Butcher 2Hatchet 2 — Adam Green — 2010
5.5/10
Auréolé d'une bonne petite réputation, Butcher premier du nom valait uniquement pour ses mises à mort ultra-gores et ses caméos d'acteurs spécialistes du film d'horreur (Robert Englund, Kane Hodder, Tony Todd et j'en passe). Et je dois reconnaître que ce Butcher 2 m'a davantage plu. Autant prévenir tout de suite: il est à réserver aux amateurs de tripaille sanguinolente. Comme dans le premier, les effets spéciaux à l'ancienne de John Carl Buechler sont tout simplement remarquables et bien mis en valeur par Adam Green qui les filme plein cadre sans rien nous cacher.
Victor Crowley est loin d'être le tueur le plus charismatique qui soit, une espèce de mongol hypertrophié aux stéroïdes, mais c'est probablement un des plus efficaces. Un vrai monsieur bricolage qui utilise pour ses meurtres tous les outils à sa disposition: tronçonneuse, hache, ponceuse... Des mises à mort ultra-réjouissantes où le sang vient littéralement inonder l'écran. Le film enchaîne directement sur la dernière scène du premier épisode et après une première mise à mort qui met tout de suite dans l'ambiance, où le maquilleur John Carl Buechler lui-même qui se fait décapiter à l'aide de ses propres intestins, il va falloir attendre une quarantaine de minutes avant de voir Crowley à nouveau en action. Entre-temps, le film va suivre les tentatives de la rescapée du premier pour aller récupérer dans le bayou le corps de ses père et frère. C'est l'occasion de retrouver Tony Todd dans un rôle beaucoup plus conséquent. L'acteur livre une prestation savoureuse et il semble bien s'amuser dans la peau de ce personnage aux sombres desseins et au nom qui claque bien (le Révérend Zombie).
Comme dans plusieurs suites de films d'horreur sorties ces dernières années (au hasard, La Colline a des yeux 2 ou The Collection), Zombie va rassembler un commando (bon, plutôt à un groupe de chasseurs redneck) pour aller en découdre avec Crowley. Une fois cette équipe arrivée dans le bayou, il ne faudra pas longtemps à Crowley pour se déchaîner lors de mises à mort inventives: découpage de deux personnes en même temps à l'aide d'une tronçonneuse de deux mètres, décapitation d'un type en plein coït, dépeçage, scalp à la ponceuse, etc. même si l'on ne retrouve rien d'aussi jouissivement gore que le travelling à 360 degrés sur un type en train de se faire arracher la tronche du premier. Crowley lui-même finit le film dans un bien triste état, et on peut se demander comment les scénaristes ont pu enchaîner avec un troisième épisode.
Malgré une baisse de rythme en plein milieu de métrage, le film se laisse suivre avec plaisir si l’on n’est pas trop exigent. Balisé, sans réel suspense, il laisse malgré tout sur une bonne impression et a le mérite de ne pas durer excessivement: 1h20, emballé, c'est pesé! Un bon petit plaisir déviant, par et pour des amateurs de slasher.