[Logan] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [Logan] Mes critiques en 2014

Messagepar nicofromtheblock » Mar 26 Aoû 2014, 23:38

logan a écrit:(Bref si on pouvait éviter les concours de bites day one, thanks.)

Ok, j'attendrai quelques jours alors.
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Rover (The) - 6/10

Messagepar logan » Mer 27 Aoû 2014, 11:12

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Synopsis: Dix ans après l’effondrement de l’économie occidentale, les mines australiennes sont encore en activité, et cette industrie attire les hommes les plus désespérés et les plus dangereux. Là-bas, dans une société moribonde où survivre est un combat de chaque jour, plus aucune loi n’existe. Eric a tout laissé derrière lui. Ce n’est plus qu’un vagabond, un homme froid rempli de colère. Lorsqu’il se fait voler la seule chose qu’il possédait encore, sa voiture, par un gang, il se lance à leur poursuite. Son unique chance de les retrouver est Rey, un des membres de la bande, abandonné par les siens après avoir été blessé. Contraints et forcés, les deux hommes vont faire équipe pour un périple dont ils n’imaginent pas l’issue…

Le cinéma australien a encore des beaux jours devant lui! David Michôd revient donc après un Animal Kingdom certes sympathique mais pour lequel le buzz avait été un poil disproportionné, au regard du résultat final, avec cette fois ci Joel Edgerton en co-scénariste.
La famille Edgerton qui avait signé un autre film noir australien en 2008 le trés recommandable The Square qui brillait par son nihilisme et sa noirceur, autant dire que Edgerton était l'homme de la situation au vu du pitch de The Rover.

Autant évacué quelque chose d'emblé, The Rover décevra ceux qui s'attendent à voir un univers post-apo ample et expliqué, ici nous ne sommes pas face au fils de l'homme ou de la route, l'univers n'étant qu'un canevas pour laisser libre cours au rapprochement puis à la perte de ses deux personnages qui ont tous les deux leur motivation et évolution au sein du film.
Le film lorgne plus vers The proposition de Hillcoat que la route, bien sur on retrouve Guy Pearce avec le même look et cette Australie sauvage mais les thématiques restent également sensiblement les mêmes, avec la fin d'une époque, la lutte fratricide entre frères et surtout cette déambulation intimiste parcouru d’excès de violence, autant dire que ceux qui sont comme moi admiratif du travail de Hillcoat seront en terrain connu.

Le duo est vraiment excellent, Guy Pearce joue un personnage noire qui n'a aucune pitié pour son prochain et n'hésitant pas à exécuter des gens désarmés ou sans défense quand besoin est, on sens dans son regard sa résignation et son manque de foi dans un futur meilleur et l'être humain, face à lui Pattinson tient la barre haute, en jouant un simple d'esprit qui inspire plus la pitié qu'autre chose. Pattinson ne tombe jamais dans le piége d'en faire trop et on ne vois jamais Pattinson qui fait le simple d'esprit mais son personnage, depuis ses débuts (et malgré sa saga Twillight) je maintiens que ce type sera un grand et jusqu'à présent il se dirige comme tel.
Deux petits mots sur la soundtrack de Antony Partos (déja compositeur pour Animal Kingdom) qui rends encore une fois un travail exemplaire.

6/10
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Re: [Logan] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Mar 04 Nov 2014, 10:22

Tu mets 6 ou 8 du coup?
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Re: [Logan] Mes critiques en 2014

Messagepar Alegas » Mar 04 Nov 2014, 10:44

Sa critique correspond au 8, alors qu'il a mis 6 il y a quelques semaines. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Logan] Mes critiques en 2014

Messagepar logan » Mar 04 Nov 2014, 12:27

C'est bien un 6, c'était ma critique lors de la premiére vision :mrgreen:
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Re: [Logan] Mes critiques en 2014

Messagepar Alegas » Mar 04 Nov 2014, 12:28

Et tu l'édites pas ? :eheh:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Sanction (La) - 4/10

Messagepar logan » Mar 04 Nov 2014, 14:50

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La sanction


Synopsis: Jonathan Hemlock, professeur d'art, grand collectionneur et ancien membre de la CIA, est chargé d'éliminer un homme dont on ne sait presque rien sinon qu'il boîte et se trouve dans le massif de l'Eiger. S'il accepte, Hemlock obtiendra un Picasso qu'il convoite depuis longtemps, s'il refuse, il sera dénoncé au fisc. Dos au mur, le professeur choisit d’exécuter sa mission.

Quatrième film comme réalisateur pour Clint Eastwood, rarement cité dans sa filmographie et que je n'avais pas vu jusqu'à présent et on comprends aisément pourquoi en voyant le résultat. Au final on se retrouve face à un film d'espionnage peu engageant sauvé par des scénes montagneuses assez impressionnantes avec un Clint qui fait ses propres cascades.

Concernant l'histoire c'est du vu et du déjà vu, un ancien tueur à gages amateur d'arts (faut voir les scénes ou Clint parle peinture c'est collector, c'est un peu comme Morsay qui parlerait poésie, c'est concept.) reprends du service pour un dernier contrat car son patron Albinos (ouais ouais son patron Albinos qui vit dans le noir et qu'on dirait sorti d'un James Bond période Roger Moore.) lui demande, du coup il va se reconvertir en alpiniste pour aller tuer ça cible.

Après y a quelques pistes intéressantes notamment le personnage de Eatwood qui préfigure celui d'Indiana Jones à tel point qu'on ne peut pas s’empêcher de penser que Lucas a vu ce film avant d'écrire son scénario, car bon l'intro pendant un cour ou on voit un professeur d'histoire de l'art reconverti se faire draguer par deux étudiantes avant de reprendre son ancien job d'aventurier/Tueurs à gages, on ne peut s'empêcher de penser au film de Spielberg en voyant cette séquence.

Au final c'est clairement à réserver pour les fans hardcores de Clint car il n'y a pas grand chose à sauver et puis ça dure 2h10, ce qui excessif vu ce que ça raconte, à noter que le Blu ray est vraiment beau, surtout quand le seul DVD existant en 4/3 était une catastrophe.

4/10
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Re: [Logan] Mes critiques en 2014

Messagepar puta madre » Mar 04 Nov 2014, 15:56

Vraiment pas terrible, celui-la. Il n'y a effectivement que la scène d'escalade finale à retenir, le reste c'est bien soporifique.
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Re: [Logan] Mes critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Mar 04 Nov 2014, 16:04

Malgré tes réserves j'ai bien envie de le revoir. :mrgreen:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Logan] Mes critiques en 2014

Messagepar maltese » Mar 04 Nov 2014, 16:43

Ouais, c'est du lourd celui-là, il y a même un bad guy gay avec un chien qui s'appelle Pédé non? :eheh:
Bien endormant effectivement, me rappelle juste de deux trois punchlines, même si c'était en vf :

"- Mon supérieur veut vous voir.
- Votre supérieur? Quel supérieur? Il y a tellement de gens qui vous sont supérieurs, mon pauvre ami" 8)
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Breezy - 7/10

Messagepar logan » Jeu 06 Nov 2014, 11:02

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Breezy


Synopsis: Un architecte quinquagénaire rencontre une jeune hippie. Leur relation amoureuse se heurte aux préjugés de leur entourage.

On cite beaucoup sur la route de Madison quand il s'agit de resituer le premier film sensible et romantique de Clint Eastwood mais ce serait vite oublier ce Breezy qui bénéficie des mêmes qualités et qui est un peu laissé de côté aujourd'hui.
Histoire d'amour entre un cinquantenaire joué par William Holden et une petite jeune de vingt ans joué par Kay Lenz, le film aurait pu vite tomber dans une redite de Lolita en montrant une histoire d'amour perverse et impossible, mais non, Eastwood préfère narrer la beauté de la rencontre de deux êtres humaines que rien ne prédestine en finissant son récit sur une note optimiste, quand le pessimiste aurait été bien plus facile, ce qui est tout à son honneur je trouve.
Il est d'ailleurs intéressant de noter les réactions des personnages secondaires, assez binaire, les hommes étant amusé par la situation de voir un homme âgé s'amouracher d'une petite jeunette quand les femmes le voie comme une sorte de tabou, les deux mettant l'amour de côté au dépends des conventions sociales.
Premier film de Eastwood ou l'on ne retrouve également pas devant la caméra (si on omet un rapide caméo), il faudra attendre Bird pour le revoir s'effacer derrière son sujet. Même si on n'atteint pas la puissance de sur la route de Madison, Breezy n'en reste pas moins un jolie petit film dans la filmo d'Eastwood qu'il ferait bon de redécouvrir, à noter encore une fois que le Blu ray du coffret est d'excellente facture.

7/10
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Re: [Logan] Mes critiques en 2014

Messagepar maltese » Jeu 06 Nov 2014, 17:53

:super: Beau film, très sympa et touchant.
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Elle s'appelle Ruby - 9/10

Messagepar logan » Dim 09 Nov 2014, 21:09

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Synopsis: Calvin est un romancier à succès, qui peine à trouver un second souffle. Encouragé par son psychiatre à écrire sur la fille de ses rêves, Calvin voit son univers bouleversé par l’apparition littérale de Ruby dans sa vie, amoureuse de lui et exactement comme il l’a écrite et imaginée.

Quirky, messy women whose problems only make them endearing are not real.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, je revois ce film surement pour la cinquième ou sixième fois en trois ans et c’est pour moi la RomCom la plus importante des années 2000. Alors oui Eternal Sunshine de Gondry était déjà passé par la mais la ou Ruby Sparks est plus intelligent c’est qu’au contraire du script de Kaufman, Kazan embrasse complétement son genre pour mieux le retourner de façon subtile.
Car oui Ruby Sparks comme Eternal Sunshine est une formidable étude sur les Manic Pixie Dream girl et les dérives qu’elles ont engendrés dans le cinéma actuel, à tel point qu’elles ne sont devenus au fils des années qu’un simple cliché inhérent au genre.

Dans le film Calvin, le personnage de Paul Dano, écrivain approchant de la trentaine, seul et névrosé va écrire un roman dont le personnage féminin va se concrétiser dans le monde réel.
Dans un premier temps Ruby est tout ce qu’il y a de plus normal, personne à part entière que Calvin va vouloir petit à petit remodeler à l’image qu’il se fait de la fille parfaite, assouvie et dédiée à sa cause, sans jamais y arriver.
Car oui, Calvin a beau être un personnage attachant, il n’en est pas moins une représentation négative mais pertinente d’un certain type de personnage masculin dans le cinéma romantique actuel.

Calvin ira même jusqu’à renier le bonheur de sa mère car ne rentrant pas dans l’idée qu’il se fait de cette dernière, cela va au delà du concept du beau-père qui représente la plupart du temps « l’ennemi », non ici Calvin refuse juste l’épanouissement de sa mère car ne rentrant pas dans ces préceptes.
Ici Antonio Banderas est spontané et proche des gens alors que Annette Bening représentait comme le disait Calvin l’archétype de ce qu’il est, coincé, intellectuel et conformiste.
Il est donc intéressant de noter que les rôles sont inversés, ici Anette Benning a épousé le style de vie de sa Manic Pixie dream girl (Antonio Banderas), chose que n’arrivera jamais à faire Calvin, ce qui le rendra amer vis à vis du couple de sa mère et de sa propre relation avec Ruby.

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Kazan va même plus loin en s’en prenant directement au scénaristes des ces mêmes RomCom, souvent masculin. En effet le métier de Calvin est loin d’être anodin et est clairement une représentation de ces derniers, la scéne « you’re a genius » étant la plus importante du lot, scène montrant la proportion du genre cinématographique à montrer l'homme comme le "génie" du récit et la femme comme la marionnette à qui on peut faire tout et n’importe quoi pour la rendre attachante et vulnérable.
Cette scène en plus d’être magnifique et puissante, est un petit miracle au milieu de la production actuelle et se montre d’un glauque assez hallucinant ou l’on voit en cinq minutes toute la manipulation et l’agressivité latente d’un personnage imbus de lui même, explosé au grand jour.

Le duo Kazan/Dano est vraiment excellent, leur couple à la ville comme à l'écran, apportant beaucoup au film, on sent vraiment leur alchimie transpirée et c’est clairement leurs meilleurs rôles en ce qui me concerne.
Le duo Dayton Faris fais un boulot impressionnant à la réalisation comme au montage, la scéne « you’re a genius » étant un grand morceau de cinéma ou l’on atteint une rare symbiose d’une soundtrack, d’un acting et d’un montage au service de son propos.
Un film magnifique, intelligent et nécessaire qui est littéralement ce qu’on pourrait appeler une RomCom crépusculaire et qu'il serait réducteur de considérer comme un énième film du genre.


9/10
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Re: [Logan] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Dim 09 Nov 2014, 22:23

Il faudrait que je le revois. Je l'avais trouvé sympa sans plus, mais ce que tu en dis est vraiment intriguant, et donne envie de s'y replonger ;).
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Re: [Logan] Mes critiques en 2014

Messagepar Velvet » Dim 09 Nov 2014, 23:27

Comme Dun', critique qui donne envie de revoir le film, que j'avais bien aimé sans y trouver une écriture si fine que ça.
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