Avec Un jour de chance, Alex de la Iglesia semble avoir mis un peu d'eau dans son vin. Après l'hystérique Balada Triste, il adopte ici un ton beaucoup plus posé et abandonne le côté farce de ses films précédents pour livrer une satire. On retrouve toujours la critique corrosive des institutions mais le trait est beaucoup moins appuyé. D'ailleurs, le film prend pour protagonistes des gens "normaux". Tout le but de la première séquence est de nous les présenter dans leur quotidien, nous montrer les problèmes financiers et de chômage auxquels ils sont confrontés, mais également l'affection que se portent les personnages incarnés par José Mota et Salma Hayek. Le film va opposer les anonymes représentés par ce couple et les différentes institutions que sont les hommes politiques, les hommes d'affaires, les médias, le corps médical (le médecin censé sauver le héros se préoccupe de son look à la télé), etc. Le film évite malgré tout le piège du manichéisme en nous montrant que personne n'est totalement bon ou mauvais, même si chacun favorise ses intérêts personnels.
Suite à un concours de circonstances, le héros va se retrouver le crâne enfoncé dans une tige métallique reliée à des rochers qui viennent d'être excavés et revêtent un intérêt historique. Le reste du film va décrire d'un oeil critique le cirque médiatique entourant cet évènement, les enjeux humains et les enjeux médiatiques ou politiques étant bien souvent incompatibles. Le film ne perd pour autant jamais de vue ses personnages puisque la relation Mota-Hayek reste au coeur du récit. Le héros s'avère un naïf victime du système et des circonstances qui va tenter de profiter de sa situation pour faire de l'agent. Salma Hayek, elle, s'avère étonnamment crédible en femme au foyer ordinaire. Le dernier plan sur l'actrice tout en rage et émotion contenues conclut le film de très belle manière.
En mariant humour, drame et commentaire social de manière quasi-indissociable, souvent au sein d'une même scène, Un jour de chance fait penser à certaines comédies italiennes de la grande époque. Alex de la Iglesia a beau avoir changé de style, son talent demeure...
Suite à un concours de circonstances, le héros va se retrouver le crâne enfoncé dans une tige métallique reliée à des rochers qui viennent d'être excavés et revêtent un intérêt historique. Le reste du film va décrire d'un oeil critique le cirque médiatique entourant cet évènement, les enjeux humains et les enjeux médiatiques ou politiques étant bien souvent incompatibles. Le film ne perd pour autant jamais de vue ses personnages puisque la relation Mota-Hayek reste au coeur du récit. Le héros s'avère un naïf victime du système et des circonstances qui va tenter de profiter de sa situation pour faire de l'agent. Salma Hayek, elle, s'avère étonnamment crédible en femme au foyer ordinaire. Le dernier plan sur l'actrice tout en rage et émotion contenues conclut le film de très belle manière.
En mariant humour, drame et commentaire social de manière quasi-indissociable, souvent au sein d'une même scène, Un jour de chance fait penser à certaines comédies italiennes de la grande époque. Alex de la Iglesia a beau avoir changé de style, son talent demeure...