnais (1959)
Sans un certain défi masochiste, je n'aurais jamais découvert l'un des pires films que j'ai vu jusqu'à présent dans ma vie. À la base, la Nouvelle Vague et moi, ça fait deux, mais là ça atteint des sommets. C'est l'Himalaya de l'emmerdement. Un quart d'heure avant que le film commence avec des images d'archives sur Hiroshima et la bombe atomique, et une vilaine voix-off d'une française et d'un japonais qui disent en gros "tu n'as rien vu à Hiroshima. Rien. (...) j'ai tout vu, tout", etc. Et là, ce n'est que l'entrée, car la suite est pire avec une histoire d'amour impossible apathique au possible, servie par des dialogues à la Truffaut (dans sa période "Strip-tease"/peinture de la vie quotidienne), et des bouts d'essai de pseudo-philosophie, déjà bien compliqués à la base, mais avec l'accent à couper au couteau du japonais (et je pèse mes mots), forcément c'est encore plus drôle (et Riva, on dirait qu'elle se met à son niveau, avec des réactions parfois WTF). Et que dire de ce long dénouement où on a affaire à un concours de mecs de celui qui tire la plus vilaine tronche, où retentit à l'arrière-plan une musique répétitive absolument horripilante.
Pour terminer, l'expérimentation formelle (liberté dans la grammaire et la narration, en mêlant mémoire du corps, des lieux, de l'amour, de la souffrance ... tout en faisant jouer les dissonances et ressemblances expérimentées par les deux amoureux), ça peut être bien, mais lorsque ça nous amène quelque part. Pour moi, c'est du travail de théoricien, pas de cinéma, avec des acteurs qui récitent laconiquement un texte certes pas totalement inintéressant sur le papier, mais juste affreux à écouter, et on ne croît pas du tout à la passion qui anime ces deux êtres, ce que certainement les dialogues verbeux et sans vie n'aident pas. En tous cas, j'ai dû expérimenter toutes les positions possibles sur mon canapé pour ne pas m'endormir d'ennui (pour vous résumer ce que j'ai dû subir, imaginez le sketch des Inconnus sur le cinéma français et celui sur le cinéma japonais, mixez-moi tout ça, et enlevez le second degré). Probablement l'une de mes pires expériences cinématographiques.
Pour terminer, l'expérimentation formelle (liberté dans la grammaire et la narration, en mêlant mémoire du corps, des lieux, de l'amour, de la souffrance ... tout en faisant jouer les dissonances et ressemblances expérimentées par les deux amoureux), ça peut être bien, mais lorsque ça nous amène quelque part. Pour moi, c'est du travail de théoricien, pas de cinéma, avec des acteurs qui récitent laconiquement un texte certes pas totalement inintéressant sur le papier, mais juste affreux à écouter, et on ne croît pas du tout à la passion qui anime ces deux êtres, ce que certainement les dialogues verbeux et sans vie n'aident pas. En tous cas, j'ai dû expérimenter toutes les positions possibles sur mon canapé pour ne pas m'endormir d'ennui (pour vous résumer ce que j'ai dû subir, imaginez le sketch des Inconnus sur le cinéma français et celui sur le cinéma japonais, mixez-moi tout ça, et enlevez le second degré). Probablement l'une de mes pires expériences cinématographiques.
Note : 0/10