[Val] Mes Critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Laurence Anyways - 6,5/10

Messagepar Val » Jeu 14 Aoû 2014, 11:09

LAURENCE ANYWAYS
Id.
- Xavier Dolan - 2012

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Je ressors de Laurence Anyways avec de nombreux sentiments contradictoires. Il faut dire que j'avais pas mal d’à priori sur l'oeuvre de Xavier Dolan et que beaucoup d'entre-eux se sont vu confirmer lors de la séance. Dolan s'attarde sur la vie d'un couple durant une dizaine d'année, alors que Laurence, l'homme du couple, annonce à sa compagne sa volonté de ne plus taire sa vraie nature et de devenir une femme. Incompréhension, interrogation, acceptation, rupture, réconciliation,... sont donc au programme de la vie mouvementée de ce couple. Comme on pouvait malheureusement le craindre, le film commet l'erreur de tomber dans le manifeste politique à plus d'une reprise, ce qui donne la désagréable impression de se retrouver face à un film qui pense être le seul à penser comme tout le monde. Il faut donc composer avec des petites phrases toutes faites balancées comme autant de pensées brutes sur la société et l'incompréhension face à la différence. C'est un aspect assez horripilant du film, à l'image d'un laïus sur Céline prononcé par Laurence, professeur de lettres de son état, que l'on croirait écrit par un ado de 12 ans qui reporterait ce qu'il aurait entendu/lu dans quelques journaux douteux (Céline il était pas gentil car il aimait pas la différence, alors que ça aurait pu être nous les différents – au secours).

C'est une expérience déroutante à laquelle le film m'a fait participer puisque que l'on pourrait croire à un manifeste de tout ce que je n'aime pas dans le cinéma contemporain : le chantage au réel, la prétention, l’esbroufe technique, le côté poseur, hype et arty.... Beaucoup vantent les talents de mise en scène du jeune québecois, mais il faut tout de même admettre que si ses cadres sont léchés, on a surtout l'impression d'être devant un clip ou une pub pour du parfum. Si l'idée d'un cadre 1,33 me séduit, je n'ai pas trouvé son utilisation particulièrement mémorable. Aussi, l'utilisation de la musique est beaucoup trop envahissante de sorte que l'on a l'impression que l'on a collé une playlist Deezer spéciale années 80 sur les images du film, ce qui nous rappel le pire de ce que peut offrir Tarantino depuis quelques films. Il faudra aussi subir l'accent québecois qui pourra en distraire plus d'un, mais on finit par s'y faire plus rapidement que je ne l'aurais penser.

Ainsi, on pourrait penser que j'ai détesté le film. Eh bien, à ma grande surprise, malgré la longueur du film, je me surprends à y penser encore, à garder en tête certaines scènes qui parviennent à être réellement touchantes. Laurence Anyways est un film profondément immature et c'est finalement ce qui lui donne tout son charme. Alors que les maladresses de son scénario lui confère un côté insincère qui est pénible pendant le film, la sincérité non feinte du cinéaste permet de dépasser tout ça et d'offrir des scènes magnifiques, comme la scène finale nous faisant assister à la rencontre entre Laurence et Fred. Aussi, cette sincérité se ressent dans les dialogues, qui, s'ils en font parfois trop, transpirent l'honnêteté de la part de Dolan, ce qui fait que l'on ne peut pas franchement détester le film. Je crois qu'au final Laurence Anyways occupe une place peu voir pas du tout occupé dans le cinéma actuel, à savoir le film d'un artiste qui sort de l'adolescence, encore plein d'influences cinéphiles et musicales plus ou moins bien digérées, qui souffre peut-être d'une certaine immaturité sur certains aspects mais qui livre avec cette œuvre un film entier, où se retrouve toutes ses influences et ses interrogations. Ainsi, Laurence Anyways est une expérience un peu à part, souvent pénible, mais qui finit par charmer par son énergie et sa vitalité, et dont le couple vedette se révèle attachant, malgré les lieux communs et les facilités scénaristiques, pour finir par laisser un très bon souvenir en tête. On ne peut ensuite qu'espérer que la reconnaissance très prématurée dont bénéficie le cinéaste ne l'enferme pas dans sa bulle et le laisse mûrir, ce qui promet des œuvres futures qui pourraient être très intéressantes.

6,5/10
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A nos amours - 9/10

Messagepar Val » Sam 16 Aoû 2014, 11:54

A NOS AMOURS
Id.
- Maurice Pialat - 1983

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Suzanne a quinze ans et sort avec Luc, jeune homme fou amoureux d'elle. Pourtant, elle préfère rompre après s'être donnée au premier venu, un américain. A partir de cette aventure d'un soir, Suzanne multiplie les amants, fuit les hommes qui prétendent l'aimer et s'attire l'incompréhension de son entourage, familial et amical. On connaît l'habitude de Maurice Pialat de choisir des sujets extrêmement intimes pour ses réalisations. Ici, il s'agit des souvenirs de jeunesse de sa compagne et co-scénariste. Comme toujours, le film se révèle être un portrait extrêmement dur et aussi profondément lucide des rapports entre les être humains et de l'incompréhension qui peut naître entre eux.

Pialat ne cherche jamais à faire dans la psychanalyse et ne cherche ainsi pas à expliquer le comportement de Suzanne, ni à la juger. Il nous la présente tel qu'elle est, une adolescente paumée qui découvre qu'elle n'arrive pas à faire naître en elle des sentiments assez forts pour quelqu'un. Ainsi, si elle passe de bras et bras, c'est plus pour tenter de se convaincre qu'elle peut aimer un homme. Mais finalement, tout ses essais se solderont par des échecs et sa mère et son frère ne verront en elle qu'une « salope », sans comprendre ce qui se cache derrière son apparente légèreté. On ne saura pas non plus pourquoi elle a quitté puis repoussé à nouveau l'homme qui l'aimait et pour qui elle avait sans doute des sentiments également fort. Peur de se rendre compte qu'elle ne faisait pas erreur sur sa propre personne et qu'elle n'est pas faite pour aimer les autres ? Peur de blesser celui qu'elle aime comme elle blesse ceux qui l'indiffère ? Pialat ne prend pas parti et réussi à tisser un portrait qui semble particulièrement juste de l'incompréhension entre hommes et femmes et des rapports de force entre eux. Ainsi, à plusieurs reprises, Suzanne sera l'objet du désir de plusieurs hommes, plus âgés qu'elle, qui l'abandonneront une fois qu'ils auront obtenu ce qu'ils voulaient.

A nos amours, c'est aussi et avant tout la découverte d'une actrice extraordinaire, Sandrine Bonnaire, qui illumine le film de sa présence. A la fois fragile et forte, au sourire ravageur, elle rend son personnage terriblement attachant et parvient a lui donner une forte de légèreté qui n'est pas pour autant vacuité. Ainsi, son sourire éclatant dissimule une tristesse retenue qui rend ce personnage et l'interprétation de Bonnaire bouleversante. A ses côtés, on oublie trop souvent de citer Pialat acteur, dans le rôle du père, personnage assez ambiguë mais attachant et qui au final, est le seul à cerner un peu sa fille malgré ses mots très durs prononcé d'une voix suave et douce. Je serais plus réservé quant à l'interprétation de la mère, un poil trop hystérique et sur la présence de l'insupportable Besnehard, même si cela colle assez à son rôle de grand frère.

A nos amours est donc la prise de conscience d'une jeune femme de sa difficulté à aimer et par la même une illustration des rapports de manipulation entre les êtres, avec ses hommes cyniques profitant du mal être de Suzanne pour coucher avec elle, l’enfonçant un peu plus dans sa solitude. Impossible aussi de ne pas y voir une magnifique déclaration d'amour du cinéaste pour sa compagne en mettant en scène ses souvenirs de jeune femme sans juger, sans prendre parti, mais en faisant preuve d'une immense subtilité et humanité.

9/10
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Lord Jim - 8,5/10

Messagepar Val » Dim 17 Aoû 2014, 20:39

LORD JIM
Id.
- Richard Brooks - 1965

Image Image Image


Adaptation du roman de Joseph Conrad, Lord Jim fût à son époque, un des plus gros échecs de la Columbia. Le film ne trouva pas grâce aux yeux de la critique et a même été descendu par certains de ses interprètes, à l'instar de James Mason qui le considérait comme un des ratages de sa carrière. Pourtant, force est de constater que le film de Richard Brooks offre un grand moment de cinéma d'aventure et de divertissement tout en traitant de thèmes philosophiques sans en faire des tonnes.

Jim, officier de marine, rêve d'aventure et de gloire, s'imagine sauvant la veuve et l'orphelin et espère gagner le respect des hommes qu'il commande. C'est lorsque son navire est sur le point de sombrer qu'il se rend compte du fossé entre ce qu'un homme souhaiterait être et ce qu'il est réellement. Pris par la panique, il abandonne le navire et son équipage et connaît ensuite le déshonneur. Devenu une loque tentant, dans une trajectoire christique, de regagner son propre respect vis à vis de lui-même, il a l'occasion de prouver son courage en sauvant une cargaison de poudre d'un acte de piraterie ce qui lui vaut de s'attirer la sympathie d'un homme, Stein, qui lui confie la mission de porter armes et poudre à un peuple soumis au joug d'un homme devenu fou en pleine jungle Cambodgienne. On pense inévitablement à Au cœur des ténèbres, autre roman de Conrad dont Coppola tirera son Apocalypse Now, et le personnage du général, campé par un Eli Wallach en grande forme n'est pas sans évoquer le colonel Kurtz.

Richard Brooks signe un film d'aventure flamboyant magnifiquement rythmé. Malgré les 2h35 du film, il n'y a guère matière à l'ennui grâce à une très bonne gestion des péripéties et grâce à une évolution psychologique de Jim parfaitement construite, passant de loque à demi-dieu avant que son passé ne refasse surface et ne soit utilisé contre lui. On aurait pu craindre que la lâcheté de Jim ne rende ce personnage guère sympathique et empêche ainsi l'adhésion à son parti. Il n'en est rien puisqu'en s'interrogeant sur le fossé entre ce que l'on voudrait être et ce que l'on est réellement, Brooks (et Conrad) nous rend immédiatement son personnage attachant et l'on est avec lui jusqu'au bout. Peter O'Toole, encore marqué du sceau de Lawrence d'Arabie apporte toute sa classe, son flegme à ce personnage complexe.

La mise en scène offre également de grands moments de cinéma. Tout le passage dans le camp du général, avec son lot de tortures et d’exécutions d'indigènes, baigne dans une atmosphère interlope, où suinte la sueur et la crasse, le tout soutenu par une bande son particulièrement travaillée et réussie faisant ressentir la folie qui a gagnée les lieux. Brooks compose de très beau plans et son choix de tourner en décors naturels apporte un cachet supplémentaire indéniable au film. On regretterait presque qu'il ne se lâche pas plus sur les expérimentations techniques : le plan où la caméra commence à tourner circulairement autour d'Eli Wallach au cours de la fusillade est à ce titre extrêmement frustrant tant il semble avorté. Enfin, le dernier acte du film, où apparaît James Mason, méconnaissable et extraordinaire comme toujours, possède une ambiance à la lisière du fantastique, baignant dans la brume et la nuit, absolument géniale.

Du grand cinéma, grand public, très divertissant tout en étant profond dans ses questionnements et qui offre un final osé pour l'époque et qui surprend encore par sa radicalité. A ne pas manquer.


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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 17 Aoû 2014, 21:33

J'en entends beaucoup parler en ce moment et toujours en bien ! Je vais le tenter dans un futur très proche.

Bel avis sinon, comme celui sur le Pialat dont j'ai un excellent souvenir :super:
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar Val » Dim 17 Aoû 2014, 21:39

Oui faut pas hésiter pour Lord Jim, c'est clairement un film qui peut plaire au plus grand nombre ici je pense. Dommage que le BR Wild Side soit plutôt pourri (par rapport à ce qu'on attend d'un BR). Le master a une bonne dizaine d'année si ce n'est plus et ne méritait pas une sortie BR. Je pense d'ailleurs qu'il doit s'agir strictement du même master que le DVD Sony dispo pour une poignée d'euros. Dommage, car vu la mise en scène, une bonne restauration pourrait donner un disque sublime.

Merci pour la réaction sinon, gros coup de coeur pour le Pialat pour ma part. :wink:
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Dim 17 Aoû 2014, 23:23

Si le BR n'est pas très bon, je vais peut-être alors me contenter du DVD.
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Lucy - 3/10

Messagepar Val » Jeu 21 Aoû 2014, 10:37

LUCY
Id.
- Luc Besson - 2014

Image


Je dois admettre que le cinéma de Luc Besson est loin d'être un cinéma qui me parle, entre le navrant Léon et l'improbable Cinquième Élément, tous les deux sauvés par les interprétations hallucinées d'un Gary Oldman en transe. On était donc content que le cinéaste approche de son dixième long-métrage, lui qui avait annoncé sa volonté de ne pas dépasser ce chiffre fatidique. Malheureusement, il est revenu sur sa décision et continue de nous livrer régulièrement de nouveaux films. Ce Lucy, auréolé d'un succès public et critique outre atlantique, ne déroge pas à la règle Bessonienne : scénario écrit par un enfant de 8 ans, rebondissements ridicules, mise en scène pantouflarde et j'en passe...

Ce qui est bien, c'est que les première secondes annoncent la couleur avec un petit détour du côté de la préhistoire à la rencontre de l'autre Lucy (CGI catastrophiques mais ça, ce n'est pas l'apanage de Besson, malheureusement) histoire de nous faire comprendre que la Lucy de notre époque sera au moins aussi importante dans l'histoire de l'humanité. La lourdeur du propos est donc déjà bien présente mais ce n'est rien face à ce qui suit, soit un des pires montages et une des pires idées de mise en scène vus depuis longtemps : Lucy sur le point d'être kidnappée par des coréens en montage parallèle avec une attaque de gazelle par un léopard. En gros, Lucy est la gazelle et les coréens les léopards. Ok. Déjà merci pour le surlignage pour les deux du fond et ensuite je cherche encore l'utilité de cette scène puisque cette idée de chasseur et proie ne sera jamais réutilisée. Ensuite on découvre les méchants, forcément des vilains coréens.

On passe ensuite au cœur du récit : la découverte par Lucy des effets de la drogue que les coréens ont dissimulé dans son ventre. Mais comme il faut que tout le monde comprenne tout de suite de quoi on va parler, on assiste à l'intervention surréaliste de l'insupportable Morgan Freeman qui occupe aujourd'hui dans le cinéma américain la place du vieux sage ce qui lui permet de ne pas trop se fatiguer, on utiliserait les mêmes images dans chaque films que cela ne changerait rien. On sent d'ailleurs qu'il s'emmerde profondément. Intervention surréaliste donc, qui n'a rien a envier au reportage sur la langouste narré par Jean-Pierre Bacri dans l'Astérix d'Alain Chabat, où Freeman nous explique toutes les théories en cours sur les pourcentages d'utilisation des capacités cérébrales par les être vivants. On se croirait dans la parodie de South Park où Morgan Freeman vient pour tout expliquer.

Toute la suite du film n'a pas grand intérêt, il s'agit d'une course poursuite au quatre coins de l'Europe un peu pantouflarde avec Lucy flanqué d'un flic franchouillard (autre touche Besson) ce qui permet d'avoir une scène de course poursuite dans Paris à la Taxi pour les amateurs de tôles froissées (il faut ratisser large). Quant au final, grotesque et incompréhensible, en fait des tonnes avec Lucy qui convertit tout son savoir dans une clé USB sans qu'on sache trop pourquoi (en fait, au départ on suppose que c'est pour arrêter le chef des coréens mais celui-ci se fait finalement descendre par le flic, donc on cherche encore l'utilité de Lucy mais bon,...). On a aussi droit à un voyage dans le temps, parce que Besson s'était mis en tête de citer Malick sans qu'on sache pourquoi. Ainsi, Lucy Scarlett croise Lucy australopithèque ce qui permet à Besson de citer La Création d'Adam de Michel Ange. Lourdeur toujours. Sinon, elle croise aussi un simili T-Rex qui se payerait bien une tranche de notre Lucy. Dommage, quitte a avoir un final débile, si elle s'était faite bouffer par un dinosaure, on aurait au moins été surpris une fois dans le film.


3/10
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Messagepar caducia » Jeu 21 Aoû 2014, 10:55

:eheh:

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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar lvri » Jeu 21 Aoû 2014, 10:56

Ta critique ne me surprend même pas tant Besson me laisse indifférent en général. Hormis Léon, Le Grand Bleu et Jeanne d'Arc, rien ne m'a plus chez ce réalisateur (pas vu Nikita qui semble t'il est très bien).

Ce dernier film semble être assez mauvais et ne m'attire pas. Je lui donnerai sa chance quand il passera à la télé, dans 3 ans :-)
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Jeu 21 Aoû 2014, 11:07

Lucy sur le point d'être kidnappée par des coréens en montage parallèle avec une attaque de gazelle par un léopard


:eheh:

Putain, j'ai envie de le voir maintenant.
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar Val » Jeu 21 Aoû 2014, 11:14

A ce moment de la séance, j'ai soupiré un bruyant "Mon dieu..." dans la salle. :eheh:
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Jeu 21 Aoû 2014, 11:15

Je me demande ce qui pousse un mec comme Freeman à cachetonner comme ça. Le mec a 77 ans, il fait quoi ? Des provisions pour l'avenir ?
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar caducia » Jeu 21 Aoû 2014, 11:36

Il a du faire pas mal de gosses cachés. :chut:
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Re: [Val] Mes Critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Jeu 21 Aoû 2014, 13:28

avec un petit détour du côté de la préhistoire à la rencontre de l'autre Lucy

C'est donc ça, sa référence à Tree of life :mrgreen:
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Bird People - 6/10

Messagepar Val » Lun 25 Aoû 2014, 21:35

BIRD PEOPLE
Id.
- Pascale Ferran - 2014

Image


Dans le RER, plusieurs personnages s'enferment dans leur bulle à l'aide de leur téléphone, Ipod, livre,... et livrent leurs pensées, sentiments en voix off au spectateur dans une longue séquence d'introduction. Dès cette scène, le ton du film et, malheureusement, ses défauts sont donnés. Difficile en effet de ne pas être rapidement ennuyé par ce long enfilage de lieux communs au sous-texte écrasant sur l'incommunicabilité des être vivants. Malheureusement, le film de Pascale Ferran peinera à dépasser ce stade de l'anecdotique et il apparaît difficile, en fin de séance, de comprendre ce qui a pu pousser à la cinéaste, pourtant rare, à consacrer autant de temps à un film qui semble aussi creux.

Bird People est ainsi très nettement divisé en deux parties : la première, « Gary », suit un homme à la quarantaine fraîche qui décide de tout plaquer, famille et boulot, pour reprendre le contrôle sur sa vie dans laquelle il se sent étouffer et dans laquelle il ne parvient plus à s'épanouir. Si le postulat de départ de cette partie semblait intéressant, force est de constater que l'on se retrouve face à une longue partie (près d'une heure) qui ne parvient pas à s'affranchir de cette idée de base. Ainsi, rapidement, le scénario se révèle extrêmement lourd avec cette discussion par écran interposés entre le mari et sa future ex-compagne où les dialogues apparaissent téléphonés et cousus de fil blanc. Ce n'est pas les longs plans sensés être contemplatifs qui changeront la donne. Le problème de ce premier acte est de ressembler à ce qu'il prétend dénoncer. A travers une critique, somme toute très juste, de la société actuelle à travers le monde du travail et de l'entreprise où tout n'est que futilité, entre réunionite aiguë et isolement des êtres humains qui se retrouvent obligés de quitter femmes et enfants pour faire le tour du monde pour s'apercevoir que tout ce mouvement ne les mène à rien et ne les rend tout simplement pas heureux, Ferran livre un film qui apparaît tout aussi futile et creux que le monde qu'il dépeint. On se croirait face au pire de Sofia Coppola (on pense notamment à Somewhere qui souffre des mêmes défauts), le pire étant atteint avec l'apparition impromptue d'une voix off narrée par Matthieu Amalric, qui semble plus là pour combler les carences de mise en scène qu'autre chose. Il y avait sans doute moyen de faire quelque chose de plus subtil et léger dans l'écriture.

A ce moment du film, difficile de voir ce qui pourrait le sauver. Mais la seconde partie, « Audrey », centrée sur le personnage d'Anaïs Demoustier, qui confirme tout le bien que l'on peut penser d'elle, se révèle surprenante par son approche légèrement fantastique et par ce personnage d'Audrey, fille de chambre rêveuse et solitaire. Sans dévoiler le sort réservé à ce personnage, on perçoit dans cette partie la légèreté et la fraîcheur qui faisaient cruellement défaut à la première. Aussi, Pascale Ferran nous offre quelques scènes mémorables et très belles : la rencontre avec le dessinateur asiatique d'aquarelles et la rencontre finale et Audrey et Gary. Toutefois, cela semble peu pour rendre les deux heures de film vraiment intéressante. On se croirait face à deux idées de court-métrages assemblées pour faire un long. Finalement, seule la deuxième idée aurait méritée un court de 30 min. Malgré tout, les meilleurs scènes étant placées à la fin, on sort de la salle avec un bon souvenir en tête, en se surprenant même à sourire à certaines scènes.


6/10
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