[Caducia] Mes Critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Rôle de ma vie (Le) - 7,5/10

Messagepar caducia » Jeu 14 Aoû 2014, 10:07

Le rôle de ma vie

Réalisé par Zach Braff
Avec Zach Braff, Kate Hudson, Mandy Patinkin
comédie dramatique - USA 2014 - 1h40

7.5/10


Image



Synopsis


Pour sauver son couple, renouer avec son frère et rassembler toute sa famille autour de son père qui vient de tomber malade, Aidan devra tour à tour changer de mode de vie, délaisser son rêve de comédien et partir à l’aventure de la vie d’adulte. Entre Los Angeles, le désert californien et ses propres rêves, saura-t-il trouver le véritable rôle de sa vie ?



Critique

2ème réalisation de Zach Braff qui ne fait pas du tout dans le feel good movie comme on peut lire partout car la partie dramatique reste très présente en parallèle avec une ambiance déjantée mais pas trop.
On y évoque de nombreux thèmes forts de façon originale, comme la famille, la vie, la vie après la mort, les mots qu'on n'a pas pu se dire de son vivant par pudeur ou par bêtise, la religion, les choix de vie.
Pas mal de points communs avec "The Descendants" où la mort prochaine d'un proche fait qu'on se remet en question, et on tente une mise à plat avant l'inévitable.
Ici, il s'agit d'une famille juive normale à la fois unie et désunie où règne quelques désaccords sur les choix professionnels, le choc des générations. Entre un père ultra religieux et conservateur et un fils chômeur geek obèse, c'est sur que le fossé est profond.

Les enfants sont très présents dans la narration, on y retrouve le jeune acteur de Looper qui ici est dans un rôle de petit merdeux et comme d'habitude, il assure bien, très spontané et crédible. Les gamins sont juste un peu horripilants comme il faut et touchants aussi, un bon équilibre.

Le personnage de Zach Braff représente celui qui ne s'est pas laissé happé par le formatage de la société moderne et qui malgré la nécessité pécuniaire choisit de ne pas prendre le chemin du job alimentaire sans intérêt mais de préserver dans la voie d'un acteur qui ne décroche jamais aucun rôle, en contraste avec sa femme qui fait vivre la famille par un poste de bureau bien lourdingue. Le personnage de Aidan permet de mettre en balance ce qui vaut la peine d’être vécu, une vie rangée et formatée sans risque ou une vie modeste assumée conforme à ses rêves.
Un acteur anti-conformiste qui galère en tant que père et en tant que mari et qui a du mal à se plier aux règles établies et qui ne veut pas grandir.

La mise en scène est surprenante pour un second métrage car classieuse qui joue sur les petits effets visuels, jeu de reflets ou de mise au point.

Le seul reproche à faire à ce film c'est à vouloir trop en faire en imbriquant trop d'histoires (j'aurai supprimé les conflits de bureau de la femme, ou encore les rêves psychédéliques sur les super héros qui sont de trop).

Un résultat positif qui mélange moments tragiques et instants de pur bonheur avec beaucoup d'inventivité à travers cette palette de personnages dans lesquels on retrouve obligatoirement une partie de nous. Dommage que quelques éléments loufoques manquent de cohérence avec le reste du script gâchent un peu l'ambiance.
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Film: Rôle de ma vie (Le)
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Eveil (L') - 6,25/10

Messagepar caducia » Jeu 14 Aoû 2014, 20:08

L'éveil

Réalisé par Penny Marshall
Avec
Robert De Niro, Robin Williams, Penelope Ann Mi
drame- USA 1991 - 2h11

6.25/10


Image



Synopsis


L'histoire d'un jeune chercheur qui se voit confier un groupe de malades chroniques atteints de troubles psychiques profonds, derniers rescapés d'une épidémie d’encéphalite. Il va peu a peu les ramener a la vie grâce a un nouveau remède et s'occupe plus particulièrement de l'un d'entre eux, Leonard Lowe.



Critique

Biopic sur le Dr Sayer qui est un chercheur et qui ne travaille que sur des paillasses sans contact avec les patients, jusqu'au jour il se retrouve à devoir travailler dans un service de neurologie au sein de patients qui sont coupés du monde, paralysés, de vrais légumes dont les soins médicamenteux ont été arrêtés car leur cas est sans espoir.
A force d'observations cliniques et d'une once d'humanité, il découvre que ces patients possèdent encore certains réflexes et il arrive à trouver une substance médicamenteuse permettant d'agir sur leurs lésions cérébrales.

Médicalement parlant, le film comporte de nombreux points réalistes (notamment de la part du jeu des patients qui s'éveillent, puis qui passent par la phase des tics), mais celà reste très enjolivé car des patients malades pendant 30 ans qui se réveillent frais comme des gardons en une nuit, ça reste un doux rêve.
Le métrage reste clairement moins raide que "Vol au dessus d'un nid de coucou" mais se rapproche plus d'un Rain man qui possède quelques moments touchants qui manque de moments de grâce.

Un résultat réaliste dans l'ensemble qui prend un autre retentissement avec la disparition de Robin Williams qui souffrait des premiers symptômes de Parkinson, proche des troubles dont traite le film.
Un métrage ambivalent qui permet de démontrer que même avec cas désespérés, il peut exister une touche d'espoir dans la recherche médicale mais "l'éveil" montre aussi le revers de la médaille.
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Film: Éveil (L')
Note: 6/10
Auteur: Alegas

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Seigneur de la guerre (Le) - 6/10

Messagepar caducia » Ven 15 Aoû 2014, 19:08

Le Seigneur de la guerre

Réalisé par Franklin J. Schaffner
Avec Charlton Heston, Richard Boone
drame- USA 1965 - 2h00

6/10


Challenge Découverte ETE 2014


Image



Synopsis


Au onzième siècle, sur la côte normande, à quelques kilomètres de la Mer du Nord. Alors que la région est régulièrement en proie aux pillages et aux raids meurtriers des Frisons, un peuple germano-nordique, le Duc de Normandie offre en signe de reconnaissance à Chrysagon, l'un de ses meilleurs chevaliers, un vaste domaine constitué de terres pour la plupart ingrates car marécageuses, d'un village, et d'un château.



Critique

Un film qui ne m'a pas du tout embarquée malgré une belle reconstitution historique de part ses décors et costumes, l'origine théatrale se fait fortement ressentir, même si évidement les scènes de bataille permettent de donner un peu plus de punch à la narration, le film se base sur de nombreux dialogues qui tournent en rond et vraiment prévisible.
Charlton Heston ne livre pas une performance mémorable avec son rôle de seigneur tiraillé entre son rôle de maître du royaume et ses pulsions. Un seigneur qui tourne en rond qui a le sang chaud et dont le cerveau bouillonne.

L'actrice Rosemary Forsyth qui joue la belle villageoise qui a totalement envoûté le seigneur et certes très jolie, un peu trop proprette et brushée pour le réalisme. Même si son personnage est au centre de l'intrigue, elle se contente de jouer la biche effarouchée et d'attendre que ça se passe, donc un rôle de belle potiche, dommage.
Le tandem du seigneur monolithique et de la fausse sauvageonne ne m'ont fait aucun effet.
Les seconds rôles vont donc se révéler largement plus intriguants beaucoup plus charismatiques et divertissants.

Sur le thème de l'amour impossible, on ajoute une once de mysticisme et de religion mais la sorcellerie reste sous jascente et pas assez exploitée, même si la séquence de mariage avec rituels dansants masqués est la plus réussie et débridée nous met un peu de baume au cœur. Même si la sexualité est bien sur le thème central du film, tout celà reste très hollywoodien et pudibond ce qui est tout à fait paradoxal.
Reste de très beaux décors et de une belle scène de bataille finale.

Rythme trop lancinant pour moi et trop bavard qui manque de spontanéité surtout en ce qui concerne le duo d'acteurs principaux.
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Ninja Turtles - 4,5/10

Messagepar caducia » Ven 15 Aoû 2014, 19:51

Ninja Turtles

Réalisé par Jonathan Liebesman
Avec Megan Fox, Alan Ritchson, Will Arnett
action - USA 2014 - 1h40

4.5/10


Image


Synopsis


La ville a besoin de héros. New York City a sombré dans les ténèbres depuis que Shredder et son cruel clan des Foot ont la mainmise sur la ville, des forces de police aux politiciens. Alors que l’avenir semble sans espoir, quatre frères en marge de la société sortent des entrailles de la ville pour accomplir leur destin de Tortues Ninja. Les Tortues devront s’associer à la courageuse reporter April O’Neil et son casse-cou de cameraman Vern Fenwick pour sauver la ville et empêcher Shredder de mettre son plan diabolique à exécution.



Critique

De très nombreux fans des tortues attendent ce long métrage avec impatience, donc a priori plutôt des adultes nostalgiques de leurs aventures ; malheureusement ce film restera dans la veine d'un film pour ados car ça ne vole vraiment pas haut du tout (d'ailleurs dans le titre original il est précisé Teenage, c'est pas pour rien).

On va dire que le premier tiers du film est consacré à la journaliste April (Megan Fox) reconnaissable par ses belles fringues jaunes fluo et son visage plein de botox, et enfin on découvre nos amis tortues. Malheureusement l'enjeu du film n'est pas à la hauteur du retour de la franchise; l'histoire a beaucoup de mal à avancer et entrecoupées de nombreux flash-backs explicatifs qui montrent la création des tortues, leur évolution et tous ces retours sur le passé sont très longs d'où un sentiment de frustration et on attend que le film débute réellement.

Les tortues sont bien animées et grâce à leur morphologie ils peuvent se permettre des mouvements inédits lors de combats mais on reste un peu sur sa faim quant aux scènes d'action au final peu présentes mais réussies.
Megan Fox reste fidèle à elle-même (et est même encore pire que d'habitude) se contente de jouer comme M Broderick dans Godzilla (yeux écarquillés et bouche ouverte) tout au long du film.
Seul William Fichtner arrive à apporter un personnage crédible dans tout le film avec un rôle sur mesure mais très formaté ayant pour acolyte un "protagoniste" emprunté au dernier volet de Wolverine.

Un film qui ne surfe pas tellement sur la vague des super héros car les dialogues sont très légers et ne méritent aucune réflexion.
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Note: 3/10
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Gardiens de la galaxie (Les) - 7,25/10

Messagepar caducia » Sam 16 Aoû 2014, 17:57

Les Gardiens de la Galaxie

Réalisé par James Gunn
Avec Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista
SF - USA 2014 - 2h00

7.25/10


Image


Synopsis


Peter Quill est un aventurier traqué par tous les chasseurs de primes pour avoir volé un mystérieux globe convoité par le puissant Ronan, dont les agissements menacent l’univers tout entier. Lorsqu’il découvre le véritable pouvoir de ce globe et la menace qui pèse sur la galaxie, il conclut une alliance fragile avec quatre aliens disparates : Rocket, un raton laveur fin tireur, Groot, un humanoïde semblable à un arbre, l’énigmatique et mortelle Gamora, et Drax le Destructeur, qui ne rêve que de vengeance. En les ralliant à sa cause, il les convainc de livrer un ultime combat aussi désespéré soit-il pour sauver ce qui peut encore l’être …



Critique

En ce moment, on n’arrête pas de manger des blockbusters de super-héros, les quelques teasers sur les Gardiens donnaient un coup de pied dans la fourmilière avec une certaine insolence et un sentiment d'originalité, malheureusement ça ne restera que des impressions.

En effet, les extraits choisis pour la promo constituent pour la plupart du temps les punchlines les plus marquantes et décalées, un film de super héros qui reste un tout petit peu plus couillu que les autres par rapport à son humour un peu plus trash, mais ce sont surtout par ses personnages décalés qui le rendent sympathique.
Il est dommage que dans la bande de gardiens certains soient beaucoup plus intéressants que d'autres. Star Lord reste très décevant avec un acteur assez quelconque, qui énerve plus qu'autre chose mais qui a quand même une certaine classe dans quelques scènes (la scène d'introduction) mais qui peut se ridiculiser d'une seconde à l'autre.

Zoe Saldana incarne Gamora (pas gâtée par le maquillage qui fait très Star Trek) est pour moi assez banal, car soit disant c'est une super guerrière mais à part se bastonner habilement, rien à signaler. Elle est censée avoir subi des transformations spéciales, mais on verra ça surement au prochain opus. Quelques indices nous montre qu'une amourette se trame avec Peter Quill et idem on reste sur sa faim alors que StarLord est censé être un Don Juan, on découvrira largement plus son amour pour la danse et la musique. Quill tente aussi d'inculquer un peu de son humanité à ses acolytes en multipliant les références cinématographiques ou musicales, mais c'est assez vain (car ses références sont ringardes et qu'à part lui personne ne comprend).

Le duo Rockett et Groot reste le plus réussi car eux assurent dans le coté badass et tandem mal assorti qui arrivent à sauver nos héros des situations les plus folles in extremis.
Il est dommage que les personnages soient finalement des faux rebelles et que des acteurs ne renoms soient relégués à des quasi caméos.
Une troupe de héros mal assortis qui ne cessent de se chamailler toutes les 3 secondes...pas une très bonne idée, je crois que de garder un duo de personnages qui ne peuvent pas se sentir pour que ça devienne un gimmik ça fonctionne mais ici, le groupe perd en cohésion. Je trouve que le coté émotionnel est quasi absent, mis à part la mise en danger profonde d'un des héros, l'ensemble ne nous procure peu d'empathie (peut être à cause du surplus de maquillage ou d'effets spéciaux qui rendent les interprètes interchangeables en plus du fait qu'on en connait pas beaucoup sur leur passé).

Un scénario brouillon qui se base sur une trame classique de destruction massive de la galaxie par un grand méchant avec une montée en puissance des forces en jeu, qui ne soulève aucun réel suspense car les héros expliquent leurs plans à l'avance.
Pas mal de scènes de discours stratégiques et d'enjeu familiaux absolument soporifiques à la Thor mais indispensables pour la narration qu'on aurait aimé plus concis.
Sinon, le film assure quant aux scènes d'action qui sont très originales, les gadgets dont sont munis les personnages sont très distrayants. Dommage que pour faire branché le lisibilité de certaines séquences soit très mauvaise.

Un résultat en demi-teinte et bordélique avec des héros qui s'apprivoisent et qui n'ont pas encore montré tout leur savoir faire. Un ton sarcastique qui reste trop gentillet, trop peu exploité.
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Vallée Perdue (La) - 7,5/10

Messagepar caducia » Mar 19 Aoû 2014, 16:51

La Vallée perdue

Réalisé par James Clavell
Avec Michael Caine, Omar Sharif, Nigel Davenport
drame- USA 1970 - 2h10

7.5/10


Challenge Découverte ETE 2014




Synopsis


En Allemagne au 17ème siècle, la guerre fait rage entre catholiques et protestants. Fuyant le champs de bataille, Vogel découvre une vallée qui a echappée à la folie des hommes et à leurs conflits. Il s'y installe et propose une trève à la troupe de mercenaires venue y échouer.



Critique

Sur fond de guerre de 30 ans, "la vallée perdue" suit le personnage d'Omar Sharif (Vogel )qui est un professeur plutôt précieux perdu au fin fond de la campagne qui ère de façon majestueuse dans la brume et tente de trouver son chemin traversant des contrées dévastées jonchées de cadavres morts de la peste ou exterminés. Un contraste saisissant avec le village installé au fond d'une vallée verdoyante qui semble vierge de tout conflit.

C'est par son intelligence que Vogel va éviter d’être tué et arrive à convaincre le sanguinaire Capitaine (Michael Caine) de camper au sein du village pendant l'hiver pour repartir en guerre au printemps.

Le long métrage met ainsi en avant plusieurs thématique comme l’intérêt de la guerre, l'obscurantisme, la relation homme/femme, les châtiments corporels qui nous montre que le capitaine si civilisé n'est pas le moins barbare, pourtant ce personnage charismatique et glacial va évoluer au contact de la population qui va lui ouvrir un peu les yeux sur ses préjugés.
Caine incarne de façon subtile le personnage le plus ambigu avec un capitaine qui s'exclame que la guerre ne sert à rien, qui a des élans de violence et à la fois conserve son flegme britannique.

Vogel et le capitaine sont dans le fond un peu pareil car ils agissent en manipulant leur entourage pour leur propre intérêt, seules les méthodes changent.

Loin d’être un film historique ennuyeux, James Clavell offre des personnages profonds aux relations complexes avec une reconstitution totalement crédible mené par un script équilibré qui n'élude pas l'horreur de la guerre et la bêtise humaine mais sait aussi mettre en avant une once d'espoir dans l'espèce humaine.
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Sils maria - 3,5/10

Messagepar caducia » Mer 20 Aoû 2014, 21:55

Sils Maria

Réalisé par Olivier Assayas
Avec Juliette Binoche, Kristen Stewart
drame - USA 2014 - 1h49

3.5/10


Image


Synopsis


À dix-huit ans, Maria Enders a connu le succès au théâtre en incarnant Sigrid, jeune fille ambitieuse et au charme trouble qui conduit au suicide une femme plus mûre, Helena. Vingt ans plus tard on lui propose de reprendre cette pièce, mais cette fois de l'autre côté du miroir, dans le rôle d'Helena...



Critique

Un film très prétentieux basé principalement sur le duo Binoche / Stewart, deux actrices que je n'apprécie que rarement dans quelques élans de fulgurances. Ici, leurs prestations sont honorables, physiquement elles ne sont pas du tout mise en valeur (ou très rarement) avec de nombreuses conversations et échanges plus ou moins houleux dans le fin fond de la campagne Suisse.
Binoche est une actrice vieillissante capricieuse (Maria Enders) qui est habitée par le théâtre ou ses rôles sur grand écran mais se permet parfois quelques écarts filmographiques à but purement alimentaire (X-men ou blockbuster avec Harrisson Ford). Elle vit un peu en recluse et peu friande des gossips et autres scandales...
Stewart est l'assistante personnelle de Binoche,lui collant vraiment aux basques faisant passer Maria Enders pour une quasi handicapée de la vie, qui lui mâche le travail. Stewart au look faussement rebelle mais vraiment sale.

De très nombreuses séquences sont en huis clos où le tandem s'isole pour travailler le texte de la pièce "Le Serpent de Maloya" sur la relation intime entre deux femmes. Bien entendu, les répliques échangées basées sur le texte ont un second degré sur les liens entre les deux protagonistes qui vivent 24h/24h ensemble.
Malheureusement, la sauce ne prend pas, cet amour interdit qui aurait pu naître et donner un coté poignant et sulfureux au métrage est avorté et toute cette alchimie retombe comme un soufflet.
Binoche surjoue beaucoup l'actrice habitée par ses personnages qui est tiraillée entre les ressentis de son personnage et les propos de l'auteur, ce qui devient très agaçant.

Pour les 2 premiers tiers du film, la Suisse est mis à l’honneur avec de paysages magiques et le nuage mystérieux en forme de serpent qui ne faufile entre les sommets montagneux et surnage les lacs Italiens.

Le dernier tiers est beaucoup plus terre à terre et est un peu un "Maps to the stars" de bas étage qui montre les dessous du monde des people, impitoyable : relations venimeuses entre professionnels, ragots, paparazzi, le choc générationnel, la vieillesse...
Chloë Grace Moretz est le vecteur des critiques du monde moderne de l'univers cinématographique, incarnant des super héros sans âme dans des costumes ridicules, bimbo née pour créer le scandale pour faire son auto-promotion.

Un film qui se voulait au départ intime avec une relation touchante entre le duo féminin qui hélas tombe dans l’intellectualisme inutile et ne fait pas preuve de simplicité. En gros, on pourra voir Binoche et Stewart enchainer verre sur verre, cigarette sur cigarette et déblatérer des banalités sur la vie avec quelques pointes de technologies qui vont bien (potables omniprésents, tablettes...). On subit pendant toute la durée du film les plaintes ou les rires forcés du Binoche sous le regard hypocrite de Stewart.
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar KreepyKat » Mer 20 Aoû 2014, 22:22

Ça fait rêver. :eheh:
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Jeu 21 Aoû 2014, 07:17

Olivier Assayas en même temps... :eheh:

non, je ne suis pas jaloux! :voleur:
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Salvation (The) - 7,75/10

Messagepar caducia » Mer 27 Aoû 2014, 17:33

The salvation

Réalisé par Kristian Levring
Avec Mads Mikkelsen, Eva Green, Jeffrey Dean Morgan

Long-métrage danois
Genre : western
Durée : 01h32min
Année de production : 2014

7.75/10



Image




Synopsis


1870, Amérique. Lorsque John tue le meurtrier de sa famille, il déclenche la fureur du chef de gang, Delarue. Trahi par sa communauté, lâche et corrompue, le paisible pionnier doit alors traquer seul les hors-la-loi.



Critique

Troisième long métrage du cinéaste danois Kristian Levring qui nous livre un western classique sur une trame narrative très simple sur la base d'un revenge movie.
Les paysages y sont peu présents car l'action se déroule principalement au sein d'une ville fantôme, tyrannisée par un certain Delarue ( Jeffrey Dean Morgan) qui y impose ses lois et fait fuir les derniers habitants.
Une photographie très soignée qui fait la part belle aux couleurs pourpres contrastant avec la pâleur des paysages. Même si les décors sont minimalistes mais suffisants pour servir l'histoire, la reconstitution est tout à fait crédible, c'est par une mise en scène astucieuse et des mouvements de caméras inventifs qui permettent un sentiment immersif réussi.
Niveau casting, ça pèche coté français. Eric Cantona a un rôle assez restreint mais les rares répliques qui lui sont accordées sont juste risibles (cet accent !). Quant à la pauvre Eva Green, elle est réduite au rôle d'une muette, autant dire que ça n'aide pas à faire des étincelles, un beau gâchis, Eva s'en sort quand même mais c'est frustrant.
Le duo de gâchettes danoises : Mads Mikkelsen / Mikael Persbrandt est vraiment excellent. Je ne connaissais pas du tout Mikael Persbrandt, mais même en second rôle, il fait des étincelles, un acteur très charismatique qui a de magnifiques punchlines.
Mads Mikkelsen n'est pas en reste avec ce rôle sur mesure qui nous fait bien entendu penser au Christ de part les nombreux symboles disséminés. Une sublime prestation où l'acteur nous montre qu'il jongle avec les langues avec une aisance extrême et se glisse dans la peau du héros avec grâce et naturel. Un personnage ambigu à la fois robuste et fragile. Il est dommage que les personnages ne soient pas assez développés d'une manière générale et qu'on dévoile très peu leur passé.
Jeffrey Dean Morgan incarne le bad guy, reste très imposant mais son personnage est peu surprenant, trop caricatural (on a vu mieux).
De seconds rôles savoureux.
Kristian Levring a donc choisit de délaisser le coté action avant tout pour un coté plus humain mais l'aspect émotionnel du métrage n'est pas totalement réussi car le film est trop linéaire n'offrant aucun réel face à face mythique ni enjeux très élaborés.

De très nombreuses qualités dans "the salvation", en revanche le script est un peu trop linéaire et prévisible d'où le gros manque de suspense. Un film qui fait dans la simplicité qui aurait mérité des protagonistes un peu plus étoffés. Un western un peu trop propret qui ne laisse pas place à de grosses fusillades ni d'hémoglobine selon le souhait du réal.
On retiendra ma magnétisme de Mads (on va le présenter à Tarantino) et la mise en scène percutante.
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar padri18 » Mer 27 Aoû 2014, 20:11

Nice ça me plait tout ça, de toute façon rien que Mads Mikkelsen suffit à me donner de l'intérêt pour un film :mrgreen:
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar Rockatanski » Mer 27 Aoû 2014, 20:14

Ta critique de Salvation, associée à mon gout inné du western, m'incline plus que jamais à aller le voir.

Merci Caducia ! :wink:
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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar caducia » Mer 27 Aoû 2014, 20:31

merci. :D

Mads vous salue bien.

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Re: [Caducia] Mes Critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mer 27 Aoû 2014, 21:14

Ptain la classe le shoot avec MM !! :D

Tu donnes sacrément envie avec ta critique, hâte de le voir celui là :bluespit:
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Hercule - 5,75/10

Messagepar caducia » Ven 29 Aoû 2014, 19:00

Hercule

Réalisé par Brett Ratner
Avec Dwayne Johnson, Rufus Sewell, Aksel Hennie

Long-métrage : USA
Genre : peplum
Durée : 01h38min
Année de production : 2014

5.75/10



Image



Synopsis


Mi-homme mi-légende, Hercule prend la tête d’un groupe de mercenaires pour mettre un terme à la sanglante guerre civile qui sévit au royaume de Thrace et replacer le roi légitime sur le trône. Âme tourmentée depuis la naissance, Hercule a la force d’un dieu mais ressent aussi les peines et les souffrances d’un mortel.
Sa puissance légendaire sera mise à l’épreuve par des forces obscures.



Critique

Une grosse promotion autour de la sortie de cette version d'Hercule qui nous faisait miroiter de nombreuses références mythologiques avec surtout les 12 travaux, on pouvait donc s'attendre à un long métrage façon "le choc des titans". En fait, ces teasings ne reflètent en rien l'histoire qui nous est contée qui tente de démystifier Hercule en disant qu'en fait ce n'était qu'un homme à la force surhumaine mais en aucun cas un demi-dieu et que ce sont les ragots qui ont forgé sa légende.

C'est donc assez décevant étant donné que les extraits montrant les créatures célèbres dans les bandes annonces sont les seules séquences présentes dans le film, le reste étant constitué d'une simple histoire de guerre de pouvoirs pour savoir qui va être roi. Autant dire qu'on retombe vite sur terre et que les thèmes abordés sont beaucoup plus terre à terre et bateau.
"Hercule" est assez riche en déclarations lourdingues, sur la stratégie, sur le passé d'Hercule et de ses partenaires ou encore des dialogues politiques, pour ne laisser au final que 3 scènes de batailles.


Dwayne Johnson est donc le fameux Hercule, même s'il en a indéniablement la carrure, sa prestation dramatique restera très limitée, un gros manque de charisme. Lorsqu'il tente d'insuffler un élan épique en motivant son armée, on est bien loin d'un Mel Gibson. Le personnage d'Hercule en lui-même n'est pas attachant qui ne propose aucune ambiguité.
Hercule est tel un bulldozer, dès son arrivée les ennemis (humains ou monstres) sont dégommés en 3 secondes, ce qui ne donne aucune crédibilité à ce personnage et n'offre aucun suspense ni émotion. Un héros au look improbable qui ne fait pas authentique, qui parle et cogne peu.

Heureusement, Hercule ne se bat pas seul, et compte quelques compagnons fidèles dont au moins 3 sont originaux et charismatiques (Rufus Sewell, Aksel Hennie , Ian McShane) ce qui permet de donner un peu de caractère ainsi que quelques pointes humoristiques à ce blockbuster. Néanmoins, ces alliés combattent ensemble mais aucune réelle complicité n'apparait (aucune punchline complice pour taquiner).
Coté bad guy, John Hurt et Joseph Fiennes sont en cabotinage total.

La reconstitution est très approximative avec une flopée de perruques affreuses , maquillage orange, des costumes en plastique et de belles maquettes en guise de décors. En revanche, de nombreuses cascades semblent avoir été réalisées sans trop utiliser les effets numériques avec un nombre impressionnant de figurants, mais la mise en scène catastrophique ne permet pas de mettre en valeur ces qualités pour un résultat visuel médiocre, où le spectateur n'est pas du tout en mode immersion mais reste à grande distance de tout ça pour une platitude extrême.
Des combats bien proprets qui manquent de sens épique, de crasse et d'un minimum d'hémoglobine.
Une caméra bien paresseuse sans aucune virtuosité qui ne donne aucune puissance à l'action ou aux protagonistes.

Malgré de nombreuses séquences à visée politique assez hypnotique, Hercule assure le service minimum et pourra distraire les moins regardants grâce aux personnages secondaires un peu fun (avec des acteurs que j'aime beaucoup). Sinon le scénario et son héros sont très prévisibles ne permettent pas d'assurer coté suspense ou émotion. Au moins, aucune once de mythologie n'ira encombrer le cerveau du spectateur.
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